A quatre, c'est mieux que seule.. (Olympe, Aaliyah, Jasmine)

Et voilà, je venais de récupérer les résultats de ma prise de sang au laboratoire d'analyse. Et il était positif bien sûr. Bon, après les nausées, les maux de ventres et les deux tests de grossesse que j'avais fait avec Jasmine, je savais déjà que je l'étais mais j'avais besoin de cette prise de sang pour avoir une preuve concrète et pas me baser sur des "coïncidences". Je rentrais donc à la résidence, marchant d'un pas décidé jusqu'à ma chambre. Il n'y avait personne aujourd'hui, c'était totalement vide. Je jetais donc toutes mes affaires sur mon lit. Je balançais mes pieds en l'air pour retirer mes chaussures qui allèrent taper contre le mur. Tant pis, personne n'avait entendu vu que personne n'était là, du moins, c'était ce que je pensais. Maëlys passa devant ma porte et je fermais immédiatement derrière moi pour que personne ne me parle. En effet, j'étais pas de bonne humeur là.
Quelques minutes plus tard, je descendais dans la grande salle commune. Maëlys était assise là, sur le canapé, je dirai même allongée dessus. Je m'approcha d'elle, me mettant comme elle, avachi sur cet objet hyper confortable. Hello Mae ! Je me contentais seulement de ces mots. J'étais trop en dégoûtée pour en dire plus.

Un bruit de pendule imposant vint briser le silence précieux dans lequel était plongée la chambre de Tino. Les volets tirés trahissaient l'heure avancée de l'après-midi, et la pénombre ambiante calfeutrait les ombres hirsutes qui constellaient les murs de la pièce. Relevant la tête avec lenteur, l'italien afficha une grimace et, fulminant, s'empara du premier objet à sa portée et le projeta violemment contre la pendule qui vacilla dangereusement de l'étagère sur laquelle elle était postée avant de venir s'écraser dans un fracas tonitruant au sol. Un sifflement hargneux s'échappa des lèvres pincées de l'européen, tandis qu'il observait, désemparé, les débris de la flasque qu'il avait agrippée sans grande réflexion. Soupirant, il se releva péniblement de son lit qu'il occupait depuis plusieurs heures, simplement accompagné de sa bouteille d'alcool dont le contenu avait diminué de moitié. Bien décidé à se trouver une occupation valable pour la soirée, il passa avec empressement le pas de la porte de sa chambre sans même prendre la peine de la fermer derrière lui. Titubant légèrement, il parvint à prendre possession d'une bouteille de tequila qui traînait dans la partie commune de la Mather House, et s'engagea alors dans les couloirs sans avoir de destination en tête, se laissant simplement guider par ses pas indécis et son esprit embrumé. (..) Soupirant, il poussa bruyamment la porte, l'envoyant cogner contre le mur. S'appuyant à l'encadrement boisé de l'ouverture, il jaugea avec suspicion les personnes présente, plissant sensiblement les yeux afin d'avoir une vision plus claire de la scène. « Réunion de femelles ? », lâcha-t-il avec un sourire goguenard avant de s'avancer d'un pas tremblotant. Serrant toujours le goulot de sa bouteille entre ses doigts, il s'approcha du canapé. « Tenez, ça manque de tise et de testostérone ici. » Sa tête bourdonnait dangereusement et il sentait ses tempes qui palpitaient furieusement, l'accablant d'une douleur aiguë qu'il tentait de contenir en pressant ses doigts contre les zones douloureuses. Ayant un soudain vertige, il se laissa basculer en avant et se retrouva allongé en travers du large canapé, écrasant au passage celles qui étaient confortablement assise. Pris d'un ricanement, il releva la tête. « Tiens, mais à qui ais-je l'honneur ? Madame la vice-présidente, dois-je vous baiser la main ? » Un autre rire s'extirpa de sa gorge alors qu'il tentait de contrôler sa tête qui tournait furieusement.

Olympe H. Jones a écrit:

Moi qui pensait être la seule à vouloir trainer ce soir, je m'étais bien trompée, il y avait déjà deux personnes avachies sur le canapé, alors j'me sentais moins seule d'un coup. Je demandais aux deux filles présentes si je pouvais les rejoindre, et juste après moi arriva Jasmine, qui demanda plus ou moins la même chose, avec un peu plus de délicatesse, il faut l'avouer. Je fini donc par m'asseoir dans le canapé confortable et immense, avec Jasmine, avant d'entendre Mae proposer à boire et à manger. Si j'étais un peu fatiguée, il suffisait de parler nourriture pour que d'un coup je retrouve toute ma motivation, et que je sois prête à courir un marathon. La bouffe et moi, c'est une histoire d'amour, et pour le moment je ne prends pas un gramme, alors c'était une histoire que je chérissais, je mangeais de tout et de rien, même si j'essayais de garder les horaires des repas. Bon, là c'était l'heure du repas du soir, parfait non haha? " Hooo oui super idée, je meurs de faim. Et de soif aussi.. " J'allais me lever pour aller chercher à manger, ou au moins à boire pour tout le monde, quand je vis un gars entrer dans la maison. Il avait l'air bourré, clairement, et avant que je n'ai eu le temps de comprendre ce qu'il se passait, il était près de nous, à faire la remarque que ça manquait d'homme. Je jetais un coup d'oeil aux filles, me demandant si on ne devrait pas le renvoyer dans sa chambre pour qu'il décuve, mais il ne m'en laissa même pas le temps, se jetant sur nous toutes. " hé !", protestais-je, je n'aimais pas vraiment servir de cousin à vrai dire. L'inconnu fini par lever la tête vers moi en riant, me demandant : « Tiens, mais à qui ais-je l'honneur ? Madame la vice-présidente, dois-je vous baiser la main ? » Ow, bah visiblement lui sait qui je suis. Cherchant de l'aide dans mes consoeurs, je levais les yeux vers elles. " Quelqu'un le connait? " Puis je reposais mes yeux sur l'homme échoué sur nous. " C'est pas la peine de me baiser la main, par contre je ne dis pas non à une petite révérence, histoire de ne plus être écrasée. " Etait-il bourré au point de le faire? J'pense pas, mais si jamais je pourrais aller chercher à manger et à boire au moins.

Je venais de rejoindre Maëlys sur le canapé et je n'eus pas le temps d'entamer une quelconque conversation avec elle qu'Olympe, notre vice-présidente arriva. Elle nous demanda à sa façon si elle pouvait se joindre à nous et j’acquiesçais d'un signe de tête. Oui je n'avais pas trop envie de parler ce soir, puis si c'était pour parler une nouvelle fois de ma grossesse, non merci, je préférai me taire. Puis Jasmine arriva à son tour. Je ne savais pas que nous étions autant à la résidence ce soir en fait. J'étais contente, entourée de mes amies Cabot, ça allait me changer les idées. Hum, les filles, j'sais pas vous mais j'serais pas contre des trucs à grignoter et à boire.. Bon, j'étais pas très opé pour manger quelque chose, mais j'avais toute la place nécessaire dans mon estomac pour boire. Oh oui, allons boire ! Bon bah non finalement. Personne n'eut le temps de se lever car Tino arriva et il avait l'air complètement soûle. Personne n'avait l'air de le connaître, appart moi. Je ne savais pas quoi dire, en plus les mots qui sortaient de sa bouche étaient tellement déplacés. Puis il vint s'allonger sur nous. Nan, là j'étais morte de honte et en colère. Bordel Tino, mon ventre, tu m'as fait mal ! Etant au bout du canapé et donc au niveau de ses jambes, je n'hésitais pas une seconde avant de les pousser violemment et de le faire donc tomber au sol. Je me levais ensuite, faisant face aux filles, Désolée les filles, c'est Tino Rossi, un Mather apparemment soûle ! Je lui tendais la main en espérant qu'il la prenne mais ne me fasse pas tomber par terre avec lui.