P. OLIVIA N. DI LUCA ► sara carbonero

FIRST. Banlieue de Madrid, dimanche dix sept juillet 1988, la petite Pearl Olivia Naomi Di Luca voyait le jour après de longues de travail dans la souffrance. Elle était la petite seconde d’une famille moyenne d'Espagne. Son père, Miguel Di Luca, était journaliste pour la télévision locale, tandis que Vitoria Di Luca, sa mère, travaillait depuis toujours à la superette du coin. Son grand frère Ilan, 4 ans à l’époque, contenait sa joie et sa mine boudeuse dans le hall de l’hôpital laissait à penser que ce petit garçon rebelle voyait l’arrivée de sa princesse de petite sœur d’un mauvais œil. Deux jours plus tard, la petite famille se retrouvait au complet dans leur appartement sommaire mais seul luxe qu’ils pouvaient s’offrir avec leurs revenus moyens. Olly grandit avec plaisir dans cet environnement simple, sans jamais se plaindre, ravissant tout le monde de sa bouille d’ange. Elle suivait une scolarité normale au collège du coin, avec des notes brillantes en dépit de celles d’Ilan. La petite brune s’épanouissait dans une maison de campagne où régnait le bon vivre, entourée d’une ribambelle de compagnons à quatre pattes.

SECOND. Le temps s’écoulait à une vitesse folle et du jour au lendemain, la famille fêtait les quinze ans de le princesse. Entre temps, son grand frère, plongé depuis sa naissance dans une crise sûrement insurmontable, avait quitté le domicile familial pour l’on ne sait trop où et Vitoria dépérissait lentement de ne plus avoir de nouvelles de son fils. Les années de joie de la naissance de Pearl avaient bien vite disparues pour laisser place à une réalité bien moins scintillante. L’alcoolisme chronique du père de la brunette avait refait surface opinément, obligeant même un soir Vitoria à appeler la police pour violence conjugale, et cette pauvre mère de famille qui se voyait rongée peu à peu de l’intérieur par une vie de famille catastrophique dont elle se rendait responsable. Mais dans la détresse où ils étaient plongés, seule Olivia gardait un pied à terre, se réfugiant dans l’art pour vaincre ses problèmes. Toujours aussi brillante, elle était rentrée au lycée avec une année d’avance. Ne se plainant jamais, personne ne l’avait jamais entendu geindre. Mais au fond d’elle, la brunette se mourrait à petit feu. Un beau jour, sa mère et elle découvrirent que Miguel avait tout simplement fait ses valises, laissant la mère et la fille dans le désarroi.

THIRD. Jusqu’à lors, les problèmes de la famille Di Luca n’avaient jamais vraiment eu d’incidence sur la petite Olivia mais le départ de son père sonna le glas d’une période de tranquilité. Vitoria tomba gravement malade, ce qui l’obligea à stopper toute activité professionnelle. Olivia du se résoudre à arrêter ses études pour remplacer sa mère à la superette, de quoi les faire tenir un peu plus longtemps. Mais ce qui devait être un petit job partiel devint bien vite une corvée d’esclavage. Olivia travaillait près de 12 heures par jour pou un misérable salaire, ce qui ne suffisait même plus à payer ni le loyer, ni le traitement médical de sa mère. Comme si la vie n’avait pas été assez injuste avec la brune jusque là, sa mère perdu la bataille contre la maladie et laissa derrière elle Olly sans aucune famille. Elle tomba alors dans la drogue et l’alcool a à peine 17 ans, dormant à peine, et le plus souvent dans la rue. La brune changeait incessamment de petit ami, sans n’avoir rien de fixe dans sa vie. Mais un beau jour, sa délivrance arriva. Une agence de jeunes tops models la recruta par hasard après l’avoir croisée dans la rue. C’était le rêve de Vitoria qui se réalisait à cet instant. Elle avait toujours cru en le pouvoir de sa fille, de sa beauté et maintenant, l’écold lui offrait des cours reconnus, un logement et de quoi vivre sur le campus. Seule concession … venir habiter à New York. Mais pour Olivia, sans aucune attache, le choix était vite fait.