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Un matin en novembre - Gabriel&Austin

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Austin & Gabriel


Une seconde, Gabriel cru qu'il avait gagné. Une seule petite seconde, et il avait cru qu'Austin allait tendre le bras, et poser dans sa main ce petit sac débile. Une. Seconde. Et puis l'illusion avait disparu. A nouveau parce qu'il avait ouvert la bouche, comme un abruti. Mais quoi, il était mafieux, pas politicien ! Il devait apprendre à parler, il était à Harvard pour ça ! Pourquoi s'était il obstiné ?
Son téléphone vibra dans sa poche. Et si c'était le Signore ? Pire, si c'était déjà son père ? Gabriel jeta un rapide coup d'oeil à sa montre. Non, il avait encore dix minutes avant le rendez vous, ça ne pouvait être des ennuis. Pas encore. Quoiqu'il en soit, il valait mieux ne pas traîner, au cas où l'autre serait en avance.
Et alors, la seconde était passée sans que le miracle aie lieu. C'était reparti, parce qu'apparemment le Mather avait un orgueil important et de fait une susceptibilité non négligeable. Ah, les mots...

– Je ne voulais pas être agressif, ok ? J'ai d'autres choses à faire que de te bousculer, c'est l'impatience. Je me suis dit que tu sortais de fête, et que tu en avais déjà peut être pris, alors que moi...

Il rampait. Il n'avait pu se résoudre à demander poliment, à dire ne serait ce que "s'il te plaît", et là, misérablement, il s'excusait, s'aplatissait au sol comme un chien battu. Il n'était pas un loup, ce matin là, mais un simple clébard. La honte de sa famille. Déshonneur. Mais y avait il un autre moyen ?
Après s'être fait passer pour un drogué, s'il fallait jouer le rôle d'un accroc aux jeux d'argent, il le ferait. Il saurait se le pardonner ça, alors que s'il ne parvenait pas à rattraper le coup...

– J'allie les deux, j'avoue. Y en a d'autres qui prennent ça juste pour prendre, d'autres qui trouvent que ça les avantage au lit, ou en bourse. Bein moi c'est le jeu. Je peux pas m'en passer. Mais toi non plus, c'est sur.

Comme si ça intéressait qui que ce soit, ces mensonges. Ca en rajoutait juste dans le pathétique, si l'autre avait un coeur ça le ferait craquer. Normalement.
Faux.
Il voulait faire 50/50. Alors ça pas question. Cinq lignes, le sachet. S'il n'en manquait qu'une, on le remarquerait. Alors deux et demi... Impossible.

– Le double, demain. Et tu me rends celui là. Parce que c'est maintenant que j'ai besoin de tout.

De fait, oui. On pouvait trouver un terrain d'entente.


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Nous avancions progressivement dans cette affaire. Il venait déjà de plus ou moins s'excuser pour m'avoir brusqué de si bon matin, alors que clairement, même si je ne venais pas de me réveiller, j'avais la tête dans le cul. Ouais, à cette soirée j'avais au de quoi faire, mais je n'étais pas à un point où je m'étais trouvé raide mort par terre et puis je pensais pour plus tard aussi. Ça m'éviterait d'économiser -ou de prendre sur mes économies- et d'aller faire toutes les manips pour sans procurer. Surtout lorsqu'on pouvait en avoir aussi facilement. Sérieusement, je trouvais tellement con d'avoir ouvert ma putain de bouche alors que j'aurais pu partir en moonwalk ni vu ni connu.

À en juger son état de stresse -ouais c'était limite ça- il devait soi être vraiment en manque, soi être vraiment pressé, comme il me l'avait si bien fait comprendre. Il essayait de me toucher avec ces mots. Oui, nous étions pareils, nous ne pouvions pas nous en passer, à la différence c'est que je n'avais pas de coeur en fait. Je pensais toujours à ma gueule et encore plus lorsque je ne connaissais pas la personne. J'avais déjà tendance à me comporter comme un parfait salop avec les gens que je connais depuis le jardin d'enfant, alors un mec qui vient d'entrer dans ma vie depuis cinq minutes, la grosse blague. Malgré cela, j'étais prêt à le lui rendre avec bonté -il avait vraiment l'air au bout de sa vie aussi- à condition d'avoir un petit deal avec lui. Il fallait savoir faire des affaires dans la vie. Malheureusement, il n'avait pas l'air opté pour le faire maintenant. « Hum...ouais et comment je peux être sûr que de une, je vais te revoir » car ouais avant aujourd'hui je ne l'avais jamais croisé de toute ma vie et Harvard c'était vachement grand. « Et de deux que tu vas tenir ta promesse ? » Ouais, je voulais bien le croire et tout ça, mais fallait savoir que dans ce genre de milieu il était facile de rouler les gens dans la farine et je n'avais pas vraiment envie que cela m'arrive. A par ça, pourquoi pas ? J'étais gagnant dans l'histoire après tout.

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Austin & Gabriel


Alors là, ça allait bien. Qu’on doute de sa bonté naturelle, des mensonges qu’il racontait à son sujet tout au long de la journée, voire même de sa réponse lorsqu’il disait que « Oui je t’aime », ça Gabriel pouvait le supporter. Il le faisait à chaque instant de l’année, c’était sa croix et il la portait obligeamment. Mais ce n’était pas ce qui était en jeu à cet instant. Là, le bouclé remettait en cause sa parole en tant qu’homme d’affaires. Et le jeune italien n’aimait pas ça. Comment se permettait on de ne pas le croire à ce sujet ! C’était, ou plutôt ce serait, son gagne pain le négoce plus tard, c’était évident : il était déjà un homme d’honneur, à à peine dix neuf ans. Et un blanc bec défoncé s’autorisait à le soupçonner ! Décidément, il n’aimait pas ça du tout.

Il lui semblait qu’en fait, à chaque fois qu’il esquissait un pas vers lui, Austin reculait. Ils pouvaient jouer au chat et à la souris durant des heures, partis comme ils l’étaient. Et Gabriel n’avait pas tout ce temps devant lui, on l’a assez dit. Alors certes, il était reconnaissant envers le garçon de l’avoir prévenu pour son sachet. Il lui était redevable, était conscient de sa dette, et ne manquerait évidemment pas de la payer. Evidemment pas. Il ne se priva pas de le lui faire remarquer :

– J’ai ton nom, et je connais ton visage. T’inquiète, tu n’auras pas à faire le premier pas, avant que tu te rendes compte, tu auras ce que tu veux en poche. Je suis bon à ça, ok ? Un des trucs dans lesquels je me débrouille. Et je ne suis pas un menteur.

Ca ne pouvait être plus clair normalement : la dernière phrase avait été proférée mot par mot, comme une rafale de balle, clairement. La salve suivante ne serait plus figurée, l’autre aurait bien fait de s’en rendre compte rapidement. Pas que Gaby cache une kalachnikov dans la poche arrière de son jean – même ça il aurait été capable de la perdre – mais son père avait pensé à lui donner de quoi se défendre au cas ou. Et l’arme dormait bien au chaud roulée dans un caleçon au fond de l’armoire du jeune homme. En sécurité et susceptible de fonctionner n’importe quand, même si Gabriel aimait autant ne pas devenir tout de suite un meurtrier. Du moins pas avant l’initiation. Ca aurait été comme brûler les étapes.
Tuer, en soi, n’était pas un problème. Gabriel, pas plus que son père ou les hommes de la famille ne ressentaient de gêne à tenir une arme, à menacer, à blesser à mort. Toute cette histoire de vieille amie encore une fois. Mais tuer sur le campus, risquer de se faire prendre ou du moins suspecter, c’était trop dangereux. En plus, si jamais Austin ne rendait pas la coke, Gabriel ne se présenterait pas au rendez vous, bien sûr. Et pour le Récepteur, ce ne serait pas un problème de retrouver le sachet ou les deux jeunes gens. Qui mourraient bien sûr dans d’atroces souffrances.
Finalement, c’est cette idée qui acheva de convaincre le jeune homme. Rien jusqu’ici n’avait marché, ni la menace, ni la pitié, ni les affaires. Il fallait se rapprocher de la vérité. Un peu.

– Ok. Ok, je t’ai menti. C’est pas pour moi, c’est trop fort. Je dois le refiler à quelqu’un, j’ai pas son nom, je sais pas qui c’est, il est pas sur le campus. C’est un mec de la ville, je sais pas d’où il vient, ni si il est d’un gang quelconque. On m’a demandé, j’obéis. Si je suis en retard, c’est mort pour moi. Si tu vois ce que je veux dire…

Il ne pouvait en dire plus, dans le sens de la vérité sans dire qui il était vraiment. Et ça il ne le ferait jamais.

– Si tu veux, viens avec moi…

« … Et meurs ». C’était ce qui attendait Austin, de toute façon. A moins qu’il ne rende le sachet.


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Pour ma part, ce n'était pas parce qu'il connaissait mon prénom et ma tête que je ne prenais pas le risque de me faire rouler dans la farine et tout le monde pouvait prétendre ne pas mentir, mais néanmoins, il arrivait à me convaincre par je ne sais quel moyen. Je n'avais pas l'impression que son but était de dire des paroles en l'air pour pouvoir avoir la paix -quoi que- mais il tenait vraiment à son sachet et j'avais l'impression qu'il était capable de tous pour le récupérer. Je m'apprêtais alors à répondre pour conclure notre marché, mais je m'étais fait devancé par ce dernier qui s'était empressé d'en rajouter afin de mettre toutes les chances de son côté pour que je lui rende ce qui lui appartenait. « Et ça se dit ne pas être menteur ? » C'était assez marrant la manière dont-il s'était contredit en l'espace d'à peine deux minutes.

Cette fois-ci, son mensonge n'avait plus l'air de l'être. Après tout, je m'en foutais, j'aurais le droit à la double dose en échange et pour sa vie, il avait plutôt intérêt à ne pas rompre ce marché, car je pouvais me montrer très violent quand les choses ne vont pas dans mon sens. « Allez tient, respire ! » Toujours aussi cool dans mes paroles, je ne savais pas si c'était dû à la drogue qui coulait encore dans mes veines ou bien si c'était naturel. Je pense à un mélange des deux. Je m'étais emparé de son poignet afin de lui déposer le sachet dans sa main. « Et t'as plutôt intérêt à tenir ta parole » Mes yeux son regard afin que mes paroles prennent plus d'impact et lâcha enfin. « Merci de ta proposition, mais sans façon » J'évitais le plus possible de traîner dans ce genre de trafic. Quand j'avais treize ok, car j'étais inconscient de ce que je faisais, mais là, se serait sans façon. Et puis, vu la soirée que je venais de passer il valait mieux que je rentre dans ma petite chambre me reposer. Ou du moins essayer. Je ne savais pas depuis combien de temps il avait essayé de batailler avec moi pour que je lui rende sa cocaïne, mais cela avait fait passer le temps. C'est que j'étais plus têtu que je le pensais.

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– Je suis menteur sur tout ce qui n’implique pas mon honneur. Je suis humain, hein, mais aussi homme d’affaires. Et je ne triche pas en ce qui concerne l’argent ou la marchandise. J’ai pas les mots, j’ai les actes. Quand je parle je sonne faux, et je dis faux. Tu ne me verras pas mal agir en ce qui concerne « ça ».

C’étaient ses derniers mots, Gabriel se le jura solennellement. Il se promit aussi de prendre rapidement des cours d’éloquence : dans le métier de son père, ne pas savoir parler n’était pas un problème : encore une fois, « ne parle pas mais agis ». Mais lui qui se destinait à une plus grande carrière, il devait mettre de son côté toutes les chances et cela passait par la parole. Exemple parfait ici. Fallait il être stupide pour se contredire façon aussi magistrale en l’espace de quoi, une minute ! Le jeune homme aurait eu un mur sous la main qu’il se serait assommé. Ce qui aurait été stupide, vu ce qui suivit : Austin tendit la main. Avec le sachet dedans et le posa dan la main de l’italien. Rapide comme l’éclair, Gabriel ferma le poing, et sous le coup de l’émotion se prit à murmurer des remerciements avec l’énergie du désespoir.

– Oh putain, merci je… J’ai tellement besoin de ça… Oh merci…

C’était la fin. Jamais plus il ne pourrait regarder Andrea ou l’un de ses hommes dans les yeux sans mourir de honte. Il avait remercié, comme un vulgaire accro, un type faible, il avait demandé poliment, il avait avoué avoir menti, il s’était contredit, et presque dévoilé. Mais qu’avait il ce matin ? On lui donnait une tache plus complexe (et encore, il fallait bien chercher pour trouver de la difficulté dans le transport d’un sachet minuscule et presque vide) et il perdait non seulement la drogue mais en plus toutes ses capacités ! L’autre, s’il avait pu lire dans sa tête depuis leur rencontre ne l’aurait jamais pris au sérieux. Il n’était pas un mafieux, cette expérience était la preuve.
Quoique malgré tout, il avait récupéré la cocaïne. Ce n’était pas forcément une déconfiture totale, il pourrait se rattraper, par exemple en faisant à son contact une promesse un peu vague mais alléchante. Tout s’arrangeait, finalement, cette matinée serait effacée de sa mémoire et même de l’Histoire. Personne n’en saurait jamais rien.

– Je n’oublierais pas.

Puis, avec tout de même une pointe d’inquiétude qu’il ne préféra pas analyser de peur de se détester un peu plus :

– Tu vas pouvoir à rentrer ? Tu sais ou tu es ?

Gentil, toujours, quand on avait atteint ses objectifs. Comme ça qu’on se faisait ses contacts.


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Bon, je jugeais après sa tirade qu'il était bon de lui faire confiance. Si c'était un homme d'honneur -même si j'avais de sérieux doute- je n'allais pas remettre en doute sa parole. J'avais l'impression de lui avoir redonné vie. C'était pire que si je lui avais sauvé la vie d'ailleurs. Je trouvais sa réaction un brin sur joué et elle m'interloquait pas mal, mais j'avais décidé de ne rien ajouter d'autres. Il était vraiment bizarre ce mec. Je clignais à plusieurs mes yeux qui me brûlaient légèrement avant de m'apprêter à me retourner parce qu'après toute notre conversation s'arrêtait-là, mais mon dieu que ma tête tournait en fait. Lorsqu'on ne bougeait pas, nous ne nous rendions pas forcément compte des effets que l'alcool et la drogue pouvait provoquer sur ton corps. Heureusement, il y avait un banc pas loin et je songeais sérieusement à la rejoindre pour fumer une cigarette afin que ça passe un peu et que j'immerge aussi. « Heu...je crois que je vais aller poser sur un banc pour..ouais pour me reposer un peu » C'est que toutes ces histoires m'avaient fatiguée le cerveau de si bon maintenant -même si je m'étais drôlement amusé- « T'as pas rendez-vous ? » Avais-je repris de plus bel, les mains dans les poches, afin de le réveiller. Je ne savais pas combien de temps je lui avais pris, mais s'il venait à être en retard cela ne m'étonnerait pas. Et puis, je n'avais pas envie d'avoir sa mort sur ma conscience s'il venait à arriver une minute après son rendez-vous avec son mec chelou. Etant donné qu'il n'avait plus à essayer de débattre avec moi, il pouvait filer lorsqu'il en aurait envie. Donc maintenant je pense.

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