Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityFLASHBACK. L'écrivain parmi les SDF, cherchez l'intrus. (+Rowan)


FLASHBACK. L'écrivain parmi les SDF, cherchez l'intrus. (+Rowan)

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Pour un livre, qu’est-ce qu’un auteur était capable de faire ? Beaucoup de choses après tout dépend bien sûr de l’implication de son auteur. Pour ma part j’étais prêt à tout surtout qu’il s’agissait de mon premier roman et que je voulais réussir. Ce n’était pas une nécessité en soi puisque j’avais déjà un métier. Non, c’était une obsession car c’était un projet qui couvait depuis des années et des années et sur lequel, je n’avais jamais osé réellement me lancer jusqu’à ce jour. Toutefois, en bon archéologue et anthropologue, j’avais besoin de me documenter, de me reposer sur quelque chose de concret. Or, la seule façon de bien comprendre la mentalité, la façon de vivre et de penser de mon personnage, je devais me glisser totalement dans sa peau. Alors, c’est ainsi que je me retrouvais par ce beau matin, dans les rues en parfait… sans domicile fixe. C’était fou comme expérience mais peut-être que dans le fond, elle serait salutaire. J’y venais sans apriori bien que mon passé ne me permette pas réellement de bien saisir les tenants et aboutissants d’une telle épreuve mais qu’importe. Je me devais de réussir et quoi de plus naturel en soi, que de me présenter à une soupe populaire.

J’étais habillé chaudement pour l’époque car nous étions en plein hiver. Mes vêtements étaient neufs mais pas ostentatoires. Une veste d’hiver militaire, un jean et des baskets, voilà ce qu’on pouvait voir. Ni portefeuille, ni portable, rien. Aucun effet personnel si ce n’est un sac de couchage et quelques babioles comme mon calepin et mon crayon. Je ne savais pas encore comment tout cela allait se dérouler. J’avais pensé que six mois en tant qu’SDF me permettrait de pouvoir cerner mon personnage dans ses moins recoins mêmes les plus sinistres. Un quart d’heures après être entré dans ce bâtiment, ce refuge abritant cette soupe populaire, je me retrouvais avec un plateau contenant un repas frugal. Je faisais un peu la gueule en m’asseyant devant un autre homme. Pas le choix. « Salut ! C’est pas de la haute gastronomie hein ! » m’adressais-je à lui avec un sourire avenant. « Je m’appelle Samuel et toi ? » lui demandais-je alors pour entamer le dialogue.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Après avoir été recueilli par Jeff, Rowan ne connut pas tout de suite le succès avec son groupe. Il avait un toit, il avait une personne qui tentait d’être un père pour lui, mais il se sentait toujours « dans la rue ».
Cela faisait deux ou trois ans qu’il était sorti de l’enfer et pourtant, chaque période d’hiver, il était là, dans des habits pas très chaud pour cette période, à manger où il pouvait. Il ne gagnait rien, ou pas assez pour subvenir à ses besoins. Tout était dur, et il n’y croyait pas. Il tentait de vivre au gré du temps, comme il le pouvait.

Il soupait, en regardant les autres sans-abri. Pour ceux qui ont toujours vécu dans la rue, cela semblait de la nourriture divine, pour ceux qui avaient fait faillite, qui n’avait plus de quoi subvenir à leurs besoins, elle semblait fade et immonde. Rowan était partagé entre les deux. Il semblait que ce qu’il mangeait était immonde, mais pour lui, ce met valait tout l’or du monde. Il avait si longtemps lutté contre la faim, lutté pour survivre, ne volant, trichant qu’il ne voulait pas recommencer.
Il avait changé de comportement, qu’il se sentait honnête et ne salirait pas la réputation de ces honnêtes gens.

Rowan était là depuis l’ouverture. Il connaissait un bon nombre des gens qui étaient à la rue et discutait avec eux. Mais lorsqu’il voulait manger, il s’éloignait des autres, et savourait son repas tranquillement, sans se presser.

Un homme s’était assis en face de lui et pendant qu’il parlait, continua de manger sans le regarder. Sa façon de qualifier la nourriture, lui mit la puce à l’oreille.


"Cet homme n’est pas né SDF, il a été contraint à le devenir…" – Pensa-t-il, reprenant une cuillerée de sa soupe – "J’espère qu’il en sortira rapidement… ".

Il finit, lentement ce qu’il avait dans sa bouche, et observa ce que portait l’homme. Il avait de la chance, il portait des habits chauds pour cette période, et pas tous les SDF avaient cette chance. Il s’en tirerait finalement bien face à l’hiver.


- Enchanté, Samuel. Je m’appelle Rowan. – Dit-il, en observant l’homme, puis il reprit une cuillerée en exagérant le fait qu’il savourait son plat – ce n’est peut-être pas de la haute gastronomie, mais c’est ce que nous avons de meilleur, profite tant que c’est chaud.

Cela pouvait sembler être perturbateur, mais s’il était nouveau en tant que sans abri, il devra s’y habituer. La vision des choses est complètement différente quand on est dans la rue. Toute nourriture est bonne, tout est mangeable. Nos yeux nous montrent des mets à la place d’une simple soupe de légumes. Nos papilles gustatives nous donnent l’illusion d’un gout parfait. Mais on y tenait. On y croyait.

Essaye de te faire un maximum d’amis. Les ennemies en tant que SDF sont déconseillées, surtout pour survivre…
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Il paraitrait que je possédais une personnalité qui me poussait à toujours me mettre en danger. Allez savoir pourquoi, on m’avait toujours plus ou moins prédit que je serais l’instigateur de ma propre perte. Dans le fond, c’était peut-être exact et cette diseuse de bonne aventure que j’avais croisée au détour d’une fête foraine avait vu juste dans les lignes de ma main ou dans les cartes qu’elle m’avait tiré. Je n’avais jamais réellement cru aux diseuses de bonnes aventures même si, de par mon métier, je savais que les croyances populaires avaient toujours eu un impact sur les civilisations. Rien que pour citer qu’un exemple : le peuple aztèque ou les mayas. Oh bien sûr, ils existaient plein d’autres exemples comme les peuples nordiques comme les vikings qui étaient des personnes très croyantes ou tout simplement les grecs. On ne comptait pas le nombre de relique en rapport avec les dieux de l’Olympe ou encore des héros s’exposant sur certaines fresques relatant leurs exploits. J’avais toujours été bercé par ces histoires jusqu’à en faire mon métier en devenant archéologue et anthropologue. Toutefois, ce n’est pas cela qui m’avait mené à cette soupe populaire mais bel et bien le roman que je désirais écrire. C’était un projet qui couvait depuis des années, je crois même depuis mon adolescence. C’est un psy qui m’avait conseillé d’écrire pour me soulager et si au départ, je m’étais consigné à un style d’écriture plus ou moins autobiographique, je me lançais à présent dans un style beaucoup plus romancé. Or, j’avais besoin de faire des recherches. Il fallait que je colle le plus possible à la réalité pour donner de la profondeur à mon personnage et quoi de mieux que de se fondre dans le décor ?! Certes, c’était peut-être un caprice de bourgeois mais je voyais là-dedans, une réelle démarche créative et humaine.

« Rowan. Enchanté ! » saluais-je l’homme dont je m’étais assis en face. Je jetais un coup d’œil à mon plateau, une nouvelle fois. C’était un euphémisme que de dire que ce n’était pas de la haute gastronomie mais j’avais connu pire, bien pire, notamment lors de recherche en Afrique. Je préférais oublier ce moment-là de ma vie. « C’est à ce point-là ? » grimaçais-je car je n’étais pas encore habitué aux codes de la rue. « Tu as l’air d’y connaitre un rayon, tu es un sans-abri également ? » demandais-je car après tout, ce Rowan pouvait se montrer une aide salutaire dans cette expérience humaine.



(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
A la question de l’homme, il ne put s’empêcher de sourire, mais il n’était pas joyeux, juste incompréhensif. Ses plus lointains souvenirs remontaient à l’époque où il était à la rue, volant les étalages pour survivre, jouant pour gagner sa miche de pain et dormant sur des cartons qui se décomposaient avec le temps, malodorant et sale.
Cette vie… ces endroits… ils les considéraient comme chez lui. Et même si aujourd’hui il pouvait dormir dans un lit, il n’y voyait aucune différence.


- Mon cœur, se trouve dehors, même si aujourd’hui je peux dormir dans un endroit chaud. Je n’ai jamais réellement vécu le luxe des bourges ou des moyennes classes. Tous ces gens, sans abri, sans famille, rabaissés par des classes plus hautes, sont mes amis. Même si un jour je finis riche, j’appartiendrai à la rue...dit-il d’un ton un peu penseur.

Il continua de souper lentement, en découpant sa miche de pain. Il mangeait soigneusement comme s’il avait peur de casser sa soupe, ou son pain. Son plateau et sa table étaient très propres, aucune miette de pain n’était tombée.

Tu sais, dans la rue... Il n’y a que deux choses qui puissent nous sauver, et faire que nous vivons paisiblement.

La première, l’union et l’amitié. Ici, on s’unit tous pour survivre, et ne tentons pas de nuire aux autres. Nous faisons en sorte que tout le monde s’en sorte, et pas qu’un seul.


Il se tourna vers un petit groupe qui déjeunait ensemble, et les appela. Il prit son plateau, où il restait un peu de pain et de soupe, et partit à leurs rencontres. Il donna à une personne assez âgée, en la remerciant pour leurs compagnies. Il revint, et se tourna de nouveau vers Samuel.

La deuxième… l’imagination. Nous imaginons tout afin que tout soit meilleur pour nous. Ainsi, même si nous vivons de misère, nous l’arrangeons pour que cela nous convienne. Nous nous créons notre propre paradis… - Il marqua une pause, et soupira, il devenait un peu trop mélancolique et cela lui déplaisait – Si tu veux survivre, pense bien à que tes intentions ne nuisent pas tout le monde, et créez-toi ton monde… jusqu’à t’en sortir…


Il semblait que ce Samuel, ne connaissait pas grand-chose. Il devait tout nouveau et pour s’en assurer, il s’assied en face de lui et le fixa.

Je sais que cela n’est pas un bon souvenir… Mais depuis combien de temps vis-tu dehors ? Tu ne sembles pas être du coin, et pour un début nous pourrions t’apprendre les bases pour survivre.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

J’avais longuement entendu parler de ces gens qui arrivaient à sortir de la rue mais qui, tout compte fait, par le cœur et/ou l’esprit, continuaient à rester des sans-abris. Rowan semblait être habité par la rue et je trouvais cela à la fois intriguant et admirable. Il aurait très bien pu tourner le dos à cet univers, se reconstruire et oublier mais non, il continuait à donner de son temps. Oui, je le trouvais admirable car je me savais incapable d’un tel geste de générosité. J’étais bien trop égoïste pour cela bien que comme tout le monde, je donnais à des œuvres caritatives mais je n’avais ni la patience ni la philosophie du don de soi pour en arriver au niveau de cet homme. Je n’en ressentais pas non plus de culpabilité, j’étais comme j’étais et je vivais très bien avec ça. Le bénévolat n’était pas mon truc mais si je pouvais aider par d’autres moyens comme en donnant un peu d’argent, c’était déjà mieux que rien. Je l’écoutais par la suite me donner des conseils, l’observant, m’imprégnant du personnage qu’il était comme un artiste observerait son modèle avant de le peindre. Rowan correspondait bien au personnage que je voulais inventer dans mes livres un peu comme si j’avais l’occasion unique de rencontrer mon héros avant même d’en avoir esquissé la personnalité. C’était passionnant et déstabilisant mais je l’écoutais, je l’observais. « Je commence à comprendre le mécanisme » hochais-je la tête, méditant ses paroles avant qu’il ne m’interroge un peu sur moi. Deux options s’offraient à moi : mentir ou dire la vérité. Dans le premier cas, j’étais suffisamment inventif –je n’étais pas écrivain pour rien ; pour m’inventer un faux passé mais de l’autre dire la vérité pouvait conduire à deux réactions de sa part. La première, il m’envoyait paitre en prenant cela comme une excentricité d’un bourge comme il nommait si bien la population aisée ou deux, il comprenait et m’aidait. Enfin, c’était à moi de faire un choix. « Ma foi, ça fait même pas une heure. Je vais être franc avec toi car tu m’as l’air d’être un homme qui peut comprendre ma démarche. Je suis écrivain mais aussi anthropologue de formation entre autre et pour les besoin de mon premier livre, je veux en apprendre plus. Je sais, il y a des expériences plus glorifiantes pour un homme riche mais justement, je ne veux pas faire semblant, je veux réellement être pour ne pas tomber dans les clichés connus de tous et je pense que je vais avoir besoin de ton aide »

(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Il écoutait ce que Samuel disait, et plus il parlait sur sa démarche, plus Rowan baissait la tête lentement, fermant les yeux et respirant calmement. Lorsqu’il eut fini de parler, un silence froid de quelques secondes s’installa. De longues secondes dans lesquelles Rowan se remémorait des centaines, des milliards de souvenirs, qui défilaient en lui en un instant.

« Un homme qui, en plus de vivre aisément, ose faire ce que personne ne veut. Faire ce que toute personne, ce que j’ai essayé de fuir, et il en parle comme s’il s’agissait d’un test, d’une expérience, d’un… jeu… A la différence qu’à tout moment lui peut  retourner dans ses repas grandioses et son confort royal… Cet enfant de bourge, de riche ne sait pas ce que c’est… »

Il releva la tête lentement, ses yeux complètement ouverts et ses pupilles ouvertes comme un regard d’un psychopathe. Plus il releva la tête, plus son sourire était effrayant. Non, ce n’était pas un sourire chaleureux, mais dangereux. Un sourire qu’il fallait avoir dans la rue pour survivre contre le racket ou même contre les gens normaux. Ses intentions étaient clairement définies et il était complètement perdu dans ses pensées.

« Il est juste égoïste et ne pense qu’à sa petite personne, ce n’est qu’un fils à papa, un moins que rien… Je vais juste lui montrer ce que c’est les voies de la rue... oh oui mon petit tu vas comprendre ce que c’est. Tu vas me supplier, me prier ou qu’importe je n’en ai rien à faire… tu n’es qu’un con, un con, un con… »

Certaines personnes autours avaient remarqué le regard de Rowan, et commençaient à se lever pour l’empêcher de commettre une erreur ou de s’emporter, mais c’était trop tard, il se levait déjà, et armait son poing, et son bras de toute la force qu’il pouvait mettre, et dans un élan de folie son regard se vida.


- Tu n’es qu’un pauvre con
! – Il cria de tout son cœur, de toute son expérience, de toute sa douleur, comme si on lui arrachait ses mots, mais dans une colère haineuse.

Il décocha un direct qui représentait son cœur, alors que les autres SDF étaient en train d’accourir pour l’arrêter…
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Ok. Je n'étais pas dans la merde. Finalement, faire confiance à un inconnu n'était peut-être pas la meilleure des solutions pour commencer cette investigation. Je ne prenais pour ma part, cette expérience non pas comme un jeu mais bel et bien comme une leçon de vie. Je n'avais pas envie de singer cette catégorie de la population mais d'apprendre à en connaître les codes, les souffrances que ce soit du point de vue de l'anthropologue que celui de l'écrivain. Toutefois, je prenais conscience que ce Rowan allait rapidement péter un câble mais me faire insulter et tabasser n'était pas non plus dans mes objectifs principaux si bien que l'autre que je me pris le premier coup de poings, je n'hésitais pas une seule seconde à lui rendre la pareille. On ne frappait pas un irlandais sans en payer les conséquences. Œil pour œil dent pour dent. "Je te pensais moins con que la moyenne mais finalement tu fais partie de ces gens qui diabolisent ceux qui ont réussi ! Mon dieu, un riche, abattons-le, sortons torche et pique et coupons-lui la tête ! Tu crois que parce que tu viens de la rue, que tu vaux mieux que moi? Que tu connais la dureté de la vie? Que tu as le monopole de la conscience, de la sagesse et du respect?! Ma fortune je l'ai eu en bossant pas en naissant avec une cuillère dans la gueule alors tes préjugés, tu peux te les carrer profondément dans le cul" râlais-je en me massant la joue endolorie. Merde, je détestais ce genre de personnes : riche = gros connard. Pauvre = victime et enfant de chœur. "J'espère pour toi que tu gagneras jamais ta vie, tu pourrais devenir un gros connard... Fais gaffe, l'argent c'est le mal" repris-je tandis qu'un attroupement se faisait autour de nous. "Pour information, je n'ai pas l'intention de jouer, je suis dans une démarche respectueuse et professionnelle alors avant de me juger par rapport à mon compte en banque, uses de ce qui te sers de cerveau ! Je ne vais pas m'excuser d'avoir de l'argent non plus" terminais-je en le fusillant du regard. J'étais gentil, aimable et souvent bien trop emmerdant pour mon propre bien mais il valait mieux ne pas me chercher car s'il voulait la bagarre, je voulais bien mettre de côté Gandhi et ses théories pacifistes. "Et pour info : un irlandais qui se respecte ne supplie jamais alors si tu veux faire ton gamin débile te battre, allons-y, je gagnerai peut-être pas mais au moins, j'aurais l'avantage d'être moins con que toi!"
Spoiler:




(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Le coup porté par Samuel était pas mal. Il en avait dû répondant, tant moral que physique. Cela lui plaisait car il semblait que l’homme en face de lui, savait se démerder. Tandis qu’il se massait lentement la joue, il reprenait ses esprits. Rien ne vaut un bon coup pour se calmer. Il releva sa tête et regardait son interlocuteur. Les gens commençaient à se regrouper, soit pour les empêcher de continuer, soit s’amuser en regardant une belle scène d’un combat qui serait sans doute hilarant à voir. Il éleva la voix, et dit d’une voix sec à ceux qui s’amassaient qu’il n’y avait rien à voir.

Lentement, et à contrecœur, ils s’en allaient et retournaient à leurs places. Il reporta son attention sur Samuel, et soupira.


- Tu as du répondant, donc j’imagine que tu dis la vérité. Je me suis peut-être emporté là, en te foutant mon poing dans la gueule, mais tu le méritais. Sais-tu ce que c’est les fils à papa, la petite bourgeoisie prenant de haut nos pauvres vies, nous traitant comme des sous-merdes… Ton attitude ressemblait à leurs attitudes misérables…

Il se remémorait les riches qui lui crachaient à la gueule, les traiter comme des animaux, voir des sous-hommes. Et ce que Samuel cherchait à faire lui rappelait cette attitude complètement hautaine.

Tu n’as pas vécu dans la rue, tu ne peux pas comprendre ce regard misérable des riches qui a appartiennent à ta classe, si toi tu es différents d’eux. Je suis peut-être pas le plus sage, mais je déteste cette classe d’hommes qui ne se préoccupe que de leurs culs. Et puis, si je suis riche je ne serais pas un connard, comme ceux qui sont en tête de la bourgeoisie. Je ferais en sorte que chaque SDF que je connais, et que je croise retrouve une vie convenable. – Il désigna chaque personne présente. – J’ai des buts et des ambitions, mais je ne finirais pas coincé du cul comme l’es la moitié de la bourgeoisie.

Il s’assit après ce qu’il avait dire, puis repensa à ce que son interlocuteur disait. Pourquoi avait-il pété un câble après tout ? Il n’en avait pas le droit.

On va reprendre sur des bonnes bases, et explique-moi en détail ce que tu veux. Je n’ai pas compris, et peut-être que le fait que tu sois aisé et que tu te mettes dans la pauvreté m’a insupporté et cela m’a complètement rendu fou. Réexplique-moi tes intentions et ce que tu veux exactement. Si cela ne me convient pas, on règlera ça je pense dehors. Ensuite, je n’ai jamais dit que je te foutrais une rouste, juste que j’allais te faire reprendre tes esprits.

Il gardait son calme. Lui d’habitude si calme, s’était énervé sans raison, parce que Samuel était riche. Surement que durant toutes ces années, sa fureur s’était refoulée, et elle s’était exprimée au mauvais moment. Il était calme, et tenta de reprendre normalement la conversation. Ce changement, pouvait déstabiliser certaines personnes, mais il espérait que Samuel comprendrait sans explication.


Spoiler:
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Je le méritais ? Bordel, ce type était sûrement plus arrogant que ceux qu’il critiquait. « Tu ne me connais pas et pourtant, tu te permets de porter un jugement sur moi sous prétexte que je gagne bien ma vie. Je n’ai jamais traité personne de sous-merde, tu fais juste un complexe d’infériorité, désolé de te le balancer de la sorte mais tu te mets automatiquement en conflit avec une personne dès qu’elle est de bonne condition. Tout n’est pas noir ou blanc dans la vie, et si tu vas par-là, être pauvre, ne fais pas de toi un homme bon ou meilleur que les autres. L’argent corrompt mais pas dans tous les cas. Je ne suis pas né avec une cuillère en argent, je viens d’un milieu modeste et si j’en suis là aujourd’hui, c’est que j’ai bossé comme tout le monde alors tes préjugés sur ma personne, tu peux te les tailleur en pointe et t’asseoir dessus » grommelais-je toujours autant énervé. On ne pouvait pas m’envoyer un coup de poings dans la gueule et s’attendre à ce que je tombe dans les bras de cette personne. « Bon sang, tu t’entends parler ? Tu critiques les bourgeois, tu les considères comme de la merde mais fatalement, tu fais simplement ce que tu leurs reproches. Je ne dis pas qu’ils sont toujours des angelots, tu trouveras toujours des connards sur terre mais tu ne peux pas mettre tout le monde dans le même panier. Tu connais la tolérance ? Elle va dans les deux sens après, fais ce que tu veux, je n’ai pas pour mission de prêcher la bonne parole ni même de défendre tel ou tel partie et pour ta gouverne : je n’ai pas besoin que tu me fasses reprendre mes esprits et encore moins que tu m’enseignes la vie. Tu as peut-être vécu dans la rue mais tu ne sais rien de ma vie alors j’apprécierai que tu cesses de me juger ou que tu m’attendes au tournant. Maintenant, soit tu m’aides, soit tu me fous la paix mais si tu veux castagner mon compte en banque, va voir mon banquier, ça me fera des vacances car franchement, là, tu me donnes pas une très bonne image du monde que tu défends bien au contraire » avouais-je sans détour. J’étais quelqu’un de franc et lorsque j’étais passablement énervé comme maintenant, j’avais tendance à ne plus enrober les choses.

Cela me tuait sur place d’être ainsi jugé sur le nombre de zéro de mon relevé bancaire que sur ma personnalité ou encore mes actes. Je n’étais ici que pour m’informer, pour donner de la profondeur à mon personnage pas pour jouer. Je bossais point final. « Je suis docteur en anthropologie mais aussi en archéologie bien qu’aujourd’hui, si je suis là, c’est en tant qu’écrivain. Mon personnage vient du monde de la rue et en chercheur, je n’aime pas me baser sur la croyance populaire. Je veux des faits, du vécu, me renseigner, vivre pour me rendre compte des choses et non partir sur des préjugés ou des clichés. Je suis ici dans une démarche professionnelle, un témoin neutre pour le bien de mes recherches. Je ne sais pas combien de temps elles me prendront mais tant qu’elles dureront, je ne serais rien d’autre que Samuel. Je ne joue pas, je ne cherche pas à manquer de respect à qui que ce soit, j’étudie, je consigne mes notes… C’est mon boulot point barre. Je pourrais aisément me contenter d’interroger des SDF et passer mon chemin mais je ne suis pas comme ça, j’aime me faire ma propre opinion que ce soit dans les rues de New York ou dans une tribu d’Amazonie. Au moins là-bas, on te casse pas la gueule »
Spoiler:
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Un complexe d’infériorité ? C’était peut-être vrai. Comme cela pouvait être faux. Après tout, à chaque fois qu’il croisait un mec avec un compte en banque, il avait des emmerdes… qu’il causait la plupart du temps.

- Les préjugés sur ta personne… Laisse-moi rire, Tu crois que je suis le seul à penser cela ? Je suis peut-être une grande gueule, et je ne me laisse pas marcher sur les pieds, mais ici c’est la rue. Pas un palace, pas une maison aisée, pas une petite modestie.

Aujourd’hui, si tu dis que tu as un compte en banque, ou que tu as plus de 10$, tu vas attiser la jalousie. Ici, il ne règne que pauvreté, et je vois que tu n’as pas encore subi les épreuves qu’on peut subir au quotidien par les gens de ta classe. Tu ne fais pas partie du lot, mais ici on ne fait plus confiance à ces gens. Là, juste t’entendre me dire que tu veux faire semblait, ressemble à de la pitié, et on déteste ça dans le coin.
– Il tira une légère grimace. Échanger avec un homme qui semblait assez intelligent pour le rembarrer sur son point de vue et lui faire la leçon. Cela s’annonçait bien difficile – Tu n’as pas la cuillère en argent à ta naissance, mais tu avais la cuillère normale, quand nous, on avait, on a, et on aura nos mains pour manger ce que nous avons à nous mettre sous la dent. Tu oses parler de tolérance quand l’entraide ou le soutient n’y est pas associé ? Ce n’est pas de la tolérance. Juste l’acceptation d’une classe complètement délaissée et qui pourrait revivre avec un peu d’aide. Oui, je l’assume, ceux qui ont un compte en banque garni sont des sous merdes. Aujourd’hui ils nous aient impossible de trouver un emploi ou encore de postuler. Pourquoi ? On est des clochards, on ne sent pas bon, et ce qu’on montre visuellement est minable. Mais on ne peut pas faire autrement. On est contraint à ce que vous, classe plus riche, imposé à vos sociétés, en matière de recrutement. Bizarrement, il n’y a aucune tolérance. Si aujourd’hui j’ai l’argent pour me payer un restaurant basique, et qu’on me voit arriver, on me jette à la porte. Le monde nous a fermé. Comment veux-tu ne pas haïr tes semblables ? Tu veux une bonne image de nous, tu as celle-ci. Des hommes et des femmes, en colère de ne pas pouvoir sortir de la situation à cause d’un monde sur lequel ils sont exclus.

Il respira un bon coup. Il se lâchait, et espérait toucher un point pour ouvrir les yeux sur les pensées des gens de la rue. Il ne laisserait pas à Samuel le loisir de le juger sur ses opinions, sans savoir où il met réellement les pieds. Il écouta de nouveau ce que Samuel dit à propos de son but et de son métier, attentivement, avant de rétorquer d’un ton prudent :


Sais-tu qu’ici, dans la rue tu es un inconnu ? Et si quelque chose s’ébruite, où on s’aperçoit que tu n’es pas si pauvre que ça, on risque de te faire tabasser, et tenter de te faire du chantage afin d’avoir de l’argent. Les rues ne sont pas sûres. Après si tu préfères New York, où tu n’apprendras rien à cause du fait ou les guerres de gangs rendent les gens de la rue beaucoup plus violents ou craintifs, ou encore l’Amazonie, où ils ont une drogue spéciale, où te faire un supplice d’insecte afin de se venger des abominations que certains hommes font à leurs forêts, tu n’as qu’à choisir.

Au moins pour un écrivain, tu as les couilles dures pour venir endurer notre vie. Je me suis peut-être emporté, mais tu as intérêt à avoir du caractère sinon tu vas te faire marcher dessus. Juste pour ça, le fait que tu sois plus courageux que les autres, je veux bien t’aider, enfin si mon poing ne t’as pas découragé, car tu risques de recevoir bien pire que ça, je suis encore assez gentil.

Si tu veux connaitre la rue, moi je la connais, car je suis pratiquement né dedans. Maintenant a toi de voir...

Il tourna la tête lentement, et ferma les yeux. Il allait aider cet homme. Un riche, ou aisé, peu importe alors qu’il en avait horreur. Mais le fait qu’il se mette à sa place le mettrait sur un pied d’égalité, peut-être qu’ainsi il apprendrait un peu mieux le monde qui gouvernait cette ville.
(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)