FAMILY TREE ≡ with Helena

Our broken family tree
w/ Helena & Isaiah

J'étais anxieux. Est-ce que je faisais bien ? Je savais pas trop. J'avais pas prévu un tel programme pour ma fin de matinée, mais ce secret me filait la nausée, je devais déjà le garder auprès de mon père, enfin, si je pouvais encore l'appeler ainsi. Cette histoire, ça avait fait grimpé ma mère dans mon estime; Ca aurait peut-être dut être le contraire mais je comprenais qu'elle ai mentit ainsi à mon père et qu'elle ai eut du mal à me dire la vérité à moi. J'étais capable d'être compréhensif. Et puis elle avait dut garder ce secret durant vingt-quatre ans, alors que je le connaissais depuis deux semaines à tout casser et que j'en pouvais déjà plus. Quelle idée de me raconter ça pour les fêtes de Noël aussi. Ma mère m'avait dit qu'elle me sentait suffisamment mature et qu'elle trouvait important que je sache. J'avais sentit qu'il y avait plus. Ma situation, mon entrée à Harvard, le fait qu'on m'ai forcé la main, sans que ce soit pour mon bien ou je ne sais quelle excuse parentale, ça ne lui plaisait pas. Elle avait voulu m'aider, me révélant même le nom de mon vrai père. Je m'étais rué faire des recherches, découvrant même que l'homme en question avait une fille... Scolarisée à Harvard. Je m'étais renseigné, arrivant même à trouver ou je pouvais la trouver aujourd'hui, à cette heure. Est-ce que j'étais grave ? Est-ce que c'était une bonne idée de larguer une bombe pareille ? Est-ce que au moins elle allait me croire ? Rien n'était moins sûr. Les portes de l'amphi s'ouvrirent et un flot d'étudiants en sortit. J'avais vu ma demi-soeur (bon sang, ça faisait bizarre.) en photo sur internet et bien décider à ne pas la louper, je scruta les étudiantes, en recherche d'une brune collant à l'image que j'avais en tête. Lorsque je la vis enfin, je me lança, plongeant sur elle sans la toucher, ayant peur de la brusquer. J'allais le faire dès lors que je lui parlerais de ce que je voulais lui révéler, alors bon, autant gagner du temps. Salut, excuse moi de te sauter dessus comme ça. Tu es bien Helena Evans ? Demandais-je en la regardant droit dans les yeux, essayant au passage de voir si on avait ne serais-ce qu'un vague air de ressemblance.

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Isaiah & Helena

Mon dieu, trois heures de droit après avoir passé une soirée plus ou moins longue à méditer, à faire une marche arrière sur ma vie, essayer de voir ce qui n'allait pas, ce que j'devais améliorer etc... Et le réveil était assez dur ce matin, la porte de l'amphi venait de s'ouvrir, le cours était enfin terminé, j'avais pris quelques notes rien de bien gros, juste un minimum. J'attrapais mes feuilles volantes et les plaçais délicatement à l'intérieur de mon sac, j'enfilais celui-ci par dessus mon épaule et je descendais les quelques marches d'escalier qui me menait à la porte de sortie. Je baillais grossièrement, la main devant la bouche, sans oublier les bonnes manières, je regardais mon portable, baladant mes doigts fins sur le clavier tactile du smartphone. Un nouveau message de Leyna qui me disait de la rejoindre dans sa chambre à la fin de mes cours. [i]Elle doit va sûrement me raconter les nouvelles péripéties de sa vie mouvementée celle-là ! [i] Ça tombait bien, moi aussi j'avais des choses à lui dire, notamment ma fameuse nuit passée avec Sam... Elle va en être verte ! Je sursautais, reculais d'un pas en arrière, un gars, brun, assez grand s'était planté brusquement devant moi. Je fronçais les sourcils, je ne comprenais pas vraiment ce qu'il me voulait, il connaissait mon prénom alors que son visage ne me disait absolument rien. Je renvoyais mes cheveux en arrière doucement avant de croiser les bras sur mon torse. Heu oui, c'est bien moi ! A qui ais-je l'honneur ? Une personne venait de me bousculer en sortant, je levais les yeux au ciel, remarquant que j'étais encore en pleins milieu du chemin, je finis par m'avancer, rasant les murs du couloir doucement, le jeune homme m'avait suivit. Tant mieux, j'voulais savoir ce qu'il avait avec moi. Je le dévisageais un moment, discrètement du coin de l'oeil, j'étais plutôt de nature méfiante, je n'étais pas vraiment du genre sociable donc je préférais rester sur mes gardes. Peut-être qu'il m'avait vu.. NON impossible, en tout cas j'espère vraiment que c'est pas ça, parce qu'avec Mayra j'en ai ma dose. - Tu veux peut-être quelque chose ?

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w/ Helena & Isaiah

Ca me semblait encore incroyable, faut dire que j'avais pas eut énormément de temps pour digérer. C'est pas facile de voir bouleverser sa réalité. On pouvait se dire que c'était pas si énorme que ça, mais si, ça l'était. Mon père n'était pas mon père et j'avais toutes les peines du monde a avaler une réalité aux allures aussi grotesques. En soit, elle allait sans doute mieux le digérer que moi. J'imagine qu'elle avait été élevée par ses deux parents biologiques, elle, y avait que moi, de nous deux, qui n'avait pas eut droit à ce luxe. Ma mère m'avait dit qu'elle avait dit à mon père, le vrai, que j'existais quand j'avais dans les dix-sept/dix-huit ans. Hum, ça lui avait pas donner envie de me voir, faut dire que ma mère avait pas dut plaider dans ce sens, ne m'ayant pas révélé la vérité à cette époque. Helena sembla surprise et elle se fit bousculer dans le flot des élèves. Ca me sortit un peu de ma torpeur soudaine. Isaiah Vargas répondis-je dans une sorte d'automatisme. Elle commença à longer le mur pour se décaler de la foule grossissante des élèves quittant l'amphi et je l'imita. Elle était curieuse. C'était naturel : un inconnu venait de la prendre à part, ça suscitait des questions, forcément. Je me mordis la lèvre. Hum. J'allais pas lui raconter ça dans le couloir, au milieu de tout le monde. Une salle vide aurait été l'idéale, histoire qu'elle puisse s'assoir. J'en avais eu besoin quand ma mère avait largué la bombe. Est-ce que je peux te parler en privé ? C'est important et ça prendra que quelques minutes, promis lui demandais-je, espérant qu'elle accepte. Je crois que j'avais hâte de me débarrasser d'un autre poids. Est-ce que seulement c'était à moi de lui dire ça ? Sans doute que non, c'était à mon père de le faire, mais à l'évidence, non, il allait pas le faire.

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Isaiah & Helena

Je sortis ma bouteille d'eau gazeuse de mon sac, je bu une gorgée, le regardant avec vaguement d'importance. Cependant il m'intriguait, Isaiah dit-il. Vargas ? Je connais pas. Dis-je en faisant la grimace. Il me demandait de le suivre dans une salle libre, pour se mettre à l'écart de la foule, un truc important à me dire apparemment... Mais comment une personne dont je ne connais rien peut avoir une annonce à me dire ? Je ne comprenais rien, autant en finir avec cette histoire. Je pris l'initiative et m'élança vers une salle vide, le prochain cours était dans une heure et demi, je pense que cette tranche d'heure suffira amplement à monsieur Vargas pour me faire part de ces soucis personnel. - Voilà, nous y sommes ! Alors je t'écoute ? A moins c'que tu voudrais aussi une tasse de thé ? Toutes ces cachotteries commençait vraiment à me saouler, déjà il m'attend à la sortie de mon cours, il se plante devant moi en ayant soit disant un truc à me dire, il connait mon identité, son histoire était un peu louche et je n'avais pas que ça à faire. - Bon je te préviens, je n'accepte aucun rendez-vous, je ne suis pas non plus psychologue si t'as des soucis dans ta vie sociale tu sais j'ai les miens aussi et je t'assure que j'en ai assez ! Donc j'espère que tu ne me fais pas perdre mon temps et que tu as vraiment quelque chose d’intéressant à me dire ! Sur ces mots je me laissais retomber sur la chaise derrière moi, croisant les jambes l'une sur l'autre et attendant impatiemment qu'Isaiah daigne enfin parler une bonne fois pour toutes.

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Elle me connaissait pas de nom. Normal, j'étais pas le fils d'un célèbre réalisateur. Ah, si en fait. C'est clair que ça en jetait légèrement plus que "le métier" de celui que j'avais crut être mon père biologique de ma naissance jusqu'aux dernières fêtes de Noël. Helena s'exécuta sans attendre, visiblement pressée de se débarrasser de moi. Je devais plus l'emmerder qu'autre chose et je pouvais le comprendre. Enfin si elle croyait que je m'amusais pour ma part en ce moment, elle se fourrait le doigt dans l'oeil. J'ignora ses petites réparties sensées être drôles. Hum. Elle allait pas tarder à tomber du piédestal sur lequel elle était visiblement perchée. La chute allait peut-être être vertigineuse. J'étais pas sûr d'avoir envie de voir ça, mais maintenant, c'était un peu trop tard pour reculer. Non ? Je ne veux pas sortir avec toi, ni te dire quoi que ce soit à propos de moi (même si ça allait pas tarder) et crois moi, ce que j'ai à te dire te concerne et t'intéresses. Lançais. Alors tu te tais et tu m'écoutes voulus je ajouter, légèrement saoulé par son attitude mais je m'abstenu. Calme. Je pris une longue bouffée d'air. Bon, plus vite je larguais la bombe, mieux je me sentirais. Elle allait me dévisager, mais bon, j'y étais préparé, ce serait pas la première et c'était pas non plus la situation la plus dérangeante que j'ai eu à affronter. Je pouvais largement le faire. Ton père est aussi le mien. Il a eut une aventure avec ma mère.

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Isaiah & Helena

Je l'écoutais attentivement, faisant mine d'en être un minimum intéressé. Tout allé bien jusqu'à ce qu'il dise qu'on avait soit disant le même père, que MON père aurait eu une relation absurde avec sa mère. Je le regardais quelques minutes avant d'exploser de rire. Très drôle, très bonne la blague. - Bon j'avoue tu m'as bien fais rire sur c'coup ! M'enfin merci pour la blague, tu m'as détendue durant quelques secondes, très gentil de ta part, maintenant tu vois la porte derrière toi ? Je vais avancer doucement vers elle et me barrer gentiment. Je vais faire comme si je n'avais rien entendu des conneries que tu viens de me sortir et on va se quitter sur ces mots, d'accord ? Je me levais brusquement de ma place et, j'expirais pour montrer mon agacement envers ce pauv' mec puéril qui pensait être rigolo... Pathétique ! Je sais pas ce qu'il cherchait, mais il peut m'enlever définitivement de son esprit. Non mais n'importe quoi, mon père et sa mère ? Faudrait vraiment que mon père soit littéralement tombé sur la tête pour avoir fait ce genre de chose et, même il ne me l'aurait jamais caché ! - La prochaine fois abstient toi avant de jeter ce genre de rumeur grotesque à propos de ma famille c'est clair ? Je ne sais pas qui a pu te raconter ce tas de merde mais c'est faux, totalement faux ! Je connais assez bien mon père pour te dire que JAMAIS il ne ferait ce genre de truc. J'avais déjà baissé la poignée pour ouvrir la porte, je me retournais une dernière fois vers Isaiah, puis je refermais la porte en faisant marche arrière. En faite j'dois avouer que je n'étais pas aussi sûr de moi sur ce qui concernait mon père, il n'était pas vraiment le père modèle et avait déjà trompé ma mère plusieurs fois mais rien de vraiment sérieux. M'enfin de là à avoir un gosse, il aurait pas était aussi con .. - Qui t'as dis pour ce truc ?

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Helena se mit à rire après ma révélation, puis elle s'excita en se levant d'un bon, me tombant dessus au sens figuré ensuite. Je m'y attendais peu, mais ça n'en était pas moins désagréable. Pour autant, je prenais un peu sur moi, histoire d'être la personne mature dans la pièce. Valait mieux, sinon j'allais dire des trucs pas très bons pour les débuts périlleux d'une relation demi-soeur/demi-frère. Elle me menaçait de mentir, de lui faire une blague de mauvaises goûts. Elle réfléchissait ou bien ça se passait comment dans sa tête ? Qu'est-ce que je pouvais gagner à dire que ma mère était une pauvre femme, trompée par un mec, à savoir mon père ? C'était pas franchement flatteur. Quitte à mentir pour déconner et me faire un peu mousser, j'allais pas aller dresser un portrait pathétique de ma mère et de moi, d'une certaine façon. Je la laissa se ruer vers la porte, espérant qu'elle se reprenne un peu au lieu de me la jouer hystérique. Elle s'immobilisa, main sur la poignée, visiblement légèrement calmée. Je n'avais pas bougé pour ma part, n'aspirant pas franchement à lui courir après alors que j'avais déjà fait l'effort d'aller la voir. Je tiens cette information de ma mère et croit moi, elle a vraiment rien à gagner à me mentir sur un truc pareil. Répondis-je, non pas sèchement, mais sur un ton froid, limite glacial. J'imagine que la réaction d'Helena était compréhensible mais elle m'hérissait le poil malgré tout car sérieux, c'était pas la plus à plaindre, sans vouloir faire mon Caliméro. Et moi, je n'avais pas fait à ma mère une crise lorsqu'elle m'avait fait asseoir pour me dévoiler que j'avais vécu dans le mensonge durant toute ma vie.

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