Elys ▬ quand on s'approche, on s'abime, on se déchire tout bas

Elle était si fière qu'il lui fallait du temps pour accepter la défaite , l'échec en quelques sortes. Même si la décision avait été prise d'un commun accord , enfin peut-être que l'un était plus d'accord que l'autre.Ce n'était pas un hasard si il lui avait fallu un certain temps avant d'oser lui envoyer un message.Pourtant, ce n'était rien , qu'un sms , mais ça revenait dans sa tête à faire un premier pas. Et dans cette situation, elle estimait ne pas avoir à le faire , non, ce n'était pas à elle de le faire. Elle avait déjà fait beaucoup.Rien que ça,ça avait fait l'objet de multiples changements d'avis : j'envoie, j'envoie pas, j'envoie. Peut-être n'aurait-elle pas dû.Où elle en était ? Ce qu'elle ressentait ?  Ce qu'elle voulait ? Elle ne le savait pas elle-même , elle serait incapable de le dire. Tout se mélangeait. Un mélange de colère , d'amertume , de lassitude ,de culpabilité , de rancoeur, rancune , déception ... Alors, dans ce cas là , elle faisait ce qu'elle savait faire le mieux : se concentrer sur ses études , sa carrière. Là au moins, elle contrôlait tout. Sa vie sentimentale était peut être un échec mais certainement pas sa vie professionnelle.Ça avait toujours été son objectif principal et rien,et surtout personne, ne devait l'en dévier. La voix de son père dans sa tête ne faisait que le lui rappeler , tout comme ce stage. Afin d'être encore plus la meilleure qu'elle ne l'est déjà, il fallait sans cesse se perfectionner , devancer ses concurrents et c'est ici qu'elle trouverait ses armes pour.Parcourant ces rangées de vieux livres , elle ne fît pas attention et bouscula une personne  « Pardon » dit-elle presque timidement alors qu'elle leva les yeux pour se rendre compte que cette personne était en fait ... Emrys. Pourquoi ? Spontanément, elle recula de quelques pas comme pour instaurer une certaine distance.Elle ressentait comme une gêne qui était palpable, ne sachant pas vraiment comment s'y prendre, ni quoi dire. Les mots ne parvenaient pas à sortir.Ils n'avaient jamais été amis , alors pour les relations cordiales , ce n'était pas vraiment ça.

Que faire d'une nouvelle journée ? Je m'ennuyais en ce moment, surement à cause de mes tristesses et énervements qui me revenaient en pleine gueule ces derniers temps. Je manquais de ma chérie qui était je ne sais plus quoi pour moi, de mes frères, de passer du temps avec mes amis, je ne voyais presque que Théo régulièrement mais parce qu'on vivait ensemble enfin tout me semblait bizarre alors quand l’électricité était revenu, contrairement à d'autres, rien n'avait changé pour moi, je me faisais toujours chier, j'en avais toujours marre de tout et je faisais toujours semblant que tout allait bien et que je me foutais de tout y comprit d'Eliah. Je me douchais, tentant de balayer de mon être, de mon âme, de mon corps toute trace de malheur avec cette eau fraiche qui coulait mais ça ne marchait pas. Je sortais et me dirigeais directement vers mon armoire, attrapant un t-shirt cool noir, un jean moulant noir et une paire de chaussure sympa et propre J'enfilais le tout, retournant me coiffer devant une glace. Une fois pret, je me fouttais un coup de parfum avant de foncer m'affaler sur le canapé, réfléchissant à ce que je voulais faire aujourd'hui. Devoirs ? Check. Shopping ? Beurk. Quoique, aller chercher quelques bouquins dans la bibliothèque de vieux libres seraient sympathiques et depuis le temps que j'économise pour rafler le plus de bouquins d'un coup et agrandir ma bibliothèque ; c'est partie. Je prends mon casque et ma veste en cuir, les clés sans oublier de mettre mon téléphone et le portefeuille dans mes poches. Hop! je descend et démarre ma moto, direction la fameuse librairie. Je pénètre quelques longues minutes plus tard dans l'antre de la littérature, le sourire aux lèvres et traversent les rangés mains dans les poches à la recherche de perles rares. Je ne trouve que peu de choses pour l'instant et retourne dans l'allée concernant le droit, à la recherche d'essais importants que j'avais apprécié, souvenir de ma première année ici et là, d'un coup, on me bouscule sans que j'ai le temps de dire ouf ; « Pardon » Je lève la tête, c'est Eliah ... On recule presque en meme temps comme un accord. Je tente des brides de gestes mais à chaque fois je ne les termine pas car a vrai dire, je ne sais pas ce que nous sommes donc c'est super étrange. Je perd mon sourire, devenant alors plus froid, me contentant d'un : "Euh c'est pas bien grave ! Je m'en remettrais!" Je détourne le regard car je n'ose pas la regarder. j'ai des envies de l'embrasser, de lui dire que je l'aime mais je n'y arrive pas, trop de réflexion encore. Je fais style de chercher encore, évitant ainsi de la regarder, me contentant d'admirer sans interet réel les bouquins de la rangée. Un silence s'installe et puis, je le brise d'une voix tremblante ; Euh ... bah ... ça va ??

Toute cette situation est tellement ridicule , pathétique, si bizarre , si compliqué. Mon dieu qu'elle détestait tellement ce mot maintenant. Compliqué. Quelle excuse !  La tension de la situation ne faisait que la ramener à la question  sans réponse de savoir ce qu'ils étaient exactement maintenant. Des exs ? Oui logiquement oui, c'est ainsi qu'elle se considérait mais en même temps non , bien sûr que non. Des amis ? Certainement pas mais pas des inconnus non plus. Ils étaient des adultes devant être capable de se comporter comme tel. Mais même cela était difficile. En le voyant là , elle ne s'attendait pas à autre chose qu'à ça : toujours cette même attitude froide. A son tour, elle attrapa un livre au hasard qu'elle se mît à feuilleter et à faire semblant de lire jetant des regards discrets en sa direction.Mais, elle ne parvenait pas à se concentrer sur ce qu'elle lisait car toutes ses pensées étaient occupées à réfléchir au comportement qu'elle devait adopter. Il fût celui qui brisa le silence. Quelle question.Bien sur que non, ça n'allait pas mais elle était bien trop fière pour l'avouer. «Très bien » répondit-elle feignant d'esquisser un sourire de façade, de totale hypocrisie , le regard restant posé sur la page. Il fallait bien faire semblant. « Qu'est ce que tu fais là ? »  sans le vouloir, le ton sec , voire agressif , pouvait faire sonner cette simple question presque comme un reproche.

Je n'osais pas la regarder alors je me contentais de toucher la reluire de certains livres, regardant aussi les titres de chacun d'eux comme si chacun des titres me passionnaient alors qu'il n'en n'était rien. Je ne savais pas quoi faire de plus pour éviter son regard et me retrouver comme un petit garçon honteux pourtant quand je tournais lègèrement un oeil pour la regarder vite fait, je pouvais m'apercevoir qu'elle aussi n'osait pas, osait rien et ne savait rien sur nous. Elle répondit doucement sans me rétorquer la question, ça montrait bien ce qu'elle pensait. Un simple très bien qui pouvait semblé tout à fait sincère alors surement avions-nous bien fait de nous séparer, de nous éloigner, je ne sais plus. Je ne souriais pas, restant au maximum neutre. Elle prit un livre qu'elle se mit à feuilleter ; pas un regard, seulement quelques uns en coin que j'espèrais qu'elle ne puisse pas voir. Soudain, elle se remit à parler pour poser une question ; « Qu'est ce que tu fais là ? » Sa voix était sèche, froide, distante comme jamais et ça me brisa un peu plus de l'intérieur mais à l'extérieur, je ne laissa rien transparaitre parce que elle, elle semblait se foutre de notre séparation vu son très bien alors je supposais que comme dirait mes potes, je devais nier que moi, c'était tout le contraire alors aussi sèchement, je répondis : Je m'occupe de ma bibliothèque et de mon avenir ... Le mot Avenir est le seul où j'avais osé croiser son regard et bien insisté pour qu'on se croise comme pour à mon tour lui montrer que ça ne me faisait rien notre séparation, sous entendu "mon avenir sans toi" mais ça me faisait mal de jouer avec ça, de devoir jouer pour me sentir fort parce que apparemment elle, elle avait déjà tourné la page ou alors j'étais simplement con et elle m'en voulait encore, alors elle faisait semblant d'en avoir rien en foutre ? J'en sais rien et je sais pas comment me comporter. Toi, tu fais quoi ? avais-je demandé nonchalamment. On aurait dit deux inconnus entrain de parler sur messenger.

Elle était assez intelligente pour savoir qu'elle ne devait pas trop jouer ce jeu au risque de vraiment perdre , de vraiment le perdre et pour de bon cette fois-ci. Peut être que c'était déjà le cas et qu'elle avait été trop aveugle pour s'en rendre compte avant. Mais, elle n'était pas de celles qui pleurent , pas de celles qui supplient pour récupérer leur homme et encore moins  de celles qui s'abattent sur leur sort en public. Que pouvait-elle faire de plus que d'accepter la situation ? Se battre ? Pourquoi faire ? Si c'était perdu d'avance. Alors le seul moyen qu'elle avait trouvé pour affronter la situation était de faire semblant , semblant que cela ne l'atteignait pas, feindre cette indifférence ... On se demande de qui elle avait appris cela ? Il devait comprendre cela mieux que quiconque , il n'avait aucunement le droit de le lui reprocher. Alors que oui, intérieurement, c'était clairement le bordel : elle lui en voulait encore mais elle s'en voulait aussi , une partie d'elle était même prête à s'excuser , à lui dire tout ce qu'elle ressentait vraiment , qu'elle regrettait , qu'il lui manquait ... Des banalités valaient peut être mieux que de se balancer des remarques assassines. Peut être que cela leur éviterait de se blesser cette fois-ci. Mais non , même cela ne ce n'était pas possible.Elle avait très bien compris ce qu'il a voulu insinuer en appuyant le mot avenir.Ce n'était vraiment pas la peine de lui rappeler et encore moins de lui infliger ce regard qu'elle s'efforça de soutenir quelques instants avant d'être la première à céder en tournant la tête dans une autre direction. Blessée de voir que cela ne l'affectait pas tant que ça mais en même temps, elle s'y attendait venant de sa part.  «T'as raison, c'est ce qu'on devrait tous faire. Tu vois, c'est ce que je fais moi-aussi, je m'occupe de mon avenir , de ma carrière. Ce que j'ai toujours fait.»  jouant l'ingénu reprenant son sous-entendu alors qu'elle remettait à sa place un livre.Elle savait très bien que dans son regard,il parviendrait à y lire toutes ses pensées et passer au delà de cette indifférence extérieure.Il était le seul à pouvoir, à savoir le faire. «Je pars la semaine prochaine à New-York » Sans savoir pourquoi , elle se sentit obligée de le dire et bizarrement, le ton de sa voix s'était adoucie. Peut être en espérant une réaction de sa part.

Tel deux inconnus, nous parlions sans oser nous regarder. Je ne savais pas quoi demander, quoi dire alors j'avais parlé très basique, je devais l'avouer. Dès que j'osais la regarder, elle osa soutenir mon regard et je pouvais sentir que je me méprenais, que j'étais mauvais, elle ressentait quelques choses quand meme, je le sentais à son regard, à la lueur que je pouvais intercepter contre ma volonté dans ce regard magnifique qui me manquait à mon réveil. Du tac au tac, elle m'avait donc retoqué, toujours aussi durement ; «T'as raison, c'est ce qu'on devrait tous faire. Tu vois, c'est ce que je fais moi-aussi, je m'occupe de mon avenir , de ma carrière. Ce que j'ai toujours fait.» Les paroles de ma belle claquèrent dans ma tete, je sentais qu'elle tentait un peu de me piquer, de me faire mal sans oser vraiment car elle n'était pas de nature méchante mais que nous étions dans le meme état ; désespérer ou étrange. Je sentais qu'elle s’adoucissait sans réelle raison et ça se confirma lorsqu'elle reprit la parole calmement : . «Je pars la semaine prochaine à New-York » ça fit BANG dans ma tete, je ne voulais pas qu'elle parte mais je ne pouvais pas lui dire parce que si je criais que je voulais qu'elle reste alors que je n'étais plus sure de rien, que je n'étais plus sure qu'elle veuille être avec moi, enfin tout était trop compliqué alors je reprenais, me raclant nerveusement la gorge : Je te souhaite de réussir là-bas ... un air de nonchalance dans la voix. Je ne pus cependant pas m'empecher de demander des précisions comme imaginant que je pourrais l'empecher au dernier moment mais ce ne serait pourtant pas le cas : Et donc, Samedi prochain en gros ... tu vas partir là-bas, seul ? Comme si j'avais peur que déjà elle m'ait remplacé.

Être méchante, c'est vrai que ce n'était pas elle. Et encore moins quand elle devait faire semblant.Surtout devant la personne qui a su prendre possession entièrement de son coeur et sans doute d'une partie de son être.Elle ne pouvait pas jouer, pas tricher, pas mentir. Peu importe les mots, il saurait s'apercevoir de la vérité, de la réalité de ses sentiments parce que d'une certaine façon, il contrôlait une partie d'elle et ce depuis le début. Seulement, de son côté, c'était beaucoup plus difficile de déchiffrer le vrai du faux.Quand il lui souhaita de réussir , elle espérait qu'il le pensait vraiment. Bien sûr qu'il le pensait , elle ne voulait pas en douter.Malgré la nonchalance affichée , il était surement sincère et cette simple pensée lui fit esquisser un léger sourire non pas hypocrite, forcé, de politesse mais naturel , spontané et sincère cette fois.Elle fût étonnée de sa question , d'ailleurs elle eût un peu de mal à masquer sa surprise.Quelle question !Spontanément,elle lui lança un regard interrogateur , cherchant à comprendre pourquoi cette question. La réponse paraissait tellement évidente à ses yeux.Quoique elle aurait très bien pu demander à une de ses meilleures amies de l'accompagner , c'est vrai .Dans un autre contexte, c'est à deux , juste tous les deux, qu'ils auraient pu partir car elle aurait très bien pu lui demander de venir si cela ne s'était pas passé comme ça s'est passé.Mais maintenant, c'était trop tard.Elle se contenta d'acquiescer d'un hochement de tête. « Oui seule » répondit-elle presque timidement mais affichant un sourire plutôt fière d'elle. Le remplacer ? Non. Même si elle n'avait pas envie de lui faire croire le contraire, elle reprit au risque de briser l'espoir qu'elle aurait pu laisser. « J'ai laissé quelques affaires chez toi , je passerai les chercher dans la semaine. Si tu préfères pour que ce soit plus simple, je m'arrangerais pour passer un jour où tu n'es pas là. » Elle ne voulait pas lui infliger , imposer sa présence , un nouveau face à face si il n'avait pas envie de la voir.De la distance , elle avait assez bien compris cela et il aurait tout le temps et la distance nécessaire.

C'était tellement étrange cette situation. Je détestais me retrouver dans une telle situation avec elle alors que je l'aimais tant au fond quoique par moment, je me demandais si j'en avais le droit vu mes comportements. Enfin, oui, je l'aimais, c'est tout mais je savais pas quoi faire là, juste la laisser vivre ses trucs sans moi, le parasite surement. Je l'écoutais tout en me regardant avec un regard des plus interrogateur me répondre et apaiser mes inquiétudes : « Oui seule » J'eus un sourire de contentement parce que j'avais pas pu m'imaginer qu'elle m'avait remplacé aussi ridicule que cela puisse paraitre et elle m'étonna en reprenant directement pour me dire d'une voix plus certaine : « J'ai laissé quelques affaires chez toi , je passerai les chercher dans la semaine. Si tu préfères pour que ce soit plus simple, je m'arrangerais pour passer un jour où tu n'es pas là. » A vrai dire, je ne savais pas trop ce que ça me faisait et ce que je voulais ; j'étais tellement partagé alors je passais ma main nerveusement dans mes cheveux. un sourire en coin mais aussi une froideur toujours présente avant de lacher du regard les bouquins que je lisais sans vrai envie. Je plongeais mon regard dans le sien : Tu fais comme tu veux Eliah ... je ne vois pas en quoi ce serait plus simple ! Grand calme, grand silence, je restais néanmoins froid mais ne voulais pas plus d’engueulade. J'étais étonnemment timide si bien que je savais pas quoi dire et naturellement, je dis un simple et débile : je te souhaite que ça se passe bien ... en baissant le regard.

C'est vrai que pour une fois, il n'y avait pas d'engueulade. Bien que froid, le ton était quand même beaucoup plus calme et apaisé. Comme si  tous les deux essayaient de faire des efforts pour se comporter en adulte.Ou alors était-ce la situation qui provoquait cette gêne, voire cette timidité ? Oui la situation l'empêchait d'être totalement naturelle. Elle restait sur ses gardes comme pour se protéger.Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de guetter et d'interpréter les moindres gestes et réactions de l'homme qu'elle aime. Notamment quand elle lui répondit qu'elle partirait seule.Elle crût apercevoir un sourire de contentement ce qui la fit sourire intérieurement et la rassura d'une certaine façon : c'est qu'il ne s'en foutait pas totalement d'elle , si ? Elle sentait un certain détachement de sa part mais en même temps, c'était tellement complexe.Plonger dans son regard ne faisait que ajouter de l'incertitude à l'incertitude. Elle était prête à céder , à lui dévoiler tout ce qu'elle avait sur le coeur , lui dire à quel point il lui manquait et que malgré tout, elle l'aimait ... mais ce n'était pas à elle de le faire puisque c'est lui qui voulait du temps et elle ne lui mettrait pas la pression.  Il ne voyait pas en quoi ce serait plus simple ? Mais elle, elle le voyait très bien. «Ça nous évitera cette situation à nouveau , c'est peut être mieux » dit elle en toute franchise d'un ton bienveillant et compréhensif. Ses paroles lui firent esquisser un sourire mais ne pouvant s'empêcher de penser que tout se serait passer beaucoup mieux si la situation avait été différente , si ils étaient toujours ensemble aujourd'hui. «tout ira bien , même si j'avais imaginé la situation autrement.» avoua-t-elle sachant qu'il comprendrait le sous-entendu avant de reprendre  plus hésitante « je sais que c'est compliqué de ton côté , je te souhaite que ça devienne plus ... clair , que ça s'arrange»  laissant sous-entendre en partie que ça s'arrange pour eux deux mais pas seulement.

«Ça nous évitera cette situation à nouveau , c'est peut être mieux » Quelle situation ? je ne pouvais que me demander cela, rien ne présageait une telle situation vu le peu de choses entre nous ces derniers temps alors que pourrait-il avoir de plus a nouveau ... je savais plus quoi penser et je la regardais à la fois content de savoir qu'elle partirait seule mais malheureux de ne pas partir avec elle ou je ne sais pas en fait. Elle souriait et ça me rendit le sourire à moi aussi parce que oui, nous n'étions pas ensemble mais mon amour était si fort que son plaisir, son sourire me rendait fou. Quand elle me dit que tout irait bien, j’acquiesçais avant d'entendre la suite ce qui me fit grimacer parce que oui, je savais que j'étais la cause de cette petite déception dans la voix, nous l'étions tous les deux mais surtout moi. Je ne souriais plus. Ensuite, elle ne s’empêcha pas de poursuivre et me souhaita que tout soit plus clair pour moi que ça aille mieux, qu'elle l'espérait et j'eus presque l'impression qu'elle souhaitait qu'entre nous ca revienne mais était-ce possible ? serait-il mieux qu'on soit plus ensemble comme là ? Je ne sais pas. J'avais pas l'impression que c'était un gros poids de plus être avec moi et si c'était le cas, elle comprendrait vite sa chance surement. Je tentais un sourire timide en disant non persuadé : Oui, tu as surement raison. Je reposais le bouquin que j'avais à présent dans les mains pour rien et m'appuyait sur le petit bord avancé de la bibliothèque en la regardant, me perdant quelques instants dans ses yeux. Je ... Eliah ...si jamais tu venais à rester là-bas, bah sache que je t'oublierai pas ... Honteux d'avoir cédé et dit un truc bien trop gentil, je passais à coté d'elle pour partir avant de me retourner ; Aurevoir Eliah ... Je marchais alors dans l'allée la quittant et je murmurais pour moi meme à son adresse ; Je t'aime.