I heard that my love is sick..(swavis)

Travis, pour une fois, était le dernier au courant des événements récents d'Harvard. Faut dire qu'il n'était pas trop sorti ces derniers temps, et n'avait pas non plus donné des nouvelles à grand monde. Trop de changement dans sa vie pour le moment, il avait eut besoin de se recentrer. Surtout qu'il avait pu revoir son frère. Drack, et que cela remettait en question beaucoup de choses. Les deux inséparables frères à la mauvaise réputation. Il l'avait trop mit de coté, et il s'en voulait. Rien n'était plus important que lui, pourtant.
Ce fut grâce à une lettre qu'une jeune femme lui avait donné, de la part de son meilleur ami Nich, que Travis avait été mit au courant de ce qui courait à Harvard. Il lui avait formellement interdit de sortir, de venir, de bouger de sa piaule, de peur qu'il ne l'attrape. Mais Travis n'avait jamais été du genre à écouter les conseils, et la première chose qu'il fit, fut d'enfiler fringues et casquette et de se ruer là où était les malades.
Un couloir avait été mit en place afin de leur rendre visite. A travers une vitre, certes, mais c'était mieux que rien pour le moment, non ? Alors qu'il cherchait des yeux le grand brun d'un air inquiet, ce fut une autre personne de l'autre coté de la vitre en plexi qui attira son attention. Une jolie et grande brune, qu'il aurait très certainement pas voir de ce coté là, du coté des malades. Travis frappa un grand coup sur la fenêtre, sous le regard étonné des autres visiteurs, mais aussi celui méfiant des médecins. Il sentait son coeur accélérer, comme si quelque chose de grave se déroulait sous ses yeux.
SWAN !
Hurla t-il, en redonnant un coup sur la vitre, pour qu'elle le remarque.

Notre état s'aggravait, c'était de pire en pire enfait on allait vraiment y passer je crois. Jamais je ne m'étais sentie impuissante et seule car oui il y avait Ali, Koko et Grace mais Travis me manquait éperdument, j'en pouvais plus. j'étais rouge, toute recouverte de plaque comme si j'avais une allergie. On ne savait pas vraiment ce qu'on avait à part que ce n'était pas une grippe, en même temps il ne faut pas avoir un bac +10 pour le deviner. Quand est ce qu'ils vont se décider à trouver un remède, vaccin ou quelque chose? J'avais même pas la force de gueuler contre le personne déjà parce qu'il n'y était pour rien et puis parce que j'étais épuisée, limite paralysée sur mon lit ignoble. J'avais peur à chaque fois que je fermais les yeux de ne jamais les rouvrir, j'aimerai rentrer chez moi maintenant. Ce matin on nous à tous traîner dans le couloir pour nous faire des prises des sang et des piqûres en tout genre, on ne pouvait pas se lever alors on y allait en petits groupe en chaises roulantes. J'attendais mon tour près du mur assise sur cette chaise merdique quand j'ai entendu un bruit sourd sur la parois qui séparait le monde extérieur et nous. J'ai cru entendre mon prénom, mais c'était sans doute une hallucination, je délirais. Mais ce bruit à de nouveau frappé, je me suis retournée lentement pour voir ce que c'était. Mon coeur s'est limite arrêté pour redémarrer encore plus vite qu'il ne battait déjà. J'ai porté ma main à ma bouche, mes larmes ont commencé à couler. Je ne pouvais pas me lerver, c'était juste impossible mais je le devais. J'ai regarder les infirmières pour voir si elle me regardait, mais non elles étaient toutes occupées. Alors ni une ni deux j'ai posé ma main sur la barre qui était fixé au mur du couloir et je me suis appuyée dessus de toute mes forces pour me lever. J'avais mal, mal partout mais je devais aller le voir pour prendre un peu de réconfort, pour le sentir près de moi même si on était séparé par cette foutue vitre. J'ai bien mit quelques minutes avant d'arriver devant lui, j'étais essoufflée et complètement épuisée mais tant pis. Je me cramponnait à la barre pour pouvoir amener mon autre main sur la vitre à l'endroit où la tête de Travis se trouvait. Mon bad boy... Je pleurait comme une conne, qu'il en profite c'était bien la dernière fois qu'il me verrait si faible.

Elle ne semblait pas, au première abord, l'avoir entendu. Il la suivait, de derrière la vitre, avançant en même temps qu'elle, c'était limite s'il ne poussait pas tout les autres visiteurs qui lui râlaient après. Il ne voyait plus qu'elle, et en avait oublié que Nich devait être dans le coin. La jeune femme finit par le voir, et il vit son expression changer. Il n'aimait pas ce qu'il voyait. Une chaise roulante, des plaques rouges de partout...Elle avait l'air si fatigué, si faible, au bord de l'épuisement moral, aussi. Travis s'insulta intérieurement pour ne pas avoir bouger son cul plus tôt, et essayer de prendre des nouvelles. Qu'est ce qu'il pouvait être con quand il voulait. Un putain de connard.
Elle arriva vers lui, aussi bien qu'elle pu. On voyait bien que chaque pas, chaque mouvement, lui demandait beaucoup. Il n'était même pas sur qu'elle allait réussir à rester debout. Il aurait aimé exploser cette vitre à la con, la prendre dans ses bras, la soutenir, la porter, lui dire que tout irait bien. Elle semblait en avoir bien besoin. Elle leva une main, la posant sur la vitre faiblement. Travis colla la sienne au même endroit. La bouche entrouverte, il la vit pleurer, lui arrachant le coeur au passage. Il allait exploser cette putain de vitre de merde, essuyer ses larmes, et prendre soin d'elle. Oui. Il s'en foutait d'en devenir malade, de s'exploser en sang les mains, il fallait qu'il la touche. Il se sentait déjà bouillir.
Mais déjà que les gardiens le regardaient mal, il allait se faire sortir s'il continuait à s'en prendre à la vitre. Il tremblait presque de se retenir de tout foutre en l'air pour avoir un simple contact avec elle. C'était limite s'il ne voulait pas être malade juste pour ça. Pourquoi elle ?
Swan...
Heureusement qu'elle avait finit par venir, sinon il aurait vraiment pété les plombs.
Je suis désolé, tellement...Je savais pas je...

J'étais à bout de force mais il m'en restait juste assez pour voir Travis, ça me fendait le coeur de ne pas pouvoir le toucher. J'aurai donné beaucoup pour ne lui faire ne serait-ce qu'une étreinte de quelques secondes mais c'était impossible. Je voyais bien qu'il s'impatientait et qu'il avait envie de briser cette putain de vitre mais il ne pouvait rien faire, rien du tout. J'avais l'impression de sentir la chaleur de sa main à travers cette parois mais c'était sans doute mon imagination, je me rattachais à quelques détails pour ne pas flancher. Je me faisais de plus en plus lourde et mes jambes avaient du mal à me porter mais je voulais rester face à lui debout pour qu'il ne s'inquiète pas trop. Je transpirais ce qui aggravait mes démangeaisons mais je faisais face à tout cela pour tenter de lui faire un sourire à travers ses larmes qui trahissaient ma fatigue et ma peur. Travis... Je ne voulais pas qu'il soit désolé, personne ne l'avait prévenu de mon état et je ne pouvais pas lui en vouloir. C'est pas grave... Tu pouvais pas savoir.. C'est moi qui suis désolée de ne pas t'avoir prévenu, mais je savais pas comment faire. Je connaissais pas ton numéro.. Je me suis mise à pleurer de plus belle ne supportant plus d'être séparée de lui.

Si ce n'avait pas été elle, surement que Travis aurait été dégouté des plaques, et du physique malade qu'elle avait. Mais là, il n'était pas prêt de bouger. C'était douloureux, de voir ses membres trembler, de la voir si faible, et pourtant, elle essayait de rester forte devant lui, et il le voyait bien. Avait-elle peur qu'il la voit différement, si elle osait faire preuve de faiblesse devant lui ? Il esperait que non, parce que rien n'aurait pu changer le regard qu'il avait envers elle. Le pire, était encore que, avec son état, elle essayait de prendre soin de LUI. De le calmer, parce qu'il aurait pu tout exploser.
Travis se força à se calmer, ne serait-ce qu'un peu, pour qu'elle cesse de s'inquiéter de la réaction impulsive qu'il pourrait avoir. Et voila qu'elle s'excusait. Tout d'abord, cela dégagea en lui une étrange sensation ; peut être parce que c'était la première fois qu'elle le faisait, qu'il l'entendait dire ses mots, et cela finit de faire fondre le grand méchant Loup qu'il était.
Assis-toi, Swan, s'il te plait..
Qu'elle récupère au moins un fauteuil, quelque chose. Il ne voulait pas qu'elle se force à rester debout pour lui. Elle allait aggraver son cas.
C'est...qu'est ce qui se passe ici ? Tu sors bientot ? J'aime pas te voir là. Je..
Il voulait juste la serrer dans ses bras, et l'emmener loin de l'enfer qu'elle semblait vivre. Il était presque coupable d'être en bonne santé. Il était bien assez con pour choper le virus de façon consentante juste pour la rejoindre de l'autre coté de la vitre. Il faisait toujours des trucs idiots, alors par amour, à voir jusqu'où il pourrait aller. Surement très loin pour un seul de ses battements de cils. Il n'avait jamais été très expressif, et même là, il avait du mal à lui dire ce qu'il ressentait, et oh combien cela le touchait. Et il devait encore se concentrer pour ne pas s'énerver ; il n'arrivait jamais à faire ressortir de lui autre chose que de la colère, et parfois, cela lui revenait en plein dans la gueule.
Je t'aime, Swan.

Je voyais bien que ça le rendait fou de ne pas pouvoir être près de moment dans ce moment difficile mais il n'y pouvait rien. Nous sommes deux personnes excessives et quand on n'a pas ce qu'on veut on est capable du pire mais là je ne voulais pas qu'il s'emporte, je voulais juste qu'il reste devant moi derrière cette vitre sans faire de connerie. Mes larmes coulaient sans que je ne puissent rien faire, je n'avais même pas la force de les essuyer et puis j'en avais strictement rien à faire qu'il me voit comme ça, il était mon copain et je me devais d'être sincère avec lui. Il me demanda de m'asseoir voyant que je n'étais pas du tout en état de rester debout mais pour lui j'aurai fait n'importe quoi. J'ai donc choppé un fauteuil roulant qui était contre le mur sur lequel je me suis assise non sans mal. J'ai mal si tu savais à quel point... J'ai l'impression que je vais y rester.. J'ai collé mon front sur la parois en signe de désolation, quand est ce que je pourrai enfin le serrer contre moi? J'en sais rien Travis, ils ont juste vu qu'on a la peste mais ils ne savent pas quand on sortira. Mais moi je veux juste te serrer dans mes bras.. dis je en relevant la tête, j'avais une tête de petite fille qui a perdu son doudou. Mon corps tout entier me démangeait, j'avais chaud et j'avais envie de dormir mais je ne bougerais pas, je resterai là jusqu'à ce que l'heure des visites soit finit. Et puis il prononça les trois mots, les sept petites lettre qui firent chavirer mon coeur. Jamais il ne me l'avait dit. Alors je ne savais pas si c'était à cause du moment, pour me rassurer mais il l'avait dit ce qui me fit sourire un court instant pendant que mon coeur semblait lâcher. Je...Travis..moi aussi je t'aime. C'était la toute première fois que je prononçais ces mots et de ma bouche ça paraissait limite déplacé mais ce n'était que la stricte vérité.