(abbigail) there's just one life to live.

    Le froid était toujours mordant après la tempête qui avait sévit sur Cambridge et même emmitouflée dans son écharpe et son manteau, Melissande marchait d'un bon pas sur les trottoirs américains, rentrant en direction du campus, de la chaleur, et accessoirement d'un dossier qu'elle avait à préparer. Sortant momentanément ses mains de ses poches pour attacher ses fins cheveux blonds malmenés par le vent, elle sortit de ses pensées pour remarquer où elle se trouvait sur le chemin. L’hôpital de Cambridge, qu'elle connaissait plutôt bien pour y avoir passé quelques jours à la suite de l'attentat à la bombe d'Harvard duquel elle gardait la cicatrice sur le coté de son ventre. C'est là qu'elle aperçut une silhouette qu'elle connaissait sortant de l'édifice. Abbigail, une Eliot qu'elle connaissait de sa période dans la confrérie et avec qui elle s'entendait plutôt bien, quoi qu'il soit compliqué pour elle de ne pas s'entendre avec quelqu'un. Melissande prit la direction de la jeune femme et fut surprise en se rapprochant de la blancheur de celle-ci et de la mine dévastée qu'elle arborait. « Salut Abbi... Tout va bien ? » dit-elle en fronaçant légèrement des sourcils d'un air contrarié. La question était plutôt une façon de demander ce qui n'allait pas puisqu'il était évident que rien n'allait pour le mieux pour elle.


   

    Après cette tempête désastreuse qui avait frapper de plein fouet Cambridge et son université, L'oncologue avait demander à Abby de venir la voir en rendez vous à l’hôpital, pour une prise de sang de contrôle. Après avoir embrasser Louis, Abby parti bien emmitoufler dans son pull et une doudoune blanche cintrer ainsi qu'une écharpe en laine et prit ses clés de voiture. Elle démarra tant bien que mal à cause du gèle de la nuit. Elle ce gara devant l’hôpital et entra à l'intérieur un peu anxieuse. Elle monta à l'étage d'oncologie et entra dans le bureau du docteur quand ce fut son tour. Il lui expliqua qu'il était vraiment temps de rendre une décision avant qu'il ne soit trop tard, si elle voulait avoir une vie longue il faut prendre une décision dans les plus bref délai. Le médecin prit Abby de court, elle ne savait même pas encore elle même ce qu'elle devait faire. La greffe ? La chimio ? Le médecin lui rappela que si la greffe ne suffisait pas la chimio devait alors être obligatoire et non optionnelle. Abby était un peu dévaster, elle remercia le docteur et lui promit de prendre une décision dans la semaine. Elle descendit à l’ascenseur jusqu’à le rez-de-chaussée. Elle sorti, les mots du médecin résonnèrent encore dans sa tête, elle ne s'aperçut même pas que quelqu'un ou plutôt une jeune fille l'interpella, Abby la regarda et reconnu quelques secondes après que cette personne était Mélissande, une amie à elle. " Euh..oui.." elle aurait plutôt envie de dire non ça va pas, j'ai envie de baisser les bras je ne sais pas à qui parler ni quoi prendre comme décision, mais elle n'osa pas, elle avait les larmes aux yeux mais les ravala.


   

  Et bien au moins, maintenant Melissande savait qu'Abbigail n'était pas une très bonne menteuse. Ou alors cela était-il suffisamment grave pour que personne ne puisse le cacher lorsque ça lui arrivait. Et comme l'Eliot sortait de l’hôpital, cette option n'était certainement pas à écarter, loin sans faux. La blonde ne su momentanément pas comment elle devait réagir face à ça. Elle ne connaissait pas très bien Abbi et ne souhaitait en rien être indiscrète ou la faire parler de quelque chose dont elle n'avait pas envie, tout ça ne la regardait certainement absolument pas. Mais la voir dans cet état lui faisait de la peine, on voyait bien à ses prunelles brillantes de larmes qu'elle était sur le point de craquer et Mel aurait vraiment voulu être capable de lui redonner le sourire, même si elle savait que c'était parfois impossible. « Tu sais, tu pourras dire ce que tu veux, je vois bien que ça ne va pas, ce n'est pas à moi que tu vas faire croire le contraire. » Elle lui fit un sourire amical. « Je te force en rien mais si tu veux en parler ou justement, ne pas en parler, je suis là ! » Melissande savait que parfois, on a juste besoin de se changer les idées et de ne pas ressasser ce qui était douloureux, mais lorsque le vase est trop plein, savoir qu'on peut en parler fait aussi du bien. Mel ne voulait pas la juger ou la forcer en quoi que ce soit mais tenait juste à lui faire savoir que si elle avait besoin de quoi que ce soit, elle pouvait compter sur elle.


 

  La voix douce de Melissande lui était d'un calme dans ses oreilles, elle avait envie de lui raconter mais elle ne voulait pas obliger cette jeune fille à l'écouter, à l'écouter pleurer de son sort. " Je ne veux pas te déranger avec ça" Des larmes commencèrent à rouler sur les joues d'Abby, elle veut baisser les bras, elle ne voit pas d'autres choix que ça, son médecin lui préconise la chimio pour être sûr d'iradiquer tout, mais la prof Ivanova elle, elle lui affirme que la greffe est une très bonne option qui croire ? Et surtout qu'elle choix faire ? " Je..je vais peut-être mourir Melissande"


 

  « Je ne veux pas te déranger avec ça. » Melissande allait répondre quand elle vit les prunelles d'Abbigail laisser rouler de lourdes larmes sur les joues de la jeune filles, ce qui surprit la blonde, qui même si elle avait vu l'état de désarroi dans lequel était Abbigail, ne pouvait rester stoïque face à ça. Elle prit doucement la jeune fille dans ses bras. « Eh, Abbigail, qu'est-ce qu'il y a ? Si je t'ai proposé c'est que tu ne me déranges pas et tu devrais le savoir. » Cherchant un mouchoir dans son sac, elle le tendit à l'Eliot pour qu'elle sèche ses larmes si elle le voulait. Elle la regarda en attendant qu'elle parle à nouveau, remarquant qu'on avait l'impression que ça faisait bien trop longtemps qu'elle gardait ce lourd fardeau pour elle-seule, quel qu'il soit. Malgré tout ce que certains pourront dire, tout garder pour soi n'est pas humain et ne permet rien de bon. « Je... Je vais peut-être mourir Melissande » La phrase déstabilisa un instant la bizut quincy qui ne s’attendait pas à une telle révélation. Si elle se reprit vite en se disant qu'Abbigail avait besoin d'elle, trouver les mots à dire était des plus laborieux. Que répondre dans ce genre de situations ? « Je suis désolée » ? Ce n'est pas comme si elle était condamnée. « Quoi ? » « Qu'est-ce que tu as dis ?  « Comment tu l'sais, t'as quoi ? » Tout cela lui paraissait bien trop superficiel et inapproprié sur les marches d'un hôpital. Mel se contenta de prendre son amie par la main. « ...Viens, allons trouver un endroit plus approprié pour que tu me parles de tout ça d'accord ? » En disant ça, la Gates n'avait pas d'idées précises, un café, un banc, ou simplement marcher, mais elle pensait que s'éloigner d'ici était déjà une bonne étape.

 

  Abby suivie Méli, elles allèrent sur un banc un peu plus loin que l'hôpital près d'un parc. Abby s'installa les mains tremblantes sur ses genoux, elle prit de grande bouffée d'air ne laissant aucune larmes partirent en abondance. " Il y a quelques semaines on m'a diagnostiqué une leucémie et je...je ne sais pas ...quoi faire..." Elle pensa à sa soeur jumelle, cette soeur qu'elle aime tant et à qui elle ment depuis qu'elle à apprit cette nouvelle, elle va lui en vouloir c'est sûr, puis Louis lui en voudra aussi ne lui en avoir pas parler. Tout e qu'elle espère c'est que tout rentre dans l'ordre, qu'elle ce réveille demain matin et que tout ça ne fut qu'un cauchemar mais chaque matin elle ce lève et tout n'est que réalité sa maladie, ses mensonges pour la cacher. " Qu'est ce que je vais devenir...qui prendra soin de ma soeur quand je serais plus là ? .." Abby ne croit pas au miracle et il en faudrait un pour elle pour l'aider mais elle à encore le temps dit croire..