26 Novembre 2013, Cambridge, – Université de Harvard -, Mather House.
“__ « Ilian ! » Cassandre galopa vers moi comme l'aurait fait un golden rot-river au retour de son maître et entoura mon coup de ses bras fins. Elle était jolie, mignonne, mais c'était tout, il n'y avait rien, je n'éprouvais jamais rien. Lorsque j'avais décidé de m'imposer aux yeux de tous en sa compagnie j'avais surtout pensé au fait qu'elle était de loin la moins malsaine de toute cette mascarade et qu'on arrêterais de me poser des questions. Elle était agréable cependant un peu sotte. Mais j'éprouvais une certaine sympathie à son égard ce qui m'empêchait de me vanter de toutes les crasses régulières dont je la salissais - tromperie entre autre -. Elle embrassa ma bouche amoché par l'altercation qui venait d'avoir lieu avec Brent Desnues - fils d'un héritier milliardaire du pétrole qui mathématiquement était devenu un pourri d'Elliot - et se précipita vers la table, attraper quelques glaçons qu'elle déposa dans le torchon que je tenais avant de le reposer sur ma blessure de guerre.
Je m'affalais dans le sofa avec lourdeur et fixai le plafond pendant que je sentais Cassandre venir se lover sous mon épaule. J'en avait foutrement marre de tout ce tapage. Tout ça était tellement surjoué, la jeunesse américaine à la limite de la désinvolture comme dans un de ses vieux pornos surfait. Je soufflais avec la seule envie de me faire un rail. Finalement je crois, que j’étais simplement irritable ce soir. J'avais revu cette fille. Léandra, celle avec qui j'étais censé me marrier dans un futur très lointain. J'en avais foutrement marre de cette merde, mes parents m'avait forcé à m'engager avec cette fille, histoire que j'arrête mes conneries, maintenant j'avais littéralement un boulet à la cheville. Je m'évadais dans mes pensées, à l'essence.
C'était pendant une nuit humide d'Avril que ses parents s'étaient donnés pour le créer. Ils n'étaient pas mariés ni même fiancés. Ils avaient simplement eu l'envie et le besoin de se sentir ce soir là. Deux inconnus, au beau milieu de nulle part. Ils s'étaient aimés ce soir là, oui. Mais beaucoup d'amours sont éphémères. Ils étaient jeunes et n'avaient pas ressenti l'envie de se revoir quotidiennement. Ils s'aimaient de temps en temps et tout cela les satisfaisait. Bien loin de l'inquiétude, Tara - la mère d'Ilian- n'avait pas senti arriver ce qui allait quelques mois plus tard bousculer sa vie. Elle avait quelques fois défaillit, la première fois en pleine rue alors qu'elle s'adonnait à une séance de shopping, la seconde fois, dans sa douche alors qu'elle lavait l'être quelle disait sali par toutes ces nuits sans suite. Avec le temps - et passant outre ce qu'elle consommait - Elle ne s'était plus sentie la même. Elle était attendrie par ce petit chien dans la rue, et donnait ce qu'elle avait aux pauvres personnes qui erraient les trottoirs. Elle avait le sentiment de commencer à devenir quelqu'un, d'exister pour quelque chose, mais en réalité ce changement lui faisait peur. Pourquoi s'opérait-il maintenant ? Qu'avait-elle fait pour que sa vie change sans qu'elle ne le demande. Un soir, sur un simple coup de tête elle avait décidé de consulter quelqu'un, un spécialiste qui saurait lui dire ce qui la tourmentait. C'est alors qu'il lui annonça. « Eh bien mademoiselle Moreno, vous êtes enceinte ! », il avait alors poursuivit sa phrase par un large sourire. Tara était restée plantée devant le bureau, le regard perdu. Comment fallait-elle qu'elle réagisse ? Devait-elle être heureuse ou bien agacé qu'on lui oblige à sacrifier sa vie au détriment d'un enfant ? Elle s'était alors levé puis elle avait marché, longtemps. Elle avait traversé la ville, sans prendre garde au passant ni même aux automobilistes, car son monde c'était écroulé. Tête baissé loin de tout, elle avait songé à sauter d'un pont, mais elle se savait bien trop lâche pour y parvenir. Alors, elle avait continué sa route et se trouvait à présent devant cette battisse défraichie à la peinture glauque et terne. Elle avait levé les yeux vers cette fenêtre et sans qu'elle ne sache qu'elle force l'avait guidée jusque là, elle se mit à siffler, siffler toute son âme dépéri. Elle se mit à crier sa vie sans but. Pleurer son malheur et sa solitude,
Lorsque son rayon de soleil apparut.
Le vent était chaud et le ciel merveilleusement bleu. Un vent inhabituelle était venus caresser son visage et elle savait que cette journée à l'allure de rêve éveillé serait la plus belle de sa vie. Le 14 Février 1992. Elle n'avait plus pensé depuis des mois et son esprit était à présent le plus saint qui puisses être pour accueillir un enfant. Elle avait gravit dignement les marches de l'Hopital et en quelques secondes seulement elle avait été disposé dans un long lit blanc. Elle soufrait, mais tout cela n'avait pas d'importance car tout allait bien se passer. Il était là. Il lui avait tenu la main depuis le début, depuis qu'elle lui avait imploré de l'aimer au bas de cette battisse. Il lui avait pris la main et il s'était approché de son front. Le simple petit baisé qu'il y avait déposé cette fois là, avait des allures d'engagement. « Tout va bien se passer, je te le promets ». Elle avait pleuré, Elle avait pleuré la chance qu'il lui était offerte. Son existence prenait tout à coup un sens nouveau. Elle demeurait quelqu'un. Pour au moins deux personnes à présent. Puis très vite la panique prit place autour d'elle et elle fut arrachée à sa moitié. Elle le regarda posté dans le couloir l'admirant s'éloigner tout en sachant qu'elle ne reviendrait pas seul. A cet instant là, elle put lire sur ses lèvres « Je t'aime. »
L'illusion, l'espoir. La certitude que Dieu vous a enfin récompensé. Qu'il a enfin posé ses yeux sur vous et a décidé que vous méritiez une plus belle vie. Foutaise. Il n'existe pas et si vraiment Dieu il y a, c'est un réel masochiste. Il vous fait miroiter la vie dont vous rêver puis vous l'arrache aussi vite. Tara meurt, tous les jours un peu plus. Elle ne peut accepter son départ et se détruit ainsi que tout ce qui l'entoure. Le jour censé avoir révolutionné sa vie. Le 14 Février est aujourd'hui son plus grand cauchemar. Oui, elle a aimé ce petit être. « C'est un garçon, mademoiselle Moreno » l'espace de quelques instants... « Il s'appelle Ilian ». Puis elle avait voulu le voir pousser la porte, lui sauter dans les bras et partir croquer cette nouvelle vie. Seulement il ne l'avait jamais fait. Elle avait espéré chaque fois qu'elle entendait son grincement, qu'il était simplement parti lui acheter quelques délices. Mais il n'en était rien. Il n'était jamais revenu. Cependant, il avait pris soin de déposer sa marque de fabrique avant de partir comme un voleur. On lui apporta Ilian, « Ilian, Hector, Sanchez »
Elle n'avait pus le garder, le voir était comme ouvrir un peu plus la plaie béante présente au fond de son cœur. Il ressemblait tellement à son père... Alors elle avait fait son choix, elle allait le donner. Le donner à une famille qui saurait mieux l'élever, qui saurait mieux l'aimer car elle en était incapable. La haine et l'amour qu'elle ressentait pour cette enfant n'était pas compatible. Ils n'étaient pas compatible c'était tout. Elle savait parfaitement où sa vie serait meilleure. Elle connaissait une famille un peu plus au sud du pays. Une famille qui elle savait était parfaite pour lui. Des gens aisée au grand cœur. Alors elle l'avait déposé un matin, juste sur la pas de la porte, ce petit être. « Tu seras bien mieux ici mon chéri. » puis elle était partit à son tour. Cet vie là était la sienne dorénavant.
« Bienvenue chez les Rocca mon petit gars. » dit M. Rocca au bambin. Le jeune couple d'entrepreneur n'avait pas hésité une seule seconde avant de prendre cette enfin avec eux. C'était un cadeau qu'ils attendaient depuis de longues années déjà et ils étaient certains que le rôle principal de leur vie était d'être parent. Il offrir donc à Ilian une enfance merveilleuse. M. Rocca était un homme puissant, un incroyable homme d'affaire, un homme qui s'était toujours battu pour le bien et retenait toujours un sourire sur son visage bouffi. Mme Rocca elle, était une mère plus réservé, elle sortait tout droit d'une famille d'aristocrate et était en perpétuelle bataille contre elle même afin de chasser ses manières trop strict. Ils étaient cependant des parents aimant. Et puis il y avait Katarina, cette femme merveilleusement belle qu'Ilianl admirait. Une femme grande, élancé néanmoins marqué d'une terrible tristesse. C'était une femme fragile. Lorsque ses parents travaillaient beaucoup Katherine avait pour habitude de s'occuper d'Ilian comme une seconde mère. Elle lui donnait beaucoup mais Ilian ne pouvait s’empêcher de remarquer que l'amour qu'elle lui donnait la faisait d'autant plus souffrir.
Ilian n'avait cependant pas réussi à trouver sa place à l'interieur de cette famille. Il avait très bien grandit, entre les billets et l'amour mais n'en avait pas assez. Adoléscent, il était devenu arogant, avec la perception que tout ce qui l'entourait n'était qu'hypocrisie. Il avait alors commencé à se droguer et à profiter de son statut pour ramasser toutes les petites sottes de Buenos Aires. Deplorable constat pour ses parents qui se demandaient où est-ce qu'ils c'étaient trompé. Bien vite la question de son avenir fut abordée. Il était l'ainé de la famille à présent et son grand père tenait encore la barque de l'entreprise mais jusqu'à quand, son père prendrait le flambeau mais il était écrit qu'il allait y passser lui aussi. C'est ainsi qu'il s'était retrouvé là à Cambridge. Harvard, comme son père et son grand père avant lui, enfin, ceux qui prétendaient être sa famille.
La foule grondait toujours autours de moi, mais je n'arrivais pas à m'y mêler ce soir, je me levais donc du sofa sans un mot et sortit de la maison. J'allais rejoindre la rue adjacente et marcher un au calme en me collant un joint entre les dents. Je ne savais pas vraiment pourquoi ce soir j'avais broillé du noir, mais c'était ainsi.... Je me l'allumais rapidement et pris une taff, de suite, ça allait beaucoup mieux.