AVERIANE ♥ Une nuit à Aspen.

Je repose ma brosse à dent dans le petit verre posé à côté de l’évier et je fixe mon reflet dans le miroir. Mes courbes sont mises en valeur dans une petite nuisette simple, en soie beige. Mes cheveux sont relevés en arrière dégageant ma nuque, et je passe sur mes bras le même lait pour le corps à l’odeur délicate que j’ai mis précédemment sur mes jambes. C’est le petit rituel qui me permet d’avoir une peau douce depuis des années, mais c’est surtout la seule chose que j’ai trouvé à faire pour rester enfermée assez longtemps dans la salle de bain pour assimiler la nouvelle. Avery n’est plus avec Ace. Avery est célibataire. Et il est allongé dans la chambre, depuis que je suis entrée ici pour me mettre à l’aise avant de me coucher. Peut-être qu’il s’est endormi après le festin partagé. Mais j’en doute, fortement, et à présent que je le sais libre, c’est comme si je me savais incapable de lui résister. Il y a encore quelques heures, l’idée de briser son couple me retenait, m’aider à ne pas flancher de nouveau, à réprimer mon attirance pour lui. Mais à présent, tout est tellement différent… Et des centaines de questions m’assènent. Pourtant, si je ne sors pas enfin de la salle de bain, il ne tardera pas à s’inquiéter, cela fait déjà bien trop longtemps que j’y suis. Alors, le cœur lourd, je m’empare de la poignée, la tourne légèrement et refais apparition dans la chambre. J’ose à peine le regarder, mon regard fuit le sien, tandis que je trouve ma tenue peut-être inadéquate. J’aurai sans doute dû me contenter d’un vieux jogging. J’inspire, doucement, tout en fixant un point dans la chambre. Je contourne le lit, et avec grâce et délicatesse, je me glisse à ses côtés sur le matelas. Je n’ai sans doute jamais été si silencieuse en sa présence, mais je ne sais plus vraiment comment me comporter. Je suis perdue, pour la première fois, plus que jamais…

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/w Avery & Ariane

Les yeux fermés, j'essayais tant bien que mal de faire taire toutes les pensées qui obscurcissent mon esprit. Penser à trop de choses en même est loin d'être bon pour moi. Les yeux toujours clos, j'attendais le retour d'Ariane dans la chambre. J'ignore ce qu'elle fait dans la salle de bain, mais elle prend des heures. C'est à chaque fois comme ça chez les filles ? J'ai pas l'impression que mes exs prenaient autant de temps avant de venir se coucher. Enfin bon, je restais allongé sur le lit torse nu, avec pour seul habit un pantalon de pyjama à carreau bleu. L'habit de nuit bidon qu'on trouve dans n'importe quel supermarché. Le bruit de la poignée fut pour moi le signe d'ouvrir les yeux. C'est donc ce que je fis tout en me redressant légèrement grâce à mes avant bras. Ariane, vêtue d'une nuisette beige, s'approcha du lit en silence. Je détailla sa tenue tout le long de sa marche silencieuse avec un faible sourire sur le coin des lèvres. T'es ravissante ce soir. Faut dire ce qui est. Et puis ça permet de détendre cette atmosphère tendue, enfin je l’espère. Il faut dire qu'elle est assez distante depuis quelques heures. Si seulement je pouvais savoir ce a quoi elle pense pour comprendre son agissement et cette distance. Je la regarda en silence s'installer sous les couettes du lit. C'est assez étrange comme situation, mais ça n'en reste pas moins agréable. Néanmoins ce silence commence doucement à être lourd dans la pièce. T'as aimé la journée j’espère. Ce n'est qu'une phrase d'introduction, en espérant qu'elle ne soit pas trop fatiguée.

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Le compliment d’Avery me fait rougir, j’en suis persuadée. C’est étrange comme à ses côtés, mes émotions semblent à chaque fois prendre le dessus. Je ne parviens plus ni à les taire, ni à les contenir et alors je m’expose, contre mon gré. J’ose espérer que la lumière tamisée évite qu’il ne voie réellement mes joues rosir à ses paroles. Je me glisse à ses côtés, prenant soin de ne pas le frôler et mon regard se perd sur l’immense plafond. Mes doigts rêvent de se lier aux siens, mais tout cela aura une toute autre signification à présent, et je ne sais pas si j’ai réellement envie de prendre le risque de mettre en péril notre amitié. Avery est trop important et c’est là tout le problème. Il tente à nouveau de briser le silence qui nous enveloppe. D’habitude, j’ai toujours tellement de choses à dire, tellement d’idées à partager et pourtant, depuis quelques heures j’ai instauré entre nous une distance que je n’assume pas. Sans oser encore le regarder, j’acquiesce. « Oui, j’ai passé une excellente journée, ta famille est vraiment accueillante. » Dis-je d’un ton sincère. Si l’on oublie les regards assassins de sa sœur, la journée s’est déroulée sans trop d’embuches. Jusqu’à ce que j’apprenne son célibat et que tout soit remis en question dans mon esprit. Leur amour semblait si intense que je n’aurai jamais pu l’imaginer et même si dans le fond je l’ai longtemps espéré. Mais pour quelles raisons ? Finalement, je tourne la tête vers lui et l’observe silencieusement, avant de pivoter pour lui faire face. Son torse est totalement dévêtu, et mes yeux s’y perdent un instant. Je mordille ma lèvre inférieure et reporte mon attention à ses iris pénétrants. « Et toi, cela t’a fait du bien de te retrouver auprès des tiens ? » Demandais-je en m’intéressant réellement à son ressentit. Je ne saurai l’expliquer, mais Avery a le don d’implanter en moi une envie de le protéger, de prendre soin de lui, que je ne ressens avec personne d’autre. C’est comme si j’avais envie de le savoir toujours heureux, comme si j’avais besoin de pouvoir contrôler son bonheur, et que j’étais prête à tout pour. Je le fixe, intensément, et alors une vague de désir me submerge. Je devrais sortir de la couette, me ruer dans la salle de bain, trouver n’importe quelle excuse, mais je reste là, si près de lui. Je subis cette braise brûlante qui s’enflamme en moi. « J’ai entendu que tu n’étais plus avec… » Je ne parviens pas à prononcer son prénom, j’ai peur d’évoquer un sujet personnel et je ne sais plus vraiment où est ma place dans tout cela.

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/w Avery & Ariane

Oui, j’ai passé une excellente journée, ta famille est vraiment accueillante. J'suis content qu'elle me dise ça. A vrai dire, je ne savais pas comment la journée allait se passer pour elle, si elle allait se sentir délaisser ou si mes cousins cousines allaient l’intégrer. Après tout Ariane est une amie proche et j'ai envie que tout le monde le sache, ma soeur y compris. J'suis content alors. Je fis un sourire, regardant son profil d'un oeil discret. Elle fini par se tourner vers moi, enfin. Et toi, cela t’a fait du bien de te retrouver auprès des tiens ? J'acquiesça doucement. Depuis la mort de ma famille, on a jamais pris le temps d'organiser un moment entre 'survivants' des Silver. Alors cette journée m'a réellement fait du bien, et en plus de ça ma meilleure amie et Ariane sont présentes. Ouais. C'est une bonne bouffée d'oxygène. Ça fait du bien vraiment. Je me perdis dans son regard quelques secondes avant que ce silence ne soit rompu par les paroles de la jeune femme. J’ai entendu que tu n’étais plus avec… Je ravala ma salive, surpris d'entendre ça. C'est vrai que je ne l'ai pas dit à Ariane, ni même à Holly. C'est tellement récent que je n'arrive toujours pas à accepter cette séparation. Certes, on l'a choisi tous les deux .. mais il y a un 'mais' que je ne peux pas expliquer. Peut-être qu'une partie de moi veut revenir dans ses bras et oublier toute cette souffrance ? J'en sais rien, mais je reste toujours attaché à Ace et j'ai cette boule qui se forme dès que je la voit dans les couloirs. Et je déteste ce sentiment. Je confirme. Je fis un faible sourire, bien que la situation ne soit pas joyeuse. J'aime pas parler de ma vie sentimentale que ce soit avec ma famille ou mes potes. Je baissa mon regard vers la couette et ramena cette dernière sur mon torse. On s'est séparé d'un commun accord vu qu'on arrêtait pas de s'engueuler sur différents sujets. Enfin je t’évites les détails.

hj : en mode boulet qui n'a pas vu la reponse avant aujourd'hui

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