Depuis mon jeune âge, j'avais acquis sans le savoir, cette curiosité qui en irritait plus d'un. Tous me réprimandaient, répétant sans cesse '' Davy ne met pas ton nez où il ne le faut pas '' ou encore, la plus rependue de tous, '' Un jour Davy, ce vilain défaut te mènera à ta perte '', mais bien sûre, cette mule têtue que j'étais, faisait la sourde oreille, n'écoutait pas ce que les plus vieux me disait de faire, esprit rebelle à un âge prématuré, voilà à quoi je ressemblais. Mais toute histoire à un commencement non ? Je ne dirais pas que la mienne a été richement parsemée de jolie souvenir, quelques tâches noires s'y trouvent encore aujourd'hui, et pourtant, je remercie chaque jour de mon existence, la vie que j'ai eue. Autant heureuse que malheureuse, elle ne pouvait pas être parfaite, mais elle me convenait. Dans notre monde, il y a un équilibre entre le mal et le bien, on a nos joies autant que nos peines, on a nos soucis autant qu'on a aucun et vice versa, bref rare sont les personnes qui peuvent certifier qu'ils ont LA vie parfaite. Rien n'est parfait dans ce monde, encore moins dans le mien.
Pour les plus curieux, je n'ai aucun lien de parenté dans cette culture occidentale. Mes parents, Rachel & Yves Hemingway, étaient ce genre de personne qui adorait parcourir le monde, à la recherche de nouvelles connaissances culturelles, de tradition étrangère, de langue étrangère et un mode de vie différent à ce à quoi ils étaient habitués. Anglais de souche, ils avaient pris comme décision, de vivre au Maroc par l'invitation d'une des connaissances de mon père. Yves, dont j'ai hérité cette curiosité sans fin, avait toujours voulu connaitre en profondeur cette culture étonnante. Et bien sûre quand l'occasion d'y aller frappa à sa porte, il n'avait nul besoin de convaincre Rachel pour l'accompagner dans cette aventure chambouleresque, mais tout de même excitante. Malgré tout, ils furent chaudement accueillis par les habitants d'un village berbère, près de Rabat, ma ville de naissance. En seulement 5 ans, les Hemingway, fraichement marié d'un an, avait vite acquis les habitudes et les routines de leur voisin marocain. Pour mieux s'adapter aussi, ma mère avait porté le hijab comme toutes les autres femmes du village. Bien sûre, elle l'avait mis par choix et non par obligation, et aussi, elle s'était renseignée sur la signification de porter un hijab bien avant de le faire. Pour plus de précision, elle avait seulement caché la partie de ses cheveux, son visage était à découvert. Tandis que Yves, était resté le même, s'enrichissant de nouvelles aptitudes, toujours cette curiosité à mettre le nez partout. Son métier ? Journaliste, la même voie que j'ai suivie, comme le proverbe le dit bien, tel père tel fille non ? Bref, mon père écrivait pour The Times, et ses ébauches se résumaient entre la nouvelle culture à laquelle il prenait plaisir de découvrir. Pour Rachel, cette grande dévoreuse de livre, avait trouvé bonheur en étant traductrice dans une compagnie de publication qui commençait à faire ses pas dans l'industrie littéraire. Sans obligation de se retrouver derrière un bureau, ma chère mère pouvait aller où bon lui semble, pour rectifier, elle ira où Yves ira. Amoureux depuis l'âge de 24 ans, mon père, romantique dans l'âme, était tombé sur le charme de cette jeune petite brune entêté qu'était ma mère. Renfermée, mais un cœur d'or, elle ne comprenait pas ce vite intérêt qu'avait développé mon père envers elle. Il fallait dire qu'Yves était l'un de ces hommes qu'on s'imaginait à travers les écrits d'un livre qui définissait la beauté de créature légendaire qui rendait ces femmes rêveuses de trouver un tel homme dans leur vie. Pour elle, Rachel, jamais cet homme la regardera sous un autre angle, elle n'était pas d'une beauté éblouissante mais n'était pas non plus disgracieuse. C'était l'une de ses femmes qu'on appréciait au-delà d'un simple coup d'œil. Elle redoutait tout de même ses réelles intentions, donc pour voir s'il était sérieux envers elle et non qu'il veuille réaliser un simple caprice, elle l'avait fait languir pendant plus de deux ans, et pourtant, jamais Yves ne s'était lassé d'elle. Il n'avait aucune hésitation à prouver ses sentiments pour elle, peu importe le temps que cela prendra. Et elle lui en a fait voir de toutes les couleurs la petite Rachel, mais malgré tout, ce qu'elle a pu lui faire subir, Yves n'avait jamais perdu de vu son objectif, conquérir le cœur de la jeune damoiselle. Après mainte et mainte rendez-vous, conquit par sa sincérité et son amour pur, Rachel ne put résister plus longtemps au charme ravageur du Hemingway. Et ce fut le début de tout, ils passèrent le plus clair de leur temps ensemble s'il se n'est pas d'aller en cours, après quelques années ils emménagèrent ensemble et ainsi suite. Après l'obtention de leur diplôme universitaire, ils voyagèrent de pays en pays, restant pendant un certain laps de temps avant de repartir vers d'autres terres. C'est lorsqu'ils étaient au Maroc, après 5 ans d'années d'habitation, qu'un heureux évènement attendait les Hemingway. Et oui, leur mariage passé, ils n'avaient rien de surprenant que notre couple adoré ait tenté d'avoir un enfant au sein de leur petite famille. Rachel éprouvait de lourdes nausées depuis un certain temps, Yves concerné par la santé fragile de sa femme, qui lors de son enfance avait eu la leucémie aiguë lymphoblastique, mais y avais survécu après une auto-greffe, ne savait pas si sa maladie pouvait refaire surface. Au pas de course, ils se rendirent à l'hôpital de la ville de Rabat. L'examen fait, c'est avec un grand sourire que le médecin annonça la grossesse de madame Hemingway. Épanouis, Rachel et Yves attendirent avec impatience l'arrivée de leur futur bébé, donc moi, Davy Hemingway. Un nouveau chapitre qui s'ouvre à eux, un nouveau monde s'offre à eux, mais que sera le contenu de cette nouvelle phase ? C'est à suivre....
Pourquoi Davy ? Pourquoi pas Miranda, Océane ou encore Léanne ? C'est simple, mes parents ont choisi Davy pour se rappeler en mémoire, la meilleure amie de Rachel qui avait péri dans un grave accident de voiture. Rachel et Davy étaient meilleures amies depuis leur naissance. Jeanne et Audrey, les mères de Rachel et Davy, étaient comme elles, meilleures amies depuis la crèche. Par pur hasard, elles étaient tombées enceinte en même temps et attendaient toutes les deux une fille. Et c'est par le lien de leurs mères que Rachel et Davy furent meilleures amies aussi à leur tour depuis leurs naissances et bien avant même. Du primaire à l'université, elles étaient attachées à l'une à l'autre, ne laissant personne interférer dans leur amitié. De l'égoïsme ? Non, elles vivaient dans leur monde et personne ne pouvait les comprendre, seulement elles-mêmes.
C'est lors d'une fête organiser par le département de littérature, que le malheureux accident arriva. Davy, s'était éprise d'un étudiant prénommé Matthew. Voilà plus de 2 ans qu'elle le regardait de loin s'en aller de l'avant. L'alcool coulant à flot, elle prit enfin le courage de lui parler, en fait, quelques verres de vodka l'aidèrent à prendre le taureau par les cornes. Tout de même, d'une confiance un peu éphémère, elle arriva à aligner plus d'un mot dans une phrase sans bégayer ni rougir. Conquis, Matthew proposa à Davy de partir ailleurs pour parler tranquillement sans qu'ils n'aient à beugler leur parole. D'accord sur ce point, elle lui précisa qu'elle devait avertir de leur départ à Rachel. Cette dernière lorgna d'un mauvais œil le jeune homme qui devait prendre commande de la voiture. Matthew lui certifiât qu'il avait bu qu'une simple bière sans aller plus loin. Le regard toujours furieux, elle ne put refuser de laisser Davy partir, connaissant bien les sentiments qu'éprouvait l'étudiante envers lui. Réceptive, elle accepta en condition qu'elle l'appelle dès qu'elle sera arrivée, telle une mère poule, Rachel avait ses raisons de couvrir de cette façon Davy. Étant la plus frivole entre elle, il était normal pour Rachel d'agir de la sorte, Davy pouvait avoir l'une de ses idées loufoque à en faire dresser les cheveux sur la tête. Bref, pour cette fois Rachel céda, mais la peur au ventre. C'est dans son sommeil que son portable se mit à sonner. Énervé d'être tiré de son apaisement, elle ne regarda pas par l'écran de son appareil pour y voir son interlocuteur et répondu d'un ton rude. Croyant une seconde que cela pouvait être Davy qui n'avait toujours pas appelé, elle allait la réprimander quand la personne au bout de la ligne l'interrompit. Paralysée par le choque, elle fit tomber son téléphone à terre, laissant sans réponse l'infirmière au bout de la ligne. Morte. Morte, un mot qu'elle était incapable d'assimilée dans son cerveau. C'était impossible, comment une simple virée en voiture aurait pu tourner en tragédie ? S'emparant de quelque vêtement et les enfilant à la viva vite, en un rien de temps, elle fut à l'hôpital. Le cauchemar dans lequel elle s'était réveillée s'avère être plus que vrai. Lorsqu'elle devait identifier l'identité de son amie, elle tomba en larme devant le corps froid et sans vie de Davy. Depuis là, Rachel n'était plus la même, se sourire réjouit qu'elle affichait chaque matin, avait fait place à une mine sombre et dépressif. Elle rejetait la mort de Davy sur sa faute, qu'elle aurait dû l'interdire de partir. Mais on ne pouvait rien prévoir, tout pouvait arriver et on ne peut pas y avoir le contrôle. Dépressive depuis plus de 3 ans, c'est lorsque Yves fit son apparition qu'elle eut l'envie de vivre encore, mais seulement à ses côtés. Et voilà pourquoi, après cette longue et fructueuse explication, que mes parents avaient décidé de me prénommé Davy comme la défunte amie de ma mère. Je ne la connaissais pas particulièrement et pourtant je me sentais tout de même proche d'elle. Ma mère gardait une photo d'elle dans le salon et il m'arrive parfois de m'asseoir devant sa photographie et de lui parler comme si elle était présente. Dingue ? Non, je sais et je suis certaine qu'elle m'écoute, au plus profond de mon cœur.
L'attente d'un enfant est tout ce a qui de plus spécial chez un couple. Les Hemingway avait hâte à l'arrivée de leur petite fripouille qui d'ici neuf mois, pointera son nez dans le monde des humains. Ma mère aimait bien me raconter l'époque où elle était enceinte de moi, jamais de sa vie elle avait été répugnée par la viande. Gourmande, elle passait ses journées à préparer de nouvelles recettes tandis que mon père était aux abonnés absents. Bref, quand elle prit une bouché de sa nouvelle invention, aussi vite, elle alla aux toilettes recrachant ce qu'elle avait mangé. Au début elle ne savait pas quel aliment pouvait tant la répugner comme ça, rien d'aussi inhabituel ne lui était arrivé. Décidé de savoir où elle est le problème, elle fit le tour des légumes, des fruits et des viandes. C'est au dernier élément qu'elle eut compris. Elle ne pouvait pas supporter aucune viande et substitue. Un grand choque car, elle adorait s'en régalée. D'où venait le problème ? Eh bien oui c'était moi, petit embryon de 4 mois, qui rejetait déjà à ce stade la viande et toute sorte de fruits de mers. Était-ce déjà un signe que leur futur enfant sera végétarien ? Si cela ne l'était, il faudrait savoir d'où me venait ce vite dégoût de la viande. Enfin bref, malgré ce léger écart, ma mère ne fut pas du tout triste d'arrêter de manger de la viande, elle était même ravie de faire un tel régime, elle avait toujours eu l'envie d'essayer le végétarisme, l'occasion donnée, elle s'adapta naturellement à ce nouveau mode de vie. La suite de la grossesse se passa sans anicroche, le ventre de ma mère grossissait de mois en mois, formant un beau ventre rond qui rendait rêveur mon cher père. Ce charmant bonhomme n'avait que les yeux rivés sur le ventre de sa femme qui prenait forme à chaque mois. Ils n'avaient pas d'attente, que je sois une fille ou un garçon, ils s'en fichaient, seulement que leur bébé soit en santé. Et c'est en décembre, le 4 précisément, que je fis mon entré dans cette petite famille qui attendait avec grande impatience mon arrivée. L'homme fort qu'était mon père s'était évanoui à la vue de mon visage ensanglanté qui sortait d'un endroit où j'éviterais de décrire. Ma mère, ne sentant plus la présence de mon père près d'elle, jeta un coup d'œil vers le côté où il se tenait il y a quelques secondes et remarqua son corps allongé sur le sol. Malgré la douleur et la fatigue, elle cria son nom et lui demanda si tout t'allait bien. Yves reprit connaissance quand je fus complètement sorti et bercée dans les bras de ma mère, épuisée, mais apaisée que l'accouchement s'est bien passé. Honteux d'avoir manqué ma venue au monde, il s'excusa mille fois auprès de ma mère. Rachel ne fit que rire de la réaction qu'avait eue mon père, le charriant du fait qu'il n'était pas aussi fort qu'il aime le prétendre. Pour ce faire pardonner, il lui promit qu'il se lèvera à l'aube pour s'occuper de sa fille et la laissé dormir pour récupérer. C'est par un bruit que j'émis que leurs attentions furent concentrées sur ma petite personne. Le regard émerveillé, Yves tandis les bras vers Rachel qui m'y déposa doucement. Enserré contre son torse chaud, mon père m'admirait sur tous les angles au côté de ma mère qui commençait à somnoler. Laissant sa femme se reposer après une telle épreuve, il me berça jusqu'à ce que je ferme les yeux pour rejoindre les bras de Morphée. Une semaine s'était déroulé avant qu'ils ne puissent retourner tranquillement à la maison. Ayant pris bien avant la décision déménager en ville, mes parents n'avaient pas meublé ma chambre encore, puisque ma venue au monde n'était pas prévu avant trois semaines. Heureusement mon père, en un temps record, installa le lit parc pour m'y déposer en attendant qu'ils installent tous les meubles dans ma chambre. Bref, le couple Hemingway était sur leur nuage avec le petit ange avec eux, mais cela n'était qu'un début, les problèmes allaient survenir d'un moment à l'autre.
Pour cette partie je vais éviter de trop m'attarder sur mon enfance. Ne croyez pas qu'elle avait été épouvantable loin de là. Mon enfance est celle qu'on retrouve dans les séries télévisées, un mélange d'humour, d'amour, de joie et parfois de peine, mais sans être grave. Ma mère disait que j'adorais la suivre partout à mes 2 ans. Je trottinais vers elle pour m'asseoir et la regarder s'afférer sur son ordinateur portable, sa vielle paire de binocles tenue au bout de son nez. Son attention dirigée ailleurs que sur son écran, Rachel éclata de rire vers la mine concentrée que j'avais en l'observant. '' Viens là ma petite fouine '' aimait-elle me surnommer. Depuis là ce surnom était resté, ce qui n'est pour me déplaire. Je m'y étais fait, la fouine, ça m'allait bien, bon il faut dire qu'avec moi qui mets son nez partout, ça me collait bien à la peau. À mes deux ans déjà, je commençais à devenir curieuse. Quoi de plus normal pour un enfant, mais quand cette curiosité venait à être problème, il fallait sérieusement s'en inquiéter. Mes parents n'en fit pas grandement attention, se disant qu'un jour où l'autre ce défaut ne deviendra pas source de complication. Pour plus de précision, tout a débuté en maternelle, quand ma classe avait fait une excursion au zoo de la ville. J’étais si fascinée par la vue des éléphants, que j’avais décidé de franchir la barrière d’interdiction pour voir de plus près l’animal. Mais bien sûr je m’étais éclipsée sans que le professeur m’ait remarquée. Curieuse comme je l’étais, je voulais toucher à l’animal. L’éléphant, cet animal si inoffensif et pourtant dangereux, rien ne m’arrêtait d’y approcher. Je ne sais pas si c’était moi, ou simplement mon imagination, mais une des bêtes des troupeaux, le bambin, se détacha de sa mère pour venir me rejoindre, sans être agressif ni même être sur la défensive. Proche de deux centimètres, je tendis la main pour toucher l’animal qui le leva sa trompe. Touchant la texture rugueuse de sa peau, je souris au bébé éléphant qui se rapprocha encore plus de moi. Un rire heureux m’échappa et je continuais de caresser l’animal de sa trompe à sa tête. Soudainement, une ombre apparue au-dessus moi. Levant la tête, je remarquais que sa mère nous avait rejoints. Cette grande bête majestueuse était le plus grand objet de mon attention. Aussi irréel que cela puisse être, l’éléphant avait réellement entoura ma taille de sa trompe pour me soulever dans les airs et me déposer sur le dessus de sa tête. Comme si cela était dans mon habitude, je me plaçais au niveau de son dos et me laissait transporté par l’animal. Mon nom, crié au loin, je me retournais pour voir mon enseignante, paniquée, faisant des signes désespérés dans ma direction. Étant trop jeune pour comprendre, je ne savais pas que je m'étais mis dans une situation pas possible. Plusieurs personnes m'observèrent, dans le même état d'esprit de mon enseignante, prenant même des photos de moi, installé sur l'animal qui s'était arrêté pour s'abreuver. Je fus secouru, selon le terme qu'ils ont utilisé, et remis saine et sauve à ma classe. La presse c'était même déplacé pour connaitre l'évènement. Le lendemain, j'avais fait la une des journaux, ils avaient donné comme titre à leur article, l'amie des éléphants. Et vous ne pouvez pas savoir l'engueulade que je me suis tartinée. Malgré tout, Rachel et Yves furent soulagés de retrouver leur fille, sans blessure ni égratignure. Bref après cet accident, tout fut revenu à la normale, même s'il arrivait à mes parents de se retrouvés parfois dans le bureau du directeur parce que la petite fouine que j'étais, c'était encore mis en mauvaise situation, mais grâce à moi, ils avaient pu enfin arrêter un pédophile qui rodait dans les environs de mon lycée. Mes parents ne savaient pas quoi faire de moi, peu importe où j'allais, il fallait toujours que j'y mets mon nez où il ne devait pas être. Yves et Rachel me sermonnaient sans cesse sur ce qui est juste et non, '' e ne met pas ton nez où il ne le faut pas '' ou encore ''Un jour Davy, ce vilain défaut te mènera à ta perte ''. Rebelle, je fis la sourde oreille, ne me préoccupant peu de ce qui compte, mais ils avaient tout de même raison, ce défaut avait faillis me couter la vie, mais aies-je arrêté d'être moi-même ? Non, je ne pouvais pas me rectifier à ne plus être moi-même ! Autant prétendre d'être quelque d'autre ! Il faut aussi savoir que je pouvais me mettre en danger seulement pour m'acquérir d'une information importante, je ne sais pas comment mes parents peuvent supportés d'avoir une fille telle que moi. Il faut dire que l'amour pour leur fille unique va au-delà de ses défauts.
Je me rappelle encore, comme si c'était hier, cette lettre qui m'était adressé par l'université d’Havard, Cambridge. Je me disais bien par quel intérêt pouvait avoir cette université. C'est vrai, je viens d'un pays situé plus de 7 heures d'avion, et les voilà qui m'écrit pour une raison que je ne connaissais pas. Il fallait dire que je ne passais plus inaperçu à Rabat. Étudiante en première année à l'université Mohammed V- Agal, j'avais déjà fait mes marques en tant que future journaliste de crime, en dénonçant dans mon premier article la fraude qu'avait commis l'équipe de basket de la fac. L'argent fournit, l'entraineur et ses joueurs se séparaient le butin afin de subvenir à des dépenses personnelles. Formellement interdit, je les avais surpris en flat grand délit. Pour être certaine de ce que j'ai vue, je m'étais caché dans l'un des casiers inutilisés par l'équipe, heureusement pour moi, car je ne saurais comment les prendre la main dans le sac. Décidément, j'aimais le danger, et pourtant je ne faisais pas cela pour pimenté un peu ma vie, mais seulement pour pouvoir dénoncer tous crime qui se faisait au sein de l'université. Bien sûre je me suis coltinée toute l'équipe dans mon dos, m'empêchant de rester trop à la fac, faute de ne pas se faire agresser par vengeance, puisque bien sûre, à cause de mon papier, l'entraineur et les autres étudiants qui avaient participé à cette infraction, avaient été tous bannis de l'université. Ceux qui ont obtenu une bourse, leur fut vite retirée. Je savais que mes actes irréfléchis auraient des conséquences. Depuis que j'avais dénoncé ces malfaiteurs à travers mes écrits, des lettres de menaces et des carcasses d'animaux firent apparition devant le pas de ma porte. Mon père inquiet m'avait demandé la raison de ces soudaines apparitions d'animaux morts et de ces lettres remplies d'idées de vengeances sur ma personne. Sans le dire directement, je lui fis lire l'article que j'avais rédigé pour le journal étudiant. Malgré le côté négatif, mon père fut impressionné par la fraicheur de mes mots et l'honnêteté que faisait ressortir mes phrases. Sans comprendre sa réaction, il me félicita avant de rentrer dans son bureau pour y rester cloitrer durant le reste de la soirée. Je n'avais pas fait attention à ce léger détail, mais à l'arrivée de la lettre et de son excitation, cela ne prit pas de temps pour faire le lien. Et ce qui est du contenu de la lettre, le Doyen de l'université de Cambridge voulait m'accueillir au sein de l'établissement après la lecture de mon ébauche. Cela lui avait tellement plu qu'il l'avait envoyé au publieur du New York Times. Ce dernier ne put s'empêcher de faire apparaitre dans le prochain numéro publier mon texte, ce qui fait de moi, l'une des plus jeunes rédactrices d'un journal dans le journal le plus lis au monde plus. Heureuse d'être reconnu par mes talents d'écrivaine, il n'y avait aucune raison pour moi, de refuser d'aller à Harvard, l'une des universités la plus fréquentée. Quand j'eus terminé ma première année, mes parents et moi-même décidèrent qu'il était temps pour nous de parcourir d'autre lieu. Bien sûre je n'avais pas quitté Rabat sans verser quelques larmes, cette ville était la mienne et j'y avais vécu la plus grande partie de ma vie. Mais il devait y avoir un jour où je devais aller ailleurs, où mon métier convoité sera reconnue. L'Amérique, aussi effrayante soit-elle à mon avis, allait me donner cette occasion de vivre sans angoisse, ma passion.