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Norah & Sio - Rencontre à la bibliothèque.

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Je voulais donc alors passer un petit moment à la bibliothèque pour faire une recherche ou deux. Il était important pour moi de faire des recherches sur un artiste qui avait écrit sur la musique. Me dirigeant vers l’étagère spécialisé dans les essais, je regardais patiemment le nom du livre. Je n’avais pas vu que j’avais alors heurté une personne. Regardant de qui il s’agissait. Je reconnais alors Norah une bizut de la confrérie comme moi, je la saluais en souriant : « Coucou, tu vas bien Norah ? Quoi de neuf ?  » Je ne voyais pas trop quoi lui dire en plus. Il fallait juste que je sache ce qu’elle avait en tête. Donc tout en regardant à nouveau l’étagère, je prenais donc le livre qu’il me fallait. Me tournant vers elle, je patientais le temps qu’elle me réponde.
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« Non maman, je t’ai déjà répété cent fois que je ne passerai pas ce week-end. Il faut que je te le dise en quelle langue ? »
« Mais, chérie, juste dim… »
« NON. J’ai beaucoup trop de boulot à faire. D’ailleurs je te laisse, faut que j’aille à la bibliothèque. »
« Norah att… »

Je coupai avant même qu’elle n’ait terminé sa phrase. Elle commençait à devenir vraiment envahissante. J’avais réussi à m’en débarrasser pendant quelques temps, à l’époque où je voyais M.S. régulièrement. Mais maintenant qu’il me laissait plus de champ libre, mes parents étaient replongés une nouvelle fois dans l’angoisse de me voir partir à la dérive. Il allait falloir qu’ils comprennent que je n’étais plus une enfant, encore moins l’adolescente rebelle que j’étais lorsque nous nous étions installés en Amérique quatre ans plus tôt. Non, je n’étais plus la même. Je m’étais presque faite à l’idée d’étudier à Harvard. Mais je n’arrivais pas à me comporter normalement avec eux. Je ne pouvais pas m’empêcher de me montrer exécrable envers mes géniteurs. Enfin. J’étais comme ça, et je n’allais pas changer du jour au lendemain. Je considérais qu’ils n’avaient pas encore tout à fait payé pour le déracinement qu’ils m’avaient fait subir.
Je fus arrachée à mes sombres pensées par une tête blonde qui me bouscula alors que j’allais m’asseoir à ma place favorite, près de la fenêtre. Lorsqu’elle se retourna, son visage me disait vaguement quelque chose. Et quand elle me parla, il n’y avait plus aucun doute possible, je la connaissais forcément. Il ne me restait plus qu’à chercher dans les tréfonds de ma mémoire pour me rappeler son prénom. Ça devait commencer par un C… ou un S. Sarah ? Non, c’était quelque chose de plus original. Si… Siobban ! Je n’avais aucune idée d’où ce prénom avait pu ressurgir dans ma tête, mais je n’allais pas le laisser filé avant de l’avoir sorti à voix haute.

« Sio, salut. Pas grand-chose de neuf, je venais bosser, comme d’habitude. »

Allez, un petit effort Norah.

« Et toi ? »

J’essayais de ne pas montrer que ma plus grande envie en cet instant était d’écourter la conversation. Je m’étais inscrite à une confrérie sous la forte pression de mon père qui voulait absolument que je rencontre d’autre gens en dehors des cours, mais ce n’était vraiment pas mon genre de traîner avec des bizuts dans les couloirs. Le plus vite cette histoire de bizutage serait terminée, le plus vite je pourrais retourner me complaire dans ma chère et tendre solitude. Je tentais de cacher au mieux mon impatience en attendant sa réponse.
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« J’ai une recherche à faire sur un essai musical. Un truc de littérature avec un texte à écrire dessus. » Donc, tout en souriant un peu, je tentais de me faire comprendre que je n’avais pas forcément l’envie de le faire. Je ne voyais pas vraiment quoi lui dire par la suite. Il y avait une légère tension chez elle, et donc, je me demandais bien ce qu’elle avait. Je tentais de comprendre le truc. « C’est parfois casse pied de venir ici et d’entendre sans arrêt des gens qui font du bruit dans la salle. La bibliothèque n’est plus ce qu’elle était. » J’avais dis cela comme ça, et je me demandais bien s’il était évident pour moi de continuer si je parlais encore un mur. Remarque, j’étais un peu pareil, alors, je pouvais donc comprendre qu’elle voulait juste s’en aller. Je m’arrêtais donc de parler et je voulais aussi m’en aller, sauf que vu qu’elle était là, j’avais comme l’envie un peu curieuse de lui parler. Je ne la connaissais pas trop, et donc, j’aurais bien voulu faire sa connaissance.
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Elle ne semblait pas le moins du monde motivée pour travailler. Comme la plupart des gens de notre âge en fait. C’est gens qui ne pense qu’à faire la fête et à se bourrer la gueule au détour d’un comptoir, avant d’aller remuer leur carcasse de chair et de sueur au milieu de leurs congénères. Rien de bien passionnant en soi, si ce n’est qu’ils en oubliaient jusqu’à leur existence même.
La jeune fille blonde avait l’air mal à l’aise en face de moi. Les gens avaient souvent cette réaction avec moi, ce qui me faisait doucement rire intérieurement. Au moins, je pouvais aisément me retrouver seule quand j’en avais envie, personne n’osait venir me perturber. Mais bon, elle faisait quand même partie de ma confrérie, et si je ne voulais pas avoir de problèmes qui pourraient potentiellement arriver aux oreilles de mon père, il valait mieux que je reste un minimum cordial. Et sa réflexion sur les occupants de la bibliothèque m’y aida.

« Je suis tout à fait d’accord. C’est horripilant de venir ici pour travailler au calme et d’entendre ces pétasses raconter les derniers bruits de couloir. Comme si savoir qui couche avec qui dans cette université pouvait être intéressant. »

J’estimai avoir fait le minimum syndical. Du moins, pour ce qui était de ma conception des interactions sociales. Mais pour le reste du monde, je sentais qu’il me fallait pousser un peu plus pour pouvoir être tranquille. Dans un élan de générosité sortit de je ne sais où, comme si les mots venaient d’un autre monde et se servaient de ma bouche comme d’un intermédiaire, je lui demandai :

« Tu veux venir t’asseoir avec moi pour bosser ? Je me mets là, près de la fenêtre. Je vais en avoir pour un moment, je dois rendre une dissert’ sur la Renaissance en France. »
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« Oui, la dernière fois, j’ai dû aussi hausser le ton face à une étudiante qui n’arrêtait pas d’envoyer des messages en laissant le son. C’est fou, comme quoi, parfois les gens sont casses pieds. » Je l’entendais me demander si je voulais venir bosser avec elle. Je continuais donc de lui répondre : « Ah pourquoi pas, je n’ai pas encore choisi ma table. » Me tournant pour voir la table qu’elle avait choisi, je lui disais : « La Renaissance, c’est un courant sympa ça. » Tout en lui souriant, je me demandais bien ce que je pouvais donc lui dire en plus. Je ne la connaissais pas trop, et je ne tenais pas non à la vexer. Je regardais alors les livres devant moi, et je réalisais qu’il faudrait sans doute que je lui laisse un peu de temps afin de lui permettre de répondre tranquillement.
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« Sérieusement ? Les gens n’ont plus aucun respect pour quoi que ce soit aujourd’hui. Encore moins le travail. A croire que tout ce qui compte à la fac, c’est d’aller se noyer dans l’alcool et de coucher à droite à gauche. Je ne comprends vraiment pas les américains. »

J’essayai de couper court à la conversation, pressée de me mettre au travail. Le plus tôt j’en aurais fini avec cette dissertation, le plus tôt je pourrais faire autre chose. Comme lire ce livre sur l’art Romantique, ou sur les adaptations de Shakespeare sur scène. Ou encore approfondir mes connaissances sur Catherine de Médicis, mon nouveau model. Tout en maintenant un minimum de conversation, je commençai à me diriger vers ma table, avant qu’elle ne se fasse prendre par un quelconque étudiant.

« Un courant sympa ? C’est plus que ça. On parle de la gloire de la France. Certes, venue d’Italie, mais quand même. La Renaissance, c’est Chambord, Chenonceau, les plus beaux châteaux de France, une période où les artistes avaient le pouvoir. C’est la période la plus passionnante de l’histoire de l’Art Français. »

Je m’arrêtai là, de peur de l’effrayer par mon engouement. C’était plus fort que moi, dès qu’on parlait de la France et de son art, je ne pouvais m’empêcher de m’emballer et défendre les couleurs de ce pays si cher à mon cœur. Une fois assise, je me rendis compte que je ne lui avais posé aucune question sur elle, ce qui, de ce que j’en savais, selon certaine convention sociale, pouvait être mal pris. Je rattrapai cette erreur, espérant que la conversation ne s’éterniserait pas plus que ça.

« Au fait, t’es spécialisée en quoi dans tes études ? »
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« Oui, je ne vois pas l’intérêt non plus de boire comme ça comme si on était des trous perdus. Je peux t’avouer qu’ils sont aussi étranges pour moi… » Oui étant irlandaise, j’avais un peu de mal à suivre parfois les américains. Mon interlocutrice me parlait joyeusement, et je me demandais bien s’il fallait donc que je suive ou pas le truc. Je tenais donc à essayer de comprendre : « Ah d’accord, je comprends mieux. Je n’ai pas étudié ce courant dans mes études. Sauf pour la musique et encore, on a fait un tout petit bout. » Je lui répondais alors tout en posant mes affaires devant moi sur la chaise : « Je suis en cinquième année en musique et en danse. » Oui, cela passait vite et donc, je savais que dans deux ans, j’aurais vite fini les études.
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« C'est dommage, c'est vraiment l'un des mouvements les plus intéressants de toute l'histoire de l'art. Et même de l'histoire de France, de façon générale. La période où vécue l'une des plus grande femme de l'Histoire, Catherine de Médicis. Enfin bref, je ne vais pas t'embêter plus longtemps avec ça. »

Le temps qu'elle me réponde, je sortis une feuille et un stylo, afin de montrer que je n'allais pas tarder à m'y mettre sérieusement.

« Ah, ça doit être intéressant. C'est pour faire quoi après ? »

Je m'arrêtai là. J'estimai en avoir faire assez d'un point de vue sociale. De façon générale, je n'aimais pas m'éterniser en discussion vide de sens. Mais bon, il fallait que je fasse quelques efforts. Et puis, la présence de cette petite blonde ne me dérangeait pas plus que ça. Elle avait l'air à peu près aussi sociable que moi, et elle rejoignait mon point de vue sur certains points plutôt importants. Au moins y aurait-il une fille dans ma fraternité qui ne m'insupporterait pas, c'était déjà ça. Je jetai un coup d'oeil à ma montre, essayant de masquer au maximum mon impatience. Mais il était grand temps que je me mette au boulot, si je ne voulais pas être en retard au travail ce soir. Et surtout, j'espérais pouvoir terminer cette dissertation d'une traite. Je détestais devoir faire mon travail en deux fois. Il n'y avait rien de pire que de devoir couper une dissertation en plein milieu. C'était le meilleur moyen de perdre le fil de ses pensées, de perdre du temps aussi, car il fallait se remettre dans le bain. En plus, à la lecture, ça se remarquait. On pouvait sentir la coupure dans le style d'écriture.

« Bon, ce n'est pas contre toi hein, mais il faut vraiment que je m'y mette si je veux avoir terminé cette dissert' avant ce soir. Ca ne te dérange pas ? »
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« Ah, mais c’est intéressant. Je n’avais pas vu cela dans le sens-là.» J’avais eu une drôle de questions et pour ma part, je la trouvais fortement amusante. Il était vrai qu’on se posait souvent cette question : « Qu’est-ce que je vais faire plus tard ? » Je tentais donc de répondre à mon interlocutrice : « Et bien, j’aimerais bien faire de la musique. Etre professeur, ce n’est pas trop mon truc. » Je lui disais : « Ne t’inquiètes pas, j’ai pas mal de choses à faire aussi. » Sortant mon MP3 et mes feuilles de musique, je commençais donc à décortiquer un opéra de Wagner. A l’oreille, je le faisais toujours au début et après si j’avais un doute, j’allais voir le tout dans les partitions. Je commençais donc par les cordes et je prenais le temps de faire le rythme juste une fois en tapant sur ma cuisse et je me lançais.
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Travailler dans la musique, il fallait le vouloir. c'était un monde tellement fermé. Il allait lui falloir beaucoup de courage pour s'y faire une place. Mais une fois qu'on y était, ce devait être un milieu intéressant.

« Ah oui, ça doit être intéressant. En tout cas bon courage. »

J'esquissai un sourire. Finalement, elle n'avait pas l'air si bête que ça. Je pouvais même envisagé, à la rigueur, de la revoir plus tard. En tout cas, elle aussi avait apparemment beaucoup de travail à faire, ce qui nous faisait un nouveau point commun. Et cela m'arrangeait également, par la même occasion.

« Parfait. On a qu'à dire qu'on se verra une prochaine fois à la Lowell House, parce qu'une fois que je suis lancée dans mon travail, rien ne peut me distraire. »

Elle commença à bosser, et je me lançai à mon tour dans la rédaction de cette fameuse dissertation. C'était partie pour quatre à cinq heures de grattage intense...
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