Léo & Prue - To cross after two years of absence

Léo & Prue ❥ Il devait être dix-neuf heures lorsque je sortais de mon dernier cours. J’avais eu un cours sur les média et ce dernier m’avait épuisé. Le professeur avait une voix trainante qui avait le don d’endormir les étudiants. Heureusement, mon calvaire ce terminait au moment lorsque notre professeur nous annonçait la fin du cours. La nuit était déjà tombée sur le campus. Elle avait revêtue son manteau d’ébène glaciale. En franchissant les portes, je fus envahi par la froideur du soir. Je resserrais mon manteau autours de moi et entreprenais de marcher jusqu’à la résidence des Dunster. Entre temps, je m’arrêtais à un petit chariot qui vendait des chocolats chaud à emporter. J’en achetais un et le prenais dans mes mains frêles. Au contact du gobelet, une onde de chaleur s’emparait de mon corps. Mon dieu que ça faisait du bien. La prochaine fois, je n’oublierais pas de prendre mes gants. Ceux que j’avais utilisés pour notre séjour au ski avec les Dunster et les Winthrop. J’allais traverser la route lorsque je vis une silhouette familière sur le trottoir d’en face. Malgré la pénombre, je pouvais discerner ses traits grâce au réverbère. Lui, ici ? Impossible. Je n’osais même plus bouger comme si j’étais tétanisé. En réalité, j’étais très étonné de le voir ici. Voilà bien deux ans que je ne l’avais pas vu. Nous étions sorties ensemble durant les vacances d’été. Pendant plusieurs secondes, je me contentais de plisser les yeux pour mieux le voir. Une fois sur de moi, je traversais la route et partais à sa rencontre. « Léo ? »

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On ne peut pas dire que je me rendait en cours avec la meilleure volonté du monde, après tout je savais que je reprendrais l'entreprise de mon père avec ou sans diplôme, peut être que la fierté de le faire avec devrait me motiver mais je n'avais jamais réellement aimé les cours et mes facilités m'aidaient bien à avancer sans réellement travailler, oui je pouvais paraître une tête de con et alors ?! Marchant alors entre le marchand de tabac qui ne se trouvait pas loin de l'université, vers le parking pour prendre ma voiture et aller faire un petit tour, j'entendis une voix prononcer mon prénom, je crus sursauter en découvrant sous mes yeux Prudence. J'ai du resté quelques instants sans rien dire, un peu béat, idiot quoi, mais son visage parfait, son sourire me faisait un bien fou en cette période plutôt délicate. Prudence ! Je ne savais pas quoi dire d'autre, non entre joie, étonnement, je l'aurais volontier pris dans mes bras mais son chocolat chaud risquait de faire des siennes, alors autant être délicat pour une fois. Toi ici ? Pour de vrai ?

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Léo & Prue ❥ Prudence ! Il m’avait reconnu lui aussi. En même temps, je n’avais pas beaucoup changé. Toi ici ? Pour de vrai ? Il avait l’air aussi étonné que moi. Il faut dire que les chances que l’on se retrouve à Harvard étaient plutôt minces. D’ailleurs, si je n’avais pas fait transférer mon dossier dans cette université, je ne l’aurais jamais revue. « Comme tu le vois. C’est bien moi. » disais-je en souriant. Cette situation semblait tellement irréaliste. J’étais vraiment heureuse de le revoir. Il n’avait pas énormément changé. Ses traits c’étaient simplement durcis comme pour tous les hommes qui évoluent. Il était toujours aussi beau à regarder. «C’est incroyable ! Tu es à Harvard depuis longtemps ? » Je ne pouvais décrocher mon regard. J’étais encore sous le choc de cette rencontre inattendue même si je tâchais de ne pas le montrer. Je ne sentais même plus le froid hivernal comme si ces retrouvailles avaient eu le don de me réchauffer le cœur. A ce moment précis, je me disais que j’avais fait le bon choix de venir dans cette université. En quittant Yale, j’avais hésité avec Columbia. Harvard était de loin la meilleure, mais en étudiant à Columbia, je serais resté près de ma famille. Chose que je n’avais pas envie en ce moment. Surtout avec ce qui c’était passé dans ma vie. Harvard était pour moi un échappatoire.

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Le froid se faisait ressentir en cette heure tardive, la nuit avait pris possessions de la rue et les lampadaires éclaircissaient le visage de Prudence, mais il fallait que l'on bouge sinon on pourrait faire de l'ombre à Guillaume Canet et Marion Cotillard, oui on pourrait mourir congelés au lieu enlisés dans le ciment. C'est alors que je lui faisais signe de se mettre en marche pour rejoindre ma voiture, elle tenait son chocolat avec force pour se réchauffer les mains, j'en déduisais donc elle était loin de se croire sous le soleil des tropiques. Je n'aurais pas pu imaginer mieux comme rencontre aujourd'hui ... D'ailleurs tu es toujours aussi belle Prudence même si ce genre de compliments doivent être une habitude pour toi. Je sais pas pourquoi réellement mais Prudence, je n'avais jamais eu l'envie de jouer avec elle, comme une évidence dès la première fois que je l'avais rencontré. Il faut aussi dire que nous avions profité de nos vacances d'été ensemble pendant seulement deux semaines, deux semaines gravées par notre complicité et des souvenirs heureux. Je peux te raconter en voiture, au moins tu auras moins froid et puis on pourra se retrouver un peu... J'ouvrais ma voiture pour qu'elle rentre dedans le plus rapidement possible. Je ne savais même pas si c'était vraiment réel, je n'aurais jamais pensé la revoir un jour ... Je suis ici depuis la rentrée et toi qu'est ce qui t'as poussé à poser tes valises à Harvard?

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Léo & Prue ❥ C’était étrange de penser ça au bout de deux ans, mais je devais reconnaitre une chose : il m’avait manqué. Maintenant, je prenais plus conscience de ce manque. J’avais passé des vacances fabuleuses avec lui. Je n'aurais pas pu imaginer mieux comme rencontre aujourd'hui ... D'ailleurs tu es toujours aussi belle Prudence même si ce genre de compliments doivent être une habitude pour toi. Son compliment me faisait rougir. Dieu merci, on ne voyait pas les rougeurs sur mes joues dans la pénombre. Il n’y avait que lui pour me mettre dans cet état. A nouveau, j’avais l’impression d’être une midinette sans expériences qui rougissait pour un garçon. « Merci. Toi tu sais toujours trouver les bons mots avec les femmes. » Un sourire complice apparaissait sur mes lèvres tandis que je tournais mon visage vers lui. Je peux te raconter en voiture, au moins tu auras moins froid et puis on pourra se retrouver un peu... Nous nous dirigions vers sa voiture et comme un parfait gentleman, il m’ouvrait la portière. « Merci » Je m’engouffrais dedans tout en me disant que cela ne pouvait pas être réel. Combien de chance avais-je de le revoir ? Peut-être une sur mille. Pourtant, me voilà en sa compagnie. Comme quoi, la bonne étoile pouvait agir en notre faveur parfois. Il me rejoignait rapidement à l’intérieur. C’est qu’il faisait sacrément froid dehors. Je suis ici depuis la rentrée et toi qu'est ce qui t'as poussé à poser tes valises à Harvard? Je terminais de boire mon chocolat chaud tout en écoutant sa réponse. Il voulait savoir ce qui m’avait poussé à venir ici. Hélas, je n’étais pas en mesure de lui répondre. Il y avait certaines choses que je préférais garder pour moi. Un certain film disait : ‘’le cœur d’une femme est un océan de secret. ‘’. Aussi, je lui mentais naturellement, mais ce n’était pas pour une raison mal attentionnée. Je n’avais juste pas la force de dévoiler se secret. « J’avais envie de changer d’air. » Je préférais rester vague là-dessus. « Alors dit moi, après tout ce temps, il a du s’en passer des choses dans ta vie. Raconte-moi. » Je me tournais vers lui, un brin de malice dans le regard. Il était étonnant de voir quel point je pouvais changer d’émotion en un rien de temps. Indéniablement, je le devais à mon éducation qui m’avait appris à ne pas montrer les émotions qui se bousculaient dans ma tête. Je devais toujours être souriante et agréable. C’était la clé. Néanmoins, j’étais tellement heureuse de le retrouver. Cela me faisait un bien fou.

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HJ: vraiment désolé ...

Avec les belles femmes je dirais ... et puis tu n'es pas non plus une simple femme que je croise par hasard dans le hall de l'université ... En tout cas tu m'as réellement manqué ! Oui je pouvais avoir des sentiments quelques fois, de l'envie, de la joie, des émotions qui me submergeaient en somme j'étais pas vraiment différents des autres sauf quand je décidais de l'être, peut être pour me protéger à présent, pour enfouir tout ce qui pourrait me rattacher à ma période de faiblesse. Je voyais bien qu'elle ne voulait pas réellement aborder le sujet, je n'allais pas insister après tout le plus important était qu'elle soit là à présent. Pleins de choses c'était le moins que l'on puisse dire, surtout ces derniers temps avec Salomée et les fiancailles. Je viens de franchir un grand pas, je me suis fiancé ... bon t'enflammes pas hein c'était totalement inattendu, ce n'est que supercheries mais que veux tu Salomée au fond je pense que je l'aime bien ... Même si cela ne se voyait pas trop j'avais fini par me faire à l'idée de l'avoir à mon bras, et même si je la loupé pas quand j'avais quelques chose à lui dire, elle était là malgré elle il faut le dire, mais continuait de jouer la comédie ... au fond j'étais presque sûr que je finirais par m'attacher vraiment à ce petit bout de femme. Et toi alors ...tu as du en vivre des choses en deux ans ?

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Léo & Prue ❥ Avec les belles femmes je dirais ... et puis tu n'es pas non plus une simple femme que je croise par hasard dans le hall de l'université ... En tout cas tu m'as réellement manqué ! Lui aussi m’avait vraiment manqué. C’était bon de passer du temps avec lui. Harvard nous offrait une chance de rattraper le temps perdu. « Toi aussi… » J’aurais aimé l’avoir à mes côté après ce qui c’était passé. Il n’avait pas vraiment changé. Je le trouvais toujours aussi séduisant. Je lui avais demandé qu’il me parle de lui. Il y avait dû avoir du changement en deux ans. Je viens de franchir un grand pas, je me suis fiancé ... bon t'enflammes pas hein c'était totalement inattendu, ce n'est que supercheries mais que veux tu Salomée au fond je pense que je l'aime bien ... Fiancé ?! Il n’avait pas chômé pendant ses deux ans. C’était dingue. Il n’avait même pas finit ses études. Parfois, j’avais vraiment l’impression d’avoir un train de retard par rapport aux autres. « Une supercherie ? Comment ça ? » A l’entendre parler, il ne la connaissait pas si bien que ça. Pourtant, on ne se fiançait pas à la légère. Et toi alors ...tu as du en vivre des choses en deux ans ? En effet. Il c’était passé pas mal de chose. Des choses dont je n’étais pas forcément fière. « Beaucoup de choses… Tu sais les dîner mondains. J’ai réussis à rentrer dans le journal de Yale. Je t’avais dit que j’espérais y arriver. » Inutile de parler de la raison qui m’avait poussé à venir ici…

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Apparemment Prudence n'avait entendu que le mot supercherie, bon d'accord c'était le plus étonnant lorsque l'on évoque un mariage mais bon je n'allais pas lui mentir alors qu'elle était surement l'une des rares personnes à qui je n'avais jamais menti ... qui sait peut être qu'avec elle j'aurais pu être un homme bien, jamais personne ne le saura. Désolée je peux pas trop m'élargir sur la question comment dire que j'en ai déjà trop dit ... et puis tu gardes cela pour toi hein sinon Salomée va me tuer. En espérant que Prudence me préfère vivant que mort, sinon autant dire que ma petite bourde du moment allait se répandre dans tout Harvard. Pour sa part, elle restait très évasive sur son sujet, peut être que tout ne s'était pas passé comme elle l'aurait souhaité. Après tout tu as toujours été une gagnante alors j'étais sur que tu y arriverais. Bon alors tu veux que je t'emmènes où ? dis je en démarrant la voiture.

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Léo & Prue ❥ Désolée je peux pas trop m'élargir sur la question comment dire que j'en ai déjà trop dit ... et puis tu gardes cela pour toi hein sinon Salomée va me tuer. Ainsi dont, elle s’appelait Salomée. C’était un prénom original. Je me demandais comment elle était. Peut-être que je devrais faire des recherches sur elle, juste pour voir la jeune femme qui avait réussis à mettre Léo dans son panier. « Ne t’inquiète pas. Je ne dirais rien. » Je faisais semblant de fermer une fermeture sur ma bouche. Après tout tu as toujours été une gagnante alors j'étais sur que tu y arriverais. Bon alors tu veux que je t'emmènes où ? Il était toujours aussi positif. Il me demandait ou je voulais aller. « Surprend moi » lui disais-je d’un ton malicieux. Je ne savais pas si c’était sur le coup des retrouvailles, mais il avait toujours cet impact sur moi et ça me donnait envie de l’embrasser.

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Elle se trouvait à présent dans ma voiture sur le siège passager à l'époque de notre petite romance pas réellement petite par son intensité mais plutôt par la durée éclair d'un été, elle aurait rapidement chavirer devant notre fougue démesurée. Elle souhaitait que je la surprennes autant dire qu'il fallait que je trouve un truc pas mal à faire. Ca te dit une petite tournée en barque en pleine nuit sous la belle étoile et la pleine lune ?! dis je en allumant le moteur avant de me tourner vers elle avec un sourire, c'était facile d'être avec elle à cet instant précis, comme si elle n'était jamais parti ailleurs, comme si nous étions restés ensemble comme des vieux potes qui avaient tout de même cette forte attirance l'un pour l'autre.

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