DEAN&ALEXYS † I know you love me

Je me bats en moyenne une fois par jour. Oui, j'ai un peu de mal à contrôler mes nerfs. C'est systématique et j'avoue que c'est souvent sans raison. Ce matin, j'ai mis un coup de poing à un mec (un coéquipier en fait, techniquement) à l’entraînement de Hockey qui avait lieu dans le Bright Hockey Center. Personne ne sait vraiment ce qui s'est passé, même moi je me souviens même plus comment ça a commencé. On occupe quasiment le même poste et on était pas d'accord sur une action je crois bien. Bref on s'est foutus sur la gueule au milieu de la glace, et le coach a décidé de me faire sortir prendre l'air, pour me calmer un peu, comme une petite punition. Ce qui me met encore plus en rogne parce que l'autre s'en sort sans rien, peut-être parce qu'il pissait le sang aussi. Dans ma tenue d'hockeyeur ultra sexy (sans le casque et les patins bien sûr), je décide de faire un tour près du stade de football américain pour voir ce qu'ils font. Je marche autour du Harvard Stadium, encore sous le coup de la colère, lorsque je rencontre Medusa alias Alexys, au mauvais moment. Pourquoi maintenant ?! Agacé par le pic qu'elle me lance, sans un bonjour en plus, je grogne, sans crier : « Putain mais ferme-la Alexys... » Je regrette l'instant d'après ce que je viens injustement de lui balancer et je m'excuse immédiatement : « Désolé. » Lorsqu'elle me propose gentiment (mon cul) un bout de son super-gâteau, je fais non de la tête, mais je suis touché par tant d'attention. C'est miiiignooon. Elle est folle de moi, je le sais. « Fais gaffe. Ça te flingue un cul ça ! » j'ose affirmer en pointant du doigt le muffin avec un sourire sadique au coin des lèvres. Traduction : grignoter entre les repas, ça fait grossir. J'en ai rien à branler moi, c'est pour elle que je dis ça... ou plutôt pour la provoquer inutilement, parce qu'honnêtement je l'ai toujours trouvé beaucoup trop maigre. C'est de 15 muffins qu'elle aurait bien besoin.

Ces derniers jours avaient été plutôt… Hard. J’avais croisé Xaver et j’avais dû lui expliqué pourquoi je l’évitais depuis plusieurs jours et aujourd’hui, il me faisait la gueule. J’avais appris le fait que Briony était enceinte et qu’il y avait deux pères potentiels dont Andy, qui avait réussi à devenir de nouveau mon ennemi juré. Ensuite il y avait toute cette histoire avec Skylar, j’essayais de la trouver pour lui régler son compte mais malheureusement, elle était introuvable. Ma vie tournait au massacre et j’arrivais à me mettre tout le monde à dos, à croire que c’était le destin des mathers de finir seul et malheureux. Beurk, hors de question que je finisse comme ça ! Du coup, hier, j’avais réussi à me réconcilier avec Konrad qui avait enfin tourné la page et qui laissait mon frère et sa copine vivre leur histoire d’amour tranquille. Comme quoi si chacun y mettait du sien. C’est d’ailleurs pour cette raison que je décidais de rejoindre Dean qui était un peu plus loin. Apparemment, il n’était pas si content que ça de me voir. Oh je t’en prie, cache ta joie, c’est pas ma faute si on se retrouve dans la même université ! En plus, j’étais là avant alors, s’il n’avait pas envie de me voir, il avait qu’à partir. « Aoutch, ça fait mal ! J’peux savoir ce qui te met de si mauvaise humeur ? » Demandais-je curieusement, nullement vexée par sa réflexion. Après tout, je le connaissais par cœur, si j’aurais fait la gueule, il serait bien trop content de lui à l’heure qui l’est. Il s’excusa et je lui souris en guise de réponse, lui proposant même un bout de mon muffin –trop de générosité en moi-. Bon après comme on dit, trop bonne, trop conne. Ouais parce qu’à peine ais-je demandé qu’il trouva un pic à me lancer. Je me mis à rire en mangeant un morceau avant d’ajouter fièrement : « Il fut un temps où tu l’aimais mon cul ! » J’haussais les épaules d’un air innocent avant de descendre le regard sur mes chaussures, pointant celles-ci du menton. « Je compte l’éliminer juste après mais, c’est gentil de t’inquiéter. » Oui au départ si j’étais ici, c’était pour courir, pas pour lui faire la conversation et puis, c’est pas un muffin qui allait me tuer. Généralement, je pouvais manger n’importe quoi, je prenais pas un gramme. Les joies d’avoir mon corps héhé.