C & E ❥ My mind need a hero. Come and save me.

Je me retrouvais là comme un con assis sur un muret près d'une fenêtre au beau milieu des escaliers à réfléchir à tout autre chose que mes cours alors que les partiels étaient en plein cours. Je n'arrivais plus à savoir ce que ma vie valait, ce que je valais ; rien surement vu la tristesse que j'avais infligé à Eliah. Je me sentais affreux et encore plus affreux qu'avec notre séparation, je me sentais libérée, délivrée*. Je regardais mon bouquin avec très peu d'envie honnêtement et la dernière chose que je voulais c'est qu'on vienne me parler. Je tentais de lire mais sans grande possibilité de le faire à cause de mes maux de tête incessant tant je cherchais quoi faire par rapport à ma vie, mes sentiments, mes envies : Mais qu'est-ce que j'en sais BORDEL ? Je ne veux plus me mentir pourtant je n'arrive pas à tenter parce que la honte semble prendre le dessus et la peur aussi de faire encore des fautes, de trébucher encore. Je ferme le bouquin violemment, m'énervant et descend du muret sur le pallier et commence à descendre les escaliers rapidement quand je donne un coup d'épaule à quelqu'un violemment. Je lève la tête vers la personne, ouvrant la bouche pour m'excuser mais je suis coupé net par la vision adorable, magnifique que mes yeux doivent subir comme si ce n'était pas déjà dur. Je m’apprête à faire demi-tour comme pour l'éviter mais je tourne de nouveau les talons et reviens en lui disant : J'suis désolé de t'avoir fait mal ! un peu de politesse, ça ne mange pas de pain surtout envers lui et puis, partir ? Pas cool dans le cas présent, après tous ce qu'il y a eu.

Ce n'était plus qu'une question de jours avant le début des vacances et Dieu seul sait à quel point tu avais hâte. Tu avais prévu rendre visite à ta mère à New York. La pauvre, elle s'était tellement ennuyée de toi depuis que tu avais préféré passer l'été au Summer Camp plutôt que d'aller la voir chez elle. Durant les vacances hivernales, cette fois-ci, se serait différent. Qui plus est, t'extirper de Cambridge ne serait pas une mauvaise idée après tout ce qui s'est passé dernièrement. Ça te laisserait du temps pour faire le point, pour te reposer sans penser à tout ce qui gravite autour de toi en ce moment. Seulement, nous n'étions pas encore en vacance et tu te devais de réviser pour tes derniers examens. Tu déambulais donc dans les couloirs, livres en main, essayant de te trouver un petit coin bien tranquille avant d'assister à ton examen. Ça te laissais quand même une bonne demie-heure. Alors que tu montais les escaliers sans vraiment porter attention à où tu marchais, tu te fis rentrer dedans de plein fouet. Ton livre tomba par terre et après t'être penché pour le ramasser, tu constatas que c'était Emrys qui t'avait bousculé. Évidemment, ce n'était pas fait exprès, mais à voir l'expression sur son visage, tu pouvais comprendre qu'il était un peu... sous le choc lui-même. « J'suis désolé de t'avoir fait mal ! » Tu souris légèrement, t'approchant de lui lentement. « M'avoir fait mal ? Tu ne m'as pas fait mal... Tu m'as juste surpris. » dis-tu, calmement. Tu plongeas instantanément ton regard dans le sien et ajouta « Ça va toi ? Ça fait un moment que je n'ai pas eu de tes nouvelles... ». C'est vrai que depuis votre retour du Canada, vous ne vous étiez pas parlé. C'était peut-être mieux ainsi, mais voilà... Sans lui à tes côtés, le temps était long.

Je me sentais aussi traumatisé que réconforté de le voir parce que ouais, ça me mettait le baume au cœur tout comme ça me donnait à réfléchir directement sur la procédure à suivre ; fuir la discussion ou fuir ? Dans les deux cas, ça semblait être impossible. Le couillon, il se rapprochait, pourquoi ? Il voulait vraiment parler ? Oh My Fucking God, non, je veux pas. Oui, je voulais pas parce que honnêtement, ça me faisait trop de réflexion et là, j'avais juste besoin de calme pour réfléchir mais sans la pression de le voir là surtout que aux derniers nouvelles, il devait pas savoir ma séparation avec Eliah et je voulais pas que directement, il conclut quelque chose : Enfin, je ne savais juste pas en fait. « M'avoir fait mal ? Tu ne m'as pas fait mal... Tu m'as juste surpris. » Je lui adressais un sourire timide digne d'un enfant de cp face à son premier amoureux puis je l'écoutais continuer : « Ça va toi ? Ça fait un moment que je n'ai pas eu de tes nouvelles... » Il me disait cela avec tant d'émotion comme si derrière il essayait de me titiller par rapport à nos souvenirs aux Canada. Je cherchais quoi lui dire. Perplexe, ma main se logea dans mon cou, m'étirant quelques instants, je me grattais ensuite le cou comme pour m'occuper avant de me faire capter par son regard de nouveau et de balbutier ; C'est à dire que j'ai eu beaucoup de truc à faire ... mais ça va ! Je ne pus m'empecher de murmurer sans vraiment me rendre compte que je pensais tout haut : quoique je suis le salop le plus réputé de cambridge ! Je le pensais vraiment ... on le disait depuis que j'avais quitté Eliah mais malgré tout, Charlie n'écoutait jamais rien, ne lisait pas plus que ça je crois d'après les ragots les tabloid ou quoi sur internet du campus alors surement qu'il n'était pas au courant et je savais pas comment il allait réagir, surement très bien mais j'avais peur que ce soit à outrance et quand j'avais dit ça tout haut, je n'avais rien arrangé en ouvrant grand la bouche montrant donc mon étonnement d'avoir osé le sortir comme ça. Bon là, c'était sur, il allait me le demander !

Cette rencontre était tout à fait inattendue et te donnait quasiment l'impression qu'il s'agissait d'une prise de tête. Emrys et toi aviez passé de magnifiques moments à Valinouët, quoi que bien évidemment, ça ne se soit pas très bien terminé pour vous deux. Seulement, tu avais confiance en lui et tu savais que s'il t'aimait autant qu'il te le laissait croire, il finirait par revenir. Entièrement. Et sincèrement. Alors que tu venais de lui demander comment il allait, il sembla agir de plus en plus nerveusement. Ta question le gênait-il ? Il finit toutefois par répondre. « C'est à dire que j'ai eu beaucoup de truc à faire ... mais ça va ! » Tu souris légèrement, pas trop sûr de ce que ça voulait réellement dire. Cachait-il quelque chose ? Il reprit bien assez vite et c'est là que tu commenças à être de plus en plus confus. « quoique je suis le salop le plus réputé de cambridge ! » De quoi parlait-il, au juste ? Tu te grattas la nuque, le regard toujours fixé sur lui. Tu n'avais aucune, mais alors là aucune idée de ce qu'il était en train de dire. « Emrys ? De quoi tu parles ? J'ai été dans ma chambre pratiquement toute la semaine à étudier... Je suis au courant de rien. » dis-tu, histoire de bien lui faire comprendre que tu ne savais pas de quoi il parlait. Visiblement, ça semblait grave puisqu'il avait la mine plutôt basse... Eh merde. Tu espérais toutefois qu'il ne soit pas dans la merde...

Il semble étrange, ne rien comprendre pourtant c'est si simple. Je ne sais comment mais en a peine quelques jours, tout le monde a su que j'avais brisé le cœur de Eliah, rompu nos fiançailles et bien sur, il va me faire croire que non pour être gentil ? qu'est-ce qu'il est adorable ce gars, je l'adore, je l'apprécie fort bon ok je l'aime beaucoup. Il semble perplexe et ne pas comprendre ce que je raconte. Je garde une attitude assez nonchalante car je reste encore sous le choc de ces derniers jours, de notre dernier moment à deux à la journée bataille de boule de neige et simplement parce que j'ai besoin de temps. « Emrys ? De quoi tu parles ? J'ai été dans ma chambre pratiquement toute la semaine à étudier... Je suis au courant de rien. » Ah ouais, donc il est clairement pas au courant et là, je grimace avant de lui faire les gros yeux. Il pourrait pas me faire plaisir et s’intéresser un peu plus à moi cet abruti. Je ne le veux pas mais inconsciemment, je crois être vexè qu'il ne sache pas quoi. Il est pensif et inquiet, je le voix. D'ne voix énervé, alors que je passe ma main dans mes cheveux, je reprend ; Je me suis séparé de ma fiancé ... je lui ai brisé le coeur, mais c'est tout ! j'ai fais beaucoup d'erreur depuis le départ au ski ! Dis-je en appuyant bien sur la fin de ma phrase comme pour ne pas donner de faux-espoir à mon ami et jouer les fiers parce que à la fois, je revais de lui sauter dessus mais aussi de reculer.

« Je me suis séparé de ma fiancé ... je lui ai brisé le coeur, mais c'est tout ! j'ai fais beaucoup d'erreur depuis le départ au ski ! » C'était donc ça ! Il avait finalement laissé Eliah plutôt que de lui mentir - et de se mentir à lui-même, par la même occasion. Tu clignas des yeux deux ou trois fois, comme si tu voulais te réveiller d'un de ces rêves qui se transforment tranquillement en cauchemar alors qu'on ne s'y en attend pas. Il voulait dire quoi, exactement, par « J'ai fais beaucoup d'erreur depuis le départ au ski » ? Et toi, t'étais quoi ? Une erreur à ses yeux ? Une erreur qui l'avait poussée à se séparer, oui. Mais merde, pourquoi c'est toujours tellement complexe lorsqu'il parle ? Pourquoi ça ne peux jamais être soit blanc, soit noir. Pourquoi, bon Dieu de merde, tu te mets toujours dans ce genre de situation ? Le mec t'aime, mais il ne le sait pas ou alors il t'aime pas, mais au fond il fait comme si. Bordel ! T'aime la psychologie, t'aime les relations humaines, mais dans ton cas, c'est une succession d'échec. Essayant de garder ton calme, tu finis par fixer le jeune homme droit dans les yeux. Il n'allait pas s'en tirer comme ça. « Ça veut dire quoi, ça ? Tu as laissé ta fiancée, mais tu dis avoir fait des erreurs au ski ? J'comprends que dalle dans ta logique Emrys. » dis-tu finalement. Ce n'était que la pur vérité parce que oui, au fond de toi, tu n'avais jamais vraiment suivi tous ces récits. Il a le don surhumain de toujours trop tout compliquer.

Il semblait totalement perdu dans mes paroles, dans ce brouhaha de paroles. Il semblait comme submergé par des émotions incompréhensible pourtant je revais de le comprendre, de pouvoir véritablement l'aider dans son incompréhension pourtant je pouvais pas. Je me contentais de rester neutre, luttant pour cacher ma vulnérabilité face à lui. Il me regardait avec ces yeux, féroces, ne voulant plus se décrocher de mes prunelles ;« Ça veut dire quoi, ça ? Tu as laissé ta fiancée, mais tu dis avoir fait des erreurs au ski ? J'comprends que dalle dans ta logique Emrys. » Je grimaçais, sachant qu'il avait raison, totalement raison. Je me mordillais la lèvre pour ne pas céder à la colère puis passant sensuellement ma main dans mes cheveux et soupirant; Je ne sais pas ce que ça veut dire alors n'essaie pas de chercher loi, Charlie ... Avais-je dit sèchement tout en me trompant par le regard adorable que je lui faisais.

Tu pris une grande inspiration, essayant de contenir toutes ces émotions qui se bousculent en toi et finit par expirer silencieusement, un peu plus calme que précédemment. Toute cette histoire t'énervait. Tu avais l'impression qu'à chaque pas vers l'avant que vous faisiez, il fallait automatiquement que vous en faisiez trois vers l'arrière. Ce qui était complètement absurde. Tu savais très bien qu'Emrys n'avait pas le même bagage amoureux que toi. Toi, tu étais ouvertement gai et célibataire depuis près d'un an. Lui, il avait eu plusieurs copines, un seul copain et après ça, il s'était fiancé à une femme qu'il vient de laisser... Tu peux comprendre que ce n'est pas facile pour lui, ça oui... Mais de le voir se battre à tel point juste pour ne pas officiellement et ouvertement affirmer qu'il est bel et bien amoureux d'un mec - de toi - ça te tue. Tu as simplement envie qu'il le dise. Et tu lui laisseras tout le temps qu'il a besoin, tout l'espace. Mais bordel, au moins qu'il te fasse pas croire que c'est rien. « Je ne sais pas ce que ça veut dire alors n'essaie pas de chercher loi, Charlie ... » Tu soupiras. Son ton sèche t'exaspérais, mais derrière sa voix, tu remarquas un regard doux. Mais merde ? À quoi il jouait ? « Bon, quand t'en auras assez de jouer à ce petit jeu du mec qui dit un truc sans réellement le penser, tu viendras me revoir. D'ici là, pense. Pense à tout c'que tu me fais. » soupiras-tu avant de reprendre ta marche vers un lieu encore indéfini.

Je le regardais, incapable de me dérider tant j'étais appeuré. Je ne savais vraiment pas comment lui dire. Il me regardait énervé parfois presque dégouté et je ne savais pas quoi faire, comment réagir simplement. « Bon, quand t'en auras assez de jouer à ce petit jeu du mec qui dit un truc sans réellement le penser, tu viendras me revoir. D'ici là, pense. Pense à tout c'que tu me fais. » Je baissais les yeux tandis qu'il faisait volte face partant loin de moi et je sentais mon coeur se brisait quelque peu par mon comportement, par ce que je faisais là à celui que je croyais bien aimer plus que tout et qui m'avait fait rompre avec ma copine parce que mon coeur battait trop en se presence surement.