#Norah ◘ Flashback; Shut up bit**

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Soûle était le mot qui me décrivait parfaitement actuellement. Je venais de m'enfiler une bouteille entière de tequila. J'avais terriblement mal au ventre et pourtant, j'étais bien dans ma tête donc ça allait. Enfin, j'étais bien, c'est une façon de parler, j'étais surtout soûle et j'oubliais donc pas mal de chose comme ça. J'en oubliais même que je m'étais mise dans un coin de la bibliothèque pour picoler avec mes cahiers ouverts par terre. A la base, je révisais mais j'en avais décidé autrement arrivée à la bibliothèque. Je me servais donc de ma bouteille de tequila comme micro, IMPOSSIBLEEEEEE, IMPOSSSIBLEEEEEEE, IMPOSSSIBLEEEEEE ! I REMEMBER YEARS AGO... James Arthur sors de ce corps ! Enfin lui n'hurlait pas et avait une voix incroyablement orgasmique comparée à la mienne. Je me levais, allant en plein milieu de la bibliothèque. Pleins de personnes étaient assises, étudiant soi-disant leur cours ou je sais quoi. Je m'approcha d'une fille, m'asseyant à ses côtés et posant ma bouteille à ses pieds. SOMEONE TOLD ME I SHOULD TAKE... Oui je continuais de chanter arriver à ses côtés. Elle allait très certainement me tuer mais j'allai probablement tout oublier à mon réveil demain donc, i don't care et comme on dit de nos jours YOLO ! Même si je déteste cette expression en réalité.

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Hermès, Zeus, Aphrodite et autre Apollon, j’étais complètement plongée dans l’art des statues grecques. Au moins à l’époque, les sculptures ressemblaient encore à quelque chose. Ce n’était pas comme aujourd’hui, où sous prétexte que l’artiste est libre de montrer ce qui habite les plus sombres recoins de son esprit, on considère qu’une crotte en plastique, c’est de l’art. C’en devenait insupportable de voire une si grande institution sombrer dans les tréfonds de la bassesse humaine. Enfin bref, je travaillais tranquillement comme à mon habitude à la bibliothèque, quand quelque chose me perturba. J’hésitai cinq minutes sur la nature du… bruit qui me parvenait aux oreilles. Cela semblait provenir de derrière une étagère, et s’apparentait au feulement d’un chat qu’on égorge. Autant dire que tous les rats de bibliothèque levèrent le nez de leurs bouquins pour fusiller du regard la folle qui s’était apparemment enquillée une bouteille de Tequila à elle toute seule, ou du moins assez pour s’en servir comme d’un micro et nous rendre sourd avec ses hurlements. Cette tarée ne trouva rien de mieux à faire que de venir d’asseoir à côté de moi, posant la bouteille à mes pieds. Malheureusement pour elle, elle avait choisi la mauvaise personne. J’allais la refroidir moi, la Castafiore. Je me saisis de la bouteille au sol et en vidait le contenu sur sa tête. A défaut d’un pommeau de douche, on fait avec les moyens du bord.
« Bon écoute l’alcoolo, je sais pas si t’as remarqué mais là, c’est une bibliothèque, alors soit tu la fermes et tu dors, soit tu te casses. Et j’hésiterai pas une seconde à te foutre dehors à grand renfort de coup de pieds au cul si tu te bouges pas. Compris ? »

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Au pire j'étais en cloque, le père de mon gosse m'ignorait et j'en faisais de même et mon mec.... bah j'en avais plus de mec en fait alors tout le reste m'importait peur, voire pas du tout. Sauf quand cette pétasse brune renversa le contenu de sa bouteille sur moi. Soûle ou pas, j'avais envie de passer ma main autour de son cou et de l'étrangler jusqu'à ce qu'elle devienne violette ou bleue et qu'elle ne respire plus. Wow pétasse va ! Va te faire foutre ok ! Cet endroit ne t'appartient pas à ce que je sache ! Je suis aussi venue étudier mais je prends une pause vois-tu et je ne me tais pas car pour moi c'est juste... IMPOSSIBLEEEEEEEEE, IMPOSSIBLEEEEEE ! Et je continuais ma route jusqu'à l'endroit où j'étais assise au départ. Mais juste avant de partir, je jetais mes cheveux sur le côté, les balançant dans son visage au passage. Je m'asseyais de nouveau au sol, m'adossant à une étagère et fermant les yeux. N'empêche que j'étais épuisée et l'alcool n'arrangeait pas tout. Puis j'avais mal au ventre. En gros je n'aurai pas due boire et surtout, je n'aurai pas due me mettre en colère après que cette pétasse ait renversé sa bouteille sur la tête mais c'était tellement dur de se contenir. Puis j'avais juste chanté alors il n'y avait pas de quoi se comporter de la sorte.
J'avais envie de retourner auprès d'elle et de lui balancer mes bouquins en pleine gueule, mais je me contenais. Franchement, je faisais un gros effort pour ne pas lui sauter au cou et la tuer sur place. Ca sert d'être calme de nature n'empêche.

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Autant de connerie dans une seule personne, je ne savais même pas que c’était possible. Non seulement elle ne comptait pas partir en silence de la bibliothèque, mais en plus elle me jeta ses cheveux à la figure après m’avoir insultée. Non mais pour qui elle se prenait celle-là ? J’allais la remettre à sa place vite fait bien fait, moi. J’avais beau essayé de contenir ma rage, j’en étais bien incapable. Cela faisait quelques années que j’essayais de me battre contre mon impulsivité, mais malgré tous mes efforts, je n’y arrivais pas. C’était comme ça, j’avais le sang chaud, c’était dans mes gènes, mon caractère, et je devais faire avec. Toutes les respirations ventrales du monde et autre connerie de yoga n’y pourrait jamais rien. Je serrai les dents, sentant la tension monter dans ma nuque. Je quittai ma place, suivant la garce jusqu’à son repère. Elle croyait quoi, qu’une simple étagère allait la cacher et la protéger des autres étudiants qui eux, étaient venus pour travailler ? Elle était là, assise par terre. Pathétique. Le parfait exemple de la jeunesse décadente de nos jours… La raison même pour laquelle je ne supportais pas la vie d’étudiante. Je lui en aurais bien collé une pour la calmer, mais il parait que la violence physique ne résout rien. Et surtout que souvent les mots ont un impact bien plus grand. « Non mais tu t’es vu, sérieusement ? En plein après-midi, t’es complètement bourrée ? C’est d’un pathétique… Et pour en revenir aux choses sérieuse, si t’es pas capable de fermer ta grande gueule, casses-toi d’ici et vite, sinon j’hésiterais pas une seconde à te foutre dehors, t’as compris connasse ? Ta pause, t’as qu’à la prendre au bar si t’es pas capable de te retenir de picoler comme une alcoolique. » J’aimais tellement ça. Je sais, ce n’est pas bien, mais pouvoir laisser libre cours à ma colère avait toujours été des plus libérateurs.

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Aahah, j'étais face à une vraie hystérique, ce n'était pas possible autrement. Elle me faisait tout simplement rire. Ce qu'elle me disait ne m'atteignait pas tellement. A part un petit passage. J'ai une sainte horreur des personnes qui jugent, qui ouvrent leur satanée bouche sans savoir. La pathétique t'emmerde ! Je bois quand je veux et où je veux ! Je ne te connais ni d'Eve, ni d'Adam, si t'es pas contente, c'est pas mon problème, mais juge pas sans savoir car dans l'histoire là, la plus pathétique des deux, c'est toi ! Sur ce, va donc étudier vu que tu es là pour ça ! A part le passage où je suis partie en hurlant dans ses oreilles et en balançant mes cheveux dans sa figure, je ne l'ai pas empêché d'étudier à ce que je sache alors sa réaction de merde n'avait pas lieu d'être. Puis qu'elle se permette de dire que j'étais pathétique me mettait tout simplement hors de moi. Elle ne connaissait rien à ma vie, elle n'avait pas à me juger sans savoir. J'avais tellement horreur des gens comme ça. Je m'asseyais de nouveau par terre sans lui prêter une quelconque attention. Elle avait de la chance que je ne lui ai pas collé mon poing en pleine figure après qu'elle ait vidé sa bouteille sur ma tête pour commencer alors valait mieux pour qu'elle ne l'ouvre pas trop.

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Qu’est-ce qui me retenait de la frapper, je me le demande. Je lui aurais volontiers envoyé mon poing en pleine figure, comme ça, juste pour le plaisir. Mais non, nous étions quand même dans une bibliothèque, et si je ne voulais pas avoir trop d’ennuis, il valait mieux que je me tienne à carreaux. Surtout que je passais la moitié de ma vie à cette endroit, alors autant se la jouer discrète. Mais je ne pouvais pas la laisser s’en tirer comme ça. Elle m’avait insultée, publiquement provoquée, et s’enfonçait dans sa connerie. Assise là par terre, avec son vieux discours, elle me faisait presque pitié. Je me serais peut-être calmé si j’avais été de bonne humeur, mais malheureusement pour elle, j’avais passé une journée de merde comme on les appelle. J’aurais mieux fait de rester couchée, mais je n’avais pas eu le choix, il fallait aller en cours et travailler dans la vie. Pour minimiser un maximum les dégâts et le dérangement pour les autres, je m’accroupis en face de la demeurée et lui parlai en baissant d’un ton. Peut-être que cela lui ferait entendre raison si je montrais un minimum de calme... « C’est quoi que t’as pas compris dans le mots bibliothèque ? Alors quoi, je te laisse là, tu continues de picoler et d’emmerder le monde en nous pétant les tympans ? Ou bien il te reste un minimum de jugeote pour prendre tes clics et tes clacs sans faire d’histoire, avant que ça dégénère ? » Je passai outre le fait qu’elle me trouvait la plus pathétique de nous deux, ça ne valait vraiment pas la peine de s’y attarder. Non, je m’énerverai une prochaine fois, le soir même sur un gros lourd qui essaierait encore de me draguer pendant mon service. Ou bien sur elle, si elle ne se calmait pas et ne dégageait pas en vitesse.

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Putain mais elle commençait à sérieusement me casser les ovaires celle-là. J'avais arrêter de chanter ou même de boire étant donné que ma bouteille était totalement vide. La j'étais juste assise sur le sol, dans un coin, avec une bouteille vide, mon sac et mes affaires de cours et elle se permettait de venir me les briser en me demandant telle une pétasse de quitter la bibliothèque. Ecoute moi bien ma grande ! J'ai certes déconner en venant hurler dans tes oreilles mais là je ne picole plus vu que ma bouteille est fini. Je ne parle plus, enfin, à part pour te répondre car apparemment tu te sens pousser des ailes et tu décides de jouer à la bibliothécaire du campus ! Tu m'as vidé le contenu de ta bouteille sur la tête et je ne t'ai pas fait avaler tes dents malgré le fait que je sois soûle et que tu me parles comme une sombre merde alors repars t'asseoir et ferme là ! Comment les gens comme elle me sortaient par tout les orifices.

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Elle commençait à sérieusement me les briser. Je ne supportais pas ces gens qui, sous prétexte qu’ils étaient sous l’emprise de l’alcool, se permettaient tout. Comme si le fait de boire était une excuse suffisante à toutes leurs actions inconséquentes. Il ne fallait pas abuser non plus, merde à la fin ! Je n’étais vraiment pas d’humeur à me laisser emmerder par une garce pareille. Je n’avais plus de quoi lui faire prendre un douche froide, malheureusement, bien que l’idée de la foutre sous le robinet des toilettes était plus qu’alléchante… Au moins avait-elle le mérite de reconnaître qu’elle avait déconné, elle n’avait pas tout perdu… « Tu veux plutôt dire à cause du fait que tu es soule. Vu ton taux d’alcoolémie, je vois pas comment tu pourrais me faire bouffer mes dents. Par contre, si tu le prends sur ce ton, tu risques de le regretter, je préfère te prévenir. Contrairement, à toi, j’ai encore tous mes moyens… » Oui, j’aurais pu retourner gentiment à ma place sans faire d’histoire, et la laisser dessouler dans son coin. En soi, ç’aurait probablement été plus raisonnable. Mais non, malheureusement pour elle, je n’étais pas d’humeur à m’aplatir devant une larve. Pas aujourd’hui. Et s’il fallait en venir au main, très bien, nous en viendrions aux mains. Entre elle et moi, je n’étais pas celle qui risquait le plus gros si nous en arrivions à de telles extrêmes.

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