Every story has a begining...
La plus grande partie des enfants rêve d'avoir une très grande maison, avec des parents très riches, tous leurs vœux exaucés, leurs moindres désirs assouvis, et eux-même, beaucoup d'argent pour pouvoir en faire ce qu'ils veulent. Mais ça n'a jamais été le cas de Charles-Henry. Petit garçon, il n'aurait souhaité que ces quelques choses : Avoir un autre prénom. Avoir son père à la maison, un homme qui aurait décidé de ne pas laisser ses deux enfants tomber, leur préférant largement l'alcool, la drogue. Pour le petit anglais, ça a toujours été une source d'incompréhension. Après tout, quoi ? Étaient-ils moins bien que les autres enfants, qui avaient un papa et une maman ? Il savait que cette question qui titillait son esprit était également dans celui de son frère. Car s'il faisait le fier, qui était totalement indifférent à l'absence de son père et à son indifférence envers eux, Charlie savait très bien que cela faisait souffrir son cadet autant que lui. Même s'il était moins conscient que lui de ce qu'il se passait.. Et, s'ils vivaient dans la grande maison de leurs grands-parents maternels, la présence d'une figure parentale se faisait rare. Leur mère n'était pas vraiment présente, et les grands-parents se comportaient comme des gens qui connaissaient la famille, et qui jugeait très sévèrement les faits et gestes de leur descendance. Et même assez injustement, il fallait l'avouer. Tout était vu comme s'ils étaient des adultes, et les remarques suivaient cette idée fixe qu'avaient ces personnes. Tant qu'aux yeux du petit Charlie, jusqu'alors âgé de 7 ans, ils ne firent plus partie de sa famille.
Le jeune garçon qui malgré sa vie, avait toujours été très souriant, très positif, agréable et gentil, se renferma sur lui-même. Personne ne lui offrait la gentillesse à laquelle tous les enfants qu'il connaissait avaient droit. A l'école, lorsqu'il attendait, tête collée aux barreaux de la grille que quelqu'un ne vienne le chercher, il avait tout le temps de regarder les mamans, et même parfois les papas, qui embrassaient leurs enfants qui avaient tellement manqué. Lui, n'avait jamais droit qu'à un "allez, dépêche-toi" des plus secs venant de sa très stricte grand-mère. S'il ne les appréciaient pas, c'était pourtant celle-ci ainsi que son mari qui avaient réellement élevés les enfants Mitchell. Leur mère travaillait énormément, tentant du mieux qu'elle ne le pouvait d'économiser de l'argent pour pouvoir offrir au plus rapidement une vie décente à ses enfants.
A l'école, le renfermement du jeune garçon attirait la curiosité des enfants. Alors, l'amour et l'amitié qu'il n'avait pas de sa famille, frère mis à part, il le compensait par cet intérêt que lui portaient les enfants de son âge. Et ce qui devait arriver arriva bien plus rapidement que prévu.
Toute cette inattendue attention pour quelqu'un qui n'en avait jamais eu, a entraîné chez Charles-Henry ce besoin du "toujours plus". En grandissant,et en allant au collège, il est devenu très impertinent, capricieux, arrogant et très exigent avec les gens. Il a commencé à faire connerie sur connerie, ce qui lui a valu de nombreux séjours au poste de police, ce qui a toujours été effacé par les efforts de sa mère, qui avait fini par avoir un vrai boulot, et de vrais revenus. Seulement, l'argent n'achète pas l'amour, et si elle gagnait plus, l'ex Madame Mitchell n'était que de moins en moins présente. Et plus elle essayait d'effacer les erreurs de son fils, plus celles-ci se multipliaient. En atteignant ses douze ans, il a décidé d'abandonner le prénom de "Charles-Henry" pour juste Henry, même si beaucoup des gens le surnomment encore et toujours Charlie, ce qui porte bien souvent à confusion les gens qui ne connaissent pas l'histoire de son prénom. La seule chose qu'il souhaitait des gens était de se faire craindre, mais avec un prénom composé de la sorte, ça n'aurait certainement pas été possible.
La seule chose qui aurait pu calmer l'arrogance du jeune homme, et son désir de se faire remarquer du mauvais côté aurait été de connaître plus de choses sur son père. Peut-être pas le connaître, car, après-tout, il était celui qui l'avait mis dans cette situation. Mais que sa mère ne lui parle de qui il était, de leur histoire, de ô combien son frère et lui ne lui ressemblaient.
Un vieux dicton dit que l'adolescence a le don d'adoucir les mœurs de la pré-adolescence. Chez Henry, cela s'est vérifié, puisque dès lors qu'il est entrée en troisième, il s'est calmé. Peut-être grâce à ce professeur de littérature, qu'il appréciait plus que tout, et qui lui a montré que les deux arts qu'aimait tant le jeune homme, et qu'il pratiquait de temps à autres, ne pouvaient être qu'utilisés qu'en bien, mais surtout pour lui, et non pour les autres. En ce professeur, il a vite trouvé la figure paternelle qu'il avait tant cherchée. Même s'il n'y avait pas
vraiment de confusion dans son esprit. Il s'imaginait un père comme ce professeur de littérature. D'ailleurs, c'est grâce à son aide qu'il s'est remis au théâtre et à la danse, qui, d'après lui, faisait moins peur quand les gens le savaient. Mais les jours, puis les mois passaient.. et cette haine qui s'était si mal exprimée chez lui s'était vite transformée, n'ayant plus du tout le même but.
Sa famille avait déménagé aux Etats-Unis
Certes, ce n'est cependant pas pour autant que le petit Charlie (qui, depuis, a tout de même bien grandi) est devenu un ange, on ne change pas du tout au tout en quelques claquements de doigts. Mais il s'est extrêmement adouci, et a fait la promesse de ne plus faire de conneries qui pourraient porter atteinte à qui que ce ne soit de sa famille. Devenu plus à l'écoute, Henry a réussi à créer des liens avec sa mère, et à souder un peu plus ceux qu'il avait déjà avec son petit frère, se faisant désormais des amis parce qu'il était agréables avec eux, et non parce qu'il attirait l'attention avec ses conneries, et son attitude arrogante. Le dicton affirmant que les mœurs s'adoucissaient avec le temps trouvait tout son sens chez Henry.
Henry a développé sa passion, qu'il pratiquait désormais au minimum une fois par semaine, au maximum quatre fois, tant qu'il a su montré un véritable talent. S'il sait que cela peut ne pas suffire pour être autonome dans la vie d'adulte, il espère tout de même en faire une bonne source de plaisir à pratiquer.
Le lycée s'est terminé, le jeune homme a été diplômé, et a du s'orienter vers une université. Le choix a été difficile, mais ayant obtenu une bourse pour Harvard, et étant donné que c'était LA faculté que tout le monde lui recommandait, Henry a décidé que ce serait ici qu'il s'y poserait. Le jeune homme a donc, pendant les vacances avant sa rentrée, pris un studio, et commencé ses deux premières années à l'université, après un an de flottement, pendant lequel il ne savait pas vraiment quoi faire. Il fallait trouver une "bouée de sauvetage" au cas où ce qu'il aimait faire ne lui permette pas de vivre. Son choix s'est orienté, après de mures réflexions sur des études de civilisation, ce qui est composé d'histoire et de littérature.
Désormais en troisième année, la vie à Harvard est comme il aurait toujours voulu faire ses études, et, même s'il y a de nombreuses embûches, au niveau des études comme au niveau personnel, il est prêt à tout pour réussir dans ce qui lui plaît vraiment.
and may have a end.