Le jour de ma naissance, tout me prédisait un destin heureux. Mes parents et mon frère m'aimaient de tout leur cœur, ma famille était très unie et une double aura déjà puissante émanait de moi. Personne ne doutait que je ne marcherais pas sur les traces de mes parents, mon père, fils d'un ancien ministre, brillant avocat et ma mère belle prodige du journalisme, c'est d'ailleurs ainsi qu'ils se sont rencontrés. Moi mon truc ce n'était pas la politique où le journalisme, j'aimais plutôt le théâtre, oui depuis que j'avais l'âge de trois ans, mes premières répliques se faisaient déjà entendre, même si ce n'était rien d'étonnant et un peu enfantin, mais on me voyait déjà m'en faire une carrière. Mon père, quant à lui, aurait souhaité que je suive ses traces, que je puisse plutard reprendre sa place de brillante avocate, qu'on me montre du doigt aussi fière d'annoncer que j'étais la fille du brillant avocat aussi doué que lui. Parfois, il essayait de me détourner de ma passion avec des critiques vraiment infondés, le théâtre c'était de l'art contrairement à ce qu'il disait. Mais malgré toutes les critiques qu'il aurait pu dire pour corrompre mon cerveau, cela ne marcha guerre. Moi je suis née pour le théâtre et je mourrais surement pour le théâtre, avec ou sans accord de mon père. Ma mère et mon frère, contrairement à mon père, me disaient de suivre ma voix, de ne jamais me laisser influencer par qui que ce soit, de toujours suivre le but que je m'étais fixé, ils m'encourageaient et cela agaçait parfois mon père. Je me souviens lorsque nous étions au primaire, les autres enfants nous montraient du doigt mon frère et moi comme-ci nous n'étions pas des leurs, comme si nous venions d'une autre planète et aussi intelligente que je l'étais, je compris pourquoi. Nous, on ne revenait pas à la maison en bus avec les autres, on avait un chauffeur et une voiture des plus classe, presqu'une limousine, j'ai dit presque. J'avais pu remarquer le regard de certains lorsque nous montions dans cette voiture, mon frère quant à lui, aimait bien être ça, je le voyais bien par son sourire, cette façon de bomber le torse et lever la tête lorsqu'il marchait pour montrer qu'il était au-dessus de tout le monde. Parfois j'en riais, parfois je n'aimais pas être à l'écart, dire que nous n'avions eu aucun ami si ce n'était que nous deux en solo. Mon frère ne s'en plaignait pas, mais moi j'étais insatisfaite, je voulais élargir mon entourage et ma classe sociale ne me le permettais pas dans l'établissement de Johannesburg que nous fréquentions.
NEW YORK, USA - 2000
Alors que je venais d'avoir huit ans, mon père nous informa d'un changement de programme. Apparemment il avait souhaité déménager au USA pour le poste d'ambassadeur de notre pays. Je fus surprise, alors qu'il ne jurait que par son métier d'avocat, comment avait-il pu changer aussi rapidement ?. Je n'en posais pas plus de questions, curieuse de nature, le déménagement ne m'avait pas tellement attristé puisque de toute façon je n'avais pas réussi à me lier d'amitié ici, alors je n'aurais rien perdu, au contraire, j'aurais gagné une nouvelle chance de pouvoir élargir mon entourage avec surement des personnes qui auront la même classe sociale que nous et d'autres qui ne me jugeront pas pour mes billets en banques. Walter et moi avons intégré une école privée très bien classée nationalement. Je fusse heureuse que mon frère s'y sente enfin comme chez lui, à l'aise et malgré son mauvais caractère, il avait réussi à se faire une place. Moi qui étais un peu touchée de mes dernières expériences, au début je fus un peu réticente. Mais cela changea très rapidement, car je n'avais pas besoin d'aller vers les autres, puisque ce sont eux qui sont venus vers moi. Pendant ce temps, nous étions loin de nous douter que nos parents manigançaient enfin, plutôt travaillaient sexuellement parlant depuis un an pour avoir un troisième enfant. Au bout d'un an, la patience arriva à son terme, puisqu'ils avaient appris que ma mère ne pourrait plus engendrer d'enfant et ils furent très touchés, mais ce n'était pas ça qui allait les empêcher d'avoir un troisième enfant.
Dans cette même année, ils nous présentèrent un petit garçon, il devait avoir le même âge que moi. Ce petit brun qui venait casser notre ligné de blonds. Moi ça toute suite été le coup de foudre fraternelle, j'ai tout de suite adopté ce petit visage d'ange, contrairement à mon frère qui se rétracta, ne lui accordant aucun regard si ce n'est que du mépris.
NEW YORK, USA - 2005
Et les choses ne s'arrangeaient pas avec le temps, du moins un court laps de temps, ils se sont donnés à fond pour manigancer des coups bas l'un sur l'autre. Moi je restais en dehors ne prenant le parti de personne, même si tantôt j'essayais de calmer les mœurs, mais rien à faire, ils étaient aussi têtu qu'une mule. On aurait dit de vrais frères, mais évidemment ils étaient beaucoup trop bornés pour le remarquer. Et puis un matin, j'avais pu crier un hallelujah dans toute la maison, car je venais de les surprendre à parler et même à rire, c'était là joie, car depuis ce jour, Walter avait enfin accepté le petit brun dans la famille. Nous formions maintenant la famille que nous aurions dû former dès le départ et rien ne pouvait me rendre plus heureuse. Entourée de deux garçons aussi protecteurs que mes parents, ce n'était pas facile pour moi de tomber amoureuse. Ils pillaient mes affaires, ils pillaient mon entourage, ma vie privée, surveillaient tout ce qui pouvait s'agiter de quelconque manière autour de moi et parfois je trouvais cela un peu trop lourd, sans quoi, je n'hésitais pas à dire ce que je pensais que ça leur plaise ou non, c'était ma vie. Et à quatorze j'avais bien le droit d'avoir mes premières joies comme mes premières peines d'amour non?, mais rien, je n'avais rien pu faire à cause de leurs côtés sur-protecteurs.
Quelques années plutard, ce fut assez facile pour moi d'intégrer la prestigieuse université d'Harvard grâce à mon intelligence sans me vanter et à mes excellents résultats scolaires, Après tout, ils n'auraient pas pu me refuser vu le statut et la classe sociale de mon père. Dès mes premiers pas dans cette université, il fut clair que je m'étais faite démarquée du reste, élève brillante et appliquée, je brillais dans toutes les matières et faisais preuve d'un comportement très chevaleresque. Loin de m'enorgueillir de ce succès, je ne m'en vantais jamais et mon caractère parfait eut tôt fait de m'ouvrir la porte sur de nombreuses amitiés. D'ailleurs j'avais pu revoir mes cousins et cousines dont une avec qui j'étais devenue inséparable. Apple, ma tendre Apple. Quelques mois après mon arrivée dans cette université, j'ai commencé à changer, disons que la petite fille sage avait laissé place à une autre demoiselle beaucoup plus fêtarde, sur d'elle, on aurait dit mon frère Walter au primaire comme au lycée et c'est ce dont le jeune homme craignait, que je me laisse influencer maintenant par toute la débauche qui nous entourait. J'étais une autre Diamantika, la version plus trash, si vous voulez plus garce, plus arrogante et plus fêtarde que jamais. Walter et Alexander font toujours ce qu'ils savent faire de mieux, me surveiller moi ainsi que mes fréquentations, surtout au niveau des garçons. Je vous jure ces deux là, mais bon, c'était les hommes de ma vie, en comptant mon père bien entendu.