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Maëlys Ҩ Hadès
« La vaste nuit allume ses étoiles...»
Je me redresse en sursaut. Je m'agite, j'ai peur et je cherche une sortie...
Il fait trop sombre, où est donc la lumière ?... Je tâte autour de moi, ma respiration se faisant de plus en plus rapide et rauque...
Je peux sentir la sueur perler mon front, couler sur ma nuque, ou encore glisser dans le creux de mon dos.
Je ne veux pas qu'elle me frappe encore... Non... Je l'ai fait fuir, pourquoi est-elle encore là ? Je ne comprends pas et pourtant sa voix résonne dans ma tête.
- Tu ne feras jamais rien mon pauvre... Tu es pathétique... Ce sont tes parents qui devraient s'occuper de toi ! Mais non, c'est moi. Et comment tu me remercie, en ne faisant que des conneries...
Mon corps sursaute, mes lèvres se retroussent, mes dents se serre et ma mâchoire se crispe à chaque coup que je reçoit.
Je les entends tous, coups de poing, de pieds, martinet, et j'en passe...
Non... Non...
- NON !
Il me faut un certain moment avant de comprendre que je suis dans mon lit. Ce qui bloque mes jambes ne sont autres que mes draps. L'obscurité n'est autre que la nuit et le fait que je sois seul est parfaitement normal.
Je tente de reprendre mon souffle mais je n'y arrive pas, je suis en train de faire une crise de panique et je n'ai jamais su comment les calmer, ses fameuses crises.
Je reste donc ainsi, assis dans mon lit les yeux grands ouverts. Au fur et à mesure, mon corps se décrispe, ma respiration se calme et mes yeux s'habitue à l'obscurité.
Je passe une main sur mon visage, et ce n'est qu'après un instant de réflexion que je me rends compte que j'ai pleuré. C'est dans ce genre de moment que je suis heureux d'être seul...
De toute façon je suis toujours seul. Rare sont les fois où j'autorise une fille à dormir avec moi, cela à dû m'arriver dix fois grand maximum, dont sept avec Aerin.
Je retire les draps soudainement, me levant tout aussi brusquement. Je fonce dans la sale de bain, une certaine colère revigorant mon cœur.
La lumière me fait d'abord mal aux yeux, et ne fais que redoubler ma colère... C'est idiot mais c'est comme ça, mais ce qui me fait totalement perdre les plombs, c'est mon reflet...
Tout ce que je vois c'est un monstre... D'un pathétique effrayant... Un homme en train de pleurer un passé qui ne cesse de le hanter...
Ce que je vois c'est moi, et Dieu sait ce que je peut me haïr.
Sans préavis, je prends une légère impulsion et mon poing vient se massacrer contre le miroir. Il se brise en mille morceau et mon visage se retrouve ainsi décomposé.
Voilà, il me ressemble enfin...
Je serre un peu plus le poing et grimace de douleur. Ce n'est qu'à cet instant que je me calme soudainement et je regarde mon poing. Il y a des bouts de verre enfoncé dans ma chair, le sang coule et je ne sais si c'est de peur, de colère ou de douleur, mais ma main tremble.
- Et merde...
Je soupire regardant l'heure. Il est près de six heures du matin, et voilà que je vais devoir aller à l'hôpital avant d'aller au boulot. Mon visage s'assombrit et je pense méthodiquement. C'est le maniaque du contrôle qui est de retour.
Je vais dans ma chambre enfiler un costard cravate, me montrant très méticuleux avec la chemise sombre afin de ne pas mettre de sang dessus. Mes chaussures sont mises, les lacets sont faits, et je prends les clé de voiture.
Je ne sais pas s'il est vraiment bon que je conduise mais je m'en moque.
Je conduis, vite, certainement trop vite mais je m'en moque. C'est tellement bon de braver les interdits, aussi petit soit-il. Je peux tuer quelqu'un ? Aller donc dire ça à ma tante qui à tuer mes quinze première années.
J'arrive finalement à l'hôpital, grand endroit bien trop clair, comme s'il voulait se montrer enjoué. Tout ce qu'ils ont réussit à faire, c'est de prohiber trop de blanc à la maison... C'est beaucoup trop glauque sinon. Je soupire alors qu'à l'accueil on me dit d'aller en salle d'attente. C'est ainsi, dans ce genre d'endroit faut être mourant pour être prioritaire.
Je m'assois donc à côté d'un petit garçon et de sa mère. Je peut voir à son pieds qu'il l'a tordu... Et à mon autre côté, jackpot pour le clochard qui a trouvé où dormir cette nuit.
Mon pied ne cesse de taper le sol comme si je battais je ne sais quel mesure. Ce que je fais en vrai, c'est tenté de calmer ma colère. Je regarde les infirmières passer, passer et encore passer... Même le clochard passe avant moi... Tient, je n'aurais jamais cru ça, mais à l'entente de son nom je me rends compte que je le connais, c'est un célèbre avocat. Je note pour moi même de lui donner le nom de mon tailleur.
Finalement je me redresse et vais à l'accueil la colère reprenant le dessus.
- Quand est-ce qu'on s'occupera de moi, parce que vous voyez cette marre de sang, c'est le mien, hors mon sang est précieux tout autant que mon temps...
Oui, je commence clairement à perdre patience...
fiche par century sex.
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