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Dixie&Thaïs + let me be your SOS

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En général, ce n’est que rarement pour se voir dire « je t’aime » que l’on est convoqué dans le bureau d’un ponte de la fac et sur le coup, Thaïs pensait qu’elle avait fait une bourde monumentale méritant punition. Depuis la perte de sa vue, ses véritables conneries s’avéraient moindre mais après tout, sait-on jamais… elle s’était donc rendue le cœur battant au rendez-vous, sans savoir quelle mission lui tomberait bientôt sur le coin du nez et quelle n’avait pas été sa surprise lorsqu’elle avait entendu de la bouche de son interlocuteur qu’une autre aveugle du campus aurait bien besoin de son aide. Celle-ci s’appelait Dixie et faisait partie de la Mather House, où Thaïs ne connaissait pratiquement personne en dehors de Duncan. Sur le moment, elle avait cru à une mauvaise plaisanterie, mais face au ton sérieux auquel elle avait été confrontée, elle s’était rendue à l’évidence : celle demoiselle avait besoin de son aide et par conséquent, lui rendre une petite visite à sa chambre d’étudiante s’avérait ne pas être un mauvais début. Là encore, c’est le cœur battant qu’elle frappa à la porte de sa future interlocutrice, contrôlant son tremblement aux mains comme elle pouvait tout en serrant sa canne comme une malade, priant tous les dieux du monde de ne pas s’être plantée de chambre… « Bonjour, tu es bien Dixie ? Je ne te dérange pas ? » lança l’irlandaise précautionneusement sans pour autant ne pas la gratifier de son plus beau sourire. Hors de question de commencer en faisant la gueule, ce ne serait clairement pas crédible… « J’ai vu Monsieur Dewell plus tôt dans la journée, et d’après ce que j’ai compris il souhaiterait pouvoir t’aider. Il se trouve que je suis aveugle moi aussi, depuis sept ans. Alors je me doute que tu n’as pas envie que l’on parle de ta cécité, crois-moi j’étais pareille au début mais j’aimerais tout de même essayer de te filer un coup de main… d’autant plus parce que je suis passée par là. Est-ce que tu accepterais d’essayer ? »
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Et il ne manquait plus que ça. Un simple coup de fil pouvait réussir à lui ruiner sa journée. Monsieur Dewell avait passé une bonne demi-heure à tenter de la convaincre qu’elle avait besoin d’aide et qu’il avait trouvé quelqu’un de parfait pour l’aider. Dixie croyait qu’elle s’en sortirait, de sa nouvelle condition. Elle avait une canne, mais refusait de s’en servir, certains amis se proposaient de la reconduire où elle voulait lorsqu’ils étaient disponibles, mais encore une fois elle faisait sa tête de mule et s’y rendait à pied, en se prenant un poteau à quelques reprises. C’en était presque trop ironique pour être vrai, mais Dixie ne voulait pas avoir l’air faible. Pourtant, ce qu’elle ne savait pas encore, c’est que ce n’était pas être faible, que d’avouer sa maladie et d’avouer qu’on avait besoin d’aide. Trente minutes après l’appel de Monsieur Dewell, la Mather entendit toquer à sa porte de chambre. Connaissant le chemin par cœur et les «obstacles», il lui fut facile de se rendre à la porte sans trop de difficultés. Elle l’ouvrit immédiatement et une voix féminine lui adressa la parole. « Bonjour, tu es bien Dixie ? Je ne te dérange pas ? » Dixie soupira. « Oui, c’est bien moi. Et non… » Elle laissa la jeune femme continuer sur sa lancée. « J’ai vu Monsieur Dewell plus tôt dans la journée, et d’après ce que j’ai compris il souhaiterait pouvoir t’aider. Il se trouve que je suis aveugle moi aussi, depuis sept ans. Alors je me doute que tu n’as pas envie que l’on parle de ta cécité, crois-moi j’étais pareille au début mais j’aimerais tout de même essayer de te filer un coup de main… d’autant plus parce que je suis passée par là. Est-ce que tu accepterais d’essayer ? » Une autre aveugle à Harvard? Ce n’était pas ce qu’on lui avait mentionné au téléphone. Étrangement, elle se sentait plus… confortable avec cette idée, mais elle ne voulait pas le laisser paraître. Du moins, pour l’instant. « Monsieur Dewell cherche à trouver un moyen de me faire passer pour incompétente, j’en suis certaine. Mais… attends, entre, s’il te plait. » Déjà cette invitation à entrer dans sa chambre à la Mather House était en quelques sortes une preuve qu’elle acceptais son aide et qu’elle acceptait d’essayer. « Sept ans que tu es aveugle, et tu survis à ça? Vraiment? Comment tu fais pour garder la tête haut…sans trébucher?» Elle soupira, puis questionna de nouveau. « Au fait, quel est ton nom? Si j’accepte ton aide, il va bien falloir que je sache comment tu t’appelles, non? »
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Dixie avait accepté. Un gigantesque pas de fait, un ! Thaïs esquissa un petit sourire non pas timide mais attendri, sans trace de pitié, et quand bien même son interlocutrice ne pouvait pas la voir elle n’en n’avait cure : sa voix laisserait pleinement entendre de la chaleur ayant envahi son cœur à l’entente de sa première acceptation. Thaïs ne se fit donc pas prier pour entrer, pour l’heure dans le silence le plus total, refusant de s’imposer à moins que la belle Mather ne lui en offre l’occasion. Si elle la prenait à rebrousse poil, tout l’effet serait perdu car elle aurait sûrement tôt fait de la foutre à la porte… à raison, du reste. « Incompétente ? Bon à ta décharge, il pète clairement plus haut que son cul celui-là et il empeste la transpiration à des kilomètres… pour ce qui me concerne, il a oublié que j’étais aveugle, pas sans odorat ! » lança-t-elle non sans hausser légèrement les épaules, refusant de faire preuve de froideur alors que son tempérament était si enjoué et naturel d’ordinaire. Elle s’avança davantage dans la chambre de Dixie jusqu’à s’asseoir sur le lit en face du sien, partant du principe qu’il valait mieux qu’elles évitent de trop se déplacer dans l’atmosphère au risque de se rentrer malencontreusement dedans. « Je m’appelle Thaïs et je suis enchantée de faire ta connaissance… quant à mon handicap, disons que je me suis résolue à vivre avec. Je ne dis pas qu’au départ je n’ai pas pensé OU fait connerie sur connerie, car rien ne pouvait soulager ma rage ni ma douleur mais tout fini par se tasser si tu as quelque chose à quoi t’accrocher. En l’occurrence, cela a été la danse… mais c’est possible de réapprendre à vivre. Et je serais vraiment honorée de pouvoir t’aider en sachant que personne ne l’a fait pour moi… je veux te montrer la chose avec d’autres yeux, même si les miens sont vides. »
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Un silence réconfortant lui suffisait pour la rassurer. Elle n’en avait pas besoin de plus, ni de moins. Elle sentait, sans savoir expliquer pourquoi, ni comment, que cette fille qui se présentait comme aide, de la prt de Monsieur Dewell, était digne de confiance. « Incompétente ? Bon à ta décharge, il pète clairement plus haut que son cul celui-là et il empeste la transpiration à des kilomètres… pour ce qui me concerne, il a oublié que j’étais aveugle, pas sans odorat ! » La Mather ne put s’empêcher d’éclater de rire. L’inconnue, qui révélerait son nom quelques instants plus tard, s’avérait posséder un bon sens de l’humour et savait détendre l’atmosphère. Ce devait bien être Dixie la plus stressée, bien qu’elle essaie de se montrer forte, et capable de vivre avec sa cécité sans aide nécessaire. Mais c’était tout le contraire. « Sérieux?! J’ai jamais eu à la supporter dans un face à face, alors j’peux pas te dire! J’ai eu l’heureuse chance d’entendre sa voix. C’est déjà bien assez pour moi! » De son œil gauche, qui était le moins atteint, Dixie arrivait à entrevoir les formes, sans leurs détails, des objets, des personnes, des bâtiments et de toutes autres choses. Ainsi, elle put distinguer la position de la jeune femme, et la position de son canapé aisément. « Si tu veux t’asseoir, t’as qu’à faire 3 pas vers l’avant, et deux vers ta droite. Tu veux un truc à boire? » dit-elle en se mordant la lèvre, un peu par nervosité face au courage que possédait cette demoiselle prénommée Thaïs, qui se proposait pour l’aider à surmonter sa nouvelle condition, elle déclara d’une voix un peu tremblante : « J’suis enchantée également, Thaïs. T’as vraiment du courage. Parce que moi, quand j’rage, et quand je me déteste pour ma condition, c’est la…drogue, qui me soulage. Ça a toujours été ça, pour n’importe quelle situation. Mais sinon, y’a l’arts, qui m’aide. Je dessine, tu sais. Et c’est con à dire aussi, mais…j’suis quand même plutôt douée, même en voyant rien. Et Thaïs. Je serais ravie d’accepter ton aide. »
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« Comme je t’envie… déjà que dans le genre « tu me niques les tympans .com » il se pose là ce couillon alors en direct live… j’ai bien peur qu’il n’ait pas vu sa majesté dentifrice ou savon depuis un demi siècle au bas mot ! Je veux bien boire ce que ton bon cœur voudra bien m’offrir » ajouta-t-elle d’une voix légère, bien décidée à détendre l’atmosphère comme elle le pouvait bien que ses dires sur ce bon Dewell soient tout à fait véridiques : il empestait à dix mille bornes à la ronde que c’en était une infection, en toute sincérité. Mais en l’occurrence peut-être que ce mythe qu’elle était en train de démonter avec intelligence allait l’aider à mieux appréhender le stress de Dixie… rêvons un peu. « Est-ce que je peux me permettre de te demander ce qui t’es arrivé, exactement ? Tu n’es bien sûr pas obligée de me répondre, hein… » reprit-elle d’un ton cette fois ci nettement moins humoristique, plus sérieux bien qu’empreint de douceur tandis qu’elle ne quittait pas son sourire adorable. Difficile que de détester quelqu’un comme Thaïs… elle resplendissait la joie de vivre à des mètres. « C’est très dur à encaisser au départ. Je ne dis pas que je ne me suis pas réfugiée à fond les ballons dans l’alcool donc je suis loin de te jeter la pierre, bien au contraire… mais le problème c’est que ça te soulage sur le moment et qu’une fois l’euphorie ou l’accalmie passée, la réalité revient en bloc. Je suis… flattée que tu acceptes mon aide Dixie, pour être honnête en venant ici je n’y croyais pas ! Mais je peux t’aider, je le sens. Je ne me prends pas pour un remède miracle mais je peux te promettre d’être là à chaque fois que tu auras besoin de moi, et… même si tu fais une crise d’angoisse en pleine nuit, je ne suis pas loin. Je crois que je suis contente de rencontrer quelqu’un dont je peux comprendre la douleur et qui peut comprendre la mienne… je m’en sors, c’est un fait, mais ça m’arrive encore de péter parfois un câble. Est-ce que tu serais d’accord pour que l’on essaye de te faire réapprendre ton environnement ? Je ne peux pas t’aider niveau dessin mais si tu es douée même sans voir… faut surtout pas que tu lâches ton talent ! »
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« Faut croire qu’il met ses priorités ailleurs… Il devrait les reconsidérer! Un chocolat chaud, ça te dirait? Par ces temps froids, faut bien s’réchauffer un peu… Et puis j’fais les meilleurs, à ce qu’on m’a dit! » Un sourire éclaira gaiement les lèvres de la jeune Mather. Cette discussion, bien que pas très constructive, l’aidait à se détendre, à prendre confiance en cette inconnue. Enfin, inconnue, au sens où elle ne savait rien d’elle sinon son prénom et son handicap, le même qu’elle, quoi. Dixie alla donc préparer rapidement le chocolat chaud. Deux tasses. Ce n’était pas très long, mais elle savait y apporter une touche délicieuse. Quelques minutes plus tard, elle revint vers l’endroit où se trouvait Thaïs et lui tendit délicatement sa tasse, en la serrant pour ne pas la faire tomber. Sa question la prit au dépourvu. « Je…J’assurais la fermeture pour un pote, et puisque la soirée au restau’ était terminée, j’attendais mon taxi. Et puis là j’ai senti de la fumée alors je suis allée voir dans la cuisine, et elle était en feu. Alors j’ai voulu me sauver, mais la porte que j’avais utilisée 5 minutes avant était bloquée par un espèce de gros bâton en bois. J’pouvais plus sortir, j’étais coincée. J’paniquais tellement que j’ai pas pensé à appeler les secours, ni à casser une fenêtre. J’ai été vers les toilettes, j’me disais que ça serait moins pire, mais y’a eu une explosion à quelques mètres à peine de moi, et voilà… C’était tellement puissant que ça m’a atteint aux yeux… » Un noeu de tristesse me serra la gorge. J’avais envie de fuir, mais je restais figée là, le chocolat chaud entre les mains, sans bouger d’un poil. Les conseils et la douceur que partageait Thaïs l’aidaient déjà beaucoup, sincèrement, et ça lui suffisait pour la garder là, sans avoir peur de quoique ce soit. «L’alcool et les drogues, quand j’y touche, c’est surtout pour m’éviter ces horribles cauchemars. Mais tu as raison, c’est éphémère, et ça ne m’aide pas plus à avancer. Oh, crois-moi, si tu m’avais connue avant, tu y aurais encore moins cru… Tu me poses la question? Bien sûr que je serais d’accord, mais j’ai peur… Tellement peur de pas y arriver. Ça t’as pris combien de temps à y parvenir, toi? Un an? Deux? Trois? Ou plus?» La réponse « ou plus » me faisait terriblement peur.
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« Franchement je ne veux pas savoir quelles sont des priorités… » avoua-t-elle non sans éclater de rire car cela ne devait guère être racontable ! « Si ton bon cœur veut bien me l’offrir j’ai hâte de me délecter du meilleur chocolat chaud de la création ! » poursuivit-elle, un sourire éclatant sur les lèvres, se moquant bien du fait que Dixie ne puisse pas le voir : quelle différence cela pouvait-il bien faire ? Son sourire s’entendait aisément dans le ton qu’elle employait et puis faire preuve de naturel était primordial face à la belle Mather : il fallait qu’elle sente que Thaïs ne comptait pas mettre quelque masque que ce soit sur son visage et faire preuve d’une sincérité à laquelle elle pourrait s’accrocher aussi souvent qu’elle le souhaiterait. « Personnellement ce n’est pas dû à un accident, et c’est venu petit à petit. Au début ma vue est subitement devenue floue, m’obligeant à porter des lunettes sans arrêt plus fortes au niveau de la correction, si lourde que ça m’en sciait le nez, et au final je ne distinguais plus que des ombres. Je souffre en fait de deux glaucomes qui m’ont jamais été soignés faute d’argent de mes parents… mais une opération existait à ce moment là. Puis mes parents ont préféré venir en aide à ma sœur pour autre chose de… banal et j’ai dû commencer à vivre avec l’idée que je perdais la vue » avoua-t-elle à son tour, afin de ne pas pleurer dans les chaumières vis-à-vis de la confession de Dixie – bien que l’envie soit là, il fallait dire ce qui est – mais plutôt lui faire comprendre qu’elle comprenait. Thaïs prit cependant une longue pause avant de reprendre, se délectant d’une première longue gorgée du chocolat qu’elle venait de lui préparer et qui était effectivement délicieux. « Je suis désolée pour ton accident, mais ce qu’il faut se dire c’est qu’avec des « si » on pourrait refaire le monde. L’important c’est de pouvoir se concentrer sur ce que tu peux faire ici et maintenant. Quant à moi, j’avoue que la pilule a été rude à avaler… il m’a fallut bien deux ans pour me remettre psychologiquement mais nos deux situations sont différentes et moi j’étais complètement seule. Une fois que la volonté a brûlé en moi… je n’ai pas mis plus de six mois à apprendre le braille et à pouvoir danser ou faire du piano avec aisance. Je suis insomniaque, à ma décharge… tu es la reine du chocolat Dixie ! »
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« J’crois que personne voudrait le savoir, en fait! » dit-elle en la suivant dans son délire. Les deux jeunes femmes parlaient simplement, comme si elles se connaissaient depuis toujours ou qu’elles se retrouvaient après tant d’années de silence. C’était un peu ça en fait. Elles ne se connaissaient pas, mais vivaient la même chose toutes les deux et ça les rapprochait beaucoup. Il suffisait d’établir une complicité pour que les deux se fassent assez confiance, et c’était déjà le cas présentement. Et justement, la confiance régnait, puisque Thaïs lui confia une partie importante de son passé, soit la façon qu’elle avait malheureusement, et horriblement perdu la vue. C’était horrible, vraiment. Le fait qu’elle aurait pu la retrouver, alors qu’en fait, au final, elle n’y a jamais eu droit et n’y aura plus jamais droit, c’était vraiment triste. « Notre point commun, c’est qu’on aurait toutes les deux pu s’en sauver, d’une façon ou d’une autre, mais quelque chose nous en a empêché… J’suis vraiment désolée que ça se soit passé comme ça pour toi… » Elles allaient survivre. Toutes les deux. Enfin, Thaïs survivait déjà, alors que Dixie se relevait à peine, avec fortes difficultés. La Mather prit une gorgée, puis une deuxième, de son chocolat chaud. Ça réchauffait la tête, le corps et l’esprit, et ça permettait de réfléchir calmement, sans prendre tout négatif. C’est comme ça qu’elle percevait l’effet de tout chocolat chaud. La nouvelle : deux ans à s’habituer. Ça risquait d’être tellement long… Mais pourtant, elle avait déjà l’impression d’avoir fait un pas en avant. « C’est que t’es une guerrière, une combattante, et t’es courageuse, ça se voit, ça se sent. Est-ce que tu pourras m’apprendre le braille? Parce que… bien que t’y sois arrivée, j’ai peur de pas en être capable, moi… Crois-tu que cet accident c’est une punition pour certaines choses que j’ai pu faire…ou ne pas faire, dans ma vie…? » Elle baissa la tête vers son chocolat chaud, et posa ses lèvres sur le rebord de la tasse en réfléchissant, puis sourit légèrement, presque timidement. « Wah, merci bien.. Ça va de ma mère, ce don pour la cuisine et les trucs qui s’y rapportent.. J’suis contente que tu aimes. »
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« En même temps si c’était LA chose à savoir… ça se saurait ! » poursuivit-elle, imperturbablement dans le délire non sans laisser échapper un petit rire mutin. Thaïs n’était pas peu fière d’avoir réussi à dérider, même fugacement, son interlocutrice. Cela lui avait notamment permis un point d’ancrage précis dans la conversation, point qu’elle ne lâchait pas d’une semelle car si elle voulait aider Dixie, il fallait qu’elle gagne sa confiance, et que cette dernière soit persuadée qu’elle ne la lâcherait jamais en cours de route… la jolie irlandaise ne savait que trop bien à quel point se débrouiller seul pouvait coûter, que ce soit au niveau tempérament ou même santé. « Je suis tout autant désolée que ça se soit passé comme ça pour toi… ce genre de choserie, ce n’est jamais juste de toute façon » lâcha-t-elle dans un soupir presque amer, non sans reprendre aussitôt son sourire pour ne pas sombrer dans l’amertume jusqu’au bout des ongles, ce n’était guère le moment. « Il m’arrive des fois d’envoyer tout péter… je ne suis pas une wonderwoman, faut pas croire ! Mais pour t’apprendre le braille, c’est quand tu veux. Maintenant, ça fait un moment que je le pratique et même mes partitions de piano sont en braille, donc je pense pouvoir te donner un coup de main… après, il faut que tu y croies. Je peux t’aider à te relever, être aussi présente que je le peux et te seconder dès que tu en auras besoin, il faudra que tu trouves même un tout petit peu de volonté en toi pour décider une chose très importante : tu as vécu une chose immonde, mais tu peux faire quelque chose de positif avec. Par contre je n’ai jamais cru aux punitions divines… les choses arrivent parce qu’elles arrivent, c’est injuste, ça donne des envies de tout casser mais personnellement je ne pense pas avoir fait grand-chose de mal et j’ai eu cette merde quand même. Ne te blâme pas… tu as fais certaines choses, et bien c’est l’occasion de trouver ta rédemption dans ta volonté. Moi c’est comme ça que j’ai réussi… et peut-être que cela te permettra de d’adapter plus vite, aussi. Quant à la cuisine… j’ai toujours été une merde moi ! Même voyante ralala quelle cata… je suis pas mauvaise en danse et en piano, on peut pas être bon en tout ! » conclut-elle avec un ton plus léger, pour ne pas rester sur un fil d’Ariane trop sérieux : plomber l’atmosphère n’était pas le but de la manœuvre.
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« On est dans une université. Tout finit un jour ou l’autre par être LA chose à savoir, aussi minime soit-elle. Alors ça se saura bien un jour…», dis-je en souriant à pleines dents, mon chocolat chaud entre les mains, qui lui réchauffaient celles-ci agréablement. Une question passa par la tête de la jeune Mather. Pourquoi n’avait-elle jamais rencontré Thaïs, même avant son accident? C’était pourtant une fille tellement gentille et pleine de vie, lui semblait-il, ce qu’elle remarquait au fil de la conversation. C’était probablement la faute de la Mather, puisqu’entre son arrivée à Harvard et l’incendie, elle enchaînait les conneries et les délires plus ou moins fous sans jamais compter ou se soucier de quoi que ce soit, ni de qui que ce soit. Malheureusement, c’était une chose horrible, à laquelle elle devrait finir par mettre un terme. Elle vieillissait, la Dixie, et il fallait savoir mettre ses priorités ailleurs parfois, bien que s’amuser à fond resterait toujours quelque chose à ne pas mettre de côté, dans sa vie. « En effet, tu as tout à fait raison. Mais ce qui me fait le plus mal… c’est de me questionner sur : comment c’est arrivé? La porte n’était pas bloquée au début. Alors, qui me détestait à ce point pour m’y enfermer? J’aurais pu mourir… » Elle soupira, mélangeant tristesse et désespoir. Elle chercherait toujours le ou la coupable. Elle lui en voulait tellement d’ailleurs, il fallait qu’elle apprenne à gérer cette colère… Parce que ça la consumerait un jour ou l’autre. Dixie prit une autre gorgée de chocolat chaud en faisant quelques pas à gauche, puis à droite, avant de revenir s’asseoir sur son canapé. « Ce serait idiot de te proposer de venir me voir, si t’as envie de tout péter? J’peux être douée pour changer les idées…des autres. » Elle sourit, avant de poursuivre. « Sinon, le braille, est-ce que deux ou trois fois par semaine ça t’irait pour m’aider à l’apprendre et à le maîtriser? J’ai de la volonté, crois-moi. C’est juste que… j’ai besoin de m’amuser aussi un peu, de dessiner, de faire quelque chose d’autre pour que ça devienne constructif et qu’il y ait des résultats concluants. Je fonctionne comme ça, moi. Si j’fais pas quelque chose d’amusant quand je travaille trop, je pète un plomb… J’avais une question aussi pour toi, encore une fois. Ce n’est peut-être pas une punition divine, en effet. Et je peux arriver à faire quelque chose de constructif avec ce malheur qui m’est tombé dessus. Mais…est-ce que toi aussi, depuis que tu es aveugle, tu arrives à ressentir des trucs, par rapport aux autres, comme si tu vivais leurs émotions? C’est peut-être moi qui est bizarre, mais maintenant que j’ai perdu la vue, on dirait que mon cerveau permet à d’autres sens de mettre leur pleine…capacité sur des choses qui me paraissaient pourtant bien banales ou qui ne méritaient pas d’attention avant… Je sais pas si tu comprends?»
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