Cassidy E. Hepburn > Camilla Belle (terminée)

Il était une fois, dans la belle ville de Chicago, une vingtaine d’année avant l’élection de Barack Obama à la tête de ce pays, cette ville vit naître une autre grande personnalité baptisée Cassidy Eowyn Hepburn….non je plaisante, je n’étais que la star de la famille, premier enfant de M. et Mme Hepburn, respectivement Policier et infirmière. Alors autant dire qu’en plus du traditionnel défilé des oncles et tantes (ooh qu’elle est mignonne ! Gouzi gouzi ! Elle a les yeux de sa mère…et le nez de son père… et toutes les banalités habituelles), la chambre de la clinique ou se trouvait ma mère fut également envahie par des médecins, infirmiers, policiers, bref des collègues de mes parents. Des ma naissance, j’étais bien entourée.

Je fut comblée de cadeaux, de peluches (dont l’une, offerte par un collègue de ma mère qui était également ami et médecin de la famille, trône toujours fièrement sur mon lit, 24 ans plus tard.), d’amour et d’affection. Et summum du bonheur, quelques années plus tard, j’eu la joie de voir arriver une petite sœur, ma petite Keyla. Mon enfance fut des plus heureuses, du moins au début. Très proche de ma sœur, aimée par mes parents, j’étais une excellente élève et ne jolie petite fille. Bref, j’avais tout pour être heureuse et c’est ce que j’étais.

Alors que j’atteignais l’âge de 12 ans, signe de mon entrée au collège, un collège des plus réputés auquel j’avais pu accéder grâce à mes excellentes notes, ma chère et tendre petite sœur pris son premier cours de tennis. Et avec le recul, je me dis que c’est ce jour là, ce mercredi qui donna le top départ d’un virage à 180°C dans ma vie. Car Keyla se révéla être des plus douée dans ce sport que je hais aujourd’hui. Un petit prodige comme disais son entraîneur. Et moi, j’étais fière de ma sœur à cette époque, je faisais en sorte d’être là à chacun de ses matchs, de l’encourager comme je le pouvais. Mais dans le même temps, je sentais mes parents accaparés par notre prodige. Je les sentais s’éloigner de moi pour se concentrer sur ma sœur qui venait de se consacrer entièrement au tennis. Je travaillais dur pour obtenir ne serait-ce qu’un peu d’attention, mais rien…enfin, ça c’était avec mes yeux d’enfant. Aujourd’hui, avec le recul, je suis consciente que mes parents ne m’ont pas totalement délaissée, de plus j’étais en âge de me débrouiller toute seule. Mais ce détournement d’attention vers Keyla m’a fait très mal et me fait encore mal aujourd’hui. Conséquence de cela, je pris mes distances avec ma famille et notamment avec ma sœur que je considérais comme responsable de cet état. Je me mis à sortir de plus en plus tard et en cachette, ce qui occasionnait pas mal de dispute avec mes parents.

C’est lors d’une de ces sorties que j’ai rencontré Alexander avec qui j’entretins une relation durant plus d’un an. Une relation que mes parents ne comprenaient pas, Alexander étant assez mal vu d’eux pour les quelques larcins qu’il avait commis (et avec un père policier, ça ne pardonne pas) ce qui me donnait l’occasion de rentrer encore plus en conflit avec eux. Ma crise d’adolescence en somme….Plus le temps passait, moins j’avais l’impression de compter pour eux. Et même si je finis par quitter Alexander (il m’avait trompé avec la moitié de la ville, j’en suis sûre !)je n’allais pas mieux pour autant. Un soir, ce fut la dispute de trop, et d’un seul coup je vidais mon sac. Tout y passa, et notamment Keyla et sa carrière qui obnubilait mes parents. Agée de 20 ans, je pris une lourde décision et quittais la maison sans un regard pour ma sœur qui pourtant avait été durant des années ma petite princesse, ma confidente et meilleure amie.

J’eu de la chance, beaucoup de chance même. Car mes parents ne me coupèrent pas les vivres et continuèrent durant quelques années (avant que je ne puisse m’assumer totalement) à verser de l’argent sur mon compte. De plus, quelques semaines avant cette dispte, j’avais postulé pour Harvard, section Anthropologie et j’attendais fébrile, une réponse, qui fut positive. Qu’en pensèrent mes parents ? Honnêtement je n’en sais rien car au même moment, Keyla créait la surprise en reportant un tournoi international. Eh oui, malgré ma colère et mon amertume, je ne pouvais m’empêcher de suivre sa carrière.

Bien des nuits, épuisée par mes révisions et cette solitude que je ne supportais pas, je m’endormais en larme, me demandant sans cesse si quitter ma famille n’avait pas été une mauvaise décision. Mais le temps passa et avec lui ma blessure commença à cicatriser. J’avais décidé de ne plus y penser, de mettre ma famille de côté et à chaque fois que l’on parlait tennis, je me détournais avant que le nom de Keyla ne soit prononcé.

Aujourd’hui, je suis fière de ce que j’ai accomplis, je suis une étudiante comblée, aux excellents résultats scolaires et faisant partie d’une groupe dans lequel j’ai trouvé mes plus proches amis et participant aux plus grandes fêtes de tout le campus ! Je n’avais pas encore entendu la rumeur qui courait selon laquelle une jeune championne de tennis allait rejoindre l’université et faire ressurgir souvenirs et sentiments que j’avais soigneusement enfermés dans un coin de mon cœur.