Dance to live, live to dance | Thaïs

Live to dance

J'avais beau dire que je ne voulais pas faire de la danse toute ma vie et pourtant, je n'arrivais pas à m'en passer. En même temps, j'en fais depuis que je suis petite donc c'est un peu compréhensible. J'étais donc dans la salle de danse. J'attendais Thaïs et je dansais pour faire passer le temps. Disons que j'avais hâte qu'elle vienne. D'une je l'adorai et de deux, j'avais une petite faveur à lui demander, même si je ne savais pas comment j'allai faire pour lui en parler. J'y avais penser pendant pas mal d'heure et je ne savais toujours pas comment j'allai m'y prendre. Finalement, je m'asseyais au sol, en mode zen. Sauf que je ne l'étais pas tant que ça. J'étais vraiment stressée alors que ce que j'avais à lui demander était simple comme bonjour mais j'appréhendais sa réponse. Je fermais les yeux. Je ne voyais plus rien mais je l'entendrai arriver de toute façon. Il ne fallait pas que je m'endorme par contre.

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

(Invité)

De toute évidence, difficile de ne pas entendre Thaïs arriver de loin, même yeux fermés, puisqu’elle portait des chaussures à talons particulièrement sonores afin de mieux se diriger dans l’espace. De cette manière, elle captait beaucoup plus aisément l’emplacement des portes, des escaliers et autres espaces ouverts, fournissant un son radicalement différent de celui-ci qu’elle entendait au son de ses pas dans un couloir par exemple. Sauf que cette fois, elle ne se rendait pas n’importe où : elle était attendue par Zara, une danseuse émérite au talent incontestable, nulle part ailleurs que dans une salle de danse, dans laquelle elle pénétra en constatant à sa montre qu’elle était pile à l’heure. Aussitôt, un sourire étira ses lèvres tandis qu’elle s’avançait, se concentrant bien évidemment sur le son de ses pas ainsi que celui de sa canne contre le sol, mais également sur tout autre bruit, même infime, que son ouïe aurait pu capter. « Toujours en avance, comme d’habitude » lança-t-elle d’un ton particulièrement enjoué en s’arrêtant à quelques centimètres d’elle, attendant qu’elle ne se relève en vue de la saluer un peu plus dignement. « Comment vas-tu ma belle ? A ta respiration rapide, on dirait que quelque chose te tracasse… à moins que tu ne viennes de danser comme une folle ? »

(Invité)