Un héros pas comme les autres - PV Idylle

Il y a des rencontres qui se font de façons étranges, dans des lieux étranges. Des rencontres que l'on aurait jamais crues possibles, réalisables, comme tout droit sorties de romans ou films. Oui, les rencontres, sont soumises à un hasard impénétrables. Certains vous parleront de destinée, d'autres de fatalités. Qui a raison ? Qui a tort ? Je n'en sais rien, et à vrai dire, je n'en ai que faire, nous ne sommes pas là pour un débat philosophique. Beaucoup de rencontres ne mènent à rien, de très nombreuses de celles-ci s'oublient vite, voire très vite. Vous souvenez-vous des personnes croisées au boulanger la veille ? Pas vraiment n'est-ce pas ? A contrario, ce s fameuses rencontres étranges, improbables, féeriques même, ces rencontres-là marquent tellement qu'il est bien difficile de les oublier, si bien que, des années plus tard, notre esprit se souvient parfois des moindres détails. Laissez-moi vous conter une de ces fameuses rencontres.

L'un des deux protagonistes de notre histoire se nomme Shane, Shane Mulgrew, un irlandais, natif des montagnes, mi-forgeron, mi-boxeur -à deux pas de passer pro- qui était venu dans ce grand pays pour rencontrer du monde, progresser et faire suffisamment de résultats pour passer pro. Bon, il l'était raisonnablement, médaillé à deux reprises aux jeux olympiques, une fois par l'argent, une fois par l'or, il fut la fierté de bon nombres, et pourtant … Dans le monde de la boxe, une médaille ne signifie rien, l'important est de passer pro, afin de viser les ceintures, rien d'autres.

La nuit était tombée depuis quelques temps déjà, l'air frais commençait à arriver, mordant sans retenue les plus frileux. Quelqu'un de connu aurait eu tendance à dire « L'Hiver Vient », et, il n'aurait pas tort. L'irlandais lui, n'étais pas spécialement frileux, dans les montagnes où il avait grandi, les hiver n'avaient rien de clément, alors, un froid arrivant ne lui faisait pas bien peur.

Cette nuit-là, il travaillait, à McDonald -travail peu gratifiant mais qui lui offrait de quoi survivre quand il n'avait pas de combats- et s'était occupé de la fermeture, ce qui expliquait sa présence en pleine rue à une heure si tardive. Fatigué et las de sa journée, le jeune homme n'hésita pas à couper à travers les ruelles sombres afin de rentrer plus vite. L'idée même d'avoir des ennuis de l'effleura même pas. Cela ne lui était jamais arrivé, alors pourquoi aujourd'hui cela changerait ? Voilà son raisonnement. Son casque vissé sur les oreilles, il n'entendit pas la dispute qui semblait s'envenimer non loin de lui. Malgré tout, son œil fut attiré au croisement de deux rues par une chevelure d'une couleur peu commune. Les filles de ce genre-là lui avaient toujours plus, que ce soit rouge, rose, vert ou encore bleu, il en était fan. Malheureusement, trop timide, il n'avait jamais réussi à exprimer son amour pour cela. Ainsi, par curiosité, l'étranger revint sur ses pas, afin d’observer -tapis dans l'ombre- la fameuse inconnue. Ce jour-là, il fut heureux de posséder un tel amour, sinon quoi, il n'aurait rien vu. Voir quoi ? Hé bien, l'inconnue se faisait embêter par un groupe de 4 gars aux intentions sans aucun doutes peu louables. A cette heure-ci, dans un tel lieu, la seule possibilité qui lui vint ne lui plu pas du tout.

Ainsi, en grand chevalier blanc, Shane s'avança vers le petit groupe, venir en aide à une demoiselle en détresse ? Cela le fit sourire. Il en avait rêvé toute sa vie. Ce rêve issu de nombreux romans qu'il avait lu, voir un amour naître de ce sauvetage. Ah … Si tout pouvait être si simple. Après s'être quelques peu égaré dans ces pensées, l'irlandais passa à l'action, dégageant d'un coup d'épaule un des hommes pour tirer vers lui la jeune femme, avant de se mettre devant elle, son corps en opposition pour enfin ôter son casque tout en prenant la parole.

« Holà, on se calme. Un peu trop d'alcool c'est non ? Elle vous a rien fait la miss pourtant. Allez, chacun rentre de son côté, pas de baston ni rien hein ? Je veux pas me battre ce soir.»

Un sourire chaleureux s'affichait sur son visage, mais, cela ne sembla pas plaire au bousculé qui vint à la charge en le traitant de tous les noms d'oiseaux. Sans vraiment faire gaffe, le chevalier blanc repoussa la demoiselle en détresse, afin qu'elle ne prenne pas de coup. Il esquiva sans gêne les coups, et, voyant que cela ne le dissuadait pas le moins du monde, après un crochet maladroit de son adversaire, il lui assena un violent uppercut du droit en plein dans l'estomac, ce qui eut pour effet, en plus de le soulever, de lui faire cracher tout ce qu'il avait. Une fois au sol, il se mit à vomir. Un second, sans doutes pour venger son ami se rua à son tour sur Shane. Dans un grand soupir, il se remit en garde, dévia le coup, ripostant par un violent direct dans le nez, ce qui le fit reculer de quelques pas avant de tomber. Chauffant ses deux épaules, l'irlandais reprit la parole.

« Bon, on arrête là ? Je … Je suis pas fan des bastons, mais … J'peux continuer si vous voulez. Je … Vous propose de récupérer vos potes et de partir, et … On en parle plus OK ?»

Après une estimation des effectifs, les deux survivants acceptèrent la proposition, et la respectèrent, se rendant sûrement compte que l'adversaire était un trop gros morceau pour eux. Cela fit sourire l'irlandais qui finit par se retourner celle qui l'avait attiré dans cette situation étrange. Il la regarda un instant, détaillant ce qu'il pouvait dans cette obscurité, semblant très belle, des yeux clairs, un visage fin et magnifique, ce qui expliquait la situation. Sa chevelure rose venait parfaire le tableau, ce qui fit sourire béatement le héros de la journée. Malheureusement, ce fameux héros n'avait rien de ces personnages de fictions, lui était … Un boulet, un handicapé social qui ne savait jamais comment s'y prendre avec les gens, alors, au lieu de lui tendre une main secoureuse pour s'enquérir de son état, il adressa simplement un petit sourire, avant de tendre un conseil … Étrange.

« Pas une bonne idée les petites ruelles, surtout quand on attire tant l'attention. Allez, bye ! »

(Invité)

Shane & Idylle

© Kaiji
Idylle. Un mot tellement doux à l'oreille, qu'on pense directement a un amour qui ne durera que quelques temps. C'était la définition même d'Idylle. Le seul bémol, c'est que quand on s'appelle Idylle, on ne dure pas un petit moment, mais toute une vie. Et bien que son prénom ne soit pas vraiment une chose entravante, ayant apprit à l'aimer, et à le porter, la petite rose était une fille pétillante, un peu loin de l'image tout mignon tout doux, et sans vague qu'une Idylle pouvait laisser suggérer. Alors rien d'étonnant à ce qu'une petite rose ayant envie de sortir voir du monde, s'était comme toujours habillé de façon légèrement trop voyante, et par là j’entends que si ses cheveux sont rose ce n'est pas une coïncidence. Elle avait quasiment l'air d'une barbie sur pied, et il faut dire que certaines personnes, dont Natalina, l'avaient déjà appeler par ce nom qu'elle trouvait stupide, vu son apparenté très loin éloigné avec la poupée de plage. Parce que si elle avait un Ken, croyez bien qu'elle l'aurait jamais quitté pour Blainy le surfeur des mer qui ne sait pas de quoi demain sera fait, et qui a l'air d'un poupon à peine sorti du berceau. Tout ça pour dire que la petite Rose avait dû aller a une fête, ou dans une boîte de nuit. A vrai dire peu importait, elle voulait voir du monde, et s'amuser, déchainé se surplus d'énergie qu'elle avait à trop tourner en rond comme un tigre en cage. Parce que c'est frêle et petit, mais plus c'est petit, plus c'est nerveux, un peu comme la demoiselle l'était.
La soirée avait très bien commencé, plus de cours, une tenue qu'elle aimait bien, une ambiance survoltée, de l'alcool et une dose de folie, comme toujours. Le problème avec Idylle c'était encore et toujours qu'elle avait un manque pas possible de relation. Elle nouait toujours avec des cas sociales, et tout les paumés du coin c'était pour sa pomme, et ce soir là n'était qu'un rappel de tout ce qu'elle avait déjà vécu, parce que oui, a 19 ans la jeune femme avait déjà beaucoup trop vécut. Alors oui, a un moment la fête s'arrêtait, et la petite rose devait rentrer à l'université, parce que demain la routine reprenait. Néanmoins, ça n'empêchait pas, Idylle qui se sentait toujours à l'abri de tout, de se promener dans des coins pas vraiment fréquentable, et cette fois-ci, elle eut quelques soucis. A vrai dire, elle avait même pas calculer les mecs, mais eux l'avaient vu, et venaient l'aborder, avec leurs façon si détestable de lui parler, et de la traiter comme un objet. Une chose dont malheureusement elle avait l'habitude, mais ça n'empêchait pas qu'à chaque fois elle trouvait ça révoltant. La suite vous la connaissez, ils l'emmerdaient encore plus, et là un mec surgit, venu de nul part, comme dans les films ou presque. La conversation volait un peu au dessus de la petite rose bien trop occupé à éviter de voir tout ça parce, que... En général c'est elle qui servait de punching-ball, du coup, forcément pour elle, c'était un peu violent. Allez savoir la logique d'Idylle par moment c'était surtout du grand n'importe quoi, et après la soirée, je pense que son cerveau avait finit par déconnecté, du moins, c'est la conclusion qui s'imposait, puisque a peine les mecs a terre et un peu plus tard entrain de se carapater, il lui dit des choses qui entrèrent dans son oreille, et ressortirent par l'autre, avant que la Rose ne lui réponde Naturellement.
« T'es sérieux? Tu vas me laisser là comme ça? Oh, raccompagnes-moi maintenant. En plus de ça, je crois plus trop aux images que mon cerveau me montre parce que si c'est vrai, ça veut dire que faudrait que je te remercie, et là je sais plus vraiment comment je m'appelle. »
Si vous avez compris quelques choses, bravo. Parce que la bouche directement relié au flot de pensée chez Idylle ça donnait ça. La fille qui était entrain de se regarder, comme si elle n'arrivait pas à croire qu'elle était encore intacte. Sûrement c'était une erreur, ça se trouve elle s'était mangé un méchant coup et ne le sentait même plus à force d'avoir été battu par le passé. Cette option survenant dans son cerveau, Idylle commença a se tâter de partout, ce qui devait avoir l'air commique sur le moment, et pourtant elle faisait pas exprès d'être aussi blonde. Elle se mit alors à fixer le garçon d'un air étrange, comme un enfant qui ferait caca, avec cet air si concentré, et constipé qu'on serait presque tenter de lui demander si elle avait un problème, sûrement que comme ça, elle devait avoir un air plus que louche, faudrait-il encore qu'elle ajoute.
« J'attire pas l'attention, c'est mes cheveux qui sont fluorescent ça se voit pas? Et puis d'abord, t'as quelques chose contre le rose? »
Idylle, Idylle, tais-toi et rentre dormir tu débloques complètement ma pauvre vieille...

« »

(Invité)

Shane n'avait jamais été doué pour le relationnel, quel qu'il soit, et, ça, tout le monde le savait. Enfin … Tout le monde. Celles et ceux qui le connaissaient en avaient bien sûr conscience, tandis que ceux qui ne le connaissaient pas … Il n'y avait qu'à le regarder pour s'en rendre compte. Toujours gêné, toujours peu assuré dans ses gestes, ses paroles. Il n'y avait qu'à le voir lorsqu'il était entouré de plusieurs personnes, on pourait croire qu'il se recroquevillait sur lui, essayant de passer inaperçu, plus qu'il ne l'était afin qu'on ne le voit pas, qu'on ne lui parle pas afin d'éviter de se sentir encore plus à une place qu'il ne devait pas être. Oh, oui, il y avait quelques personnes avec qui le jeune homme n'avait aucun mal à s'épanouir, à discuter, à être lui-même sans la moindre restriction. Et, étrangement, la plupart d'entre elles sont des filles. Lui, le grand timide, être bien, sans gênes, avec quelques demoiselles. Il y avait sa sœur bien sûr, sa très chère sœur qui avait toujours été là pour lui, qui, malgré qu'elle soit plus jeune a toujours tout fait pour qu'il aille bien. Il y avait aussi Briony qui, se rapprochait le plus de ce qu'on pouvait qualifier de meilleur ami, même si les deux n'avaient étrangement rien à voir. L'on dit souvent en riant que les opposés s'attirent, cette amitié ne saurait mieux l'illustrer.

Cette gêne, cet … Handicap relationnel le faisait quelques fois passer pour un benêt, un idiot complet, qui semblait ne pas comprendre bien des choses. Ce soir-là, il ne le montra qu'au mieux. Après avoir joué au héros, au chevalier blanc. Après être intervenu héroïquement dans cette ruelle en sauvant cette demoiselle en détresse des griffes de ces manants, après tout cela, ne sachant vraiment quoi faire, l'irlandais sortit un speech tout droit sorti de série Z des années 90, pour s'en aller comme si de rien n'était. Certains l'auraient traités de boulet, et … Ils n'auraient pas tort. Car oui, quel rêveur timide n'a pas un jour rêvé d'agir comme ces héros de romans ? Sauver une jeune femme fort jolie, et de là naîtrait un bel amour ? Shane a de nombreuses fois rêvé une telle situation, et, alors qu'il y était enfin … Il ne put que fuir.

Fort heureusement, la jeune femme, qui, même en étant dans un état second, était un peu plus douée que lui. Si bien que lorsqu'il tenta de s'en aller, sa douce voix -quelques peu brisée par l'alcool- s'éleva pour lui demander s'il pensait vraiment faire ce qu'il était en train de faire. N'allait-elle pas la ramener ? En plus de quoi, si elle n'avait pas halluciné toute cette scène, ne fallait-il pas le remercier pour son action ? Seulement, elle ne savait pas comment elle s’appelait. Le héros du jour sourit tendrement, et se résolut à éteindre son MP3 qui passait du Eluveitie en ce moment. Son groupe préféré. Oui, il avait été con, l en était bien conscient, mais … Que faire ? Que dire ? L'irlandais tenta quelques mots.

« Je … Ah … Je suis nul pour ça. Que … Quand il faut taper, là, j'me démerde, mais quand il faut parler … Ahem. Je veux bien vous aider encore, mais … Est-ce vraiment décent de ramener une fille chez elle, avec tant d'alcool dans le sang ? Dans un autre sens, là laisser là comme ça … c'est pas forcément plus malin. Ah … Quel boulet … Mais … Je … Pas besoin de remerciements, je … C'est pas normal de faire ce genre de choses ? Je … J'veux dire venir en aide à quelqu'un quand … Quand on en a les moyens. En plus … Héhé … C'est débile hein, mais … J'ai rêvé toute ma vie de pouvoir faire ça. »

Le boxeur rit légèrement à cette phrase avant de reprendre toujours avec grande douceur.

« Vous savez plus comment vous vous appelez … Z'avez un peu beaucoup abusé de la bouteille donc … Et … Vous savez au moins où vous habitez ? Sinon … Je … Ça va être compliqué ... »

Oh, bien sûr, il y avait une solution qui venait en tête à Shane, mais … Elle, la belle inconnue, l'accepterait-elle si elle venait à vraiment avoir des trous ? Je précise pour les grands malins, que je parle bel et bien de trous de mémoires, et de rien d'autre. La solution était donc de la faire dormir chez lui. En tout bien, tout honneur, bien évidement, elle dans le lit, lui, par terre. Mais … Comment faire comprendre ça à une personne dans un tel état qui venait d'échapper d'une agression. L'étranger venait de dire qu'il ne voulait pas de remerciements, pourtant, une telle proposition ne suggérait pas l'attente d'une récompense … Particulière ?

Son attention vint se reposer sur la belle, qui se touchait un peu de partout, sûrement pour s'assurer de son état. L'étudiant reprit donc la parole.

« Ce … Ça va ? Je … Il ne vous ont rien fait ? Je … Suis arrivé à temps ? »

Quelques instants après avoir posé cette question, il remarqua un comportement étrange chez la demoiselle en détresse. Un état de concentration ultime, les yeux plissés, le regardant avec une infinie attention. La fameuse attention que quiconque a déjà eu après s'être pris une grosse mine. Un état de concentration à mi-chemin entre le myope tentant de lire quelque chose sans ses lunettes, et l'homme constipé sur son trône. Que faisait-elle ? Lui n'en savait rien, et bien entendu, il ne savait pas trop quoi faire. Après cette … Chose, elle se mit à parler, expliquant que c'était ses cheveux fluos qui attiraient l'attention, avant de se poser la question ultime. Avait-il quelque chose contre cette couleur ? A nouveau, il sourit, à mi chemin entre de la tendresse et de la gêne, tandis que peu à peu, une certaine rougeur prenait possession de ses joues.

« Je … N'ai jamais dit ça. A … A vrai dire, je … J'ai toujours beaucoup … Aimé les filles avec ce genre de couleur de cheveux. Je … De jolies filles avec cette couleur, je … Je trouve que ça les rend plus jolie encore, et … Ça vous va très bien héhé. Ce que je voulais dire c'est que … Avec un tel taux d'alcool, de tels vêtements de tels cheveux et de tels … Yeux. Ça … Ça attire forcément l'attention. »

Oui, il venait de faire un compliment à une fille, il en rougit comme pas possible. Oh et puis … Demain, elle ne se rappellera de rien ! Cette simple phrase lui redonna un certain courage, si bien qu'il trouva la force de se rendre auprès d'elle afin de lui proposer son bras pour l'aider à se déplacer.

« Bon et … Et si on sortait de se trou avant qu'un autre incident n'arrive ? »

(Invité)

[quote="Idylle M. Shepherd"]

Shane & Idylle

© Kaiji
Pour ce qui était des opposés qui s'attirent, le fait est qu'Idylle avait eut son lot de salaud en tout genre. Oh parce que croyez bien que c'était pas très drôle d'errer dans les rues toute la journée, d'être drogué et de sentir encore les coups qu'on lui infligeait. Oh non, elle l'avait choisit. C'est un fait elle était parti avec ce mec, et elle avait choisit de se droguer, mais le fait est qu'elle avait vite regretter cette pensée de gamine que l'amour suffisait pour vivre. Parce que clairement que non. L'amour suffisait pas pour avoir sa dose de drogue, ni à se protéger des coups, et encore moins à soigner des plaies. Oh non c'était bien le contraire, mais la blonde avait une énorme tendance à aimer les bad boy. Faut dire qu'elle avait pas été habituée à être traité comme il fallait hein. Entre une trahison, et un mec violent, elle avait un peu enchaîné les déchets humains. C'est comme ça, y'avais des gens à qui tout réussissait, mais ça c'était pas pour Idylle, mais alors pas du tout.
La preuve ce soir elle était sortit en boite pour décompresser un peu, et elle se faisait emmerder par des losers. Encore heureux que ce mec soit intervenu, même si elle avait l’habitude d'encaisser les coups, c'était toujours mieux quand elle avait pas besoin d'aller à l'hôpital, faut le dire franchement. Le seul soucis c'était que le jeune homme était un peu... Aussi empoté qu'elle par moment. Sur le moment elle n'eut aucune envie de rigoler. A vrai dire, elle n'avait pas encore évacuer toute l'adrénaline, du coup elle le scruta avec des grandes yeux qui battaient, en ce demandant ce qu'il disait, parce que taper des mecs, si il avait rêver de faire toute sa vie, c'était glauque non? Elle commençait a peine a intégré tous ce qu'il venait de dire, du coup ça donnait ça chez Idylle
« Heu hein. Je veux rentré chez moi. T'es bizarre tu sais. Je finirais presque par me demander si t'as pas pris un coup sur la tête en fait.»
Idylle en mode toujours agréable quand elle s'y met. Heureusement, son coeur commençait à battre normalement, et l'adrénaline à chuter doucement, du coup elle eut le temps de rester planter là à regarder ce gars qu'elle ne connaissait pas, se demandant pourquoi elle lui parlait à vrai dire, il n'y avait pas de vrai raison, mais elle finit par en conclure que ça devait lui manquer de parler avec quelqu'un. En ce moment elle se sentait plutôt seule. Elle ne voyait pas ses amis trop souvent, faut dire qu'elle en avait pas beaucoup non plus. Par conséquent ça aide pas trop. Elle lâcha un soupire, se massant le lobe pariétale droit, elle finit par lui dire.
« Je m'appelle Idylle. Evitons les jeux de mots du genre, c'est une rencontre Idyllique merci..»
Non elle ne faisait pas une descente de drogue, même si elle semblait légèrement moins pétillante que tout à l'heure, mais la peur, l'alcool et le début de fatigue commençaient à ressortir tous en même temps. Chose qu'il faut éviter à tout prix en général. Idylle était pas sortable du tout en faite. Et ça se voyait énormément à sa façon de répondre a l'inconnu.
« Heu.. Je sais pas comment je le dois le prendre. Je cherche pas a attirer l'attention, juste... être comme je suis. Pas ma faute si on peut rien faire dans cette vie sans que des pauvres types viennent vous prendre la tête. »
Il proposait de partir de là au bout d'un moment, et c'est vrai que Idylle serait pas contre. Elle le regardait lui proposer son bras, et son cerveau entra en guerre avec elle-même. Devait-elle ou non le prendre? Pourquoi cette guerre? Parce que Idylle était pas saoules au point de plus pouvoir marcher, mais d'un coté, c'était juste un bras qui l'aiderait à ne pas perdre le nord, même si... Elle était pas complètement ivre. Elle resta planté ne sachant quoi faire avant de déclarer.
« C'est quoi ton nom?»
On lui a toujours dit de pas parler aux inconnus... Un peu tard pour suivre ce conseil de ses parents, c'est sûr, mais ça repoussait l'échéance, lui permettant de réfléchir quelques instants de plus, et de pouvoir enfin se décidé à prendre ou non le bras du jeune homme. Après tout, il avait pas l'air de mordre... M'enfin les autres non plus au début... Jusqu'à ce que ça finisse par Idylle à l'hôpital...

« »

(Invité)

Que pouvait-il bien faire ? Que devait-il faire ? Oui, Shane était perdu. Complètement perdu. Lui qui avait si souvent rêvé de devenir ce fameux chevalier blanc venant porter secours à une demoiselle en détresse. Lui qui s'était si souvent imaginé de nombreuses scènes où il interviendrait héroïquement. Lui qui ne voyait aucune autre façon de rencontrer une fille, lui, était présent, là, dans ce rêve, qui n'en était pas un. Lui, ne savait quoi faire. Il ne savait pas comment réagir, quoi dire, que faire. Ses rêves ne lui montraient que l'acte et le remerciement chaste de la belle, faisant ainsi naître un amour pur et euphorique. Et là … Rien de tout ça, la seule alternative fut la fuite, mais, la belle n'était pas en état de marcher. Son état ne lui permettrait sûrement pas de se rappeler du visage de son sauveur. Cette pensée fit sourire le boxeur. Il était vrai qu'il n'agissait jamais pour les remerciements, il n'en avait que faire. Mais, pour une fois qu'il approchait une jolie demoiselle … Rien n'allait.

La jeune femme aux cheveux si voyants reprit la parole après les balbutiements de l'irlandais. Celle-ci voulait rentrer chez elle, et, un peu d'aide ne serait pas de refus, surtout après une telle soirée. L'alcool, le choc, la peur, l'adrénaline, tout ça ne devait pas aider. La jeune femme finit par lui dire qu'elle le trouvait bizarre, et qu'elle finissait par se demander si elle n'avait pas prit un coup sur la tête. Cela le fit rire, l'aidant, étrangement à se calmer un peu, et à se détendre. Alors, avec le sourire, Shane reprit la parole.

« Ahaha … Non, ils ne m'ont pas touchés. Vous savez … Me battre est peut-être la seule chose que je sais faire convenablement ... Je ... Je le prendrait mal si des gars comme ça arrivaient à me frapper. C'est … C'est juste que … Je suis pas doué avec les gens … Encore moins avec les femmes. Désolé ... »

De quoi s'excusait-il ? A vrai dire, même lui l'ignorait vraiment. Sans doutes d'être lui-même, ce mec raté bon qu'à boxer. De ne pas savoir comment se comporter avec quelqu'un ? Ouais … Ça devait être ça.

Quelques instants plus tard, alors qu'il était question de savoir si elle réussirait à se souvenir de là où elle habitait, l'inconnue disparut, pour laisser place -après un long soupir- à Idylle, nom qui fut accompagné de quelques instructions concernant les blagues à éviter sur son nom. A nouveau, le britannique sourit tendrement, un tantinet charmé par cela.

« Non, je … Ne me serais pas permis ce genre de chose. Cela dit, je … Je trouve que … C'est un très joli prénom. Je … Ne l'avais jamais entendu auparavant c'est … De quelle origine ? Enfin … Non, désolé … Ça ne me regarde pas … Je … Je vais pas vous embêter avec mes questions. »

Suite à cela, la conversation tourna vers les agresseurs et son look, qui, rappelons-le, plaisait beaucoup au « chevalier blanc ». Les paroles de la jeune femme firent soupirer l'irlandais, non pas à cause d'un désaccord profond, mais, plutôt exaspéré par la nature humaine, ainsi que sa connerie profonde. Oui, Idylle avait raison, l'on ne pouvait rien faire en ce bas monde sans que des abrutis ne viennent s'en mêler, et, sans doutes devait-il être difficile pour une fille de se promener en exhibant ses jambes sans que cela attire tous les gros lourds, voyant des signaux là où il n'y en avait pas, pensant qu'elle était une fille facile, ou … Quelqu'un en demande. Ah … Société de merde … Après son soupir, Shane se gratta le crâne, exaspéré avant de prendre la parole, le tout avec une étrange assurance.

« Malheureusement … Il y a des cons de partout, des gros cons. Il y aura toujours quelqu'un pour nous emmerder. Quoiqu'on fasse, quoiqu'on dise, il y aura toujours une personne pour trouver à redire. Je … Suis désolé si ce que j'ai dit a été vu comme une critique je … Vous savez, j'aime beaucoup votre … Look. »

Le sauveur sourit timidement, tandis qu'une certaine chaleur vint prendre place sur ses joues, le rendant quelques peu mal à l'aise.

« Dans tous les cas … Faut pas laisser des cons comme eux dicter leur lois. Il faut continuer à être comme vous êtes, et pas se laisser marcher sur les pieds. Y'aura toujours des abrutis comme moi pour leur faire comprendre … Des choses. »

Il en rit. Oui, il n'était pas le seul homme au cœur noble en ce monde, du moins, il l'espérait sincèrement. Lui, était certain que de part le monde, des gens vivaient avec des idéaux qui lui ressemblaient, quelque chose de proche de l'esprit chevaleresque, protéger ceux dans le besoin quand on le peut. N'est-ce pas la base même de l'humanité ? S'entraider les uns les autres ? C'était une chose qu'il aimait penser.

Plus tard, lorsqu'il lui proposa son bras en suggérant de quitter les lieux, Idylle lui demanda son nom. Cela le fit sourire, puis rire légèrement.

« Ahaha … Ne jamais suivre un inconnu c'est ça ? N'est-ce pas vous qui vouliez que je vous aide à rentrer ? Je suis Shane. Shane Mulgrew, j'suis irlandais. Vous voulez bien me suivre maintenant ? J'veux dire … Dans la rue principale, il y aura tout le temps quelqu'un qui nous aura en visu, même à cette heure-ci. Et … Si vous voulez, j'dois même avoir un couteau qui traîne dans mon sac à vous refiler. Ça peut peut-être vous rassurer, fin, j'sais pas. »

Oui, lui refiler un couteau, quelle bonne idée. Une nana qui semblait relativement bien bourrée, Shane était vraiment un handicapé avec les gens. Malgré tout, il finit par avoir une réaction un tant soit peu logique, restant dans le registre du bienfaiteur, avec, bien sûr, sa maladresse habituelle. Il ôta son sac pour défaire sa veste et la poser sur ses épaules, le tout avec un grand sourire empli de chaleur.

« Je … Vous devez avoir froid. Fin, je … Suppose qu'avec une telle soirée, un peu de chaleur en plus ça … Ça fera pas de mal. M'fin je … J'ai lu quelque part que … Ça pouvait apporter un certain réconfort. Mais heu … On y va ? »

Cette fois-ci, l'étranger lui tendit sa main, avant qu'un frisson ne le parcoure. Frisson qu'il tenta -en vain- de dissimuler. Shane ne voulait pas l'inquiéter. La rassurer, la réconforter, et la faire se sentir en sécurité, voilà tout ce qu'il souhaiter. Certes, elle avait bu, peut-être qu'elle ne s'en soucierait pas, mais … Autant être prévoyant.

(Invité)

Shane & Idylle

© Kaiji
C'était comique. La situation prêtait à rire si on était un observateur planqué dans un coin. Pourquoi? Parce que Shane avait une éloquence de chien battu, et Idylle un discours d'échappé de l'asile, de quoi faire un magnifique quiproquo improbable de conversation les plus décousu qui puissent exister. Et c'était a peu près ce qui se passait. Parce que les neurones d'Idylle faisaient grève et que les réponses de Shane était parfois trop longue pour que la petite Rose y pige quoi que ce soit, et a vrai dire, il aurait fallut qu'elle refasse sa moue de gamine sur le pot, et c'était pas possible, elle avait utilisé toute la concentration dont elle avait pu faire preuve, il ne lui restait plus rien. Elle se contenta de regarder Shane qui avait l'air de parler beaucoup, beaucoup plus que ce qu'elle pouvait emmagasiner, et hocha la tête de temps en temps avant de lui dire bêtement.
«La violence c'est nul.»
Oui Idylle, femme battue, forcément, la violence c'était pas son dada. Quand on a l'habitude de se faire frapper, c'est sûr que c'est pas toujours évident, mais là c'était le maximum de cohérence qu'Idylle pouvait avoir n'ayant pas tout retenue de ce qu'il venait de dire. Il parlait de taper des gens, de gens et de filles, sûrement y'avait-il un lien, mais elle préférait que son cerveau cuve un peu avant d'essayer de comprendre et de remettre tout à l'endroit pour trouver un sens que ses neurones venaient de louper.
Les gens ne devraient pas discuter passé une certaines heures, et un certain état d'ébriété, mais bon Idylle était encore fonctionnelle, c'était largement suffisant pour elle. Marcher jusqu'à la maison, se poser sur le lit, et dormir jusqu'à demain matin, même si demain matin ne devait plus être très long à venir. Cette fois ci, elle comprit les questions sur son prénoms, sûrement les neurones avaient-ils finit par cuver un peu, et se connecter ensemble. Tout du moins, elle consentit à répondre sérieusement.
«C'est un mot Français pour "une amourette tendre et naïve". Je sais pas à quoi ils pensaient quand ils m'ont appelé comme ça, surement que ça sonnait bien. Quoi que Myezi c'est sexy, et au moins les gens savent pas d'où ça vient. C'est très mignon, si on aime les Idylles, moi personnellement, les Idylles j'y crois pas. Comme si ça pouvait encore exister dans ce monde.»
A vrai dire, une vive douleurs à la tête venait de la faire taire, faut dire que réfléchir c'était pas bon pour ses neurones. La conversation vira sur son style, et Idylle devait avouer qu'elle trouvait Shane encore plus étrange d'un coup. Il semblait sûr de ce qu'il disait, pas comme avant, et pis il était tellement catégorique, même si elle devait avouer qu'elle était bien d'accord et qu'elle prêtais déjà jamais attention aux autres autours d'elle. Mais fut interpeler par sa dernière phrase, aussi elle le regarda dans les yeux, avec une pointe d’incompréhension, se demandant si elle avait entendu ce qu'elle avait entendu. Ce à quoi elle devait répondre quelques choses, et la seule chose qu'elle trouva à dire était.
«Moi aussi.»
C'était pas forcément la meilleure des réponses mais c'était tout ce qu'Idylle avait trouvé sur l'instant. Elle le regarda rire, comme on regarda un ovni par un temps de pluie, et sourit, sans vraiment savoir pourquoi. Il y avait des jours, elle était vraiment pas connecté aux gens...Oui malheureusement ça arrivait un peu trop souvent à la petite rose en ce moment. Néanmoins, pour avoir essayé, la petite rose se souvenait très bien qu'il y avait des garçons qu'ils ne faillaient vraiment pas fréquenter sous peine d'avoir vraiment mal. Elle avait des radios et des souvenirs sur ses côtes pour le prouver. Et puis il venait de lui proposer de partir, chose qu'elle était d'accord, néanmoins lui tenir le bras, était autre chose, et finalement, il se présenta, avec une pointe d'humour qui vexa légèrement Idylle, bien qu'à cette heure-ci un rien suffisait à la rose pour être bougon. Aussi elle lui répondit.
«Qu'est-ce que je ferais d'un couteau? Je risquerais surtout de tomber dessus et de faire vraiment mal toute seule.»
C'était franchement pas faux du tout. Vu comme elle était doué, et puis Shane ne lui ferait pas mal, pas vrai? Elle était entrain de se poser la question, quand il lui posa sa veste sur ses épaules. Idylle le laissa faire, même si le coup, elle ressemblait a un animal effrayé plutôt qu'à une gente dame. Et d'ailleurs elle était super mal à l'aise. C'était comme ça, elle avait pas l'habitude qu'on soit gentil avec elle, du coup elle trouvait ça encore plus bizarre, et finit par lui dire, gêné et embarrassé.
«Non mais, reprend-la. Ça serait con que tu chope une pneumonie pour ça.»
Handicapée sentimentale. Elle pensait à Madison, à son amie, qui aurait sûrement sourit, et serait partie avec le gars (enfin si ça avait été le gars qu'elle était en crush dessus.) Mais elle ne pouvait pas revenir sur ce qu'elle était, et les interactions positives avec des garçons la perturbait toujours un peu. Elle finit par ajouter.
«Je prendrais ton bras. Oui je suis chiante comme fille. Que veux-tu c'est comme ça qu'on m'aime le plus. »

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