ALEXEI ROMANOV ► Dave Franco

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle Odair et j'ai dix-neuf ans.  :bummy:  Je suis française et j'ai connu le forum grâce à bazzart.  Ce forum est parfait, je l'adore    alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Dave Franco comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par thug's mermaid. Je fais environ 350/450 mots par RP et mon personnage est un scénario crée par Skylar-Jean I. Romanov.

Mot de la fin ? ▲ Ajout libre.
Je souhaite ▲ (ajoutez "checked" pour cocher une case)
être parrainé (?) adhérer un flood d'intégration (?)
participer à la roulette RP (?)

OCTOBRE 2013, CAMBRIDGE ▶ C'était devenu une sorte de rituel. J'ignorais quand j'avais commencer. Enfin si, j'avais bien eu un déclic à l'âge de neuf ans, lors d'un dîner classique en fin de journée à la maison. On se racontait des souvenirs, je ne sais plus trop comment ça avait commencer. Toujours est-il qu'on avait fini par parler de grand-père et j'avais eu mal au ventre quand l'anecdote racontée par Skylar m'avait parue étrangère. Je ne me souvenais pas. Naturellement, ça n'avait strictement rien de révoltant, mais je me souviens que j'avais eu de la peine, tout en m'appliquant à le cacher. Personne n'aurait compris ce que j'avais moi-même du mal à comprendre. Je me souvenais pourtant de détails : du rire de mon grand-père, de ce qu'il nous racontait et du fait qu'il était toujours partant pour s'amuser avec nous, bien que manifestant une toute petite préférence pour Skylar qui était toujours dans ses pattes quand il était à la maison. J'avais aimé mon papi tout autant qu'elle, j'en doutais pas une seule seconde, mais déjà gosse, j'étais trop "cool" (la blague) pour rester sur ses genoux durant des heures. Sa mort m'avait beaucoup peiné, en fait elle avait peiné tout le monde. J'avais conservé des souvenirs, mais l'idée d'en avoir perdu un en cours de route, m'avait été douloureuse. J'avais eu beaucoup de mal à m'endormir ce soir-là et finalement, dans mon pyjama à l'effigie de mon super-héro préféré, j'avais filé sur la pointe des pieds pour récupérer les albums photos de mes parents. J'avais tout jeté sur mon lit et je m'étais mis à tout regarder, passant de clichés en clichés, m'arrêtant sur les visages, m'efforçant de re-situer chaque instant. Naturellement, il était logique que certains me disent rien : ce bébé tout rose, c'était moi, nul doute là-dessus, maman avait écrit dans une belle écriture mon nom dessous. Normal que je m'en souvienne pas, j'avais encore l'air d'une petite crevette. Bref, au fil des pages, je traversais les années. Une façon de rester en lien avec le passé.

J'avais eut vingt-et-un ans cette semaine. Bon sang ce que ça passe vite, ça avait été les mots de ma mère. Je pouvais pas franchement la contre-dire. Je l'avais sentit un peu peinée, nostalgique. Normal, je comprendrais sans doute plus tard, quand j'aurais ma propre famille. C'est pas simple de se résoudre à l'idée que votre petit bébé n'en est techniquement plus un, justement. J'étais parti passer le week-end chez mes parents, histoire de les voir quand même, car c'était pas rien. J'étais de retour pour la nuit dans ma chambre d'adolescent, la même que celle ou j'avais dormis pour la première fois à Cambridge. Elle avait changé au fil des années (la frise avec les petits oursons, c'est mignon un temps, mais au bout d'un moment, on s'en lasse) mais il y avait d'autres détails, des vestiges de mon enfance. Certains photos, accrochées au dessus de mon bureau depuis des années et aussi cet espèce de lapin en peluche en mauvais état, installé sur mon lit. Il était vraiment pas beau à voir ce pauvre vieux, mais en même temps rien d'anormal à ça : avant d'estimer que j'étais beaucoup trop grand pour ça, je l'avais traîné derrière moi chaque heure de chaque jour. Lui, il était là depuis ma naissance. Vingt-et-un ans. Comme tous les ans, j'avais repris les albums photos, faisant une petite rétrospective. Je ne m'en lassais pas. J'avais toujours été très famille. Pas au point de faire des câlins d'amour et de me la jouer ours en peluche, mais je les aimais tous, vraiment très fort. Si je me donnais des airs de rebelle en fuyant les moments d'émotions et les câlins de groupe depuis tout petit, je n'en étais pas moins foncièrement attaché à tout le monde. J'aurais put tuer pour mes soeurs ou mes parents, aucun doute là-dessus. La famille c'est sacré, même quand elle vous gonfle au plus haut point, il faut essayer de ne jamais perdre de vue cette vérité. Ca avait quelque chose d'amusant, de me revoir gamin avec mes soeurs. Et bien ouais, j'étais pas le seul à avoir grandit. Snow était mariée maintenant. Mariée. J'avais encore toutes les peines du monde à digérer ça. Elle était ma petite soeur quoi, c'était carrément bizarre de la savoir promise à un mec. Soit, j'avais qu'un an de plus qu'elle, mais quand même. J'allais pas aussi vite dans ma vie moi : j'étais encore célibataire, même si j'avais eu mes petites amourettes. J'avais rien contre le fait de vivre une jolie histoire d'amour et j'étais vraiment pas de ses mecs qui s'envoient en l'air à tour de bras, même si je m'amusais bien et que forcément, dans un bar bondé de filles en mini jupes et bien décidées à allumer des mecs, la drague faisait partie intégrante du quotidien. Peut-être que j'étais un peu jaloux de ma petite soeur, mais c'était trop pathétique pour que je puisse ne serais-ce que l'envisager à voix haute. Je tourna une nouvelle page et tomba sur une photo de Skylar et moi, en Russie. C'était facile de la confondre avec Davina, mais nous avions dans les quinze ans là-dessus et je savais quand même différencier mes grandes soeurs, j'étais pas à la masse à ce point. Elle avait toujours été dans la lumière, très sûre d'elle, volant un peu la vedette à sa jumelle. Les filles étaient très différentes, mais j'imagine que ça faisait leur richesse et personnellement, je les appréciais avec leurs qualités et leurs défauts, j'espérais que c'était réciproque. Je savais que Skylar n'aimait pas mes choix, ma façon de prendre mes décisions, en opposition à la sienne. J'étais différent d'elle moi aussi, mais on arrivait à s'entendre. Enfin, on avait pas le choix, notre lien de sang faisait de toute façon que nous étions coincés l'un avec l'autre, jusqu'au bout. Je me leva de mon lit, abandonnant mon lapin en peluche et les albums photos, éparpillés sur mon couvre-lit. J'alla pousser la fenêtre ouvrant sur le balcon de ma chambre et je tira de ma poche arrière mon paquet de cigarettes. Un énième truc que j'avais pas dis à mes parents : dans le fond, fumer n'avait rien de dramatique, enfin pas à mon goût, mais il y avait pleins de sujets du genre, ouverts à une polémique dans ma famille et je tenais pas à les aborder même si c'était chiant de devoir me laver les dents dix fois à la suite avant de pouvoir parler à mes parents sans qu'ils détectent l'odeur de la clope dans mon haleine. Ca aurait été plus simple de leur dire tout ce que je faisais quand ils avaient le dos tourné, mais, en dépit de mon amour de fils pour eux, ils pouvaient avoir des réactions très vieux jeu et décalées selon moi. Ils avaient certains préjugés, certaines idées toutes conçues, qui me déplaisaient fortement. Alors non, je dois mentir et ce sans pour autant me faire passer pour un gentil petit bleu, un clone de la plus âgée de mes soeurettes. Pas moyen que je me rabaisse à ça. (Le prends pas mal, Sky'.)