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DRAVY * i'm not ready for that

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Dragan se déplaçait dans les couloirs d'un pas légèrement pressé. Non pas qu'il ai quoi que ce soit à faire ensuite : son prochain cours débutait dans quelques heures, il avait donc du temps à laisser couler, pas la peine d'accélérer donc, mais ce fut plus fort que lui. Il avait mal à la tête, il faut dire aussi qu'il n'avait pas franchement très bien dormi. Rien d'étonnant et ce n'était pas comme s'il avait l'habitude de passer des nuits magiques. Même si depuis son réveil à l'hôpital, il se sentait un peu mieux, (en même temps, heureusement) il continuait à avoir quelques crises de panique, notamment lorsqu'il se réveillait dans la nuit. Il détestait ce foutu moment avant que les contours se dessinent dans le noir : ce moment ou il ne comprenait plus là ou il était et qui il était. Peut-être qu'il avait tout simplement peur du noir maintenant. Bref, il avait envie d'être un peu seul. Le grand hall n'était pas bondé, mais il ne s'y sentait pas franchement à sa place. Il devait passer pour un insociable. Enfin, peu importe. Il commençait à avoir la tête qui tournait. Il avait encore sauté le petit déjeuner. Bah voilà. Bravo. Dragan enfonça l'une de ses mains dans la poche de sa veste tout en continuant à avancer, le regard légèrement baissé. Alors qu'il ne pensait personne capable de le dissuader de se ruer à l'extérieur pour se trouver un coin tranquille, la vue d'une fille le laissa perplexe. Elle ressemblait à cette fille sur la photo qu'il avait. Ivy beugla une voix dans la tête de Dragan qui se figea brusquement à quelques pas d'elle. Si brusquement que quelqu'un lui rentra dedans. Désolé lâcha Dragan, sourd aux ronchonnements de la personne qui reprit rapidement son chemin. Lorsqu'il tourna à nouveau la tête vers la fille, elle le regardait.
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L'amour véritable c'est celui qui dit je t'aime mais je te quitte. Il part mais ne cesse de s'agrandir.

Les cours s’éternisaient et je n’avais la tête à rien. Tout semblait m’amener à me cacher pour fumer un petit joint histoire de me détendre et d’oublier. De l’oublier. Cela faisait plus d’un mois désormais il restait néanmoins dans ma mémoire et l’anneau à ma main droite ne faisait que me rappeler qu’il m’avait appartenu. Corps et âme. Aujourd’hui, il était devenu poussière dans un pays qui n’était même pas le sien. Les yeux gonflés d’avoir trop pleuré – une fois encore – je me suis engagée difficilement dans le hall afin de gagner ma salle de classe. On me bouscula ci et là mais je n’y pris pas garde. A quoi bon de toute façon ? « Ivy, attends-moi ! » Louise s’arrête à ma hauteur et me serra dans ses bras. « Tu as une mine affreuse. Je sais qu’il te manque mais va falloir te bouger mon enfant. » Un faible sourire étira mes lèvres et je me laissai aller à ce câlin bienvenue. « Merci du compliment. » Lui dis-je accompagné d’un petit rire. « Allez, viens-là ! » Et elle me traîna dans des toilettes non loin histoire de me donner meilleure mine. « Là, tu es déjà plus jolie ! » Tous sourires, je l’embrassai sur la joue. « T’es la meilleure copine ! » puis nous nous sommes toutes les deux engagées dans le couloir, prenant des directions opposées. « On se retrouve à la cafet’, comme d’hab’ ! » Je levai le pouce et me précipitai dans le Grand Hall. J’avais encore de la marge, contrairement à elle. En fait, je venais seulement plus tôt pour éviter de rester dans notre habitation commune. Ses habits, son parfum dans la salle de bain, sa brosse à dents … Tout y était encore intact. Je n’avais pas pu me résoudre à jeter ses affaires. « Désolé » Cette voix … Je m’arrêtai net en relevant la tête, regardant d’abord à droite puis à gauche mais pas une trace de cet homme si cher à mes yeux. J’avais du rêver. Secouant la tête, je me remis en marche avant de m’arrêter une nouvelle fois, le regard rivé sur … Dragan ? Non, ce n’était pas … Et pourtant, il se trouvait bel et bien à quelques mètres de ma position. « Dra … Dragan ? » Des larmes affluèrent sur mes joues et je me laissais tomber au sol, les jambes soudainement vidée de toute force mais les yeux toujours fixé sur mon fiancé. « Tu … Tu es vivant ! » Criais-je un peu trop fort, mon visage s’éclairant nettement.


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Il ne l'avait vue qu'une seule fois, sur cette photo ou il avait l'air si épanouie, si à des kilomètres du brun à l'air hagard qu'il voyait dans son miroir depuis son réveil à l'hôpital. La voir en vrais, c'était se prendre une petite claque dans la figure. Malgré ça, il fut légèrement choqué par sa réaction. Enfin c'est vrai que sur la photo, la façon qu'il avait de la tenir contre lui ne laissait pas de grands doutes sur le genre de relations qu'ils devaient entretenir. Dra … Dragan ? Il acquiesça d'un petit mouvement de tête, l'air un peu hébété. Elle pleurait. Elle était en train de pleurer. Qu'est-ce-qu'il était sensé faire au juste, là ? Oui, c'est mon prénom répondit-il. Elle le mettait mal-à-l'aise. Il se sentit lui aussi susceptible de pleurer, mais pas pour les mêmes raisons qu'elle. Elle pleurait car elle le revoyait. Il se sentait à fleur de peau car il ne savait pas comment réagir, alors que ça n'aurait pas dut être le cas. Les gens devaient être en train de le regarder, de se dire qu'il était en train de la faire pleurer. Tu … Tu es vivant ! Beugla-t'elle brusquement. Ok. Maintenant, les gens devaient définitivement les regarder. Il avait envie de rentrer sous-terre. Qu'est-ce qu'il devait avoir l'air stupide à rester là, comme un crétin, mortifié. Elle était par terre, l'air pas du tout préoccupée par ce que les autres devaient bien penser. Dragan lui tendit une main tremblante pour l'aider à se relever. Ouais, je suis vivant répliqua-t'il un peu bêtement. Il était trop à court d'idées et gêné pour sortir quelque chose de plus intelligent.
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Je sentais le sol froid sous mes mains et les larmes qui glissaient lentement le long de mes joues pour aller rejoindre les dalles. D’immenses tremblements s’étaient emparés de mon corps. Était-ce cela de vivre une crise ? Woaw c’est assez stupéfiant. Savoir que c’était lui, qu’il était vivant, revenu de la guerre était quelque chose d’enivrant et d’assez dérangeant. On m’avait dit de me faire à sa mort, qu’il ne reviendrait pas mais il se trouvait bel et bien en face de moi. Son corps n’était pas redevenu poussière. « Ouais, je suis vivant » Me dit-il en me tendant une main censée aider. Mais quelque chose dans son attitude me glaça d’effroi et je me sis relevée tant bien que mal tel un automate ayant perdu ses fonctions motrices pour l’aider à avancer. Je me sentais lestée de plomb. Les yeux de Dragan semblaient si loin de moi, sa proximité physique ne réchauffait pas l’air autour de nous. Avait-il eu des séquelles ? Je fronçai les sourcils et le détaillait, ne lâchant pas sa main. Mais l’électricité qui passait entre nous autrefois semblait s’être perdue dans de lointains méandres. « Tu sais qui je suis, n’est-ce pas ? » Je caressai sa main du bout des doigts, perplexe. Mes larmes avaient beau s’être taries, je sentais déjà une nouvelle main enserrer ma gorge. « Que t’est-il arrivé ? » Ma voix n’était plus aussi ferme ni contrôlée. Mon état la faisait trembler. J’avais peur d’entendre sa réponse car quelque chose clochait.


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Naturellement, une fois la vague d'émotion passée, elle ne tarda pas à réaliser qu'il y avait anguille sous roche. Il la sentit défaillir d'un coup, comme si elle venait de prendre une claque et il culpabilisa. Une belle source de déception, voilà ce qu'il était en ce moment, et c'était pas fini. Elle ne prit pas sa main et il la ramena donc vers lui, tout en conservant le silence. Tu sais qui je suis, n’est-ce pas ? Dragan se sentit déglutir. Elle tendit une main vers lui, caressant doucement la sienne avec ses doigts. Ce contact le piqua, le mettant encore plus mal à l'aise qu'il ne l'était déjà. Prenant sur lui, il recula un peu sa main et secoua la tête pour répondre par la négative. Tu es Ivy ? Marmonna-t'il avec hésitation. Bon sang ce qu'il pouvait se sentir ridicule. Il avait l'impression de sentir le poids des espoirs de la jeune femme sur ses épaules et il était vraiment pas en mesure de supporter cette charge. Il ne pouvait que se casser la figure, l'entraînant au passage elle aussi dans sa chute. Que t’est-il arrivé ? Dragan se mordit la lèvre puis leva son bras pour se caresser la nuque avec sa main tout en s'efforçant de trouver les bons mots, mais tout à coup, il trouvait tout si confus, lui qui avait espéré que tout s'éclaircirait dans sa tête une fois qu'il verrait en chair et en os la fille de la photo. Je connais pas tous les détails, enfin si, on m'a bien dit des trucs. Je me suis blessé et j'ai passé quelques semaines dans le coma et je ne me souviens plus. Expliqua-t'il d'une voix confuse. Il était tellement désolé de ne pas pouvoir la rassurer et il était tellement désolé de la faire souffrir comme ça. Je ne me souviens de rien. Acheva-t'il difficilement. Il baissa les yeux, incapable de la regarder en face. Non, franchement c'était au-delà de ses forces.
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Ce n’était même plus un mur qui s’était mis entre nous. C’était un fossé rempli d’épines et de tous autres objets blessants. J’avais d’ailleurs l’impression que certains s’amusaient à sortir de ce trou pour venir s’enfoncer lentement dans mon cœur. Je sentais leur morsure, leur douleur et mon sang semblait se changer en poison. Tout me brûlait, de mon épiderme à mes os. Puis il recula, rompant notre lien. J’avais envie de tendre la main, de le retenir par le bras mais je ne pouvais pas, je ne pouvais plus. Son mouvement de tête me fit perdre pied. « Tu es Ivy ? » Je le regardai, tentant de le détailler, de trouver une faille. Son hésitation, son regard hagard sans plus aucunes émotions. Non … Je n’étais plus qu’un prénom dans sa bouche. Un goût amer. « Oui, c’est bien moi. » Lui confessais-je alors d’une voix éteinte. Ma joie s’était envolée tout comme l’espoir. Moi qui espérais fêter dignement nos retrouvailles. Je m’étais bien trompée dans mes plans.
Sa mimique à ma question me fit sourire tristement. Au moins, il gardait les mêmes gestes. Ce n’était pas plus mal. Mais c’en était pas moins déroutant. Je fis tourner la bague de fiançailles autour de mon doigt. Devais-je encore la garder ? J’avais l’impression qu’elle appartenait à une autre désormais. Et il m’expliqua. Je pris un profond sourire tandis qu’il baissait la tête. Devais-je lui révéler son identité ? Lui dire la vérité ? Est-ce que c’était bon pour sa mémoire ? Je n’en savais rien mais rester dans le noir comme ça … C’est d’une voix tremblante et légèrement teintée de tristesse que je pris la parole. « Tu t’appelles Dragan Rochester. Tu es né en Australie et depuis l’âge de tes 15 ans, tu es promis à la fille de tes voisins. Tu a quitté Sidney, ta ville natale, pour l’Amérique afin de rejoindre un camp d’entraînement chez les soldats. Il y a quelques mois, tu es parti sur le terrain et a été porté disparu. Tu étais mort Dragan … » J’avais tout débité d’une seule traite sans reprendre mon souffle. Les yeux rougis, je me suis approchée de lui. J’ai saisi sa main, en ai ouvert les doigts et ai déposé la bague que je portais plus tôt dans sa paume. « Ceci … Ceci t’appartient désormais. »

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