Oh my godness [Keanu]

La journée était passé à une lenteur incroyable à tel point que je m’étais retrouvé entrain de prendre des notes pendant les cours. Moi. Le mec qui arrive à réussir ses exams sans rien branler, je venais de passer la journée à être un élève normal. Finalement, j’étais bien content d’être moi et de ne pas être « normal », c’était horriblement ennuyeux. C’est pourquoi après avoir déposé mes affaires dans ma chambre, je pris le temps de faire le tour du campus, insultant quelques premières années que je ne pouvais pas voir en peinture et saluant les quelques amis que je croisais. Ce n’est qu’une fois revenu chez les Eliot que j’eus l’envie d’aller voir Anya. Je ne lui avais pas parlé de la journée, contrairement à Andy que j’avais croisé plusieurs fois. Le bâtiment n’avait plus aucun secret pour moi et en quelques minutes, je fus devant la porte de la Russe, prêt à frapper jusqu’à ce que je vois que la chambre était ouverte. Bizarre.

Après quelques minutes d’hésitation, je finis par rentrer, faisant tomber par la même occasion quelques chose qui se trouvait sur une espèce de table. Un truc horriblement moche qui ne devait servir à rien. Ca ferait un peu de nettoyage. J’avançai doucement dans la chambre avant de sursauter de surprise, me retrouvant face à Anastasyia, seulement vêtu d’un peignoir. Quand j’y pense, c’est assez logique que je sois face à elle dans sa chambre, à elle… Mon regard parcouru sans discrétion les courbes que laisser apparaitre son peignoir. Pas mal. Cependant, je fus obligé de rire tout en me jetant sur le lit, comme si j’étais chez moi. Oh rien, je m’ennuyais ! Je ne voulais pas te déranger. D’ailleurs, tu ferais mieux d’aller t’épiler les jambes, on dirait un Yéti. m’exclamai-je en fixant le plafond un instant avant de me redresser. Je rigolais, bien sûr. Je ne m’étais pas assez attardé sur ses jambes pour voir le moindre poil et la connaissant, il était impossible qu’il y en ait un seul. J’aimais la taquiner, c’était plus fort que moi. Je retirai ma veste rapidement, la jetant sur une chaise qui trainait puis me rallongeai, prenant appui sur mes coudes. Ca te dérange si je reste un peu ? Je me suis jamais autant ennuyé en une journée !

Je n’avais pas pour habitude de faire dans la discrétion, c’est pourquoi je ne m’excusai pas d’être entrer sans y être invité dans sa chambre. En même temps, elle n’avait qu’à fermer la porte, ça éviterait tout malentendu. Pour une fois que ce n’était pas de ma faute. Apparemment, elle ne m’en voulait pas puisqu’elle se jeta sur moi pour me chatouiller. Cette fille connait trop bien mes faiblesses, ce n’est pas du jeu. De tout Harvard ? Je crois pas… La prof d’économie, il me semble, qui approche de ses 60 ans, à l’air d’avoir les jambes hyper douce… Je me mis à hocher la tête, comme si j’étais certain de ce que j’affirmai alors que je n’avais pas vérifier et que je ne comptais surtout pas vérifier. Certaines profs sont canons, mais il ne faut pas abuser.

Un sourire se dessina sur mes lèvres lorsqu’elle passa un bandeau devant mes yeux, ayant l’impression d’être un mec pire que soumis. Non mais n’importe quoi… Comme si j’étais pervers ! Je me laissais retomber sur le lit après que la demoiselle m’ait retiré le bandeau, heureux de retrouver la vue. J’aurais très bien pu l’enlever lorsqu’elle se déshabillait mais je n’en avais pas envie, je n’aurais pas aimé qu’on me le fasse; même si j’étais très fier de mon corps. Sans que je ne le remarque, un blanc s’était installé entre nous mais il fut de courte durée -heureusement. Tout dépend ce que tu m’apprends à dire ! Si c’est des trucs pervers, je suis encore plus partant qu’avant. précisai-je en laissant un petit rire s’échapper d’entre mes lèvres alors que je retirais mes chaussures et que je me mettais assis en tailleur sur le lit, regardant la russe qui se trouvait à mes côtés.