C. KOURTNEY RYDER ► Jasmine Sanders

Mon nom à moi c'est Kourtney Ryder, Chanel Kourtney Ryder et pourtant, je n'ai pas grandit avec la femme qui portait ce nom. Non, je n'ai pas grandit avec ma mère biologique. Pour être honnête, ma mère est tombée enceinte suite à un viol. A sa place, j'aurai avorter mais non, elle, avait décidé de faire un choix bien différent du mien. Tout ce que je sais, c'est qu'elle a mené sa grossesse jusqu'à son terme, que mon frère jumeau et moi sommes né et qu'elle nous ensuite fait adopter par des familles totalement différentes. Il y a des choix qui ne s'expliquent pas apparemment.

Mes parents étaient donc les Smith. J'ai grandit en Australie, avec eux. Je ne manquais de rien, chose assez normale quand on sait que l'argent n'était pas ce qui leur manquait. Après, je n'aime pas parler de leur métier mais disons que je ne manquais de rien tout simplement. Je ne pourrai jamais me plaindre de la vie que ma mère biologique m'a offerte. Elle est tout simplement parfaite et je profite de chaque seconde, à ma façon bien évidemment.
On dit que la beauté ne fait pas tout dans la vie et pourtant dans la mienne si. C'est mon physique, mes cheveux blonds et mes yeux verts qui m'ont permis de faire partie de l'élite au lycée, d'être capitaine des cheers et d'être élue reine au bal du lycée. C'est d'ailleurs ce même physique qui m'a permis d'être très convoitée et de décrocher également quelques contrats dans le mannequinat mais quand on voit ce qui se passe derrière les photos et les podiums, on raccroche vite son tablier. Je savais que je ne voulais pas en faire ma vie alors je dis adieu bien rapidement à ce milieu très glauque et très noir dans le fond. Mais bon, j'ai quand même su prouver à mon entourage que l'on peut être belle et intelligente. J'étais vraiment bosseuse et disons que je voulais rendre fiers mes parents. Je sais pas mais dans ma tête, j'avais cette petite voix qui me disait, Tu ne voudrais quand même pas qu'ils regrettent de t'avoir choisi toi parmi tant d'autre enfant non ? En effet, je me mettais une pression toute seule. Mais je voulais les rendre fière, puis je voulais être fière de celle que j'étais également. Je devins rapidement première ma classe et je ne m'en cachais pas auprès des autres. Oui car certains cachent leur intelligence aux autres par peur d'être jugé ou montré du doigt alors que non, l'intelligence devrait être une fierté. C'était quand même à cette maigre intelligence que j'avais et à mon travail acharnée que j'avais réussi à obtenir mon diplôme.

Je demande le divorce ! C'est bizarre comme une simple phrase peut changer ta vision sur un monde que tu croyais jusqu'ici parfait. Entre mes parents, c'était le chaos et malheureusement, je ne m'en étais jamais rendu compte, ou alors ils ne le montraient jamais devant moi jusqu'au jour de ma remise des diplômes. Je rentrais d'une fête qu'avaient organisés certains étudiants qui venaient tout juste d'obtenir leur diplôme, tout comme moi. J'étais soûle mais j'avais encore toute ma tête et surtout, mon ouïe. Je venais tout juste de mettre les pieds dans la maison et j'entendis des objets se briser et des injures sortant de la bouche de l'un et de l'autre. La dernière chose que je compris de leur dispute, c'était que ma mère demandait le divorce. Plus aucun son ensuite, tout simplement parce que je claqua la porte d'entrée pour leur faire comprendre que j'étais là. C'était donc ça ! Ils se disputaient constamment mais quand je n'étais pas là pour les entendre. Je me précipitais alors dans ma chambre, fermant la porte à clef pour être sûre de ne pas déranger mais ma mère en décidant autrement apparemment, elle vint me voir jusqu'à ma chambre, insistant lourdement pour que je lui ouvre la porte. C'était ma mère et je ne pouvais pas lutter contre elle plus longtemps mais j'avais quand même quelques questions à lui poser. Comment ça tu demandes le divorce ? Ma mère était du genre à ne pas mâcher ses mots et sa réponse ne se fit pas attendre. En plus de se taper tout un tas de pétasses, ton père en profite pour les entretenir, avec l'argent que je gagne chaque mois ! Je ne dis rien, je restais bouche bée devant elle tout simplement.

Quelques mois plus tard, elle reçu une offre d'emploi, un énorme tremplin pour elle professionnellement parlant. C'était pour un poste à New York. Elle savait pertinemment que qu'importe son choix, je serai derrière elle alors elle l'accepta, laissant mon père à sa vie désespérante. Mon modèle n'était autre que ma mère et elle travaillait dans le journalisme, un univers tout simplement passionnant et son patron m'offrit la possibilité de faire un stage de 10 mois au sein de leur boîte. C'était tout simplement parfait pour moi, vu que je ne savais pas trop ce que je voulais faire de ma vie.
A partir de là, je commença à voler de mes propres ailes. Un peu trop d'ailleurs. Je sortais souvent après mes journées de stage, j'allai en soirée, je buvais, je faisais pleins de rencontres, je fumais mais bon, toutes ses soirées me permettaient d'élargir mon cercle d'amis. Puis les 10 mois passèrent. Un peu trop vite à mon goût d'ailleurs et ma mère me demanda de reprendre les bancs de l'école, enfin, de trouver quelques choses à faire de ma vie, car j'étais encore trop jeune pour travailler. Surtout que j'avais le potentielle pour étudier alors je décida de m'inscrire à l'université de New York, à Yale et à Harvard. Et après de longs tests d'aptitudes éprouvants mentalement, plusieurs entretien de motivation avec les doyens et l'envoie de mes notes scolaires passées, je fus prise à Harvard.
Aujourd'hui ça fait 4 ans que je suis ici et que j'étudie le journalisme en majeure et les relations internationales en mineure.