« Glimmer est une petite garce, qui adore les gros pénis, se bourrer la gueule et voler les copains des autres. Si elle est morte, c'est probablement parce qu'elle a décidé de baiser avec la faucheuse ou un truc dans le genre » Une étudiante
« Glimmer ? La brunette aux gros seins ? J'ai plusieurs potes qui y sont passés dessus, elle s'est même tapé son beau père à ce qui paraît. Moi aussi j'aurais bien aimé me la faire, mais elle est morte avant, ça craint de ouf. » Un Winthrop.
« Glimmer était la perfection absolue. C'était une très belle femme. Que Dieu l'a bénisse » Sa mère.
« Glimmer était...ma meilleure amie. J'ai pas vraiment envie d'en parler, je...je devrais y aller. » Sa meilleure amie.
Tout a commencé lorsque je suis venue au monde, ce vendredi 12 juin 1990 à Portland. J'aurais souhaité ne jamais venir au monde, mais vous savez, comme on dis on ne choisit pas ses parents. Si j'avais eut la possibilité de le faire, j'aurais sans doute choisi de ne pas venir au monde, pas avec ce futur qui me pendait au nez. Pas avec tous ces regrets qui ne me font que rappeler, que j'ai détruit ma vie.
Ma mère, une fille d'ouvrier mariée à un chirurgien, a rapidement vu en moi, ce qu'elle aurait souhaité voir en elle : une mannequin. Elle avait rêvé de cela toute sa jeunesse, seulement la vie misérable qu'elle avait ne lui permettait pas de nourrir son rêve, certainement pas avec ses ouvriers de parents. Tout ce qu'ils attendaient d'elle, était qu'elle s'acharne dans ses études, afin d'acquérir un haut rang social. Elle parvint 20 années plus tard à obtenir ce fameux rang social dont ses parents et elle même rêvait, mais pas de la manière que ses parents l'espéraient. Que font les très belle femmes lorsqu'elles n'ont que la beauté? Et bien elles se marient avec des hommes riches. Qu'importe s'ils soient beau, gentil ou même respectueux , leur compte en banque, lui saura l'être. Par chance ma mère tomba sur un homme gentil et généreux, un homme bon qui aurait sûrement pu m'apprendre la vie d'une meilleure façon, m'élever dans de saines conditions, seulement il avait déjà 65 ans à ma naissance. Surprenant n'est-ce pas pour un homme de son âge ? Par contre ce qu'il n'en fut pas , est qu'il mourut seulement quelques années après ma naissance, lorsque j'avais 4 ans. Il fut en effet atteint d'un cancer qui l'emporta sans nulle conditions. J'aurais souhaité rattraper le temps, et lui montrer que je l'aimais indéfiniment, ce que je n'avais jamais fait.
Regret n°1
A mes 6 ans j'étais déjà le visage de plusieurs marques de prêt à porter et de cosmétique pour enfant. En rêvais-je ? Non. Le voulais-je ? Non. Tout ce que je souhaitais était d'aller à l'école comme tout le monde, avoir des amis, une mère encourageante. Seulement mon quotidien était composé de shootings photos, cours à domicile et de gouvernantes. Très jeune déjà je n'aimais pas la vie que j'avais, je me sentais exclue du monde, j'étais uniquement l'instrument vivant de ma mère. « C'est pour toi que je fais tout ça » me répétait-elle, « Mais tout ce que je veux c'est aller à l'école maman » lui répondais-je sans cesse. En était-ce trop ? Il fallait croire que oui. Ma mère m'enseigna que la beauté et l'apparence étaient ce qui guidait le monde, voici principalement ce qui me pourrie.
Regret n°2
Durant mon adolescence, les choses changèrent légèrement. J'allais dès à présent au lycée comme tout le monde. Je me rappelle encore la première fois que j'y avais mis les talons, jamais je n'avais ressenti une telle sensation, c'était comme visiter un nouveau monde. Un monde nouveau que je comptais bien conquérir. J'étais systématiquement chef de mon groupe d'amis, déléguée de classe ect...ma mère m'avait aussi appri qu'il fallait diriger pour exister, et c'est ce que je faisais. J'avais pas mal de copines durant cette période, toute rêvant d'être à ma place, m'enviant, voir me fantasmant pour certaines. J'eus aussi mon premier rapport sexuel durant cette période là, mais par chance avec un garçon courageux et honnête, un garçon qui n'aimait pas la Glimmer déléguée, un garçon qui m'emmenait au cinéma, voir même manger une simple glace. Un garçon que j'ai finit par jeter et oublier dès mon entrée à l'université.
Regret n°3
Mes années universitaires, furent celles qui déclenchèrent ma renaissance, ainsi que ma tragique fin. A Harvard, je n'étais plus la dirigeante que j'étais, je pris conscience que je n'avais pas besoin de cela pour exister. Une prise de conscience qui m'éloigna d'ailleurs de ma mère, à son grand malheur. J'étais de ce fait plus naïve, plus influençable, plus sensible, ma véritable personnalité était clairement démasquée. Le soi disant amour que me portait ma mère me dégouttait, c'est pourquoi j'avais ce besoin de me sentir réellement aimée . De sentir que des gens m'aimeront non pas pour ma fortune et mon physique, mais pour moi même. Malheureusement, j'allais de déceptions en déceptions, beaucoup d'hommes me promettaient la même chose, de l'amour rare et fidèle, pour au final disparaître après quelques semaines, et surtout après m'avoir baisée dans tous les sens du thermes. Chaque échec me détruisait un peu plus. Ce n'est qu'un soir que je fis la connaissance d'un homme plus âgé que moi, un homme qui semblait honnête. Il vivait dans le même quartier que moi, et chaque fois que nous nous voyons, c'était le véritable amour fou. Il me faisait renaître, sortait le meilleur de moi même, et je l'aimais. Seulement qu'elle ne fut pas ma surprise, le soir où ma mère m’appela afin de lui présenter son nouveau fiancé qui se révéla être ce même homme. J'en fus véritablement détruite. Depuis tout ce temps il me manipulait, me mentait...Par respect pour ma mère, je pris la décision de ne plus jamais lui adresser la parole, et d'aller même jusqu'à prendre mon propre appartement. Je regrettais de m'être montrée si naïve...mais après tout, comment aurais-je pu le savoir ?
Cet homme m'avait brisé le cœur, j'en étais totalement détruite de l'intérieur. Ma meilleure amie, fut celle qui était à mes cotés, à me consoler et me soutenir sans relache. Je m'étais par la suite promit de ne plus rien avoir à faire avec un homme. Une promesse que je ne tint pas, lorsque je fis de nouvelle fois la connaissance d'un homme. Il était également étudiant à Harvard. Cet homme me faisait beaucoup penser à celui que j'avais regrettablement jeté au lycée. Il était si simple. Il me faisait croire de nouveau en l'amour, mon cœur se recomposait de nouveau. Malheureusement, le malheur tourna une nouvelle fois en ma faveur lorsque ma meilleure amie nous vit ensemble. Ce nouvel homme, se trouvait être celui dont ma meilleure amie était follement amoureuse. Elle eut le cœur brisé exactement comme comme moi auparavant, alors je pris la décision de mettre fin à ma relation avec cet homme, et choisir l'amitié face à l'amour. La décision ne fut pas facile, mais c'était la meilleure. Je me souviens encore du jour ou je lui avais donné rendez-vous, devant la bibliothèque afin de lui dire que tous les deux, ça ne pouvait plus marcher. De lui dire que je préférais arrêter avant que la situation ne dégénère. Je me souviens encore du dernier baiser que nous nous étions échangé, puis plus rien, le noir complet. Je me souviens avoir ré-ouvert les yeux et avoir réalisé que j'étais à l’hôpital. J'avais mal au ventre et à la tête. J'entendais un docteur discuter derrière la porte à mon propos « Elle a eut une fracture cranniene ainsi que plusieurs cotes cassées, elle devrait s'en remettre ». Puis quelqu'un entra. Instinctivement, je fermai les yeux et fit mine de n'être pas réveillée. J'entendis alors la voix seule de ma mère. « Glimmer... je...je suis navrée de ce qu'il t'ai arrivée...j'espère que tu vas te réveiller...Aussi Patrick m'a avoué ce qu'il s'est passé entre vous, ce que tu as fait était horrible Glimmer...je repasserai plus tard pour te voir. » Ses mots me blessèrent, j'avais envie d'ouvrir les yeux et de lui expliquer que je n'étais pas responsable de ce qui s'était passé, que Patrick était celui qui avait été au courant de tout et pas moi, mais je ne le fis pas. Une quinzaine de minutes plus tard, et c'était cette fois ci ma meilleure amie qui entra et qui me parla « Glimmer ! C'est dommage que tu ne puisse pas m'entendre. Par ta faute, il est mort ! Vous avez été retrouvés devant la bibliothèque quand la bombe a explosé, et on a retrouvé ton portable, c'est toi qui lui a donné rendez-vous ! Moi qui pensais que tu étais mon amie, que tu allais me choisir à sa place...si tu l'avais fait, il ne serait pas mort aujourd'hui ! Je crois que jamais je ne te le pardonnerai...mais je ne souhaite pas ta mort pour autant, jamais. J'espère que tu te réveilleras...lui n'a pas eut cette chance là...»
Vous dire que j'étais anéanti était un euphémisme. Je venais d'apprendre qu'il était mort...et par ma faute. Si je ne lui avais pas donné rendez-vous pour rompre, jamais il ne serait mort. Ce jour là, j'avais perdu ma mère, ma meilleure amie, ainsi que mon copain. J'avais donc envie de mourir, de rejoindre mon père et mon copain dans les cieux, la bas au moins je serais heureuse. J'avais à présent les yeux ouvert et étais en train de pleurer toutes les larmes de mon corps, aussi bien que je ne fis même pas attention au docteur qui venait d'entrer.
-Docteur : Vous êtes enfin réveillée ! Mais qu'il y a t-il ?
-Je...je souhaiterais mourir...
- :Je regrette, mais ici nous sauvons des vies, pas l'inverse.
-Dites leur que je suis morte...
-Pardon ?
-Dites à ma mère que je suis morte, j'ai perdu l'être que j'aimais le plus aujourd'hui, et mon père est déjà mort. Ma mère vient de me tourner le dos...
-Je ne peux pas faire cela, et combien même pourrais-je le faire, que feriez vous par la suite ?
-Je vous en supplie, cela ne fera aucune importance pour ma mère, et je n'ai pas d'amis...Il y a pleins de gens morts suite à cette bombe je parie ? Une morte de plus, n'est rien...
-Mais...vous ne m'expliquez toujours pas comment vous allez faire par la suite...
-J'ai l'héritage de mon père sur un compte en banque, je vais changer d'identité et recommencer une nouvelle vie...
-Et bien...j'ai moi aussi perdu un être cher et on m'a tout mis à dos. Mourir m'aurait sûrement épargné ce fardeau, alors je vais faire cela pour vous. Seulement je compte sur vous pour garder le silence...
-Vous avez ma parole.
-Dans ce cas j'écrirais personnellement un dossier de mort...mais en revanche je vous demanderais quelque chose.
-Tout ce que vous voulez.
-Je voudrais que vous passiez, dans le futur, avec votre nouvelle identité. Afin de voir, si oui ou non, J'ai fait le bon choix...
C'est ce jour là que Glimmer Raquel Thorn mourut cliniquement, socialement, mentalement, mais pas physiquement. Du moins pas compltément. J'avais dit au revoir au blond, pour le brun, et puis surtout, j'étais à présent Demetria Paris Howard. J'avais souhaité rendre hommage à mon père, qui s’appelait Demetrio.
Sous cette nouvelle identité, j'ai passé des tests d'admission pour passer directement en 3éme année, en candidat libre afin de poursuivre mes études en droit, que j'avais interrompu à la fin de ma deuxième année, lorsque j'étais encore Glimmer.
Tous ces regrets m'ont fait au final prendre conscient qu'il y a toujours des choix à faire dans la vie, la difficulté étant de faire les bon. Cette difficulté m'a frappé au visage, car je n'ai fait que les mauvais, mais au final, j'ai finit par faire le bon. Le choix de tout supprimer, de tout effacer, pour mieux recommencer et mieux me rattraper. La mort a plus qu'un visage, elle m'a moi.