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Le romantisme, c'est pour les tapettes. ◘ Mila W.

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Nakatsu & Mila

« Laisse-moi te dire un truc, y a rien de plus triste qu’un japonnais triste ! »


Nous sommes le matin, vers 8h, je suis mal réveillé parce que j'ai mal dormi, en même temps je suis encore qu'un bizut pour les Winthrop. Dormir dans un lit trempé et plein de mousse à raser, c'est vraiment chiant. C'est avec mon casque sur les oreilles que j'essaye de marcher droit parce que la veille j'ai dû boire trois litres de bière cul sec, j'ai encore la gueule de bois. Sans faire vraiment attention, j'ai bousculé une fille. Le temps que je me retourne, elle était déjà en train de vociférer des trucs, j'enlève alors mon casque pour l'entendre parler. Belle voix, belle fille. Ca me rappelle le premier bizutage qu'on m'a proposé. Je souris simplement. Je vais faire le gentil garçon avant de m'attaquer à elle. Je m'approche de la jeune fille et pose mon index sur sa bouche avec un grand sourire charmeur.

Je suis désolé, je n'ai pas fait exprès. Je n'aurai jamais bousculé une si jolie fille de moi-même.

Allez, le gentil garçon il commence son offensive un peu fort... C'est digne d'un Winthrop ça ! Faut croire que non. Alors je vais garder le défi dans un coin de ma tête avant de le réaliser vraiment, puis qui sait ce qu'il peut arriver, ça peut surement mieux marcher que ce que je pense. Je ne suis pas vraiment un dragueur, plus un dragué. En même temps, j'suis un beau mec, c'est normal...

Au fait, je m'appelle Nakatsu, enchanté ! lui dis-je en souriant et lui tendant la main.
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Le romantisme, c'est pour les tapettes. ◘ Mila W. Am400
Romantisme ?

    Mon dieu, mais quelle matinée éprouvante. Mila s'était une fois de plus disputée avec son père au téléphone pour une histoire de.... Elle ne sait même plus. C'était tellement absurde, pourquoi le ton avait-il encore haussé ? En tout cas, elle ne regrettait rien, comme toujours. Il l'obligeait à suivre des directives, des traditions stupides qui lui étaient complètement égales.
    Mais bon, ne nous attardons pas sur les sujets qui fâchent. En tout cas, la jeune blonde était encore plus de mauvaise humeur que d'habitude, on pouvait dire que la journée avait vraiment mal commencé, et ce n'était en général pas de bonne augure.
    Comme c'est lolesque. Elle était justement en train d'écrire un SMS au secrétaire de son père, mais soudain, elle fut projetée en avant par un Objet Non Identifié. Pétrifiée, elle réalisa que ses doigts avaient ripé, écrit "PD" et avaient envoyé le sms.... Mon dieu, il allait la tuer ! Elle ragea devant son portable et se retourna sauvagement vers l'inconnu. Il n'avait pas choisi le bon moment, oh non.
    "Eh bien alors ?! Vous attendez quoi pour vous excuser ?! Que la neige vous tombe du nez ?! Non mais je rêve, il écoute tranquillement de la musique alors que je lui fais la leçon, bravo, belle jeunesse déc..."
    Elle fut interrompue par le jeune homme. Quel malotru, il avait encore le culot de lui couper la parole. Ses lèvres s'étaient étirées en un sourire irrésistible et Mila avait l'index de cet effronté posé sur sa bouche. Quelle situation gênante, vraiment. Aujourd'hui n'allait décidément pas être le plus beau jour de sa vie, c'était sûr.
    Enfin, il s'excusa, tout va pour le mieux et.... Hein ? Rembobinage, s'il vous plaît !
    "Je suis désolé, je n'ai pas fait exprès. Je n'aurai jamais bousculé une si jolie fille de moi-même."
    Hahaha, qu'il est drôle. Non mais il cherchait à lui faire du charme maintenant ! On aura vraiment tout vu ! Eh bien Mila défends-toi, ne le laisse pas t'avoir, dis quelque chose !
    "..."
    Nous nous passerons de commentaires, et nous allons plutôt nous concentrer sur la suite.
    Le goujat tendit sa main en prononçant son nom. Des présentations maintenant ? Mila, indécise, serra sa frêle main dans celle du jeune homme dont le sourire parût s'élargir. Nakatsu, hein ?
    Elle le regarda. Il était asiatique, mais ça on l'avait remarqué. La fatigue se lisait sur son visage et pour une étudiante en psychologie, cela ne passa pas inaperçu. Sa colère s'apaisa et elle s’efforça de paraître aimable après avoir sentit son BlackBerry vibrer. Sans doute la réponse du secrétaire...... Elle n'osait imaginer.
    "Mila. Mila Waverly. Enchantée également."
    Elle se balança sur ses pieds en faisant une énorme lutte contre elle même pour ne pas vérifier ses messages. Elle avait trop peur.
    "Vous êtes nouveau ? questionna t-elle. Je ne vous ai jamais vu ici."
    Bien qu'elle n'y ai guère prêté attention, espérons qu'il ne joue pas les jolis coeur trop longtemps.


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Nakatsu & Mila

« Laisse-moi te dire un truc, y a rien de plus triste qu’un japonnais triste ! »


Aux vues de sa façon de parler et de son envergure, cette jolie demoiselle devait faire partie de l'Elite de la fac. Râleuse, bien foutue, bien habillée, toujours bien coiffée, légèrement hautaine...oui, les caractéristiques sont bien présentes, c'est une Eliot. Je sens que si j'essaye de mener mon bizutage à bien avec cette fille, je vais en prendre plein la gueule juste après. Tant pis, j'aime les défis, je veux être digne d'un Winthrop. Rien à perdre de toute façon, mieux vaut attaquer avec un "gros poisson" qu'une carpe. Elle est pas grosse, bien au contraire. Ce qui était tout de même drôle, c'est qu'elle n'a même pas pété un plomb alors que je la draguais ouvertement et de manière assez lourde. Moi qui pensais qu'elle était grande gueule, c'est loupé...

Lorsque je me présentais à elle en tendant la main, elle saisissait cette dernière en donnant également son nom. Mila Waverly. Sa main semblait si petite par rapport à la mienne, c'en était presque trop mignon ! Ses traits par avant si tirés par la colère commençaient à se détendre et laissaient apercevoir une certaine sympathie, mais le mouvement de ses pieds laissaient paraître une sorte de peur, je ne savais pas laquelle.

Ravi de vous rencontrer. Et vous pouvez me dire "tu", je ne mords pas lui dis-je en souriant toujours. Non, je suis ici depuis trois ans, mais je me fais assez discret, je ne voulais pas faire parti d'un clan avant que je me rende compte que c'était important. Et vous, vous êtes ici depuis longtemps ?
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Le romantisme, c'est pour les tapettes. ◘ Mila W. 400ebelfragrances
Romantisme ?

    Faire partie d'un clan. Comme si c'était un choix. Ce choix, Mila ne l'avait pas eu. Eliot, forcément, son père voulait absolument l'envoyer dans la maison la plus digne, la plus riche. Le bizutage avait été une véritable torture, et elle souhaitait bonne chance à ce futur membre d'un clan.
    En tout cas, il ne semblait pas vouloir la lâcher de sitôt. Mais bon, cela pouvait être une occasion de se lier d'amitié avec quelqu'un, et Mila la saisissait toujours.
    "Enchantée de même. Assez ancien, hum ? Faire partie d'un clan est si important que ça ? Personnellement, je n'ai jamais vécu sans ici, donc je ne ressens pas ce vide, prononça t-elle avec douceur. Je ne suis pas ici depuis très longtemps... Peut-être... 1 ans ?" Elle posa son index sur sa joue tout en réfléchissant. Et elle abandonne car elle s'aperçoit qu'elle ne s'en souvient plus.
    C'est quand même fou, non ? Oublier quelque chose d'essentiel. Elle ne se rappelle pas depuis quand elle a suivi sa demi-soeur pour arriver ici... Le temps a t-il passé trop vite, trop lentement ? Telle est la question. Elle prie juste pour ne pas avoir un début d’Alzheimer. Quelle ironie du sort pour une athé, prier. Très peu son style.

    En tout cas ce jeune homme avait sans doute l'intention de faire autre chose que de parler. Elle allait lui proposer une glace quand son portable vibra de nouveau. Elle sentit la peur lui tirailler le entrailles, un frisson la parcourir. Tremblante, elle le sortit de sa poche, en espérant que ce n'était pas ce à quoi elle s'attendait. Elle ne souhaitait pas constater la réponse de son père pour le moment, et pour jamais d'ailleurs, pour rien au monde, pas du tout. Le suspens était insoutenable, presser la moindre touche devenait un supplice. Elle n'osait lire ces quelques lignes....
    Qui venait de son ami Lin Ji.
    Gros soupir de soulagement. Cet idiot lui avait envoyé des imbécillités pour la faire rire, pour le coup l'effet attendu n'était pas sensationnel. Puis elle relut, encore et encore, pour se rassurer et éclata de rire. Elle se dit que son interlocuteur devait s'ennuyer alors elle lui adressa de nouveau la parole:
    "Haha, Lin Ji... Nakatsu, c'est ça ? Bon, soit, je te tutoierai, si tu en fais de même ! Est-ce que tu veux qu'on aille manger ou boire quelque chose ? C'est moi qui invite pour m'excuser de m'être énervée.
    Mais tout d'un coup, un signal de mauvais augure réapparut de nouveau. Et ce n'était certainement pas un ami, oh non, le vibreur semblait lui-même fou de rage.



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Nakatsu & Mila

« Laisse-moi te dire un truc, y a rien de plus triste qu’un japonnais triste ! »

Si j'avais eu la possibilité entre deux clans étudiants, j'aurai surement demandé de faire partie de l'élite, en plus des Winthrop. Je n'avais pas les moyens, puisqu'il faut un compte en banque bien trop rempli comparé au mien. Savoir cracher des billets pour tout et rien, avoir une grosse famille qui a une grosse société. Je n'ai qu'une pension alimentaire et un peu d'argent de ma mère pour m'en sortir. Dans tous les cas, même si ça avait été par résultats scolaires, je n'aurai pas été admis. Les Winthrop me collent mieux, autant moralement que physiquement. On est des loveurs en puissance, des beaux mecs biens foutus et en plus de ça, on a le sens de la fête. Vivement que je ne sois plus un bizut.
Bah, si on voit ça comme de l'ancienneté, on va dire que oui ! dis-je en riant légèrement. Ah bon, tu as toujours été dans un clan ? Si tu veux savoir ce que ça fait de ne jamais avoir été dans un clan, tu peux me demander, je peux te faire un super topo... lui dis-je en la regardant un peu plus sérieusement. Peut-être ? C'est seulement ta première année ? T'es encore une jeune. lui dis-je en souriant.

C'est tout de même drôle de ne pas se souvenir depuis combien de temps on se trouve ici. Cette fille ne doit pas être aussi heureuse qu'elle ne le montre. Je sentais qu'elle allait me proposer quelque chose avant que son téléphone ne l'en empêche. Les traits de son visage étaient de nouveau tirés, marquant de nouveau la peur. Ce qui m'étonnait, c'est qu'elle connaissait Lin Ji, aux mots qu'elle avait dit après avoir lu son message. Mon Lin Ji, mon meilleur ami depuis l'enfance, celui que j'aime détester et que je ne déteste pas d'aimer. Finalement, elle me tutoie, si je le fais. C'est pas un problème, baby ! Haha, je souris.
D'accord, je te dis tu. dis-je en souriant. Tu connais Lin Ji-oppa ? Ouais, Nakatsu... Si tu veux, mais je ne veux pas que tu payes, c'est moi qui le ferait, pour m'excuser de t'avoir foncé dessus par inattention. dis-je en lui tendant la main et souriant. Soudain, son téléphone semblait péter un plomb... Je pense que sa journée est de loin la pire...

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Le romantisme, c'est pour les tapettes. ◘ Mila W. 400ebelfragrances
Romantisme ?

    "Je me laisse inviter, alors !"

    J'ose espérer qu'il ne pensait pas que j'étais sans gêne, mais après tout, je lui avais proposé et il avait décliné l'offre, alors tant pis pour lui. J'agrippe sa main et nous nous rendons prendre une glace dans un stand qu'un marchand ambulant avait installé à deux pas d'ici. Mon portable ne cessait de bouillonner comme une cocotte minute, et je persistais à l'ignorer. J'étais sûre que tôt ou tard je le regretterai, à cause de cette faute de frappe... J'imaginais d'ici mon paternel "D'où me traite t-elle de PÉDÉRASTE ?! MOI, SON PROPRE PÈRE. ELLE VA LE PAYER." Oui, qu'on soit de la même famille avec lui, même si je suis sa propre fille, tout se paye. C'est pour ça que je préférais me taire et attendre en espérant que les choses s'arrangent.

    Il y avait toutes sortes de parfums, et je pris noisette. Alors que je dégustait ma glace, et qu'il en faisait de même, je le regardais. Il semblait attendre quelque chose, mais quoi ?

    "Eh bien alors ? Ca fait quoi de ressentir l'énorme vide d'être seul pendant 3 ans alors que moi, même si je suis jeune, jamais seule fois ici ? plaisantais-je. D'ailleurs, d'où tu connais Lin Ji Oppa ? Personnellement, c'est un de mes meilleurs amis. Je m'amuse beaucoup avec lui !"

    Le truc c'est que je le rencontrais à peine et je ne savais pas de quoi lui parler. En temps normal j'aurais été capable, mais je n'en pouvais plus de cet espèce de godemichet à deux ronds dans ma poche. Assez énervée, mes gestes furent vifs et trahis par une pointe d'agacement. "Je fermerai les yeux sur cette faute de frappe, du moins, j'espère que c'en fut une. J'ai à vous parler, Mila, d'un sujet très important." Qu'était-ce ? En tout cas il m'avait "pardonnée" ce qui me soulagea, et je poussai un soupir de contentement. Je lui expliquai :

    "En fait, quand tu m'as bousculée, j'ai sans faire exprès écrit "PD" à mon père, alors j'avais peur de représailles. Mais ça va maintenant."

    Mais qu'est-ce qu'il attendait à la fin ? Je le voyais observer mes yeux. Il est vrai que le vert qui les orne est assez rare, mais tout de même.



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« Laisse-moi te dire un truc, y a rien de plus triste qu’un japonnais triste ! »

Elle se laissait inviter. Bon point pour moi, après tout. Alors qu'elle saisissait ma main, je l'entrainais en direction du marchant de glace ambulant qui se trouvait non loin de l'entrée de l'université. J'avais cours, ce n'était pas grave, je n'avais pas envie de suivre le cours de littérature étrangère qui était basée sur la littérature asiatique. Je connais ma littérature, et elle ne s'arrête pas aux mangas. Murakami est une excellent auteur japonais, point. Je n'aime plus vraiment les japonais, surtout un, particulièrement, mon paternel. Il a fait trop de mal à ma mère et ma moi pour que je puisse le pardonner, il peut faire une croix dessus, mais il a intérêt de cracher la thune cet enfoiré de mes deux.

J'ai seulement pris une minute pour choisir les parfums de ma glace. Citron et framboise. Le mélange est absolument délicieux. C'est une habitude que j'ai depuis que je suis ici. En dégustant nos douceurs glacées, je la regardais, me demandant à quel moment j'allais attaquer mon bizutage. Pas tout de suite, je ne me vois pas dire "Au fait, tu ne te t'es pas fait mal ? Car je crois que tu es tombée du ciel..." alors qu'elle me demande ce que ça fait d'être sans clan pendant tout ce temps...
En fait, même si tu n'as pas de clan, quand t'es asiatique tu peux rester avec des asiatiques. Le truc qui clochait, c'est qu'eux, c'est des Cabot, des Winthrop, des Eliot et compagnie, alors que toi, t'as pas d'étiquette, t'es comme un clandestin dis-je en riant légèrement. Lin Ji ? C'est mon meilleur ami depuis qu'on est gamins, on se dit des vacheries pour se dire qu'on s'aime en fait. On est différents vis à vis du fric, mais on s'entend superbement bien lui dis-je en la regardant un peu plus sérieusement. Il est mignon, non ? lui dis-je en souriant.

Et là, c'est le drame, ça sent le sapin, ça pue pour ma tronche, surtout pour la sienne à vrai dire... A cause de moi, elle a traité son père de pédé. Je me demande comment elle arrive à rester aussi calme... Je m'en veux d'autant plus qu'avant, sachant que c'est de ma faute ce qui est arrivé. Elle a eu de la chance qu'il n'y ai pas eu de représailles, sinon, je sens que j'aurai passé un sale quart d'heure au téléphone avec son père... Au pire, j'aurai parlé coréen, il aurait rien compris, je m'en serais tiré et basta ! Mais, je ne suis pas comme ça, j'aurai fait face, surtout face à une jolie fille, nahméo !
Merde, désolé... . dis-je en rougissant de gêne. S'il fallait, je parlais à ton père et lui expliquait que c'était de ma faute. dis-je en observant longuement ses yeux. Je crois que c'est le moment pour moi de passer à l'attaque... Au fait, tu ne te t'es pas fait mal ? Car je crois que tu es tombée du ciel... dis-je, avant de l'embrasser fougueusement, afin de validé mon bizutage comme me l'a demandé mon parrain. Je sens que les représailles vont être rudes, me gusta muchoooo !

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Le romantisme, c'est pour les tapettes. ◘ Mila W. 400ebelfragrances
Romantisme ?

    Il me parlait de ses affaires de clan d'un ton humoristique et je riais avec lui.

    "Lin Ji, oui, il est mignon comme un enfant. On dirait vraiment un gamin parfois... Tu es plus raisonnable que lui niveau dépenses ? plaisantai-je. Il utilise son fric à tort et à travers.... Mais peu importe."

    Puis il s'excusa quant à mon père et l'insulte indirecte que je lui avait écrite. De toute façon il n'en avait cure maintenant, je lui expliquerai tranquillement quand il me parlera de cette chose si importante. Je baissais la tête et remettait une mèche de cheveux derrière mon oreille en me mordillant la lèvre inférieure. Je déclarai posément quoique un peu hésitante :

    "Ce n'est pas grave. En un sens ça fait du bien de l'insulter, ce sera la seule fois de ma vie. Même si ce n'était pas voulu ni mérité. Donc....merci. Merci, en fait, pour cette nouvelle expérience !"

    Et la suite s'est enchaînée si vite, je n'ai rien eu le temps de voir ou même d'imaginer. M'être fait mal ? Tombée du ciel ? Qu'est-ce que cela veut d.....?
    Des lèvres contre les miennes, et bien plus. Il m'embrassait. C'était fougueux, c'était étrange et fiévreux à la fois, et je ne savais même plus ce qui m'arrivait, j'étais plongée dans un moment qui durait deux siècles. C'était heureux et triste, ennuyeux et captivant, c'était tout. Mon coeur battait comme s'il était sur le point de mourir. Un baiser, c'est tout. Mais là c'était différent, il n'y avait pas de sentiment. Tout n'était que superficiel. J'avais déjà été amoureuse, je le savais aussi bien que personne. Mais c'était tellement alarmant, tellement soudain, c'était beaucoup trop.

    "T....Tombée du.... Ciel ?" je tremblais et passais en état de stress. "Que... Oh non, mince !"

    J'avais titubé de gauche à droite et ma glace était tombée par terre. Consciente que je faisais n'importe quoi à cause de n'importe quoi, je prenais des gellules rapidement pour me calmer. J'haletai presque, ma respiration était bien trop rapide. Puis j'inspirai, expirai et je redevins normale. Il devait se demander ce qu'il m'arrivait, et moi-même je m'en posai la question.

    "Je suis désolée. En fait c'est la première fois qu'on m'embrasse comme ça. Qu'est-ce qui t'as pris, bon sang, j'ai failli avoir une crise cardiaque !"


    Je souriais et il devait me prendre pour une idiote. Je crois que je suis bonne pour repayer des glaces.



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