« No feelings, no Laws, no Limits »

© Kaiji
Je ne pensais pas un jour pouvoir tenir un journal...mais j'ai tellement de secrets, de mensonges, de trahisons enfouis en moi, qu'il est temps que je les laisse sortir...

Depuis mon arrivée à Harvard, tout n'a fait qu'empirer dans ma vie. La chute de mon père, mon homosexualité, mes débuts dans la drogue...Ma vie a prit une véritable tournure médiatique, tournure que je n'avais absolument pas planifié, et dont je n'étais logiquement pas préparé. Il va sans dire qu'il fut difficile pour moi, de m'adapter à tous ces changements, moi qui avais grandis dans le luxe et la banalité, je découvrais des sensations totalement différentes. Des sensations telles que la peur, la honte, la tristesse, le dégoût... qui pourrait bien croire que l'idée de mettre fin à mes jours m'ai déjà effleuré l'esprit ? Mais je ne l'ai pas fait, car partir, s'en aller ainsi est une preuve de lâcheté, un comportement digne de ma mère et dont je ne veux absolument pas prendre le même chemin. J'ai donc choisi de m'accepter, d'être présent pour mon père et de nous défendre coûte que coûte. Tant pis si je dois utiliser des passerelles interdites pour nous relever, tant pis si je dois mentir, tricher, trahir...ce ne sont que des dommages collatéraux, des situations problématiques involontaires, qui ne doivent cependant pas perturber mon plan.

Si j'avais à présent réussi la première étape de mon plan, qui consistait à rembourser les dettes de mon père, et de nous placer financièrement bien à l’abri du besoin en vendant de la drogue, la deuxième étape s'était annoncée encore plus difficile. J'avais réfléchis longuement à un moyen de blanchir l'image des Conwell, que la presse nous donne une image positive, et non de ruinés, de mafieux, de douteux...c'est en faisant la connaissance de Ariane que j'ai donc trouvé mon idée. Une idée qui était de se mettre en couple avec celle-ci, afin de profiter généreusement de son statut médiatique. Un plan que j'avais également réussi, mais qui restait cependant difficile, et incertain. Je ne saurais te dire cher journal, les sentiments de Ariane envers moi. Même si la plupart de temps je ne pense voir de l'amour et des sentiments dans ses yeux, il m'arrive de me surprendre à y voir de l'avidité, du dégoût...comme si elle était au courant de mon plan, et me réservait quelque chose...Mais je préfère être cependant optimiste, après tout ce n'est qu'une fille de riche parmi tant d'autre, un peu de savoir faire, de galanterie et de bijoux suffit à la rendre heureuse.

Ma relation avec elle sera officiellement annoncée à la presse le 30 novembre, le jour de mon anniversaire. Ce ne sera pas facile de tenir jusque là, d'autant plus qu'elle ne m'attire pas, et l'idée de devoir la toucher m'est impossible...J'ai hâte que toute la presse nous prenne en photo ce jour là, car je ne ferais pas dans la dentelle, il s'agira de la soirée de l'année, les 20 ans de Draconnus Junior Conwell. Un événement qui je l'espère, me permettra enfin de me faire une place sociale comme je l'ai toujours rêve, et pour y arriver tu l'as bien compris cher journal, je suis prêt à tout...