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Remercier Robyne, ne pas remercier Robyne ? That is the question ! Mais on pouvait constater que dans tous les cas, Thaïs était relativement remontée à son pas décidé. Elle marchait au devant des couloirs comme si sa vie dépendait de cet instant, après avoir appelé son acolyte féminine préférée histoire de lui faire un topo sur la comète de sa première rencontre avec j’ai nommé Monsieur Caleb Weyss. Autant dire qu’atteinte de cécité ou pas, elle manqua de dégommer la porte tant elle ouvrit celle-ci à la volée… « T’avais oublié de me dire qu’il était croisé entre un iceberg et la réincarnation de la sainte Islande ?! » s’exclama-t-elle pour mettre en lumière combien elle trouvait choquant tant de froideur de la part d’un danseur. Certes, il ne s’agissait pas du domaine d’activité premier de son amie, mais quand bien même, il ne faut pas avoir inventé le fil à couper l’eau chaude pour savoir que la danse, c’est un jeu, que l’on y joue un rôle et qu’il faut forcément RESSENTIR quelque chose à moins de ne vouloir paraître… tel un glaçon au milieu d’une plaine sibérienne. « Pour être doué, il est doué, y’a pas à tortiller du cul pour redresser la route mais c’est un GLA-CON ! Même un ours polaire est plus chaleureux… et plus doux de pelage, en prime ! Désolée d’avoir beuglé tout à l’heure Rob, mais c’est vraiment parce que je suis désespérée sans partenaire ET qu’il est doué… sinon j’aurais tracé ma route ! C’est limite si le fait de dire un mot était un crime, sans déconner ! Autant son talent m’inspire les meilleures chorés de ma vie, autant le fait de devoir fermer ma gueule… c’est un peu moins sport tout d’un coup ! » Thaïs prit une grande inspiration avant de claquer deux bises contre les joues de Robyne, rituel qu’elle le veuille ou non, car depuis sa cécité, la jolie irlandaise était devenue diablement tactile. Que voulez-vous, ses mains s’avéraient être ses yeux désormais… « Comme tu vas, toi ? » s’enquit-elle néanmoins une fois légèrement plus calme.
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