Dunëlys ¤ Une deuxième chance ? Mouais à quoi bon ..

Les cours venaient de se terminer, j'allais pouvoir entrer à la Mather House et me fumer un petit joint, je marchais alors tranquillement dans les couloirs de l'université, ce genre de couloir rempli comme pas possible à cause des élèves sortent en masse de leur cours à la même heure, mais peu importe je bousculais deux trois personnes avant de me rendre compte que je venais de bousculer une ancienne amie à moi. Une ancienne amie proche d'ailleurs, Maëlys. À Londres je m'entendais parfaitement avec elle, mais depuis notre entrée à Harvard et depuis qu'elle fréquente la Cabot House elle m'a complètement ignoré, mais bizarrement ces derniers temps elle a tenté quelques fois de renouer contact avec moi. Malheureusement pour elle je ne pardonne pas, elle m'a rejeté, je l'ai alors rayé de ma vie. La prochaine fois tu feras plus attention miss Monde quand tu marches. Lui lançais-je sur un ton colérique en voyant ses affaires au sol par ma faute, je la regardais quelques secondes avant de soupirer et de continuer mon chemin, voyant le couloir se vider au fur et à mesure.

Je voulais m'avancer sans me retourner, mais en l'entendant prononcer mon prénom et faire référence à ses mails envoyés ces derniers temps, je n'ai pu me résilier à partir. Oui je n'avais pas répondu à ses mails, à quoi bon ? Elle m'a pris pour un con durant notre première année à Harvard, hors de question que cela se reproduise une seconde fois, même si j'adorais cette fille à l'époque. Je me tournais vers elle l'air faussement choqué qu'elle se souvienne de mon prénom. Woaoh ! Tu te souviens de mon prénom, étonnant venant de la Reine Helington. Dis-je en m'avançant de nouveau vers elle. Qu'est-ce que j'ai pu en passer de bons moments à Londres avec elle, mais visiblement être amie avec un drogué n'entrait pas dans ses projets d'Harvard. Alors avec le temps je l'ai oublié, comme beaucoup d'autres. Aujourd'hui je me retrouve tout seul et c'est peut-être aussi bien comme ça. Non je ne voulais pas déranger mademoiselle, probablement trop occupé avec ses copines Cabots, n'est-ce pas ? D'ailleurs tu devrais faire attention, on risquerait de te voir parler avec un drogué, c'est pas super pour ton image hein ? Lui lançais-je sur un ton sarcastique et moqueur. J'avais ma fierté, mon image de mauvais garçon à préserver, mais lorsqu'elle m'a complètement ignoré en arrivant à Harvard ça m'avait blessé. Je n'ai jamais eu des tonnes d'amis, mais elle en faisait partie, jusqu'à ce jour. Je lui lançais un dernier sourire moqueur avant de reprendre mon chemin, faudrait pas qu'on la croise avec moi, elle risquerait de m'ignorer de nouveau.

Je n'ai jamais vraiment eu d'amis, du moins des personnes avec qui je rigolais et avec qui je faisais les quatre cents coups, elle en faisant partie. Elle faisait partie de ce groupe de personnes que je comptais sur les doigts de la main. Malheureusement par sa faute, le doigt qu'elle possédait n'est plus, au jour d'aujourd'hui je suis seul à vrai dire .. Seul avec moi-même. Ne voulant plus donner ma confiance à qui que ce soit, préférant me détruit seul dans mon coin. Oui la reine Hellington .. Tu sais ce genre de personne qui ignore ses proches une fois sur le trône, c'est toi. T'es devenues Cabot, j'suis devenu une merde à tes yeux. lui lançais-je d'un air nonchalant, presque agressif. Oui je l'avais en travers de la gorge cet abandon de sa part. En arrivant à Harvard je suis venu ici pour une fille qui m'ignorait depuis des années, celle qui me rend comme ça et j'espérais avoir en Maëlys un soutien de taille pour ne pas me retrouver seul et perdu, malheureusement je n'ai absolument rien eux, si ce n'est un rejet qui fait mal, terriblement mal. Tu te fous de ma gueule c'est ça ? Tu ne veux pas me voir en train de me détruire alors tu m'ignores ? Ouais en gros les cabots c'est tout dans le physique et rien dans la tête. Oui j'étais peut-être blessant dans mes propos, mais ça reflétait bien ce que je ressentais. En entier ? J'ai même pas pris la peine de les ouvrir si tu veux tout savoir. Rendre-toi dans la tête que t'es personne pour moi et c'est à cause de toi. En voyant son prénom sur les mails, je ne prenais pas la peine de les lires, ça faisait bien trop mal. Je la regardais une dernière fois dans les yeux, avant de faire marche arrière et de partir de nouveau. Elle veut me suivre ? Et bien qu'elle me suit, mais qu'elle ne s'attend pas à ce que je lui pardonne.

Duncan & Maelys..

Tu ne savais pas toutes les raisons pour lesquelles je m'étais éloigné de toi, et tu l'avais mal pris et ça a été en engendrement de pleins de choses. Mais tu ignorais le principal. Je te fixais, sans un mot. Devant toi, je ravalais ma fierté, j'étais moi-même. Et là, tu savais à quel point j'allais avoir mal de t'entendre me dire des choses comme ça. Rien dans la tête? Tout dans le physique? Je n'étais plus rien pour toi? J'acquiescais d'un petit mouvement de la tête en affirmant pendant que tu fuyais déjà.

- Tu n'sais même pas pourquoi j'ai voulu rejoindre les Cabot, ni même qui elles sont. Mais oui t'as sûrement raison, j'ai rien dans la tête, tu iras le dire à ma mère biologique alors, ça doit certainement être dans ses gênes.. Et j'espère que.. non rien, bonne continuation.

J'avais terriblement mal de te dire ça, de t'avouer une part de mon adoption, et j'avais les larmes aux yeux, mais pas question de pleurer pour toi, ni pour personne d'ailleurs. Je me tournais rapidement pour aller dans les toilettes du couloir, m'enfermer. Et fondre en larmes. Génial maë.

J'allais partir, parce que j'en ai juste marre qu'on me prenne pour un con et c'est le sentiment que j'ai avec elle. À l'époque je n'avais pratiquement aucun secret pour elle, elle connaissait ma famille par cœur, pouvant venir autant qu'elle le souhaitait chez moi. De bons moments j'en ai vécu avec elle, mais au jour d'aujourd'hui je préfère les oublier ainsi qu'elle par la même occasion. Cependant en l'entendant parler je ne pouvais pas partir sans explication ou ni même en la laissant dans cet état. Sa mère biologique ? De quoi elle parle ? Après quelques longues secondes, peut-être minutes je fis marche arrière pour entrer dans les toilettes pour femmes, qu'importe si on me regarde de travers. J'entendais quelqu'un pleurer, ça ne pouvait être qu'elle. Je poussais chaque porte jusqu'à tomber sur celle bloquée par le crochet. Posant ma tête dessus pour lui parler, un peu plus calmement qu'auparavant. Si tu veux parler tu vas devoir sortir, c'est pas trop mon truc de parler à une porte fermée. Non je ne veux pas passer pour le gentil de service, ni même renouer les liens avec elle, mais elle a été mon amie ..

Duncan & Maelys..

Tout ce qui se passait dans ma vie en ce moment était de trop. Mes études, que je n'arrivais plus à suivre. Les soirées, qui finissaient mal. Ma relation avec les garçons, qui était un véritable fiasco, et puis, toi, je t'avais perdu. Tu étais mon seul regret, la seule personne à qui je voulais parler. Qui me comprennais si bien et qui s'en fichait pas mal de me voir maquillée ou non, dans une robe dernière saison ou dans mon pyjama en coton. Je t'entendais derrière la porte, et je restais bête, je cessais de pleurer, je séchais mes larmes, pour parler ensuite.

- J'dois pas être plus intéressante qu'une porte finalement Duncan, t'as raison, j'suis devenue trop.. superficielle. Mais c'est en aucun cas la faute des Cabot, elles sont géniales. C'est moi, j'pars en couilles, et j'ai pas besoin de drogue pour ça, j'suis désolée..

J'ouvrais la porte doucement pour me dévoiler, mon noir avait coulé à mes yeux, tu ne devais certainement pas être là pour t'excuser ou autre, tu avais trop de fierté, et tu étais une vraie tête de mule, comme moi. Quoi que, je faisais de grands efforts en c'moment.

- Je t'ai harcelé de mail.. j'ai appris que mes parents, ne m'avaient pas concue. J'ai été adoptée. Et quand j'ai appris ça je me suis rendue compte que.. Que, j'avais plus personne sur qui compter. J'ai pas envie de raconter ma vie à n'importe qui. Mais t'as jamais répondu, alors j'ai compris que t'étais passé à autre chose. Et j'ai mal de savoir ça..

Je restais bloqué dos contre la porte en l'écoutant parler, les cabots géniales ? Non je n'aimais pas leur côté trop superficiel, probablement parce que j'ai eu un accrochage avec leur présidente, mais je savais que cette fille dernière cette porte, celle qui fut mon amie d'antan valait mieux qu'elles, du moins à l'époque. Elle sortait par la suite, le visage affaibli par les larmes, m'expliquant pour ses parents, je connais ça, cette sensation de se retrouver seul. J'ai vécu la même chose en apprenant que Lily n'était pas ma sœur .. mais c'est une histoire bien compliquée que je préfère garder pour moi. Ça fait combien de temps que tu sais ça ? Puis avant même qu'elle puisse me répondre je reprenais d'un ton plus virulent, je voyais bien que mes propos concernant mes mails et mon amitié passée avec elle l'avait touché, mais à quoi s'attendait-elle sérieusement ? Tu t'attendais à quoi sérieusement ? Que je saute de joie en voyant que tu m'avais envoyé des mails ? Tu m'as jeté comme une merde alors qu'on venait d'arriver à Harvard, j'étais tout seul comme un con sans personne vers qui me tourner pendant que madame faisait du copinage avec ses nouvelles amies cabots et après tu oses me foutre mon addiction à la drogue dans la gueule ? Alors oui en voyant que tu voulais refaire surface j'ai pas apprécié parce que ça m'a fait mal de perdre l'une des seules amies que j'ai eue dans ma vie. Je suis rarement aussi sincère dans mes propos, je n'ai pas l'habitude de montrer mes faiblesses, j'ai l'impression d'être faible après coup. Alors je restais droit devant elle en voyant son visage à travers le miroir se trouvant face à son visage. Je me décollais de la porte d'une des cabines pour attraper les mouchoirs exposés à côté des lavabos pour se laver les mains. Attrapant deux trois feuilles pour lui tendre afin qu'elle essuie ses larmes.

Duncan & Maelys..

Je ne savais pas quoi rajouter à ce que je venais de te dire, je n'avais aucunes idées de ce qui t'arrivais, et j'avais besoin d'un calmant, de quelque chose qui me ferait oublier. Je ne t'avais pas encore parlé des relations que j'avais avec les hommes, qui se terminaient mal. Toutes. Et puis la vraie raison de mon éloignement avec toi. Je te connaissais depuis 10 ans, et j'étais tombée amoureuse. J'avais eu peur, tellement peur de ta réaction, alors j'ai voulu t'oublier. Puisque c'était un amour impossible, j'attrapais les mouchoirs que tu me tendais pour arranger mon maquillage qui avait coulé. Je te regardais dans les yeux ensuite.

- Deux semaines que j'sais ça, et j'comprend toujours pas. Je, c'est pas aussi simple Dun'.. J'ai pas envie de te faire fuir à nouveau. Si je me suis éloignée c'était pas qu'à cause de la drogue. Je sais pas, c'est un enchaînement de trucs, mais je regrette vraiment, j'aurais pas du. Ca a été ma plus grosse erreur..

Je ne voulais pas t'avouer la vérité, tu aurais peur, et je ne voulais pas. Depuis le temps, je m'étais faite une raison et je n'avais plus les même sentiments pour toi, mais à l'époque, j'étais folle de toi. De ton sourire. De tous tes actes. J'étais retombée amoureuse pour la première fois depuis mon ex.

- Et toi..? Ca va?..