party all night ▬ ft. Konrad.

Je sentais que Konrad allait devoir me ramasser à la petite cuillère, ou non pas lui, car il allait être dans le même état, mais quelqu'un allait bien devoir le faire. Je sentais déjà les verres me monter au cerveau, et les prochains allaient surement le mettre ko une bonne fois. Mais c'était mon but, et certainement celui de notre bon vieux Koko. Comme à chaque soirée en y réfléchissant bien. On avait danser corps à corps pendant plusieurs musiques bien rythmées. Mais je ne pouvais attendre, et j'avais cette envie incontrôlable de boire encore et encore, jusqu'à me foutre une bonne mine, comme je les aime. J'avais embarqué le beau brun avec moi dans ma lancée, me dirigeant vers le bar et ne faisant même pas attention que je bousculais les gens. J'étais motivée, motivée à boire, à m'amuser et à passer une soirée et cerise sur le gâteau: une sacrée nuit. Arrivée face au barmaid, ne sachant pas quoi prendre, Konrad prit les reines et commanda aussi vite 10 shooters de tequila boom boom, le genre de truc à bien vous arracher la gueule. J'étais plus que partante pour ce choix. Le barmaid nous regardait un peu de travers. Sans doute parce qu'il nous avait vu à plusieurs reprises en très peu de temps, et qu'on faisant toujours des commandes immenses, et ce, juste pour deux personnes. « D'abord le sel, après la teq puis le citron okey ?! !» Ca faisait longtemps que je n'avais plus jouer à ce "jeu". Le sel, la tequila, puis le citron. Un moyen pour que ça passe mieux, mais une technique plus que traite. « Toi, tu tiens pas à ma vie! » lui dis-je en rigolant. Je souris, avant de le regarder déjà boire son verre. Alors qu'il mangeait le citron, je poussa un long soupire et me lancer dans cette quête qui allait m'achever. Je pris alors à mon tour mon verre, lécha le sel que j'avais déposer sur un coin de ma main avant de boire la tequila et de mordre le citron. Je fis ensuite passer ma langue. Qu'est ce que ça pouvait être dégeu ce truc. Konrad lui était dans sa lancée et enchaînait les autres. On voyait à sa tête que ça devenait de plus en plus difficile d'en boire. Je pris alors mon courage à deux mains, et continua ceux qui m'étaient adressés. Il avait déjà fini ses verres que moi il m'en restait encore deux. Il me regardait, à attendre que je les finisse. Je tirais une drôle de tête, celle échoeurée de la teqpaf, mais j'étais une mather, et une vraie mather se devait de boire ses verres jusqu'à la dernière goutte. Je bu le 4ème, et enfin le 5ème en me pinçant le nez. Les deux derniers avaient eu du mal à descendre. Je pensais même que j'allais y passer, mais finalement, il était descendu. « Tu sais que je te déteste? » Un verre de plus, et mes tripes y passaient. J'avais ingurgiter assez d'alcool pour finir en déchet dans les minutes qui allaient suivre.

Ces derniers verres venaient de m'achever. Je n'avais plus la vue très visible, ma tête balotait à peu, et je me mettais à rire pour rien. Mes yeux se fermaient tout seuls, dans l'espoir de rendre ma vue plus net, mais en vint. Pour la peine, j'étais déchirée. Il n'était plus question d'un petit grain de folie, mais bien de ne plus contrôler certaines choses. Je ne sentais plus ma langue, elle était endormie à cause de ces shooters de teqpafs, et ma bouche avait du mal à s'ouvrir pour prononcer un mot. Je ne devais surement plus être aussi jolie que lorsque j'étais venu. Ma tête devait parler d'elle-même et "je suis bourrée" était inscrit sur mon front d'une manière comme une autre. Je m'en foutais de quelle apparence je pouvais avoir. L'importance était que j'étais bien en ce moment même. Plus rien ne pouvais venir ma gâcher ma soirée.  « Mais nooon, tu m'aiimes. » Je rigola à sa parole. A vrai dire, j'éclatais désormais en rire pour un rien, et à tout ce qu'il pouvait me dire. Je n'osais même pas me décrocher du comptoir, j'y étais accoudée pour éviter de valser. Je ne contrôlais plus ma tête qui me faisait naviguer. « Mais nooon, tu m'aiimes. » Je ne trouva rien de mieux que de rire encore une fois. Rire me demander beaucoup d'effort à vrai dire, mais je pouvais pas m'en empêcher. Je n'avais pas besoin de lui dire "moi aussi" pour qu'il comprenne que j'étais dans le même cas. « Jt'aurais bien proposer d'aller danser, mais... » J'avais du mal à assembler mes mots, que j'en avais eu un blanc d'une petite seconde. « j'serais incapable d'aligner deux pieds! » j'avais eu du mal, mais y était parvenue. Je bafouillais, pire qu'un peu, mais au pire Konrad n'était pas mieux en matière d'élocution. Je me contenta alors de juste rire, encore une fois.

Je mâchais mes mots, je n'avais vraiment plus l'air crédible une fois que j'ouvrais la bouche. Je ne savais même plus me tenir droite. Impossible pour moi de paraître sobre s'il le fallait. Il ne valait mieux ne plus commander un verre car soit on vomissais, soit on se faisait virer de la soirée. On était là, comme deux vieux gros déchets, appuyés au bar tentant de ne pas tomber, et essayant d'entretenir une conversation du mieux qu'on pouvait. J'aurais bien voulu aller danser de nouveau au milieu de tout cette foule déchaînée, mais je n'avais pas la force, et étais incapable de place un pied devant l'autre. Qu'est ce qu'on avait l'air con, à rire pour rien, mais c'était plus fort que nous. On était pris par l'euphorie de l'alcool. « S'tu veux on peut s'rendre dans ta chambre. » Konrad ne pouvait pas être plus claire que ça, et l'idée m'enchantait. « J'te suit. » Sans plus attendre, je me redressa, tentant de contrôler un minimum les pas que je tentais de faire sans tomber. Koko galérait autant que moi. Du coup, je l'attrapa par la taille, tentant de m'appuyer à lui, et lui à moi, pour nous frayer un passage et sortir de ce gymnase où respirer devenait presque impossible. Le chemin du bar à la sortie semblait interminable. « Allez Koko, on peut l'faire! » lui dis-je pour nous motiver. Encore une fois dehors, fallait-il que je puisse retrouver le chemin qui menait jusqu'à ma chambre. « Euh... » Je regarda autour de moi, je ne savais même plus quel chemin prendre. Déjà que ma vue était réduite, alors faut pas dire. « On va par où? » dis-je en rigolant à nouveau. J'étais complètement paumée et espérait que Konrad m'éclaire ma lanterne, ce que je redoutais.

C'était difficile de gérer à marcher en étant bourré. On se soutenait du mieux qu'on pouvait pour sortir de la salle. Une fois dehors, l'air était tout de suite plus pure et agréable a respirer que le transpiration piquante des gens de la soirée. Mais une fois dehors, j'étais incapable de dire par où il fallait aller. Mon cerveau n'était plus dans la capacité de retracer le chemin vers la maison des Mather. Et par chance, même bourré, Konrad se souvenait par où c'était. « C'par là j'crois. » Je le suivit alors, toujours accoudé à lui pour marcher mieux. On était de gros déchet ambulant. Je ne savais même pas avec quelle force on arrivait encore à faire avancer nos jambes. Peut-être la motivation de ce qui nous attendait une fois arrivée dans ma chambre. Et il avait vu juste, il avait réussi à nous ramener jusqu'à l'endroit voulu, même si on avait galéré, on y était parvenu. « T'avais raison! » lui dis-je une fois face à la Mather House. La maison était vide, pas un chat, c'était le cas de le dire. Ils étaient tous encore à la soirée sans doute. Arrivé face à ma chambre, il se laissa tomber comme un vieux torchon sur le pallier de ma porte. « Aller trouve vite tes clés Orly chérie. » On était pas encore sorti de l'auberge, fallait-il que je me rappel où j'avais foutu ces fichues clés. Je chercha dans mon petit sac à main, fouillant toutes les poches avant de la trouver. Je la sortie de mon sac avec fierté, avant d'essayer de la rentrer dans le trou de la serrure. Chose pas très facile une fois bourré. Mais après plusieurs reprises, j'y étais parvenu. J'ouvris la porte, regarda Konrad. « Allez debout vieux déchet! » lui dis-je en rigolant avant de lui tendre la main pour l'aider à se relever.

Quel bonheur d'arrivé enfin dans ma chambre. Notre chemin du gymnase à la maison avait été très long, sans doute parce que nous zigzaguons plus qu'autre chose, incapables de se frayer un chemin "droit". Je sentais ma tête tourner, et ma vue était réduite. Si Konrad n'avait pas été là, je ne sais pas où je me serais retrouvée. Arrivée devant ma chambre, je m'étais empresser de trouver mes clés pour pouvoir ouvrir la porte alors que Konrad était affalé à terre. Je l'aida alors à se relever, afin de pouvoir y entrer. Il s'était immédiatement dirigé vers mon lit pour s'y laisser tomber. « J'ai jamais autant aimer un lit d'ma vie. » Je rigola à sa remarque tout en fermant la porte de derrière moi. Je m'avança vers lui pour à mon tour pour m'affaler sur le lit à ses côtés. Je le regarda alors un instant, envahie par l'envie de l'embrasser, me mordillant la lèvre inférieure. Et sans plus attendre, j'approcha mon visage du sien pour finir par l'embrasser. On était surement pas venu dans ma chambre pour s'endormir comme deux gros bébés et se tourner le dos l'un à l'autre. En venant ici, on avait dans l'optique de passer une nuit torride. Alors autant s'y mettre au plus vite.