JULIAN SPARKS ► Mathias Lauridsen

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle Lenne et j'ai 24 ans. Je suis Suissesse et j'ai connu le forum grâce à Bazzart.  J'adore le graphisme du fo' alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Mathias Lauridsen comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par (c)Lenne. Je fais environ 800 à 1000 mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.

Mot de la fin ? ▲ Espérons que tout va rouler comme sur des roulettes :P
Je souhaite ▲
être parrainé (?) adhérer un flood d'intégration (?)
participer à la roulette RP (?)

« Qu’est-ce que tu lui as fait ?! Tu n’es qu’une camée de merde ! Va au diable et sois certaine que tu ne reverras jamais ton fils ! »

La chaise sur laquelle il était assis bascula en arrière et se fracassa sur le sol dur et froid de la salle d’interrogatoire. Donnant un coup de pied dedans avant de sortir comme une furie, notre homme ne se gêna pas de claquer la porte derrière lui. Il fallut deux agents de police chevronnés pour le calmer et le laisser s’effondrer sur siège de la salle d’attente. Il n’avait pas fière allure notre riche Sparks ! Se prenant la tête entre les mains, notre homme ne put empêcher quelques larmes de rage et de profonde tristesse échapper à la vigilance de ses paupières et rouler sur ses joues rouges. Tout ceci était une histoire de fou. Il n’arrivait pas à reconstituer le puzzle. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il avait un fils. Et pour une nouvelle, il s’agissait d’une véritable bombe.

Inutile de s’attarder sur la naissance, l’enfance et l’adolescence de Julian. Tout ce qu’il vous faut retenir, c’est que notre homme vit le jour à Auckland, la capitale de la Nouvelle-Zélande. Son père est à la tête d’un riche empire commercial s’étendant de l’Océanie à l’Amérique et sa mère est une avocate de renommée internationale. Ce fils prodige était donc voué à un avenir tout tracé : se préparer à reprendre la succession de son père. Mais un Sparks reste un Sparks, avec son caractère de cochon. Quand Julian annonça vouloir étudier la médecine, son père entra dans une colère noire. Tout d’abord, il refusa de payer ses écolages, laissant à son fils le soin de subvenir lui-même à ses besoins. Heureusement, Mme Sparks se chargea de l’aider et fit tout pour que son fils réalise son rêve. Julian a donc suivi quatre années de médecine à l’université d’Auckland sans pour autant pouvoir tenir une conversation avec son père sans qu’ils ne s’engueulent violemment. Mais en ce 26 février 2009, tout changea et bascula chez les Sparks.

« Julian, je t’emmène aux urgences. »

« Ce n’est qu’une grippe, ce n’est pas la mort ! »

Mais inutile de discuter avec Mme Sparks : on parle de son fils chéri et sa santé était une priorité absolue. Se forçant à se lever, Julian enfila quelques vêtements légers, n’ayant pas le courage de se mettre sur son trente-et-un comme il avait l’habitude de le faire. Une fois à l’hôpital, ils furent pris en charge rapidement : la plupart du personnel connaissait bien Julian et la famille Sparks, raison pour laquelle ils n’eurent pas besoin d’attendre des heures avec les gens du peuple. Après quelques examens et une prise de sang, le médecin arriva, la mine sombre.

« Quoi ? J’ai trop de globules blancs, c’est ça ? Ou pas assez ? »

Le jeune héritier rit de bon cœur mais en voyant que l’homme en blouse blanche ne se déridait pas, il se calma immédiatement.

« J’en ai pas assez, c’est ça ? »

« Ecoutez… »

« Merde… »

« Nous ne pouvons rien affirmer maintenant mais il va falloir passer de nouveaux tests, dont une nouvelle prise de sang. »

Alors Julian ravala sa fierté et se laissa ausculter, palper, percuter, scanner, prendre du sang et j’en passe. A ce moment, il détesta le fait de connaître autant de choses de la médecine. Il haït être un aussi bon étudiant et il aurait voulu que tout ceci ne soit qu’un terrible cauchemar. Mais il n’en était rien. Sa mère se rongeait les sangs, son père avait enfin décidé d’enterrer la hache de guerre et au milieu de cette tempête : Julian.

« Vous avez une leucémie. »

Le pire, c’est qu’il s’y attendait. Comment une personne de vingt-et-un ans peut-elle souffrir d’un mal aussi vicieux ? Et surtout, qu’a-t-il fait pour mériter un tel sort ? La révolte.

« Tu ne devrais pas aller en cours… »

« Maman, arrête ! Arrête de me couver ! J’en ai marre d’être pris en pitié par tout le monde ! J’ai un cancer, ouais, et alors ? Je ne vais pas m’arrêter de vivre parce que je reçois un traitement mortel, que je vomis tripes et boyaux et que je perds mes cheveux ! Je ne suis plus un gamin, merde ! Alors oui, je vais suivre mon cours de chirurgie aujourd’hui et rien ni personne ne m’en empêchera ! »

Ramassant rageusement sa sacoche, Julian quitta la salle à manger d’un pas furieux. Il fit signe à son majordome et chauffeur de le suivre. Ce dernier, ne sachant plus quel ordre suivre, finit par capituler.

Installé à l’arrière de la berline noire, Julian ferma un moment les yeux alors qu’une larme coulait sur sa joue pâle et creusée par la perte de poids engendrée par la chimiothérapie et la radiothérapie. Oui, il n’était qu’une épave, et alors ? Tant qu’il arrivait à marcher, il se rendrait en cours, en stage et il mènerait une vie normale. Un Sparks reste un Sparks, avec son caractère de cochon et de battant.

Ne supportant plus sa mère poule et son père redevenu soudainement bienveillant et attentif, le jeune Sparks décida de quitter Auckland pour Cambridge. Harvard offrait un bon cursus de médecine et changer d’air ferait le plus grand bien à notre malade. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour que la prestigieuse université américaine l’accepte avec les honneurs et lui fasse ses quatre volontés. Julian se rendait en cours en costard-cravate et chapeau pour cacher son crâne chauve. Peu importe les hypothèses que se faisaient ses collègues et amis, il les envoyait tous bouler à la moindre intrusion dans sa vie privée.

Nous sommes en 2012 et un coup de fil changea à nouveau le cours de sa vie.

« M. Julian Sparks ? Ici la protection de l’enfance d’Auckland… »

Et tout alla extrêmement vite. Julian apprit qu’une de ses conquêtes de l’époque était tombée enceinte et qu’elle se trouvait actuellement en prison pour maltraitance infantile. En plus d’être violente, cette femme était une droguée invétérée. Julian n’en croyait pas ses oreilles : il connaissait cette jeune femme et jamais il n’aurait pensé qu’elle tomberait aussi bas, surtout qu’elle était autant riche que lui et tout aussi brillante. Mais ils avaient un fils de quatre ans. Battu et maltraité. Il ne pouvait le concevoir. Alors il prit le premier avion pour la Nouvelle-Zélande, plantant ses cours et ses amis sans aucune explication.

« La garde de Gabriel Materson est donc accordée à Julian Sparks. De ce fait, Gabriel prendra le nom de son père, soit Sparks. Sa mère n’aura aucun droit de visite jusqu’à ce que Gabriel soit majeur et en âge de décider si oui ou non il souhaite revoir sa mère. »

Julian n’avait pas eu besoin de beaucoup se battre pour obtenir la garde de son fils : les nombreuses marques sur son dos, ses bras, ses jambes et son torse parlaient d’elles-mêmes. De plus, le petit était tellement traumatisé qu’il n’avait prononcé aucune parole pendant ces 3 mois de procès. La victoire était enfin du côté de notre héritier et il espérait vivement que son cancer, bientôt, serait vaincu.

24 décembre 2013

« Papa ! Regarde ce que grand-mère m’a offert ! »

Il brandissait un livre sur les animaux tropicaux, la passion du petit Gabriel. Julian était heureux que ses parents ne fassent pas de folies car il essayait d’éduquer son fils de sorte à ce qu’il ne profite pas de la richesse que leur famille détenait. Tout se mérite dans la vie et cette éducation commence très tôt.

« Il est magnifique : on le lira ensemble ce soir ou demain, si tu veux bien. »

« Oui ! »

Et le garçon disparut à côté du gigantesque sapin de Noël richement décoré. Personne n’était au courant que Julian avait un fils, pas même ses amis. Ce qu’il y a de plus étonnant, c’est que notre homme n’a aucunement besoin de le cacher : il fait ses courses avec lui, se ballade avec lui et fait tout ce qu’un père peut faire avec son enfant. Mais il ne se sent pas encore prêt à le présenter officiellement même s’il sait qu’un jour, il y sera contraint.

Concernant sa leucémie, elle va et vient et elle a commencé à faire partie intégrante de la vie de deux hommes. Mais jusqu’à quand pourront-ils assumer tout ceci à deux ?