When we need a break - Pv Dixie

Et un nouveau chapitre de ma vie se tournait à présent... Même si au fond j'étais démolis, en surface je ne laissais rien paraitre. Comme Anya le faisait en fait, je surmontais tout d'une main de fer, froidement, en silence, gardant ma tristesse pour moi, ne laissant entrevoir que la colère par moment. Dex' était décédé, mon père avait suivit... Et maintenant, c'est Abygaëlle qui faisait ses bagages, ne pouvant plus me suivre sur la route que j'avais décidé de prendre. Ouais, je me sentais vide, perdu, dérouté. Pour le coup, je confiais mon fils à ma mère bien plus qu'avant car en ce moment je n'étais plus capable de m'en occuper correctement malgré que j'ai besoin de son réconfort. Non j'avais surtout besoin de mettre tout ça à plat, de faire du vide, de réfléchir et prendre sur moi. J'avais besoin de me retrouver... Moi, le Romane d'avant, le vrai. Ce matin je m'étais levé assez tôt pour prendre l'air, besoin d'aller décompresser au calme et c'est au stade que j'avais décidé d'aller tourner un peu, marcher l'histoire d'une heure. J'allais surmonter tout ça, comme toujours je le savais, je le pouvais! Je le devais surtout... Pensif, les mains dans les poches, j'allais au pas, lentement, regardant à moitié au tour de moi quand soudain, je vis dans les gradins Dixie. M'arrêtant un instant à la regarder, je fronçais les yeux me demandant ce qu'elle pouvait bien faire là, avant de me décider à aller la voir. Montant la rejoindre, je l'abordais alors d'un petit "Une certaine demoiselle aurait-elle besoin d'air frais...?" à croire que j'étais pas le seul.

(Invité)

∞ when we need a break

Dixie & Romane.

On ne pouvait jamais prévoir ce que l'avenir nous réservait. Mon accident me le prouvait, et moi qui me croyait pourtant autrefois tout à fait invincible, je me retrouvais bien vite le nez au sol, déboussolée dans mon nouveau mode de vie et d'adaptation. C'était très difficile, on le conçoit bien. Depuis ma sortie de l'hôpital, je n'avais pas vraiment eu l'occasion de respirer un coup que tout me tombait dessus de plein fouet, encore une fois, comme pour me rappeler que je ne retrouvais jamais mon plein usage, et ça avait le don de m'anéantir encore plus que quiconque pouvait y croire. Mes parents étaient venus me voir un week-end, Valentin aussi, et ça, ça m'avait fait du bien. Mais c'était terminé, mon «conte de fées» était fini, mes parents étaient repartis et je m'éloignais toujours un peu plus de Valentin maintenant, depuis que j'avais appris que Rosalia était son ex. C'était évident qu'il craquait toujours autant pour elle, et impossible pour moi de m’immiscer au travers de cela. J'en avais la force, le courage et la ruse, mais je n'en avais tout simplement pas envie. Ça avait peut-être le don d'en ajouter à ma déprime passagère, mais une bonne bouffée d'air frais matinal me changerait les idées. Je ne pouvais peut-être plus rien voir, mais je pouvais toujours entendre et sentir le vent dans mes cheveux, sur mon visage, c'est pourquoi j'en profitai ce matin pour me rendre au stade, où j'avais l'habitude d'aller courir une longueur de piste tous les matins avant les cours. Une fois sur place, je me retrouvai bien vite dans les gradins, à apprécier le simple souffle du vent qui venait percer le silence. J'entendis bien une quinzaine de minutes plus tard une voix qui m'était familière. ''Une certaine demoiselle aurait-elle besoin d'air frais...?'' Un sourire apparut immédiatement sur mes lèvres. Pas besoin d'avoir deux yeux pour deviner que c'était Romane. « Un peu, tu dis? Beaucoup, plutôt! » Avec une pointe d'humour dans la voix, j'ajoutai, tout en tapotant le siège juste à côté de moi, en regardant au loin sans pourtant rien voir : « Et un certain jeune homme aurait-il l'obligeance de me tenir compagnie? » Après tout, avoir besoin de prendre l'air lorsque l'on est seul c'est bien, mais avec un meilleur ami, c'est toujours mieux.

(Invité)