Evydence&Thaïs + curious trip in the toilets, right ?

Voir Thaïs essayer de courir sa canne d’aveugle en main, cheveux au vent, cela valait son pesant de cacahuètes en plomb. La tempétueuse blonde essayait de se ruer vers les toilettes avant qu’il ne soit trop tard, et c’est donc in extremis qu’elle parvint à calmer sa nausée la tête dans la cuvette et non sur le sol ou pire, sur ses vêtements. Autant dire que ce malaise passager venait de la secouer bien davantage que tous les autres, et qu’elle ne se sentait absolument pas en état de tenir son entraînement de danse d’aujourd’hui. Tant pis, vu qu’elle était en avance sur ce qu’elle avait prévu de pratiquer, il n’y avait pas réellement mort d’homme… ceci dit, la jolie irlandaise ne s’attendait en aucune manière à percevoir en sortant de la cabine une respiration un peu plus forte que la normale, qui alerta son ouïe affutée de façon quasi immédiate. « Il y a quelqu’un ? » lança-t-elle à la fois d’une voix douce et peu rassurée, tandis qu’elle maudissait une fois encore sa cécité qui l’handicapait au-delà des mots. Thaïs s’avança subitement, sa canne d’aveugle soigneusement empoignée par sa main, tâtant à l’aide de celle-ci avant que cette dernière ne se heurte à ce qui semblait être un corps allongé à même le sol. Ni une ni deux, l’irlandaise s’agenouilla pour lui tapoter la joue, craignant que la demoiselle n’ait fait un malaise au passage. « Hey, hey, réveille-toi ! » s’exclama-t-elle sans oser la secouer de peur de créer potentiellement des dommages. Thaïs était réellement prête à hurler à l’aide si l’intéressée ne s’éveillait pas… « Est-ce que ça va ? Pitié réponds-moi, promis après je te laisse tranquille mais réponds ! »

Ce matin durant le premier cours de huit heures, Evydence était partie en courant dans le premier WC et quelle chance que cela soit ceux des filles. Son petit-déjeuner n'était resté très longtemps dans son estomac. A bout de fatigue et c'était endormie sur la cuvette des toilettes. Oui ce n'était pas bien charmant tout ça. Étant dans un sommeil profond n'entendait rien. Même si c'est sauts d'humeur étaient toujours là, ils étaient moins fréquents. De plus, la blondinette n'avait pas vu son cher et tendre depuis un bout de moment ce qui la rendait encore plus vulnérable vu qu'il n'était pas à ses côtés dans les moments difficiles. Plongée dans un profond sommeil la rose se réveille en sursaut. Ses yeux marrons / verts s’ouvrirent et vit une tête blonde en face de moi. On aurait dit la jumelle de Windsor limite (j'exagère) - Où suis-je ?? Et qu-est qu'il m'est arrivée ? Tournant la tête, elle se rendit compte que c'était les toilettes - Les toilettes. Sa tête et ses seins lui faisaient un mal de chiens. Une grimace pouvait se lire et essaie de se relever. - Tu as un bonbon à la menthe s'il te plait ? C'est vrai que la conversation était plus que nulle et surtout pathétique.

Quel ne fut pas le soulagement en entendant la voix cristalline de la demoiselle qu’elle secouait à moitié depuis… combien de temps déjà ? Thaïs n’aurait pas su le dire et fondamentalement elle s’en moquait, vu que son interlocutrice lui répondait, que ses paroles étaient tout à fait cohérentes et que son pic de stress redescendait désormais progressivement. « Je ne sais pas ce qui t’es arrivé, je t’ai trouvé comme ça il y a quelques minutes… comment tu te sens ? » s’enquit-elle aussitôt non sans l’aider à se relever au passage, en bonne mère Teresa sur le retour qu’elle savait si bien être en temps normal. Cependant, sa question la décontenança légèrement, lui arrachant une petite expression de surprise avant que la jolie irlandaise ne se mette à chercher vivement tout bonbon pouvant se trouver dans son sac… accro du sucre comme elle l’était et sujette aux envies de femme enceinte toutes plus débiles les unes que les autres, il y avait fort à parier pour qu’elle soit armée non pas d’un mais de plusieurs bonbons à la menthe pour le prix d’un. « Voilà, j’ai trouvé ! » s’exclama-t-elle fièrement avant de lui en mettre trois dans la main de la demoiselle, qu’elle venait de prendre dans la sienne, au cas où elle ait envie de davantage. « Je suis armée d’un paquet entier au besoin. Je peux savoir ton prénom ? Je ne reconnais pas ta voix, je l’avoue… je m’appelle Thaïs pour ma part ! »

Cela devait faire une bonne minute que Thaïs essayait de réveiller Evydence. Les rares fois que cette dernière dormait, c'était une épave. La terre pourrait s'écrouler que la blondinette n'entendrai rien. Néanmoins, la femme qui se trouvait en face d'elle avait l'air d'être gentille et bienveillante. L'anglaise était sûre et certaines que les deux blondes allaient très bien s'entendre et peut-être créer une nouvelle amitié. Intuition féminine - Je me sens lessivée, mais mieux que ce matin. avec l'aide de la jeune femme, la quatrième année se relève et se dirige aussitôt vers le lavabo pour se laver les mains ainsi que le visage. A peine avait-t-elle fini que sa compatriote lui donne pas un, mais trois bonbons dans sa main. Le double chouette. Aussitôt, elle déchire le papier qui entourait la sucrerie et le mit dans sa bouche pour le laisser fondre sous sa langue. - Merci. Et moi Evydence mais tout le monde m'appelle Evy et je suis à la Cabot House. La jeune femme de vingt-deux ans n'avait pas tilté au début, mais si une personne se guide par la voix, c'est qu'elle devait être aveugle. Néanmoins, elle ne fit aucune remarque pour la gêner sur son handicap. - Enchantée de faire ta connaissance Thaïs.  

Thaïs ne manquait pas d’esquisser un petit sourire à la fois sincère, tendre et encourageant. « Tu es malade ? Tu veux que je t’emmène à l’infirmerie ? Non parce qu’au moins tu pourras te reposer sur un vrai matelas et pas risquer d’attraper la mort comme ici… » Il ne fallait pas lui en vouloir, après tout la jolie irlandaise avait toujours été une extraordinaire maman poule, et ce fait avéré ne s’était que davantage renforcé depuis qu’elle avait appris sa grossesse. Pour l’heure, cette dernière avait été plutôt gardée sous silence hormis aux oreilles du futur papa et de deux amies extrêmement proches… Thaïs n’avait pas envie d’être cataloguée de catin et ne savait que trop bien à quel point les rumeurs allaient bon train en mode radio moquette dans une faculté. « Enchantée Evydence ! Le hasard fait bien les choses figure-toi que je suis moi aussi à la Cabot House… ! En tout cas je vais rester un moment avec toi pour être sûre que ça va. A moins que tu ne veuilles que je débarrasse le plancher, je préfère te savoir saine et sauve… me demande pas pourquoi je suis maman poule avec tout le monde c’est dans mon caractère ! Tu as des cours aujourd’hui ou tu peux te permettre de te reposer au moins ? »

Evydence malade ? Un peu oui, hormis d'avoir des tocs, d'avoir des sauts d'humeur et pleurer tout le temps, en plus d'être sous dépression oui on pouvait le dire. En voyant le sourire de Thaïs sourire, aussitôt la quatrième année sourit alors que tout aller de travers. L'anglaise trouvait la fille qui se trouve être face d'elle est un vrai rayon de soleil. « Je ne sais pas ce que j'ai, mais disons dès que je mange quelque chose, je vomis aussitôt. C'est vrai que j'aimerai retrouver mon lit, mais mes jambes ne se sentent pas de marcher. » Voilà, c'était dit. C'est vrai que Mademoiselle Windsor trouvait la deuxième blonde très maternelle et maman poule alors qu'elles se connaissent pas. Non que Evy ne soit en manque d'amour puisqu'elle en a toujours reçu de la part de ses parents, mais aussi de son frère décédé. « Je sais je t'ai vu plusieurs fois dans la Cabot House, mais vu que tu étais toujours entourée d'une personne je n'osais pas venir vers toi pour ne pas te déranger. Non ça ne me dérange pas. Un peu de compagnie féminine ne me fera pas de mal. Maman Poule ? Le jour où tu auras un enfant, tu seras une bonne maman. » Bien sûr Evy ne savait pas que Miss O'Neall était enceinte de son premier enfant. « Non fin si j'ai des cours, mais ce n'est pas grave je peux très bien les rattraper un autre jour. » Dit-elle en mangeant son deuxième bonbon à la menthe.

Thaïs n’étant pas médecin, elle n’allait pas s’amuser à baser un diagnostic juste en ayant pour information le fait qu’Evydence avait des nausées à répétition, c’était trop peu comme genre de donnée. L’une de ses amies, Anna, aurait très bien pu être capable d’établir un semblant de pathologie avec aussi peu mais du côté de la jolie irlandaise, la danse lui suffisait, aucun besoin d’y rajouter des études de médecine qu’elle ne pourrait de toute façon pas suivre par-dessus le marché. « Tu as pensé à consulter un toubib ? Non parce que si tu as des nausées à répétition… il pourrait peut-être te donner un petit truc au moins pour te soulager, parce que je sais à quel point c’est relou d’avoir tout le temps envie de vomir » poursuivit-elle sans vraiment se mouiller. Thaïs ne dévoilait pas sa grossesse à tout va hormis lorsqu’elle se sentait en confiance, et cela devait être manifestement le cas puisqu’elle lâcha, d’une voix sincère et douce, dans la seconde qui suivit le deuxième discours de la jolie blonde : « En fait je suis enceinte pour tout t’avouer. » Ce n’était peut-être pas la façon la plus intelligente de lui annoncer mais que voulez-vous, Thaïs était connue pour sa franchise à toute épreuve et puisque Evydence s’avérait être une Cabot, inutile de lui cacher l’information, surtout pas si elle pouvait l’aider avec ses nausées. « Mais il fallait venir ! Tu ne m’aurais pas dérangée au contraire, plus on est de folles plus on rit et puis franchement, entre Cabots, j’ai envie de dire c’est limite normal… tu veux que je te raccompagne quelque part ou tu veux rester ici quelques minutes le temps que les bonbons à la menthe t’aident un peu ? »

La peur. Voilà pourquoi Evydence redoutait tant d'aller voir un médecin. La peur qu'on lui dise qu'elle est enceinte et que la blonde doit le dire à son petit-copain ou même peut-être qu'elle avait une maladie ? Toutes ces choses que l'anglaise redoutait tant. Déjà que son moral n'était pas au beau fixe. A vrai dire son compagnon était lui-même médecin. Enfin presque puisqu'il est interne en chirurgie et partage sa vie entre l'hôpital ainsi que les cours sans oublier sa copine. Après tout, comme l'a écrit Thaïs, il ne faut jamais poser un diagnostique surtout lorsqu'on est pas médecin autant être franche une nouvelle fois. « Non je n'ose pas aller voir un docteur. Je ne veux pas savoir ce qui se passe ou ce que j'ai. Peut-être que c'est une gastro tout simplement ou autre chose. Je ne te le fais pas dire. Surtout quand tu as très faim et que manger est un de tes passe-temps favoris. » Dit-elle d'une voix un peu frileuse. L'anglaise ne voulait pas s'imaginer d'autres cas, sous peine d'être paniquée. En entendant que Thaïs était bien et belle enceinte, la jeune femme écarquille les yeux et ouvre la bouche en applaudissant le tout en sautillant sur place. « Je sais qu'on se connaît à peine, mais je suis contente pour toi et félicitation à toi. Je confirme mes dires, tu feras une excellente maman. Et si on allait faire un tour dehors histoire de voir la lumière du jour ? Et si l'une d'entre nous ne se sent pas bien on revient ici en courant.  »

Une fois encore, Thaïs se gardait bien de lui jeter la pierre, car après tout, elle avait longuement fait l’autruche vis-à-vis de la baisse de sa vue avant qu’aller voir un ophtalmo n’ait été une sorte d’obligation. Mais dieu sait à quel point cela lui avait pris du temps… la jolie irlandaise ne voulait pas qu’on lui enfoncer définitivement la tête sous l’eau en lui disant qu’elle allait bientôt perdre la vue sans commune mesure. Cela s’était passé quand même… comme quoi faire l’autruche n’était pas pour autant l’idée du siècle. « Bah au pire, tu peux aussi essayer de t’allonger en ne mangeant que des aliments faciles à digérer genre du riz ? » proposa-t-elle, refusant d’insister sur le fait qu’elle ferait mieux de consulter car après tout, elle n’était personne pour cela. « Tu es adorable, je te remercie du fond du cœur ! » s’exclama Thaïs, à la fois amusée d’entendre Evydence applaudir et sautiller sur place et attendrie face à ses paroles. Elle lui lança d’ailleurs un sourire des plus francs et des plus tendres, non sans lui tendre aussitôt son bras pour qu’elle le prenne et soit ses yeux le temps de leur balade : ce serait plus confortable, pour l’une comme pour l’autre. « Promis si je ne me sens pas bien je t’en informerai immédiatement et n’hésite pas à faire de même ! Après avoir pris l’air, si on se sent mieux on pourra aller se caler dans ma chambre, ma colocataire n’est pas là pendant deux jours… histoire de ne pas être seules, si tu le souhaites aussi ! »