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« Merci pour ce délicieux repas, mais je n'avais pas très faim... » Mes doigts tapotaient sur la table, mon cerveau bouillonnait, mes yeux galopaient. Poussant un soupire vif, je poussais mon assiette, abandonnant la moitié de mon repas. Dans le même geste, je m'écarte de table et débarrasse mon assiette afin de faire la vaisselle. Ma propre maison me paraissait étrangère, tout ce qui m'entourait en fait, mais je n'avais pas le droit de baisser les bras, continuer à me faire de nouveaux souvenirs, ça c'était la meilleure solution à adopter. Déterrer mon passé ne me permettrait pas d'avancer et de guérir, pourtant, j'aimerais bien me souvenirs de tout. Aujourd'hui, je n'avais pas tellement envie de déambuler dans les rues pour vendre des fleurs, j'avais une envie folle de me livrer à ma passion, c'est pourquoi sans une once d'hésitation, je me rendis dans ma chambre où je superposais quelques vêtements qui me permettront de me fondre dans ce froid hivernal. Mon jean bleu ainsi qu'un haut blanc assez simple et normal, aux pieds, des bottines en caoutchoucs offertes par mon père, mon bonnet blanc, mon écharpe beige, mes gants blancs, tout comme une tunique beige le tout en laines tricotés par les doigts de fées de ma mère, que j'embrochais immédiatement. Me voilà enfin prête. Je ne portais pas de vêtements de marques et je me contentais de ce que j'avais, en plus, j'adorais porter des vêtements tricotés par les soins de ma mère, car malgré tout, je restais mignonne dans ces derniers. Maintenant, direction le cambridge cammon, là où j'étais certaine de trouver paix et tranquillité. Une fois sur place, la neige mouillait mes bottines et les léger talons s'enfonçaient dans la substance molle, le bruit de cet acte m'amusait beaucoup. Au loin, des familles entamèrent des guerres de boules de neiges, d'autres tranquillement assises autour d'un bon chocolat chaud. C'est alors que mon regard croisa celui d'un endroit parfait à l'abri du monde. Maintenant assise au pied de cet arbre, le bruit n'existait plus ou à peine. La seule chose que je pourrais entendre ce serait le grattement de ma mine de crayon sur ma feuille de dessin. Graver ce joli paysage hivernal était le but de ma journée. J'aurai pu chanter, extraire de mes lèvres sucrées quelques notes assassines, mais le silence était d'or, tout simplement que cela aurait pu gâcher ce moment parfait.
© EKKINOX
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