Antonio Bartoli a vu le jour à Madrid, il y a maintenant 28 ans. Son père est un homme d’affaire riche et puissant. Que tout le monde trouve merveilleux et magnifique autant physiquement qu’intérieurement. Mais … ce n’est qu’une image, un jeu, une apparence. Il est en effet un bon acteur mais c’est une des qualités pour un homme d’affaires, car dans ce métier il faut toujours paraître, donner une bonne image de soit pour pouvoir se vendre et inspirer confiance. Car en réalité dans la sphère privée c’est homme est tout autre. C’est un homme froid, prétentieux, égoïste. C’est un père et un mari dur, strict, brutal. Qui impose sa façon de voir, ses envies, ses décisions à ses proches et il ne vaut mieux pas discuter sur cela car vous pourriez bien le regretter. Antoni o et sa mère ont eu de nombreuses fois eut à faire à ses punitions physique mais aussi morale. Parce que c’est un homme manipulateur, intelligent, perfide et sans moral.
La mère d’Antonio était un magnifique mannequin, du moins elle l’était avant de rencontrer l’homme qui deviendrait son mari. Il était beau, séduisant, charismatique, riche. Il faisait presque craquer toutes les femmes. Beau parleur, attentionné, charmant la demoiselle a complètement craqué pour lui. Mais après deux ans de mariage, après avoir donné naissance à un magnifique petit garçon, notre Antonio, la jeune femme a découvre le vrai visage de son mari. Tout le reste n’était que jeu, poudre aux yeux, des facettes qu’il prenait pour paraître, donnant aux autres ce qu’ils voulaient, cherchaient. A force de vivre auprès de cet homme, la jeune femme va commencer à boire et se droguer. Car son mari est de plus en plus violent, distant, il a même une maîtresse et il ne s’en cache même pas. Antonio, lui, grandit dans la peur. Il doit sans cesse faire attention à ne pas décevoir son père, à être toujours excellent à l’école, à donner une bonne image de lui. Le petit garçon est faible, fragile, sensible, et surtout il est terrifié par cet homme qu’il commence à détester de plus en plus en secret surtout quand il voit sa mère souffrir et sombrer de plus en plus, sans pouvoir rien faire. Inquiet il la surveillera autant qu’il peut. Il aura aussi l’habitude de s’enfermer dans sa chambre à écouter de la musique, à jouer de la guitare, à dessiner, à griffonner sur des bouts de papiers ce qu’il ressent, ce qu’il veut, ce qu’il espère. Ce qu’il est. Car il sait aussi, qu’il est différent, il est homosexuel … non bisexuel serait plus juste parce qu’il est attiré à la fois par les femmes et par les hommes. D’ailleurs son premier baiser, son premier amour d’enfant était une jolie petite brune aux cheveux longs et bouclés. Mais depuis quelques temps, il se sent comme attiré par ce garçon, le nouveau qui a débarqué dans sa classe.
Il est de plus en plus difficile de vivre au sein de cette famille, de grandir, de s’épanouir, de se trouver dans cette maison ou tout est calculé et dirigé par un seul homme. Antonio est adolescent maintenant, il commence alors à prendre confiance en lui, son caractère commence à changer, à se définir, il change et se rebelle. Il n’a plus peur de son père et il se fiche des coups, il en a tellement reçu qu’il commence à être vacciné. D’ailleurs il devient lui aussi un peu comme cet homme qu’il haï. Il commence à devenir brutal, il se bagarre souvent, il exprime sa colère, tout ce qu’il a en lui et qui le bouffe. Tout le monde le voit comme le fils à papa qui tourne mal mais ils ne savent rien. Ils ne le connaissent pas, ils ne savent pas par quoi il est passé. Qui est réellement cet homme, son père, que tout le monde apprécie presque comme une star. La vie à la maison est toujours aussi horrible, voire pire, sa mère consomme de plus en plus de drogue, la jeune femme si magnifique par le passé est complètement accro et alcoolique. Elle ne prend plus soin d’elle et n’est devenue que l’ombre d’elle-même, ce qui est trop difficile à regarder et supporter pour Antonio qui est alors âgé de seize ans.
Etre à la maison lui est insupportable, il commence alors à sortir de plus en plus. Il fait la fête, sort avec des amis à lui pas tous respectable, car lui aussi à fini par plonger comme sa mère, trouvant du réconfort dans l’alcool, la drogue et le sexe. Il passe d’un partenaire à l’autre. Mec ou nana, ça n’a pas d’importance, ce qu’il veut s’est oublier et prendre son pied. Pendant quelques minutes ou même plusieurs heures il veut tout simplement s’échapper et pourquoi pas être quelqu’un d’autre. Parce qu’il ne sait même plus qui il est. Le garçon attachant, généreux, drôle est devenu un être un peu torturé. Il est plus froid, plus sauvage, sarcastique, provocant. Il est un superbe mélange de sa mère et de son père et parfois il se fait peur lui-même. Mais s’est ainsi qu’il est aujourd’hui. Parfois il a besoin de s’éloigner de tout cela, alors il prend sa moto et il file droit devant, sans aucune destination prédéfinie mais au final il se retrouve presque toujours au même endroit. Au bord de l’océan. Parce que ce lieu l’apaise. Le bruit des vagues, le vent, le sable. Ici il se sent libre. Il se prend alors à rêver, il veut partir, loin d’ici, loin de son père. Bon élève on lui propose de s’inscrire à Harvard. Pour lui ce n’est surement qu’un rêve de plus. Il ne sait pas si son père le laissera partir, s’il voudra bien financer ses études ? Et puis cette université de prestige l’acceptera –t-elle ? Ses notes ont légèrement chutées. Son comportement à quelque peu changer, son dossier comporte quelques annotations pas trop positives. Mais il tente quand même sa chance, après tout essayer n’est pas interdit tout comme rêver.
Mais c’est alors que ce produit le drame, un malheur qui lui apportera aussi la chance. Sa mère décède d’un accident de voiture. Oui il avait toujours imaginé que la drogue ou l’alcool la tuerait. Mais il en est un peu ainsi, car en vérité elle était complètement stone ce jour-là. Elle était incapable de conduire avec ce qu’elle avait pris et c’est ainsi qu’elle a percuté de plein fouet un pont. La mort de cette dernière a profondément blessé Antonio qui perdait la seule personne sur terre qu’il aimait vraiment, la seule famille qu’il avait. Après cela il n’a plus jamais consommé de drogue, il ne voulait même plus en entendre parler. Voir sa mère se détruire peu à peu l’avait lui aussi un peu détruit mais la perdre ainsi avait tout déclenché en lui. Puis la mort de sa mère lui a aussi donné l’occasion de fuir, de partir. Car il a hérité de la majeur partit de l’argent de sa mère qui lui avait aussi laissé une grosse assurance vie. Puis il a également été accepté à Harvard. Le jeune homme âgé de 18 ans quitte tout, son pays natal, sa maison, son bourreau. Il s’offre une nouvelle vie, une autre chance.
A Harvard il va découvrir un tout autre décor. Il va faire la connaissance de bon nombre de personne. Il va se battre et faire la fête, bien évidemment car on ne change pas comme ça. Mais il va aussi découvrir des professeurs attentionnés et formidables qui lui apporteront énormément, qui le conseilleront, le supporteront. Il se fera des amis, ce que jusque là il n’avait jamais vraiment eu. Parce que ses nouveaux amis prenaient soin de lui, ils l’écoutaient, l’aidaient, le comprenaient ou du moins tentaient. Ils ne le jugeaient pas. Et ça jamais il n’avait eu l’occasion de le vivre et ce fut pour lui une superbe découverte. Et en quelque sorte Antonio s’était découvert. Il était lui. Un être humain torturé, méfiant, un peu complexe fait de pleins de doutes et d’incertitudes, de complexités, de contradictions. Ils ressemblaient finalement plus à son père qu’il ne le pensait, parce que lui aussi avait plusieurs facettes mais à la différence de cet ordure, il ne jouait pas. Il pouvait être parfois doux, drôle, attentionné et compréhensif et aussi parfois il était sarcastique, froid, distant, impulsif et emporté. Il était quelqu’un d’entier qui ne cherchait plus à cacher ce qu’il était, ce qu’il pensait, ressentait. A présent il ne retenait plus rien, il ne vivait plus dans le silence, non il se laissait à être ce qu’il était. Il s’acceptait comme il était Sauf si encore un détail, demeurait un peu tabou Il ne criait pas sur tous les toits sa bisexualité.
En parlant de ça, notre étudiant à bien grandit, sept ans ont passés, il a obtenus sa maîtrise. Il n’est plus jamais retourné chez lui. Et pour tout dire Harvard est sa maison, au point même où il décide de postuler pour le poste de professeur d’espagnol mais il souhaiterait aussi enseigner le théâtre, passion qu’il s’est découverte ici même, grâce à sa confrérie et sa famille d’adoption, les membres de Loweel House. Antonio ne veut pas partir, il veut rester dans cet endroit parce qu’il y est bien, parce qu’il y a ses points de repère. Mais aussi parce qu’il a envie de rendre l’appareil. Il veut enseigner aux plus jeunes, il veut leur apprendre tout ce que lui a pu découvrir par le passé. Il ne veut pas forcément être apprécié et respecté, car il s’est que ce n’est pas chose facile, surtout vu son caractère. Mais il se fou d’être aimé ou apprécié. Car il n’est pas là pour plaire mais pour les aider, les guider, leur apprendre ce qu’ils aiment mais surtout ce dont ils auront besoin dans leur vie futur. Les aider à trouver leur voix, comme lui a trouvé la sienne au contact de certains de ses professeurs.
Côté cœur et bien il n’a jamais réellement été amoureux. Enfin gamin il a aimé cette fille mais ce n’était qu’une amourette d’enfant. Par la suite il a rencontré et apprécié certaines femmes, certains hommes. Mais il ne s’est jamais réellement attaché à l’un d’entre-eux. Car de ce qu’il a pu connaître des relations humaines et amoureuses il n’en garde pas de bons souvenirs. Il faut dire que son père et sa mère n’était pas un bon exemple. Et puis … oui … il faut avouer qu’il y avait eu ce garçon qu’il a fréquenté quand il était étudiant, il ressentait des choses pour lui mais jamais rien ne s’est passé. Il n’a jamais osé lui dire quoique ce soit ce qu’il ressentait. En ce moment, il s’amuse, il passe de l’un à l’autre. Il y a cette fille avec qui il sort de plus en plus souvent, avec qui il couche assez souvent mais il ne saurait dire ce qu’il ressent pour elle. Elle est belle voire magnifique, elle est amusante, surprenante, il l’aime beaucoup mais … ce n’est peut-être que seulement ça. Et puis il y a aussi ce type, cet étudiant prétentieux, ce gosse de riche au sale caractère qui s’amuse à revendre de la drogue pendant ses petits moments de pause.
Ils se sont « rencontrés » il y a deux ans, à cette fête mondaine où semble-t-il ils étaient invités tous le deux. A cette soirée Antonio a aperçu ce mec vendre sa tope. Au début il a pensé le laisser faire mais c’était bien plus fort que lui. Notre beau brun s’en est mêlé, lui qui ne supportait plus de voir un sachet de poudre, il supportait encore moins voir des couillons la vendre. Alors il est allé vers lui, lui dire sa façon de penser et lui demander de partir ou d’arrêter son commerce. Mais ce dernier ne manquait pas de caractère, de réparties et de confiance en lui et il ne semblait pas prêt à faire ce que Antonio lui demandait et alors, le beau brun se sentit soudain animé par l’envie de lui casser la gueule. Mais …. il y avait une telle foule qui s’était amassée autour. Et puis c’est Antonio qui serait passé pour le méchant de service car personne ne savait ce qu’il se passait et c’était lui qui était venu à sa rencontre et l’avait agressé le premier. Et puis chose supplémentaire, il était un professeur et ce mec semblait être un étudiant assez apprécié et surement un gosse de riche sinon il n’aurait jamais été ici. D’ailleurs lui se demandait encore pourquoi il était venu ? La réponse quelques –uns de ses amis étaient présents à cette fête. Alors il se calma de lui-même et laissa gagner l’autre andouille.
Antonio se cassa de la fête et se promit de ne plus se mêler de se qui ne le regardait pas, après tout si certains voulaient gâcher leur chance, leur vie, en vendant ou consommant de la drogue, c’étaot leur problème et pas le sien. Mais … ce ne fut pas si simple qu’il l’avait imaginé. le croiser, le voir, était presque une perpétuelle provocation. L’imaginer en train de vendre sa merde partout sur le campus ne plaisait pas à notre professeur et puis il était énervé par ce mec. Surement parce qu’il était riche il se pensait intouchable et que les lois et les règles ne le concernaient pas. Rhaaa bon sang ce qu’ils détestaient les gens de cette confrérie, il en avait toujours été ainsi et en prenant de l’âge ça ne semblait pas s’améliorer surtout quand il faisait face à Draco. Il ne savait pas pourquoi mais Draco réveillait en lui bon nombre de sentiments. Surement était-ce à cause de son statut social, de la drogue, de son fichu caractère, en fait ils avaient bon nombre de points communs tous les deux, ce qui énervaient peut-être un peu plus notre beau brun. Mais avec le temps à force d’échanges, de conversations, de disputes, de provocations, de jeux, une relation semblait s’installer entre eux. Elle était mitigée partager entre t’es un bon gars parfois mais la plupart du temps t’es qu’un con prétentieux. Oui c’est un peu ainsi qu’Antonio voyait Draco. Parce qu’il connaissait les mauvais côté de ce gamin : son caractère de chiotte, ses manies, ses réparties, son humour moyen, son ironie et autres mais il avait aussi découvert un peu plus, il avait réussi à voir au travers de tout ça. Et alors il avait découvert une autre partie de lui. Il y avait sous toutes ses couches un mec sympa, drôle, attachant, sensible et peut-être même fragile. Au final ils étaient réellement identiques sur pas mal de points. Parfois entre eux ça roulait et à d’autre moment c’était presque la seconde guerre mondiale, l’explosion.
A ce propos, en janvier quand les bombes explosèrent. Antonio découvrit quelque chose qu’il ignorait jusque-là. Il comprit que Draco représentait à ses yeux surement plus qu’il ne l’avait pensé et même imaginé. Car il ne savait pas que ce dernier était à Los Angeles ce jour-là. Mais quand le drame se produisit, tout ce qu’il avait soudain en tête, c’était lui. Oui il venait hanter son esprit. Le professeur s’inquiétait pour lui, son corps était soudain envahit par cette envie de le retrouver, le rejoindre pour voir s’il allait bien ou l’aider en cas de besoin. Il comprit alors que … Draco avait une place particulière en lui, dans sa tête, dans son cœur et jamais il n’avait prêté attention à cela. Surtout que tout cela est ridicule. Il est professeur et lui étudiant. Le règlement l’interdit et il y a une telle différence d’âge entre eux. Mais plus que cela Draco ne ressent rien pour lui, il ne sait même pas comment il le considère, comment il le voit mais ce qui est certain c’est qu’il ne ressent surement rien de ce genre et c’est normal puisque le jeune homme est hétérosexuel. Antonio décide alors de prendre du recul, il prend enfin conscience du danger de leur relation, mais aussi que cela ne mènera surement jamais à rien et surtout à rien de bon, alors il décide de laisser tomber. Chacun d’eux doit suivre sa propre route. Antonio décide de reprendre sa vie en main. Il recommence alors à sortir, il se tient le plus possible à l’écart de Draco, ils ‘auront plus que des rapport professeur /étudiant et puis Draco en sera surement satisfait.
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