(+ caleb) tell me you'll be here, always

cause i could never do it on my own (+ caleb)

Je ne parlais jamais de Londres, de cette époque de ma vie que je voulais absolument oublier. J'en avais honte. Mais je ne parvenais pas à tourner la page. Pas complètement en tout cas. Il y avait toujours quelque chose qui me rappelait cette époque. Une image. Une chanson. Des souvenirs impérissable. Rares étaient les gens qui savaient tout de moi, mais je sentais que bientôt, je pourrais compter Caleb comme en faisant parti. Pas que je le voulais non plus, mais voilà. « Est-ce que ce connard te frappait ? » Son ton était soudainement devenu plus froid. Je ne fis qu'acquiescer imperceptiblement. Je n'avais plus d'excuses à lui donner, je les avais toutes épuisées. « Isaline, est-ce qu’il t’a… hum forcé ? » Là par contre, je niais la chose. Non, j'avais toujours été consentante, mais je regrettais de mettre offerte tellement de fois à lui. « Bordel, même s’il s’était excusé, il n’avait pas à te frapper. Demain, tu viens avec moi à la salle de boxe, je vais t’apprendre à te défendre comme ça, tu mettras minable tous ceux qui ne seront pas dignes de toi » Là, sur le coup, je me figeais à l'insulte qui venait de sortir de sa bouche. Bien sûr qu'il était énervé, on m'avait fait du mal. Mais il ne savait toujours pas le pire. Et face à sa proposition, j'acquiesçais. « Merci Cal... Qu'est-ce que je ferais sans toi? » Je venais alors l'embrasser doucement sur la joue avant de soupirer. « Si seulement je t'avais connu plus tôt, peut-être que rien de tout cela ne serait arrivé... »

J’avais la rage et si Isaline ne s’était pas trouvée entre mes bras, sûrement aurais-je pris le premier avion pour Londres pour aller lui casser la gueule. J’étais tout à fait prêt à faire pareille folie si c’était pour protéger une personne que j’aimais. Telle était ma personnalité : des trésors de timidité qui s’envolaient pour laisser place à une férocité quand la situation s’y prêtait car dans le fond, je n’étais pas un violent mais pas non plus un bisounours. On disait souvent de moi que j’étais comme un homme des cavernes mais contrairement à certains hommes qui frappaient avant de parler, je préférais écouter la voie de la sagesse seulement des fois, même elle connaissait ses propres limites. Je fus néanmoins rassuré qu’il ne l’ait jamais forcé sans quoi, je crois que j’aurais pété un câble. On ne touchait pas à Isaline. Elle était ma petite sœur de cœur et à ce titre, elle en devenait intouchable. En tous les cas, cela ne m’empêcha pas de lui dire que j’allais lui apprendre à se défendre car je savais que je ne pourrais pas toujours être là pour l’aider à mon corps défendant. « La même chose que moi petite sœur, tu serais complétement paumé ! » plaisantais-je afin de remettre un peu de légèreté entre nous. « Si tu m’avais connu plus tôt sûrement que les choses auraient différentes mais malheureusement on ne peut pas défaire le passé mais rien n’est immuable sur Terre. Tout peut encore changer. Désormais, on est là tous les deux et tout sera différent » murmurais-je en reprenant mes caresses sur sa longue chevelure afin de la détendre, de l’apaiser voire de simplement lui montrer que j’étais présent pour elle.

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J'étais vraiment contente que Robyne nous ait présenté; j'étais vraiment contente d'avoir réussi à percer sa carapace, ou plutôt, qu'il ait percé la mienne. Ou qu'on se soit rapproché naturellement? Bref, j'étais contente que notre relation soit telle qu'elle est maintenant. « La même chose que moi petite sœur, tu serais complétement paumé ! » C'est vrai, il avait raison. J'avais la chance de pouvoir me confier à lui. J'avais la chance qu'il puisse me protéger ainsi. Sans lui, je pense que j'aurais souffert un peu plus chaque jour. De cette solitude qui me bouffait. De ce coeur lourd qui m'étouffait. « Si tu m’avais connu plus tôt sûrement que les choses auraient différentes mais malheureusement on ne peut pas défaire le passé mais rien n’est immuable sur Terre. Tout peut encore changer. Désormais, on est là tous les deux et tout sera différent » J'aurais pourtant aimer pouvoir changer le passer, retourner dans le temps et tout réarranger à ma guise. Sauf que c'était impossible, à moins qu'une machine a remonter le temps soit créé là, maintenant, tout de suite. Je ne fis que soupirer. Bon, fallait aller de l'avant maintenant. Je fermais doucement les yeux en sentant sa main se promener dans ma chevelure brune. Ça me faisait du bien, j'aimais cette petite attention. Soudain, j'ouvris les yeux et relevais mon visage pour le regarder. « Au fait, je suis tombée sur Thaïs plus tôt dans la journée. Je ne savais pas que vous vous connaissiez. » C'est vrai que j'avais eu une petite discussion avec elle, à propos de Caleb d'ailleurs. Je savais maintenant qu'il lui plaisait un minimum, mais qu'il était un peu trop froid. Je lui avais promis d'en toucher deux mots, au jeune homme, et comme il était devant moi (ou plutôt, que je sois dans ses bras), et bien, autant en profiter!

Le passé. Qui n’aimerait pas changer quelque chose de son passé ? Je crois que si nous étions tous honnête, il y a bien une chose au minimum que nous souhaiterions changer, effacer voire oublier. Pour ma part, il y en avait des tonnes notamment le fait de savoir que ma défunte fiancée était passée dans de nombreux lits durant notre relation ou encore cet accident qui me condamnait à plus ou moins brève échéance à abandonner la danse. Mon père en était tout à fait conscient et il n’avait de cesse de me tanner pour que j’embrasse la carrière d’ambassadeur comme si je pouvais tout changer en un claquement de doigts. Je n’avais d’ors et déjà pas suivi les bonnes études et à moins de suivre un enseignement privé, je ne pourrais jamais prétendre être capable de tenir ce genre de responsabilité. Je ne parlais même pas de ma personnalité introverti et mon manque justement de diplomatie. « Elle est juste ma partenaire de danse, nous connaitre est un grand mot » grognais-je en haussant les épaules. J’avais fait la rencontre de Thaïs par l’intermédiaire de Robyn du moins l’avais-je appris récemment et si elle était bonne danseuse, je n’avais de cesse de garder mes distances avec elle. « D’où la connais-tu ? J’ignorais que tu fricotais avec des Cabot » plaisantais-je même si je ne voyais pas trop où voulait en venir ma petite sœur. La jolie blonde n’était que ma partenaire de danse, il n’y avait pas grand-chose à dire. « S’il te plait, ne me sors pas que tu vas me faire le coup de la solidarité féminine parce que je te jure que je suis pas méchant avec elle » marmonnais-je. Non pas méchant, juste atrocement froid et distant mais on me refaisait pas.

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Sachant que parler d'elle à Caleb était ma petite mission du moment, j'essayais de faire comme si de rien n'était, et c'était plutôt bien réussi. Je veux dire, ce n'est qu'une conversation comme les autres, et je ne prenais aucun air qui pourrait me trahir. Je contrôlais ma voix aussi, pour qu'elle sonne normale, mais toujours dans un murmure, comme si je ne voulais pas briser le silence, ou l'ambiance. « Elle est juste ma partenaire de danse, nous connaitre est un grand mot » Je ne fis qu'acquiescer, non pas pour approuver ses dires, mais juste lui montrer que j'avais compris. Mais encore une fois, j'étais au courant de ça. « D’où la connais-tu ? J’ignorais que tu fricotais avec des Cabot » Là, sur le coup, je levais les yeux au ciel. C'est vrai, je ne cherchais pas spécialement à connaître les Cabots, surtout que la plupart s'avérait totalement inintéressantes à mes yeux. Mais voilà, il existait toujours des exceptions et Thaïs était celle qui confirmait la règle. « C'est vrai que la plupart sont totalement inintéressantes, mais Thaïs est une exception. Elle parle français. Et puis, je te rappelle que je danse aussi. » Le fait qu'elle parlait français expliquait tout simplement pourquoi j'avais décidé de faire sa connaissance. Parce que ça faisait du bien de parler dans sa langue natale, et je savais que Caleb pouvait me comprendre de ce côté-là. « S’il te plait, ne me sors pas que tu vas me faire le coup de la solidarité féminine parce que je te jure que je suis pas méchant avec elle » Mouais, pas méchant pas méchant, juste pire qu'un iceberg quoi. Non, même un iceberg serait plus chaleureux que lui par moment, je le savais. « J'en n'avais pas l'intention. Je voulais juste te demander d'être moins froid avec elle. Je te connais, je suis certaine que t'agis en mode iceberg. Mais Thaïs est vraiment quelqu'un de bien, alors fais un effort s'il te plait. » Et pour que je la complimente ainsi, ça voulait vraiment dire que je l'appréciais. Et ça, ce n'était pas forcément commun.

Comment en étions-nous venus à parler de Thais ? Aucune idée mais je tombais un peu des nus en apprenant qu’Isaline connaissait ma partenaire de danse. « J’ignorais qu’elle parlait français » murmurais-je mais en même temps, j’ignorais pas mal de choses à son égard car tout bonnement, je refusais de me lier davantage à la jolie blonde pour de bonnes raisons. La danse rapprochait davantage les êtres humains et j’étais bien placé pour savoir qu’un cœur brisé ne se repart pas d’un claquement de doigts. Le souvenir de Mary était trop vivace en moi surtout avec les dernières révélations que j’avais apprise. Tout le monde ignorait que mon ancienne fiancée me faisait joyeusement cocu le jour de sa mort à croire qu’il y avait une justice divine. « D’ailleurs, cela fait longtemps que nous avons pas dansé ensemble. Cela me manque, je dois t’avouer » lui confiais-je avant de grogner tout simplement. « C’est elle qui s’est plainte à toi et t’a demandé de me faire passer la commission ? » demandais-je sur un ton bourru parce que je me sentais un peu coupable mais également agacé. De quel droit se permettait-elle de parler à Isaline et surtout de lui demander pareille faveur. Je n’étais pas un monstre avec elle non plus. « Je suis poli avec elle après, je ne vois pas ce que je pourrais faire d’autre. Lui sourire ? Elle est aveugle alors sans vouloir paraitre méchant, je ne vois pas trop ce que ça changerait dans le fond… Tu me connais Isa’, j’ai besoin de temps avant de faire confiance et je ne veux pas me lier avec cette femme. Elle est ma partenaire de danse point final » terminais-je par dire mais j’avais surtout peur de succomber à son charme car dieu qu’elle était belle et il serait si aisé de tomber sous son charme. Or, moi vivant, il était hors de question que je me laisse avoir une seconde fois.

(Invité)

Lun 13 Jan 2014 - 13:26

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« J’ignorais qu’elle parlait français » Et beaucoup d'autres choses encore. Après tout, il ne faisait pas l'effort de la connaître alors comment pouvait-il savoir toutes les caractéristiques que compose sa personne? C'était vraiment dommage, je voulais qu'ils apprennent à se connaître et peut-être qu'il se passera quelque chose entre eux? Oh oui, ce serait génial. « D’ailleurs, cela fait longtemps que nous avons pas dansé ensemble. Cela me manque, je dois t’avouer » Oui, à moi aussi. Mais ces derniers temps, je préférais danser par moi-même, faire sortir toute cette frustration, tous mes sentiments pesants, tout seule, sans l'aide de personne. « C’est elle qui s’est plainte à toi et t’a demandé de me faire passer la commission ? » Sur le coup, je soupirais. Oui, elle s'était plainte à moi, mais c'était moi qui lui avait proposé de lui en toucher deux mots, pas le contraire. « Je suis poli avec elle après, je ne vois pas ce que je pourrais faire d’autre. Lui sourire ? Elle est aveugle alors sans vouloir paraitre méchant, je ne vois pas trop ce que ça changerait dans le fond… Tu me connais Isa’, j’ai besoin de temps avant de faire confiance et je ne veux pas me lier avec cette femme. Elle est ma partenaire de danse point final » « Pas du tout. Elle ne voulait pas que je t'en parle, j'ai décidé de me mêler de votre affaire de mon plein gré. S'il-te-plait, ne lui en veut pas pour ce que je te dis, je n'ai pas envie qu'elle me fasse la gueule. Je l'apprécie vraiment. » Ces derniers mots sortirent dans un léger murmure tandis que je baissais les yeux. Je n'en rajoutais pas plus et le silence régnant concluait ainsi notre conversation. Mes paupières se firent plus lourdes et instinctivement, je me rapprochais de Caleb avant de fermer les yeux, laissant Morphée venir me bercer dans ses bras.

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