Can you feel it too? (ft. Lily)

Après ce que Duncan m’avait dit au sujet de Lily, comme quoi il lui avait déballé son sac après des années d’attentes, je me sentais menacé par mon propre meilleur ami. C’est ce qui m’a poussé à envoyer ce simple texto matinal à Lily « C’est moi, j’arrive ». Il ne me restait plus qu’à espérer qu’elle soit présente dans son dortoir. Il est possible que vous ayez envie de me cracher au visage en ce moment, il est vrai de dire que je suis dégoutant de jouer dans le dos de cet homme que je considère comme mon frère de sang mais…je suis persuadé qu’avec de l’agilité et un de bons dialogues, je réussirai à conquérir une bonne fois pour toute le cœur de cette jolie blondinette et préserver ce puissant lien qui unit moi et Duncan. Après, je suis conscient que ce chemin n’est pas parsemé de fleurs bleus mais plutôt de pissenlits, ces foutu fleurs jaune que l’on doit arracher à chaque cinq secondes parce qu’elles se reproduisent à la vitesse de la lumière. « Toc toc toc », je viens de cogner à la porte du dortoir de Lily. J’attends actuellement qu’elle m’ouvre la porte et étant donné nous sommes encore le matin, j’ai pris l’initiative d’amener deux croissants accompagnés de deux cafés que je tiens jovialement entre mes mains. Un sourire me parcours déjà les lèvres rien qu'à l'idée de revoir enfin Lily.  

Wow. C’est qu’elle n’a pas l’air dans son assiette cette Lily aujourd’hui. Déjà, rien qu’à voir son attitude et ce visage fermé qu’elle aborde, je me demande bien ce que j’ai pu lui faire. Ensuite, lorsqu’elle me lance cet ordre de lui dire ce que je suis venu faire ici, cela ne fait que confirmer ma pensée. Elle est furieuse. Je vais devoir la jouer plus doucement que ce que j’avais planifié. Je rentre donc dans la chambre avant de la regarder droit dans les yeux. Je la fixe longuement avant de dire:« Je voulais venir te remercier…Pour ce que tu as fait pour Duncan… » Je n’aurais pas pu être plus franc dans mes paroles, je le pensais. Elle a sauvé mon meilleur ami et je ne pourrai jamais rien faire pour équivaloir cette dette que je lui dois. « Mais…Je ne suis pas certain que tu es prête à recevoir mes remerciements…Qu’est-ce qui te mets dans cet état, ce n’est pas moi quand même?! » son état me perturbait, je n’aime pas la voir aussi enragée…surtout pas quand j’ai l’impression que la cause est moi.