CODY BLEEKER ► jake johnson

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle patate grillée et j'ai dix-neuf ans. Je suis Française Bretonne    et j'ai connu le forum grâce à du bouche-à-bouche     .  Ce forum c'est quand même de la potatoes mcdonalds alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Jake Johnson comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par soapflaws / tumblr (@andourotherbaby, @jess-miller, @peppahwood, @facesofnickmiller). Je fais environ 20 lignes mais je ne sais pas combien ça fait de mots par RP et mon personnage est un personnage inventé crée par ma tête et on est déjà pas mal dedans.

Mot de la fin ? ▲ Caca.
Je souhaite ▲
être parrainé (?) adhérer un flood d'intégration (?)
participer à la roulette RP (?)

Il tenait dans ses bras la plus belle chose qui ne lui soit jamais arrivée. Encore plus belle qu'une spaghetti dans la bouche du Clochard, plus magnifique qu'une éclipse lunaire en pleine journée, plus merveilleuse qu'une Kim Kardashian enceinte …. Sa fille. Dit comme ça, Jessica devait passer pour un laideron aux yeux de son père. Mais non. Cody – ou plutôt Bleeker – avait des goûts plutôt très atypiques. Sa fille venait de naître. Il ne sortait plus avec la mère puisque ça n'avait pas fonctionné entre eux après un an de relation. Mais tout de même, elle avait insisté pour qu'il soit présent lors de l'accouchement, et surtout, qu'il exécute son rôle de père comme il avait promis qu'il le ferait. « Jess, tu vas voir comme ton papa est le plus fort. Il n'aura jamais les muscles en compote à force de te porter. Il t'invitera au McDo sans que tu aies à payer ta part. Il t'apprendra à dire non au garçon le premier soir parce que ça se fait pas. Tu ne seras pas une fille facile Jess, tu seras une fille avec du caractère. T'enverras de la patate. Tu iras loin. Tu vois Barack Obama ? Ben un jour ce sera toi. »  – « Bleeker ... » souffla Maggie, la tempe encore ruisselante par l'effort qu'elle venait d'accomplir il y a quelques heures. Ces paroles saccadées parvinrent toutefois à attirer l'attention du jeune homme qui leva le nez vers elle, un grand sourire structuré sur ses lèvres fines ; « Oui ? » Hochant la tête de droite à gauche, elle continua ; « Elle a trois heures. Elle t'entend même pas. Laisse-lui le temps d'ouvrir les yeux avant de parler de son avenir dans la politique, d'accord ? » Mouais. Bleeker n'était pas un stressé de la vie, mais il nourrissait de grands rêves pour sa petite princesse. La plus belle. C'était net pour lui. Jessica, du haut de ses trois heures et cinq minutes, représentait tout ce qu'il y avait de plus important dans sa vie. « Tu as peut-être raison … » se mut-il cinq secondes. Puis une nouvelle idée lumineuse traversa son esprit de zébulon ; « Alors Jess, que penses-tu de Harvard ? Ou tu préfères Yale ? T'as un très bon dossier, je pense que tu pourras aller où tu veux. » Incorrigible.

CLAC. Encore un vase cassé. Ce n'était que l'énième porcelaine qu'elle brisait au sol. CLAC. Encore un. Ouais, bon, faites preuve d'imagination ; si je vous dis que c'est le bruit d'un vase cassé, alors c'est le bruit d'un vase cassé, ne cherchez pas une porte ou le claquement d'une gifle, bande de perfectionniste absorbé par la société qui vous incombe. Ce genre de discours, Cody le tenait à l'égard de sa petite amie. C'était d'ailleurs en partie ce que Maggie lui reprochait, en partie parce qu'en réalité elle lui reprochait des dizaines et des dizaines de choses. « Tu peux t'énerver autant que tu veux, tu peux démolir la moitié de la maison, mais sérieux, ça c'était LE vase à ne pas casser, celui de ma mère ! » La blondasse n'en avait que faire de la valeur sentimentale d'un pot de fleur. D'ailleurs, pourquoi avaient-ils des pots de fleurs dans cette baraque ? Avez-vous déjà vu ne serait-ce qu'une seule fois une fleur dans cette maison autre part que sur le rouleau de papier toilette ? La réponse est non. Elle poussa un soupir qui en disait long avant d'exploser une fois de plus ;  « Ta mère, ta mère … Mais putain, retournes-y chez ta mère ! T'es qu'un gamin Bleeker ! Tu joues à ta console, tu bois, tu sors, tu gueules comme un marchand de poisson quand y a un match de foot … Blee tu vas avoir vingt-quatre ans et tu te conduis comme un gosse. T'as déjà songé à ne plus vivre au crochet de ta mère ? Hein ? Trouves-toi un job putain. Un vrai. Tu crois que tu donnes quel exemple à Jess ? » Jessica, la petite tête brune dans la chambre voisine, était sa fille. Leur fille. La chair de sa chair. Elle était tout pour lui. C'est vrai qu'il se trouvait misérable, c'est vrai qu'il ne faisait rien de sa vie, c'est vrai qu'il n'avait, en fait, aucun but dans la vie. Oui, il n'était rien, si ce n'est qu'un père aimant. « Jess va bien, tout va bien. Y a que toi qui t'énerve ! » Non mais c'est vrai quoi, puis l'excuse des ragnagnas ne marchait plus ; si chaque fois qu'elle se foutait en boule elle mettait en cause son cycle menstruel, alors ce n'était plus la mer rouge mais carrément un tsunami. Berk. Rien que de penser à ça filait des nausées à Cody, lui qui voyait toujours les nanas comme des princesses toutes propres, incapable même d'émettre le moindre gaz. C'était un truc de mec ça, pas de femme. Ils avaient le monopole de la saleté et de la mauvaise tenue, un point c'est tout. Bref, cela ne suffit pas à calmer Maggie qui s'acharna de plus belle et cette fois-ci, sur le deuxième bébé de Cody ; sa PS3. Elle l'arracha, fils, cordons et prises y passèrent, avant de l'envoyer valser au travers de la pièce. Le sang de Bleeker ne fit qu'un tour avant qu'il hausse le ton de sa voix, pour ne pas dire qu'il parle à Maggie comme s'il parlait à son chien ; « Mais t'as fait quoi là ? T'as fait quoi là ? Tu vois ce que t'as fait là ? » Vous pensez que les ch'tis à Petaouchnok-les-Oies sont bourrés de clichés ? Bah tiens. Regardez Cody ; torse bombé, les bras en arrière comme un piaf qui prend son envol, les phrases répétées, la voix de loubard qui accompagne bien l'ensemble … Cody était un ch'tis au fond de lui. Triste prise de conscience. « Ce sont MES affaires, tu comprends ? MES affaires. » Sur la défensive, elle répliqua ;  « Oui mais c'est MON salon. MA maison. D'ailleurs c'est MA fille. T'es rien pour elle. Ouais, t'as planté la graine, mais l'arbre il a poussé tout seul, il n'a pas eu besoin du jardinier pour prendre racine. J'pensais qu'avec l'âge tu avais changé … Mais nan. Ça fait deux ans qu'on vit comme ça, ensemble mais sans l'être et moi j'en peux plus. Barre-toi. Prends tes affaires. Casse-toi. » Pourtant pas un grand sensible, les larmes de Bleeker lui montèrent aux yeux. Par fierté, il prit la peine de récupérer sa console de jeu avant de partir avec sous le bras. Mais il n'abandonnait pas. Non, jamais.

Ce petit vent frappait contre son visage, accompagné de cette brume légère qui dissimulait les gratte-ciels sous un voile flou. Les embruns de la mer parsemait le visage d'un Cody pensif, assis sur ce muret de pierres. Il n'avait pas dormi de la nuit. Lui qui fuyait sans arrêt le conflit s'en était pris un en plein dans la figure la veille et au fond, il priait pour que ce soit fini. Le conflit hein, pas son 'amitié' avec Maggie. Même si, soyons honnête, la seule motivation qui le poussait à continuer une relation avec elle était Jessica, juste Jessica. Ayant passé la nuit dehors, il avait toujours sa PS3 en miettes à côté de lui, en guise de fardeau. Plus jamais elle ne lirait GTA V, en plus elle était trempée, elle devait avoir froid, bref totalement inutile. Mais bon. Il ne réfléchissait plus, tout convergeait vers sa fille que Maggie menaçait d'envoyer loin, très loin de lui. Surtout qu'il savait qu'elle avait raison ; sur les papiers, il n'était pas son père et sa faculté à éviter les conflits faisait qu'il n'avait jamais cherché à officialiser la chose. Tant pis, les négociations fuseraient entre Maggie et Cody. Enfin, elle arriva. Il ne put passer à côté de sa démarche visiblement déterminée. Perchée sur ses hauts talons, les cheveux ramassés, tirée  à quatre épingles, on sentait le rendez-vous d'affaire … Ou le départ. Qu'allait-elle lui dire ? En fait, le suspense ne dura pas.  « Je pars chez ma mère. Je prends Jess avec moi. Je ne te demande pas ton avis. Je m'en vais. » Aussi claire que Claire Chazal dans son JT. Et le pire, c'est que Bleeker ne parvint même pas à ouvrir sa bouche. Ou si. Mais aucun son ne sortit donc techniquement, ça revenait au même. Les jours passèrent, il réfléchit. Grosso-merdo, elle lui reprochait quoi, hein ? Pas ses jeux, pas son chômage … Si, un melting pot de plein de choses. Il était peut-être temps qu'il termine sa croissance, sans être certain d'y être prêt psychologiquement.

À l'aube de son vingt-quatrième anniversaire, Bleeker prit au moins cinq minutes dans son temps de paresse pour réfléchir. Sa mère venait de déposer sur la table un gros gâteau surmonté de beaucoup plus de bougies que son âge laissait présager. Il faut dire qu'il aimait beaucoup souffler les bougies. C'était son péché mignon. Une flamme, un souffle, plus de flamme et une odeur agréable et éphémère de brûlé imprégnait ses narines. Elle le savait, sa petite maman d'amour. Elle savait tout, la femme parfaite d'une certaine manière. Mais là, il fut parcouru d'une prise de conscience dépassant toute théorie du Big-Bang. Honnêtement, est-ce normal, à vingt-quatre ans, de retourner vivre chez sa mère ? Certes, les petits déjeuners apportés avec soin chaque matin au pied du lit, les caleçons parfaitement pliés dans son armoire, aucune contrainte au niveau du ménage et une femme qui ne le quittera pas avant sa mort avaient du bon, ajoutaient de la sécurité dans la vie de Bleeker. Sérieusement, c'est pas ce dont il avait le plus besoin, mais pourquoi pas. Sauf qu'il ne contemplerait plus jamais le sourire si lumineux de Jess en continuant comme ça, en se laissant couler dans une petite vie médiocre, dans un taudis médiocre, avec une maman totalement adorable mais rien qu'un peu collante, l'empêchant en plus d'avoir une vie sexuelle à peu près normale. Mais il s'était fait à cette idée.  Il se devait de prouver à Maggie qu'il était plus qu'un grand gamin, qu'il allait grandir, qu'il n'allait plus vivre chez sa mère si telle était la condition pour retrouver sa fille. Il ferait tout. « Maman, je m'en vais. Je m'inscris à Harvard. » expédia-t-il en couvrant ses épaules de sa veste en laine. « Mais tu n'as pas touché à ton gâteau ! Tu reviens ce soir ? J'ai fait des toasts hawaïens ! » Bleeker revint, s'appuya sur le chambranle de la porte et soupira. Ses lèvres dessinèrent une petite moue bien vite remplacée par un rictus ; « Avec de l'ananas ? » Il partit. Mais revint une heure après et, ne comprenait pas tout ce qu'il fallait donner pour son dossier, alla s'inscrire à Harvard accompagné de sa mère. Il revoyait les dures années lycée mais prit sur loin. On va dire que c'était pour une bonne cause.

Janvier 2014, Cody Bleeker prenait enfin sa vie en main. Sans quitter le cocon de maman, ça va de soit.
C'est non sans l'innocence d'un chaton lancé dans la fosse aux enfants que Cody découvrit le monde impitoyable de Harvard. Pas toujours facile d'être un première année d'étude à vingt-quatre ans quand, à cet âge, tu devrais déjà tenter une maîtrise ou mieux, avoir un job de cadre dans une boîte ultra branchée. Et surtout ... Aller au boulot avec un ATTACHE-CASE. Comble des jeunes cadres dynamiques qu'on nous vendait comme une pub pour le dentifrice. Mais ça va. Bleeker est le type de mec à rester dans sa bulle, il y est bien. D'annonce en annonce, il trouva un job de comptable dans l'entreprise de  Jasper O. Ellington  et de son père. Il continue à croire qu'il a fini par le prendre par pitié dans son entreprise ; honnêtement, Cody n'avait rien d'un Einstein de la calculatrice, un Batman du plan comptable général, mais il fallait bel et bien croire que d'autres valeurs prenaient le dessus. Tant mieux. Accessoirement, il testait de logiciels aussi, le no-life qu'il était à une époque pas si lointaine remercie profondément le nouveau Cody. Avec cet argent, il espère un jour quitter le domicile de sa madre. Il y avait une chouette maison dans le même quartier qui faisait de l'oeil. Ouais, Cody a et aura toujours un peu de mal à prendre ses distances avec sa génitrice … Mais goûtez à sa bouffe et MAMMA MIA on en reparle après. Sinon, les rencontres vont bon train. Il y a les meufs chelou des Cabot qui ont un peu de mal à assumer d'apprécier un mec comme Cody, notamment la Jackie Quartz et sa 4L pourrie, mais le jeune homme s'était fait à l'idée que de toute manière, ce monde est fou. Mais il y a les potes. Tout va bien. À part quand l'un essaye de vous caser avec une escort-girl, imaginez deux secondes le malaise.
Janvier 2014, Cody Bleeker prend enfin sa vie en main. Et sa bière de l'autre.