TAILLE-MOI LES HANCHES À LA HÂCHE ~ RUBY

Cody avait revu Joan. Ce moment fut assez … Eprouvant, étrange, voire carrément dérangeant. Ça avait légèrement viré au clash lorsqu'il apprit la raison pour laquelle Joan était partie, à savoir qu'elle pensait qu'il la faisait cocue. Avec son ex en plus, brrr. Après elle, il eut une période de perdition où il sortit avec un de ses amis durant quelques semaines, Ruby. Pas la chose dont il tirait la plus grande fierté, croyez-moi. Maintenant que Lindley avait fait son come-back dans sa vie, sachant qu'elle gardait sûrement une grande place dans celle de Ruby, Cody sentit un vieux coup de pression monter en lui. Il avait toujours su l'engouement de Ruby à l'idée de pouvoir faire chanter Cody par rapport à leur histoire. Il lui rendait bien, mais ce n'était pas le moment de sortir l'arme nucléaire. Voilà pourquoi il franchit les portes de la salle d'arts plastiques – pas franchement son lieu de prédilection – sachant pertinemment qu'il y trouverait l'amie de Joan. Il avait besoin de s'assurer qu'ils continueraient sur l'équilibre de la terreur sans pour autant lâcher la bombe. Pas maintenant. Il venait de retrouver Joan et il lui en voulait terriblement après ses révélations donc il n'était pas encore question qu'il fasse part de ses erreurs à la jeune femme. Trouvant Ruby à un atelier au fond de la salle, il marcha vers elle d'un pas décidé et posa ses mains sur la table, faisant simplement ; « Hey. » Pas mal comme approche, très recherchée, j'applaudis.

Le meilleur moment de la journée, c'est lorsqu'elle se retrouvait tranquillement installée à sa place, sur cette même chaise, dans ce même coin à dessiner tout et n'importe quoi. Aujourd'hui elle avait opté sur quelque chose de très.. noir. Tout un tas de pensée traversèrent son esprit, tant de choses se sont passées dernièrement qu'elle s'était plongée dans cette phase d'âme torturée. En parlant torture... Du coin de l’œil, elle repère ce grand gaillard faire son entrée dans la salle, un sourire s'impose sur le coin de ses lèvres, Cody. Pour elle ne sait quelle raison, Ruby avait eu l'idiotie de se laisser aller dans ses bras le temps de quelques jours... quelques semaines? Peu importe, cette relation l'avait si peu marquée qu'elle n'avait même plus idée de combien de temps ils avaient partagé ces moments intimes ensemble. Elle venait à se demander ce qu'il venait à faire dans le coin, mais un nom lui vint en tête... Joan. Oui, il lui a vaguement parlé de cette histoire, mais Ruby est du genre à s'en balancer, elle n'a pas vraiment fait attention à chacun de ses propos.. à vrai dire, elle a bien souvent adoptée cette action qu'elle avait trouvé afin de le faire taire... l'embrasser. Son regard se pose alors sur les lèvres de Cody, un frisson parcourus son corps.. ne pas y voir là un quelconque manque, bien que ce petit regard qu'elle venait de lui porter pouvait laisser supposer le contraire « Hey à toi aussi » Répondit-elle en continuant à laisser glisser sa main sur l'énorme feuille blanche... noire? Qui se trouvait face à-elle « Que me vaut cette visite? » Ruby prenait ce petit aire hautain en sa présence, elle sait bien qu'elle a plusieurs arguments en sa possession capable de torturer sa petite âme. :twisted:

Si seulement ces machines à remonter le temps existaient. Vous savez, la DeLorean comme dans Retour vers le futur, ou le Tardis du Docteur dans la série éponyme. Peut-être que Cody en profiterait pour remonter le temps et éviter de tomber dans les bras de Ruby après le départ de Joan. Comme ça, la raison l'aurait simplement guidé d'aller retrouver sa belle plutôt que de succomber à Cruella. Sur le coup, elle n'avait pas été Cruella du tout ; elle avait été d'un réconfort sans nom qui, pendant sa phase dépressive, se révéla bien utile. Mais aujourd'hui, il regrettait, encore plus depuis qu'il avait repris contact avec Joan. Il fallait qu'il s'assure que cette révélation ne verrait pas la lueur du jour, qu'on pouvait l'enterrer, que jamais Ruby ne s'en servirait contre lui. Du coup, après sa question, il n'y alla pas par quatre chemins … Un peu par défaut en fait. « Oh rien, je venais aux nouvelles, la vie, tout ça … Tu n'as pas dit à Joan pour nous deux ? » Voilà, la bombe était lancée. N'empêche, ce mec n'arrivait pas à faire semblant plus de dix secondes. C'est quand même fou. Le monde est fou fou fou.