Thanksgiving, Acte deux ► Demycam

Demyan était énervé, très énervé. A vrai dire cela faisait des années qu'elle ne l'avait pas vu dans cet état. Elle savait bien que quand il s'énervait, ce n'était pas de la rigolade, mais pourtant elle était toujours aussi impressionnée. Pourtant elle ne se démontait pas, tout en sachant qu'elle allait sûrement le regretter par la suite. Elle le provoqua une fois de plus, et Dem toujours aussi en colère se rapprocha à nouveau d'elle. Non tu ne m'as pas forcé mais je veux juste que tu n'en parles pas un point c'est tout ! Alors stop ! Elle eut malgré elle un mouvement de recul, choquée par ce qu'il lui disait. Quoi il lui demandait qu'elle se la ferme ? Mais il n'avait pas fini. Tu vois tu m'énerve quand tu fais ça là ! Tu ne peux simplement pas juste me laisser vivre ? Hein ? C'est trop te demander ? Non toi il faut que tu me tape l'affiche constamment ! Cette fois s'en était trop pour Camille. Les larmes lui montèrent aux yeux sans qu'elle puisse se contrôler. Elle avait beau faire tous les efforts du monde, ses yeux devinrent humides, profondément blessée parce qu'il lui disait. Haussant le ton à son tour, partant légèrement dans les aigus, elle s'exclama: Alors c'est ça ce que je suis pour toi ? Un boulet ?! Elle n'en croyait pas ses oreilles.. Elle s'éloigna des quelques pas, prenant son visage entre ses mains, pour revenir vers lui écartant les bras l'air faussement fataliste. Laissons vivre Demyan Adams ! Laissons le se taper toutes les nanas du campus si il en a envie, puisque apparemment il n'y a que moi que ça dérange ! Oui je suis jalouse, et oui je te fais chier parce que je te dis les choses en face ! Ça ne lui pose pas de problème à ta Roxanna que tu te sois tapé ta demi-soeur ? Et non je ne me tairai pas tu vois, tu peux dire ce que tu veux, j'en ai rien à foutre ! s'exclama t'elle presque en criant. Ses paroles dénotaient totalement avec ses yeux, prêt à inonder son visage. Bien sûr qu'elle n'en avait pas rien à foutre, bien au contraire. Mais bien trop blessée elle ne pouvait laisser parler que sa fierté.