¸¸ back off ! ─ Bonnie

Kakeru & Bonnie

© Kaiji
"Kakeru, je veux ci", "Kakeru, je veux ça". Une tante un peu exigeante, mais pouvait-il le lui reprocher ? Son anniversaire allait être dans quelques jours et depuis plus de quatre ans, il l'avait oubliée. Il avait tendance à s'en foutre, mais cette année, elle s'était elle-même assurée qu'il n'ait pas d'excuse pour l'oublier. Elle lui avait demandé une de ces robes qui coûtait les yeux de la tête, un orteil et une couille. De son point de vue, la robe ne valait pas le prix ─ Kakeru était loin d'être un matérialiste ─ mais puisqu'il lui fallait l'acheter pour se rattraper...

Il eut du mal à trouver la robe en question. Le seul endroit qui avait certifié l'avoir, c'était Poor Little Rich Girl. Lui dans une boutique de fringues, c'était comme voir un noir au kux kux klan ; y'avait un souci de crédibilité. Il y avait essentiellement des filles dans la boutiques et il ne s'y sentait pas à l'aise. Et pour cause ; il portait une veste en coton noire avec le buste d'un squelette faisant un fuck dans le dos, des têtes de morts sur les bras, un t-shirt tagué de la formule e=mc2, et les cheveux ébouriffé. Mauvaise humeur ? Nooon...

Il posa sa main sur la robe après l'avoir trouvé. Mais quelqu'un avait posé sa main au même moment. Kakeru se figea un instant, puis tira d'un coup sec pour récupérer le vêtement.

« Bats les pattes, guenon. »

Il braqua son regard sombre sur la fille voulant la dissuader d'insister.

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¸¸ back off ! ─ Bonnie Tumblr_mdjogssBgo1ryg2x2o1_500

Aujourd’hui j’avais envie de shopping. Qui dit shopping, dit aussi que j’avais l’intention de dévalisé les boutiques. J’avais un don inné pour ça d’ailleurs. Bref après avoir arpenté pendant des heures et des heures les magasins, j’avais enfin trouvé LE magasin digne de moi : Poor Little Rich Girl. Alors que beaucoup de filles préféraient s’habiller dans des braderies bad de gamme, moi j’aimais y mettre le prix. J’étais riche et je partais du principe que je n’allais pas m’enterrer avec mes sous. Loin de là, même. De plus, dès qu’il s’agissait de montrer à quel point j’étais riche, je le faisais. Je regardais les rayons, prenant au passage deux ou trois vêtements qui me plaisaient. Je repérais ensuite une robe. LA robe. Celle que j’avais vu la dernière fois dans un magazine people et celle que je voulais. Je la pris mais sentis quelqu’un tirer d’un coup sur le cintre pour le prendre. Je regardais la personne, c’était un garçon. Je pris un air dédaigneux, qui avait le don d’énerver tout le monde et tout en me payant royalement sa tronche, je répondis :

« Tu te prends pour qui pour me prendre un truc des mains comme ça et m’insulter qui plus est? Sérieux, j’crois que tu sais pas à qui tu as affaire, rends-moi cette robe. »

J’étais assez autoritaire quand je le voulais. D’un autre côté, s’il croyait vraiment que j’allais céder, il se mettait le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Je croisais les bras et lui lança un regard noir. Si j’avais eu des mitraillettes à la place des yeux, il aurait été mort sur place. Tout ça pour une robe quand même !

(Invité)

Kakeru & Bonnie

© Kaiji
Le sourcil de Kakeru s'arqua lentement, le coin se relevant alors qu'il regardait la fille à côté de lui. Non mais elle s'est vue, la moche ? Bon, pas si moche, mais c'était Kakeru quoi ─ elles étaient toutes moches pour lui. Le jeune homme ne cacha pas son amusement face à sa dernière phrase et afficha un sourire narquois, alors qu'il écartait davantage la robe de la demoiselle. S'il l'avait reconnue, à bien y regarder, oui, il la reconnaissait.

« Attention, Princesse va m'agresser avec ses Louboutins, je me pisse dessus. »

Se moquer ? Noooon, pas le moins du monde. La robe dans son dos, le bras plié pour tenir le cintre sur son épaule, Kakeru se pencha légèrement vers elle.

« Tu réalises quand même que les fils et fille de y'en a partout et que par conséquence, plus personne ne vaut plus un clou ? Quand on est pas foutu d'entretenir une bonne réputation de surcroit, on la ramène pas, Princesse. »

Ne se comportait-elle pas comme tel, de toute façon ? Bonnie River-Jones. Ou un truc du genre. Peut-être Jonas ? Jaunasse ? Bonniche ? Bah ! C'était pas important, se disait-il. Il se souvenait juste de l'avoir vue avec d'autres fils et filles à papa sur des photos de soirées dites mondaines, ne valant pas un clou pour lui. Mais loin de lui l'idée de la fuir ou de la distancer. Il resta au contraire bien face à elle, et se redressa, relevant même le menton pour la mépriser. Un combat de coqs ? Cela y ressemblait bien, effectivement. Et elle pouvait toujours courir pour qu'il lui rende la robe.

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Concrètement, c’était quoi son problème à lui ? Nan mais, il croyait vraiment que j’allais laisser passer une chose comme celle-là ? C’était mal me connaître pour le coup. J’écoutais sa réponse qui me fit doucement rire d’ailleurs. Il croyait vraiment pouvoir m’impressionner avec son air de Monsieur-je-me-prends-pour-ce-que-je-ne-suis-pas ? Absolument pas. Les bras croisés, je lui répondis sur un ton froid sans prendre la peine de répondre à sa phrase pitoyable :

« C’est quoi ton problème ? Si t’as envie de travestir, libre à toi mais pas avec cette robe. Elle est bien trop petite pour toi, et puis ça m’étonnerait qu’un mec dans ton genre ait une petite amie à qui offrir une robe comme celle-là. »

Je continuais de le regarder. Il tenait la robe derrière lui. Je n’allais pas lui sauter dessus pour la récupérer. Je n’étais pas une sauvage, comparé à lui. Avant qu’il ait le temps de répondre quoi que ce soit, j’ajoutais :

« Ma réputation ne regarde que moi. Tu m’aimes, tu me détestes ? Je m’en moque royalement. Tu sais, j’avance pas en fonction de ce que les gens pensent de moi. Je sais ce que je vaux et ce, d’un point de vue argent mais aussi d’un point de vue de ma personnalité. » Je marquais une brève pause, puis enchaîna : « Maintenant, donne-moi cette foutue robe, ou tu pourris vraiment le regretter. »

J’affichais un sourire provocateur. Qu’est-ce que j’allais lui faire ? J’en savais rien. Peut-être essayer de contacter des paparazzis et l’humilier en public. Et encore, ce n’est même pas sûr que ce soit le genre de trucs qui marchent réellement ça. J’attendais sa réponse, en tendant ma main vers pour qu’il me donne le centre.

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true rebelzzzz

Se travestir, lui ? Il en serait bien capable, mais certainement pas pour ses beaux yeux. Plus elle lui parlait, plus les sourcils de Kakeru se haussaient avant qu'il ne lâche un soupir. Il roula des yeux, puis de sa main libre, il imita un bec qui s'ouvre et se ferme à répétition, alors que de sa bouche, il mimait le mot "blablabla". Il se foutait d'elle ? Oui, ouvertement même. En plus elle le menaçait. Il en serait presque curieux ─ du moment qu'elle touchait pas à ses bijoux de famille, il s'en balançait un peu. Et elle lui tendait la main.

Il regarda la main de la demoiselle un moment, réfléchissant aux menaces et à ce qu'elle pourrait lui faire subir. Dans le fond, est-ce qu'il s'en préoccupait vraiment ?

« Des menaces hein... » Il se pencha et attrapa sa main pour déposer un baiser dessus, affichant ensuite un sourire narquois. « On m'achète pas avec des menaces, princesse. »

Suite à quoi, il lâcha sa main et passa à côté d'elle, s'éloignant vers les caisses. Il avait choisi de la garder et ne pas écouter les menaces de Bonnie, se disant que quoiqu'elle fasse, il n'aurait pas de problème à détourner l'information ou à la modifier. Elle avait certes beaucoup de contacts et de l'influence, mais lui il n'était personne et avait les capacités d'agir dans l'ombre. A voir ce qu'elle lui préparait. Peut-être que ce n'était que des menaces en l'air, peut-être allait-elle l'attaquer dans le dos, peut-être allait-elle lui pourrir la vie. Quoiqu'elle fasse, Kakeru était curieux de savoir quelles allaient être ses réactions maintenant.

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

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Le fait qu’il refuse de me donner cette robe montrait qu’il ne savait pas du tout à qui il avait affaire ? Il ne savait pas que j’étais fille de gens célèbres et que par conséquent, je pouvais lui détruire sa réputation. Déjà qu’elle n’était pas franchement glorieuse. Je soupirais et lui avais tendu ma main pour qu’il finisse par me la donner. Il se foutait royalement de ma gueule et ça m’exaspérait au plus haut point. Il finit par faire un bisou dans ma main. Non mais il était sérieux lui ? Je regardais ma main avec un air dégouté comme s’il était contagieux et j’essuyais rapidement ma main sur mon jean. Il finit par passer à côté de moi et se diriger vers les caisses. A l’intérieur, je bouillonnais. S’il le fallait, j’allais me battre pour cette foutue robe. Je me mis à la suivre et avant qu’il puisse atteindre les caisses, je le poussais pour qu’il perde l’équilibre et pendant ce temps, j’en profitais pour lui prendre la robe des mains. J’affichais un sourire fier quand il se retourna vers moi et répondis sur le ton d’une pimbêche de première :

« T’as quand même pas cru que j’allais te laisser partir avec cette robe ? Faut arrêter de planer… »

Je continuais de le regarder, puis je me dirigeais ensuite vers les caisses pour aller payer mon achat. J’espérais qu’il allait abandonner l’idée de me prendre cette foutue robe parce que ça allait sérieusement finir par me souler. Non mais depuis quand on osait me tenir tête ? Jamais personne n’avait osé avant. Les gens avaient peur de ce que je pouvais leur faire. Moi, une garce ? Non à peine…

(Invité)

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