and if you need a friend there's a seat here alongside me (kentembre)

j’suis épuisé par tout ce qui arrive en ce moment, et le pire, c’est que c’est même pas moi le plus affecté dans l’histoire. au secours seigneur, je suis perdu. non mais franchement, elles se sont donné le mot, ou comment ça se passe ? j’veux bien, elles sont colocataires, septembre est tombée enceinte y a de ça trois mois, alors jill vit sa grossesse au quotidien, mais quand même. quand même, bordel. c’est ça qui l’a motivée, ou j’sais pas quoi ? non, j’dis n’importe quoi, là, elle peut pas avoir été motivée pour ça, vu comme elle était paniquée. j’ai bien vu la façon dont elle a réagit, alors elle n’peut pas l’avoir fait exprès, non, c’est pas possible, ça. y a des limites quand même. il n’empêche que son gars, là, si j’le choppe, il est mort, cuit, fini. plus de lui. non mais, oh, ça va, déjà qu’il ait osé la toucher me met hors de moi, mais alors qu’il la mette enceinte, c’est vraiment, vraiment trop. vasy petit jésus, déconne pas, viens m’aider, parce que j’vais être dans la merde moi à supporter les deux enceinte en même temps. vraiment, ouais. et bref, donc, y a septembre qui m’envoie ce message pour me dire qu’elle est pas bien, alors je décide d’aller la voir, parce que, entre nous, je prends mon rôle de doudou très à cœur, mais oui. surtout depuis que son mec l’a plaquée, en plus elle est enceinte, ouais, elle a rien pour elle, quoi. alors j’y vais à pieds, j’achète à boire au passage, parce qu’à ce qu’il paraît, ben, les boissons chaudes ça remonte le moral, alors, pourquoi pas, hein. j’arrive, je toque à la porte de leur chambre, et je rentre sans attendre de réponse. t’façon, à force, c’est un peu ma chambre à moi aussi, alors bon. j’la retrouve recroquevillée sur le lit, alors j’pose mes affaire sur le lit de jill, qui n’est pas là, et j’vais la rejoindre. mode doudou on, je la cale entre mes bras. ça va aller, t’en fais pas. j’ai l’impression qu’en ce moment je passe ma vie à les réconforter, ces deux-là, n’empêche.

Un mois, un mois qu'il etait parti et tu n'arrivais toujours pas a t'y faire, a l'oublier. Il te hantait. Bien que tu avais Jill, Travis et Kendall pour t'aider a passer par dessus le vide qui se creeait par son depart. Seulement, les jours ou tu te trouvais toute seule dans la chambre parce que Jill n'etait pas la, tu te retrouvais vite a paniquer et te sentir claustrophobique. Tu avais envoyé un sms a Kendall pour qu'il vienne. Jill n'etait pas la, elle t'avait dit un truc, mais en fait t'avais pas trop suivi a ce moment. Tu crois que ca avait un truc par rapport a ses freres, ou peut-etre pas non plus. A vrai dire, depuis qu'elle est enceinte egalement, tu la laisses un peu gerer la nouvelle, en lui donnant un peu d'espace. Puis Travis, bon bah, lui faisait tu sais pas quoi. Et finalement, t'avais besoin de ton doudou la, pas de ton meilleur ami ou ta colocataire. Non, t'avais envie d'etre dans les bras de Kendall. Il avait ete la quand Sander t'avait laisse en plan avec comme simple adieu une lettre t'expliquant qu'il ne pouvait pas gerer la situation avec le bebe et qu'il lui fallait sa liberte. Genial, t'avais toujours ete un fardeau en fait pour lui. Et comme tu venais tout juste de te disputer avec Travis, tu etais toute seule et il n'y avait que Jill et Kendall sur qui tu pouvais compter. Tu etais couchee en boule sur ton lit, perdue dans tes pensées alors que la porte s'ouvre. Tu leve le regard pour voir Kendall entrer, deposant ses affaires sur le lit de Jill puis venant te rejoindre. Tu te niches dans ses bras, profitant de ce contact chaleureux, pour oublier la solitude que tu avais ressenti plus tot. "Merci…" chuchotais-tu alors d'une voix presque inaudible.

j'arrive en trombe dans leur chambre, inquiet. inquiet, mais pourtant pas tant que ça. je sais, sans même qu'elle n'ait eu à me l'avouer, pourquoi septembre m'a envoyé ce message pour me demander de venir. je le sais, parce que j'ai été présent lors des derniers malheureux événements de sa vie. je le sais, parce que je commence à la connaître, presque par cœur. en si peu de temps, oui, c'est possible. c'est possible dans la mesure où je passe presque tout mon temps avec elle, quand ce n'est pas avec jill. et encore, même avec jill, je suis avec septembre bien souvent. je les épaule constamment, les écoute, les soulage, les réconforte. et particulièrement septembre. particulièrement elle, puisque c'est elle qui passe le plus de temps roulée en boule sur son lit, comme en ce moment-même. et je n'ai pas besoin d'entendre sa voix pour savoir quoi faire, pour deviner que je ferais mieux d'aller la serrer dans mes bras, pour me douter que si elle est dans cet état, c'est, une fois de plus, parce qu'elle s'est mise à repenser à sander, et à sa situation de future mère célibataire. célibataire, mais pourtant pas seule. ça, non, elle sera bien loin de l'être, c'est sûr. pas avec nous tous, à ses côtés. merci… je la serre un peu plus contre moi et colle mon visage dans ses cheveux pour déposer un léger baiser. c'est normal, tu sais que je répondrais toujours présent. c'est certain, à n'importe quelle heure de la journée où de la nuit, quelle que soit l'urgence, je répondrais toujours présent. toujours. j'ai ramené un truc à boire, bon.. ça doit plus être trop chaud maintenant, mais ça doit être pas trop mal tiède non plus, j'pense, si t'en veux ?

La solitude, ce sentiment tellement vide que tu avais en toi. Tu avais beau etre entourré, ce sentiment ne partait pas si facilement. Travis, Jill, Kendall, tout le monde avait beau etre la, a te serrer dans leur bras, a te rassurer, cet abandon de Sander s'attardait sur toi ne voulant pas te laisser toute seule. C'etait comme si il y avait une sorte de fantome qui te chassait avec sa presence, un fantome du passé. Kendall arrivait un peu a te faire oublier ce fantome, a te sortir de cette sorte d'oblivion dans lequel ton esprit pouvait se perdre. Tu te retrouvais peu a peu dans ses bras, c'etait etrange, mais c'etait ainsi. Tu ne le connaissais que depuis septembre, depuis que Jill etait devenue ta coloc mais ils etaient devenus ta nouvelle famille tous les deux. Il etait arrivé rapidement et des que tu t'etais retrouvé dans ses bras, tu avais l'impression de pouvoir respirer a nouveau. Tu fermes les yeux, essayant d'oublier ce qu'il s'etait passe plutot. Tu hochais la tete alors qu'il parlait, surtout de la boisson chaude. Il commencait vraiment a faire froid et la neige tombait de plus en plus. Certes, t'etais une vraie nordiste avec tes origines, mais bon, tu etais plutot faible. "Je veux bien oui…" Ta voix etait toujours toute petite, comme si t'avais envie de te faire petite, un enfant qui voulait se cacher presque.