Wendy N.H Clarence ► Chloe Moretz

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle Laura ou Lualy et j'ai 20 ans. Je suis Française et j'ai connu le forum grâce à Dreamy~.  Le forum est propre, intéressant et juste magnifique alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Chloe Moretz comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par Dreamy. Je fais environ moyennement à beaucoup de mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.

Mot de la fin ? ▲ Ajout libre.
Je souhaite ▲ (ajoutez "checked" pour cocher une case)
être parrainé (?) adhérer un flood d'intégration (?)
participer à la roulette RP (?)

''If it's easy, then you're doing it wrong''

''Si tu pouvais tout recommencer, est-ce que tu le ferais ?'' C'est une question que je me suis souvent posée. Et malgré tout, ma réponse, depuis le début, est restée la même. ''Non.''

xx Aout 2012

Les coudes sur la table, stylo en main, je regarde pourtant par la fenêtre d'un air perdu. Le bruit incessant derrière moi m'empêche de me concentrer et c'est donc avec un léger soupir que je me lève et parcours ma chambre pour en fermer  la porte. Alors que ma main repose sur la poignée, j'entends les voix de mes parents au bas de l'escalier. Elle n'y arrivera jamais, inutile, incapable, honte, et bien d'autres mots encore que je ne connais que trop bien, sortent de leur bouche pour me décrire. Mais je n'entend plus rien et ma main, comme par réflexe, se crispe douloureusement sur cette même poignée. Combien de fois déjà ai-je entendu ce discours et ces paroles ? A vrai dire, cela fait bien longtemps que j'ai cessé de compter.

Après avoir refermé la porte avec un lourd claquement, je retourne à mon bureau et arrache une feuille de mon cahier. L'inspiration ne vient toujours pas pourtant, je dois l'écrire cette lettre, sinon quoi, les choses ne changerons jamais.

J'avais huit ans la première fois que mes parents ont exprimés leur déception vis-à-vis de moi. Je n'étais peut-être qu'une gosse à l'époque mais, c'est lorsqu'on est le plus jeune que les blessures font le plus mal. Bien que notre famille ait plus ou moins toujours vécue de façon insouciante, bordée par l'argent et les privilèges, j'ai été dès le départ le vilain petit canard de l'histoire. Que ce soit les soirées mondaines, les grands diners, les entretiens politiquement correctes ou encore les garden party, je me faisais constamment remarquer. Et, pas de la façon qu'il aurait été convenue d'être. Alors que mes parents exigeaient de moi discipline et attention, j'étais rebelle et étourdie. Alors qu'ils attendaient que je sois rusée, j'étais franche, bref, je n'étais jamais assez bien, quoique je fasse. Ma mère, autant que mon père d'ailleurs, n'avait souhaité avoir que des garçons et tout aurait pu être presque parfait pour eux si je n'avais pas été une fille. Pour vous dire, le jour de ma naissance, avant que l'infirmière n'annonce mon sexe, mes parents étaient encore persuadés que j'étais un garçon...

Je suis donc née à Charlottesville, sous les noms Wendy Niels Hency, Clarence, à neuf heures et vingt cinq minutes précises. Une grande joie pour moi, une telle déception pour les autres !

D'aussi loin que je me souvienne, mes parents m'ont invariablement considéré comme une cause perdue. Je n'étais jamais à la hauteur de leur espérances. A l'école privée où j'allais, peu importe la matière, chant, musique, sport, mathématiques, arts ou langues, je n'étais ni excellente, ni mauvaise. Ma mère disait souvent, et j'entends encore sa voix aigu résonner dans la cuisine à l'heure du petit-déjeuner, qu'on ne pourrait rien tirer de moi, et que je faisais partie de ces gens ordinaires, sans talents ni capacités notables; ceux là même qui finissent dans un bureau de bas-étage et à qui sont remit les dossiers sans importances. J'avais treize ans alors.

Je m'étais levée de ma chaise en frappant la table de mes mains et avait envoyé valser toute la vaisselle alentours la minute suivante. Les premières explications et premiers cris se sont faits entendre ce jour. Nous n'avons plus remangé ensemble depuis, et ce n'est pas plus mal.


Perdu dans les souvenirs, j'en ai oublié d'écrire. Mon papier, blanc comme neige, me nargue. Fatiguée, je presse mes mains contre mon visage et ferme les yeux en espérant pouvoir penser à quelque chose d'agréable. Rien ne vient. Je soupire un nouvelle fois, prise de colère. Ce n'est pas compliqué bon sang. Je jette un coup d'oeil en direction de la valise pleine au pied de mon lit, puis en direction de la porte. C'est ça que tu veux ? Rester enfermée ici toute ta vie et te plaindre comme une pauvre malheureuse ? Tu vaux mieux que ça, tu peux faire mieux que ça, tellement mieux. Je reprend mon stylo en main montre leurs, et commence enfin à rédiger.

Cher Parents,

J'en ai finis d'attendre. Je ne peux plus me permettre d'être indécise ni même vous laissez contrôler ma vie un instant de plus, de me dire comment être ou comment agir, de m'humilier ou me mépriser, plus jamais. Je ne vous accorderez pas cette satisfaction. J'ai longtemps accepté ma vie telle qu'elle était, sans me poser de questions. Mais aujourd'hui, je veux être, sans honte, la personne que l'on a toujours refusé que je soit.

Wendy


''If something doesn't work then make it works your way.''

xx Juillet 2013

On me demande souvent pourquoi je ne m'amuse jamais, pourquoi je suis distante ou encore pourquoi j'étudie sans interruption.

J'aimerai vous répondre, à cause de ma famille. Mais ce serait un peu facile et pas entièrement vrai. Poussez quelqu'un à bout et attendez le résultat. Voilà. C'est exactement ce qui s'est passé pour moi. Bien que je tienne mes parents pour responsables de la tournure que j'ai choisi de donner à ma vie, je peux, en quelque sorte, les remercier. Sans eux, je n'aurai sans doute jamais repoussé mes limites et n'aurai jamais tenté d'entrer à Harvard. Enfin de compte, s'il y a bien une chose que tout cela m'aura appris, c'est que je n'ai de choses à prouver qu'a personne d'autres que moi-même.