Les derniers mots venant de Ricardo que je gardais en tête étaient, Tu me déçois ! J'avais du mal à m'en remettre. Il est clair que j'avais merdé mais ces mots là, venant de lui, ça me faisait énormément de mal. Depuis la soirée Disney, c'est-à-dire, depuis même pas 2 jours, j'avais du mal à lui parler sans ressentir une certaine gêne ou honte. Je me disais qu'il fallait que je mette tout au clair avec lui et le plus rapidement possible, quitte à le perdre car si je ne disais rien, les conséquences pourraient être bien pire que ça. Je lui envoyais donc un message en fin de soirée, après mes cours, pour lui demander s'il était libre et pour ainsi passer chez lui, car j'avais quelque chose d'important à lui dire. J'eus une réponse assez rapide et brève me disant tout simplement que oui, il était présent. Je me rendais rapidement à son appartement mais arrivée en face, je pris un certain temps avant de toquer à sa porte. Disons que j'étais là pour lui parler de ma grossesse, chose vraiment pas évidente à faire. Je ne savais pas si je devais rentrer chez moi ou continuer sur ma lancée et donc, frapper. En me rappelant que je l'avais déçu il y a peu de temps, je pris la décision de faire face à ce qui m'attendait et toquer à sa porte. Je baissais ensuite la tête en attendant qu'il vienne m'ouvrir. J'avais mal au ventre, une sorte de boule de stress qui ne s'en allait pas. Puis un gosse qui ne me quittait pas aussi et dont j'allai devoir annoncer l'existence à mon petit ami, mon premier vrai petit ami qui plus est. Bordel ! J'avais un don pour me mettre dans des situations impossibles à gérer.
Depuis la soirée à thème Disney, Ric et Liyah ne s'était pas énormément parlés. Il était énervé qu'elle est snifée de la coke, sans même avoir semblé bon de le prévenir avant. Après tout, Ric s'était confié à elle. Il lui avait dit qu'il en avait déjà prit, qu'il connaissait beaucoup de gens qui en prenaient. Il lui avait dit que son ancien meilleur ami en était devenu accro jusqu'à perdre la tête. Bref, ça semblait être tombée dans l'oreille d'une sourde puisque sa chère petite amie avait décider de taper ce soir là. Elle le lui avait caché, bien évidemment. Mais Ricardo connaissait les effets de la coke, et de toute façon il n'avait suffit que de regarder dans ses yeux pour comprendre qu'elle en avait pris. Les pupilles ne mentaient pas. Plus tôt dans la journée, le jeune homme avait reçu un message de la belle brune lui disant qu'elle avait quelque chose d'important à lui dire. Ricardo s'attendait un peu au pire, il se contenta donc de répondre qu'il était disponible. Quelques heures après, le brésilien entendit frapper à sa porte. Il s'approcha d'elle puis l'ouvrit. "Salut" dit-il en voyant le visage d'Aaliyah. Il se poussa pour la laisser rentrer. "Je t'écoute". Autant ne pas tourner autour du pot. Il referma la porte puis se tourna vers elle
Je regardais le sol. J'étais actuellement entrain d'angoisser car je ne savais pas comment j'allai lui parler de ma grossesse et surtout, je ne savais pas comment il allait réagir. Mal sans doute, mais comment tout ça allait finir ? C'était ça la question que j'avais en tête. Je vis la porte s'ouvrir et je relevais lentement la tête pour regarder Ricardo dans les yeux. Il était froid. Il se contentait d'un simple salut, me laissant ensuite entrer sans en dire plus. Enfin, c'était ce que je pensais, mais il réussit à me dire deux mots de plus. Je t'écoute ! Il ne perdait pas de temps, il allait tout de suite à l'essentiel. De quoi me stresser d'avantage. Nous étions l'un en face de l'autre et pourtant, je n'arrivais pas à le regarder en face, je tournais la tête, regardant la porte d'entrée, derrière lui, comme si j'allai courir vers elle, l'ouvrir et m'en aller sans dire un mot. Sérieusement Ricardo, tu comptes me faire la gueule encore longtemps ? C'était dur de lui parler de ça s'il me parlait aussi sèchement d'entrée de jeu. Je ne savais plus où me mettre, ni où regarder, ni quoi dire. J'étais perdue et vraiment mal. Je préférais attendre qu'il réponde à ma question avant de me lancer, je saurai ainsi la meilleure façon de lui annoncer tout ça.
Ricardo laissa entrer Liyah avant de refermer la porte derrière elle et de se retourner dans sa direction. Impatient de savoir ce qu'elle avait à lui dire, il l'agressa limite pour qu'elle le lui dise le plus rapidement possible. Evidemment ce n'était pas la meilleure attitude à apporter, surtout que ça ne lui ressemblait pas. Lui qui avait toujours été tendre avec elle, la Cabot devait voir un nouveau visage qu'elle ne devait que moyennement apprécier. "Sérieusement Ricardo, tu comptes me faire la gueule encore longtemps ?" Le brésilien haussa légèrement les épaules. Il s'approcha alors doucement d'elle. "Tu as raison. C'est stupide". Il posa ses mains sur ses hanches puis déposa un léger baiser sur ses lèvres. Rien que ce petit contact lui faisait chaud au cœur, car ça lui avait déjà manqué. "C'est juste que.. Enfin tu sais ma position par rapport à la drogue dure, je comprend vraiment pas pourquoi tu as fait ça.." Il la regarda dans les yeux. "La plupart des gens qui en prennent c'est pour oublier leurs soucis. Mais tu es avec moi depuis deux semaines, et tu commences à en prendre maintenant. C'est le fait d'être avec un Mather qui te donne ce genre d'envie ? Ou alors c'est que tu n'es pas bien avec moi donc tu vas chercher des solutions ailleurs". Ricardo ne comprenait pas. Et il ne prendrait pas le "c'était juste pour essayer" pour une réponse. Il était persuadé que ce n'était pas la première fois que ça arrivait
Je m'attendais à ce qu'il continue à me faire la gueule en fait et pas à ce qu'il me donne raison alors je restais un peu bouche bée en entendant sa réponse et surtout, en le voyant s'approcher de moi, me prendre par la taille et m'embrasser. Je pense que j'allai avoir bien plus de mal à lui dire ce dont j'étais venue lui parler à présent. J'avais peur de le perdre là et je ne savais pas comment tout ça allait finir. Et en l'entendant penser qu'il était peut-être la cause de mon comportement, ça me faisait mal au coeur. Il n'y était pour rien et je ne voulais pas qu'il le pense plus longtemps. Nan bébé dis pas ça, ça n'a vraiment rien à voir avec toi ! En fait j'suis... Je commençais à avoir mal à la tête et je ne savais pas comment terminer cette phrase. Je stressais vraiment là. J'imaginais déjà la suite de la scène dans ma tête et c'était pas beau à voir franchement. J'suis enceinte et... Oh merde, maintenant il fallait lui dire le nom du père. J'imaginais déjà la tête qu'il allait faire. J'étais au bout de ma vie là et le nom ne voulait pas venir, c'était tellement dure. Et c'est Konrad le père ! P'tain, j'avais l'impression de ne plus pouvoir respirer. Je tremblais, même si la bombe était lancée, j'étais mal car ce que je redoutais le plus, c'était sa réaction. Ce qu'il comptait faire après l'annonce de cette nouvelle. Je restais à présent sans voix, le regardant dans les yeux, essayant de trouver une once de compréhension dans son regard mais je rêvais là en pensant qu'il comprendrait tout ça.
Ricardo tenait toujours la jeune femme par les hanches. Il remarquait que son ton assez grave. Il arqua alors un sourcil, attendant les suites des événements. "Nan bébé dis pas ça, ça n'a vraiment rien à voir avec toi ! En fait j'suis..." Ricardo était un peu rassuré de savoir qu'il n'était pas la cause de sa prise de drogue. Même s'il n'était pas persuadé par ses paroles. Encore fallait-il qu'il connaisse la suite de sa phrase pour voir de quoi il s'agissait vraiment. "J'suis enceinte et..." Ricardo écarquilla les yeux en l'écoutant. Enceinte ? Impossible. Ils n'avaient même pas couché ensemble encore. A moins que ça date d'avant leur mise en couple, et ça voulait donc dire qu'elle lui cachait depuis le début le fait qu'elle portait le bébé de quelqu'un d'autre. "Et c'est Konrad le père !" Après une première bombe, en voici une deuxième. Konrad en plus ? Genre, elle pouvait pas lui dire pire. Le queutard d'Harvard. Le mec qui semblait avoir un pénis à la place du cerveau. Ne me dîtes pas qu'elle aussi elle s'était laissé berner par les belles paroles du Mathers. Au bout d'un moment quand le mec couchait avec une centaine de filles, fallait se douter qu'il était pas réellement sincère. C'était forcément une blague qu'elle lui faisait. Là c'était trop gros, il ne pouvait pas y croire. Tellement qu'il eut un petit rire nerveux, alors que ses mains étaient déjà détachées d'elle depuis plusieurs secondes. "Non. Tu me fais marcher là.. C'est une blague ?" Il espérait vraiment qu'elle se mette à rire en lui annonçant que c'était une farce
J'arquais un sourcil, ne comprenant pas vraiment sa réaction. Il pensait que je plaisantais, alors que pas du tout. Si seulement s'en était une, mais non, ce n'était pas le cas et j'étais mal, très mal. Il s'était détaché de moi et je le regardais rire un peu et loin de moi. Nan... malheureusement ! J'aurai tellement aimé lui dire "Nan, je plaisante bien sûr, c'est simplement pour voir ta réaction !" Mais non, je ne pouvais pas dire ça car Konrad m'avait réellement mise enceinte. Je soupirai, ne sachant pas ce qu'il adviendrait de nous deux, de cet enfant, de mon avenir. J'étais vraiment perdue et je ne savais plus quoi dire. Je ne bougeais plus et ne parlais plus, je me contentais de l'observer et de l'écouter. Tout était entre ses mains, notre couple était entre ses mains. Je savais parfaitement que toute mon histoire avec Konrad était une énorme erreur et je regrettais la majeure partie de ce qui s'était passé avec lui, seulement, je ne pouvais pas revenir en arrière. J'étais bel et bien enceinte. Je devrais peut-être revoir le fait d'être contre l'avortement, ça sauve pas mal de personnes finalement, dont moi, car depuis cette grossesse, j'étais tombée bien bas et je pense que ça n'allait pas s'arranger, bien au contraire. Deux semaines de relation et je lui annonçait ma grossesse, avec Konrad pour père en plus de ça. Un autre Mather qui plus est et celui qui s'est fait 95% des étudiantes d'Harvard, plus certaines enseignantes si je ne me trompe pas. Quelle conne je suis finalement.
"Nan... malheureusement !" Ricardo écouta les paroles de la belle brune et son sourire s'effaça net. Il savait reconnaitre lorsqu'elle était véritablement sérieuse. Depuis qu'elle était arrivé, chacun de ses mots était comme un coup de poignard directement dans le cœur du brésilien. Même s'il voulait toujours nié, c'était inévitable, elle était définitivement enceinte. Lui qui avait également enchainé les conquêtes, pour une fois qu'il avait trouvé quelqu'un qui lui correspond enfin, il fallait que cette histoire se termine aussi vite qu'elle n'avait commencé. C'était trop pour lui, trop d'un coup. Il passait du mec célibataire depuis 5 ans à faire la fête et coucher à droite à gauche, à un mec qui sort avec une fille qui est enceinte d'un autre. Et c'était quoi la suite ? Il devenait son beau-père, il l'élevait comme si c'était le sien ? Comment ne pas voir le visage de Konrad lorsqu'il croiserait ses yeux ? Non, c'était impossible. c'était beaucoup trop dur pour lui. Et c'était surtout beaucoup trop d'un coup. Ils n'étaient ensemble que depuis deux semaines.. Il était fou d'elle. Mais pourtant, il valait mieux choisir la raison pour le coup. Ric baissa légèrement les yeux, n'arrivant même pas à affronter ce regard qui lui faisait si mal. "Je crois que tu devrais partir.." lui dit le brunet doucement. Il releva alors ses yeux vers elle pour la regarder. "Et n'essaie pas de me recontacter" ajouta t-il. Était-ce synonyme de fin ? Ça en avait tout l'air. En tout cas, c'est ce qu'il cherchait à lui faire comprendre. Ricardo la regarda un dernier instant avant d'aller s'assoir sur son canapé. Il espérait qu'elle parte. Là, le pire qu'elle pourrait faire, c'était de venir vers lui
Je crois que tu devrais partir.. J'ouvrais la bouche, mais aucun mot ne sortait. Je n'arrivais plus à parler et moi qui pensais qu'il allait s'arrêter là, et bien non. Et n'essaie pas de me recontacter ! C'était bel et bien plus douloureux que les mots qu'il m'avait dit à la soirée Disney. J'étais sans voix, je ne pouvais plus parler et pendant quelque secondes, je ne pouvais plus bouger non plus. Il alla s'asseoir sur son canapé, il ne me regardait plus, ne me parlait plus et moi, je ne disais rien. Je venais juste de perdre la personne qui comptait le plus pour moi dernièrement. Je ne savais pas qu'en lui parlant de ça, j'aurai aussi mal et pourtant, la douleur était là, présente et je n'arrivais pas à m'en débarrasser. Je ne lui dis rien, même un aurevoir, ou un adieu. J'ouvrais la porte de son appartement, sortant de sa demeure, de sa vie. C'était vraiment pas facile et j'en avais pas tellement envie mais malheureusement pour moi, j'avais pas le choix. Konrad avait gâché ma vie, du début jusqu'à la fin. Moi qui pensait m'en être débarrasser, même de loin, il arrivait à gâcher ma vie, à me détruire à petit feu. Finalement j'me dis que j'aurai jamais due faire demi-tour pour aller faire sa connaissance sur les gradins la première fois qu'on s'est parlé. J'en serai sûrement pas là si je n'avais pas fait ça.
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Les derniers mots venant de Ricardo que je gardais en tête étaient, Tu me déçois ! J'avais du mal à m'en remettre. Il est clair que j'avais merdé mais ces mots là, venant de lui, ça me faisait énormément de mal. Depuis la soirée Disney, c'est-à-dire, depuis même pas 2 jours, j'avais du mal à lui parler sans ressentir une certaine gêne ou honte. Je me disais qu'il fallait que je mette tout au clair avec lui et le plus rapidement possible, quitte à le perdre car si je ne disais rien, les conséquences pourraient être bien pire que ça. Je lui envoyais donc un message en fin de soirée, après mes cours, pour lui demander s'il était libre et pour ainsi passer chez lui, car j'avais quelque chose d'important à lui dire. J'eus une réponse assez rapide et brève me disant tout simplement que oui, il était présent. Je me rendais rapidement à son appartement mais arrivée en face, je pris un certain temps avant de toquer à sa porte. Disons que j'étais là pour lui parler de ma grossesse, chose vraiment pas évidente à faire. Je ne savais pas si je devais rentrer chez moi ou continuer sur ma lancée et donc, frapper. En me rappelant que je l'avais déçu il y a peu de temps, je pris la décision de faire face à ce qui m'attendait et toquer à sa porte. Je baissais ensuite la tête en attendant qu'il vienne m'ouvrir. J'avais mal au ventre, une sorte de boule de stress qui ne s'en allait pas. Puis un gosse qui ne me quittait pas aussi et dont j'allai devoir annoncer l'existence à mon petit ami, mon premier vrai petit ami qui plus est. Bordel ! J'avais un don pour me mettre dans des situations impossibles à gérer.