ROULETTE RP ► Un sushi par-ci, un sushi par-là, si j'ai un sushi tu m'aideras ?

La semaine débutait seulement, mais Zoïa pouvait profiter d'une trêve dans le tourbillon hivernal. Lorsqu'on était étudiante en médecine, cette période de l'année était souvent synonyme de suractivité. Les titulaires profitaient des fêtes pour s'absenter, les jeunes internes comme elle, se retrouvaient propulsés à la face des patients, toujours plus nombreux et toujours plus agacés. Mais pour le moment, on lui avait offert le repos avant la guerre, aussi la jeune Rousse avait elle saisit l'opportunité de se rendre à un cours de cuisine. Le prix attractif, la qualité de l'enseignant mais également l'intérêt de l'enseignement, à savoir des sushis, lui avaient fait capitulé de sa retraite sous la couette pour se rendre au lieu du cours. Apprêtée comme à son habitude, d'une juge crayon aux teintes chocolat, d'un chemisier blanc et d'escarpins vernis assortis, la Eliot poussa la porte du cours. D'une ponctualité sans faille, elle remarqua que les autres n'étaient pas encore arrivés. Elle prit donc place derrière une des tables de cuisine, et commença à s'installer.

Ce soir, j'avais cours de cuisine. Lorsque j'étais petite, des gens faisaient la cuisine pour moi et ma famille, c'était donc très tard que j'avais commencé à me mettre aux fourneaux. Je me débrouillais, mais avais encore besoin d'entraînement. J'appréciais le restaurant, mais j'aimais aussi l'idée d'avoir des invités chez moi et de leur cuisiner les plats moi-même. De plus, le cours portait sur les sushis, ce que je trouvais plutôt sympa. Et puis ça ferait une pause dans la course incessante qu'était ma vie en ce moment. Entre l'université, les préparatifs de Noël, et les réceptions auxquelles j'étais invitées, je ne pouvais que rarement prendre du temps pour moi. Je sortis de la Eliot House et me dirigeais vers le bâtiment cuisine. Une fille était déjà arrivée, une jolie rousse du nom de Zoïa. Je la connaissais de vue, parce qu'elle était comme moi une bizut Eliot, et son prénom ressemblait énormément au mien, je n'avais donc pas de mal à le retenir. « Hey! Prête à cuisiner? » fis-je en souriant. Je posais mon sac et mon manteau et pris place à mon tour.

La Solitaire fût bientôt rejointe par une jeune femme de sa maison. Zofia, une certaine duchesse. Elles se connaissaient de vue sans pour autant en savoir davantage, la Eliot regroupant l'élite du campus chacun se connaissait au moins de cette façon. Elle lui sourit tranquillement tandis qu'elle s'installait, et inspectait avec précision ses couteaux. Ce n'était pas sans lui rappeler la médecine et quelque part savoir que les sushis exigeaient précision et application la rassurait sur sa compétence à suivre le cours de cuisine. « J'ai plus l'habitude de les manger d'habitude que de les préparer mais je pense être prête à apprendre, et toi » lui répondit-elle d'un regard complice. Elle se doutait que la jeune femme ne passait pas son temps libre dans une cuisine, un peu comme elle. Il ne manquait plus que quelques personnes et le cours pourrait bientôt commencer.

De la cuisine asiatique. Qui ne s'est jamais senti totalement émoustillé rien qu'à la prononciation des mots "sushis", "makis", "sashimis" ? Irvine ne résista pas longtemps à l'idée de prendre quelques cours de cuisine pour se perfectionner dans la cuisine japonaise. Spécialiste des langues, le japonais figure parmi les langages dans lesquels il excelle le plus. Ainsi, il ne recula pas devant le prix peu exorbitant du cours, bien que d'ordinaire, il s’accorde plus souvent à dire que les services les moins onéreux sont le plus souvent de qualités moindres. Pour combler l'ennui de cette journée monotone, il s'installa le premier dans la salle. La jolie rouquine qui nous honora la première de sa présence ne remarqua pas le jeune homme caché derrière sa table de travail, ayant posé un genoux au sol pour récupérer quelques affaires et un tablier au fond de son sac. Ainsi, une fois redressé quelques tables derrière elle il se passa quelques minutes pendant lesquelles il constata être le seul garçon à être inscrit au cours. Il se sentit gêné mais la présence inhabituelle d'un nombre décourageant de demoiselles ne perturberai pas sa concentration pendant cette heure de cours de cuisine.