giuseppe&avery ▬ nice to meet you

Ouais, mais c'est tout récent, je viens d'arriver de San Francisco J'ai un autre étudiant d'Harvard en face de moi. Je découvre de nouvelles têtes tous les jours. C'est trop bizarre de ce dire qu'on a peut-être déjà vu cette personne dans les couloirs, mais on n'y a pas fait attention. Bon, d'après ce qu'il dit, il est pas la depuis combien de temps, donc la chance que je l'ai vu dans les couloirs est minime, mais existante. Bref. San Francisco. C'est une ville que j'ai toujours voulu voir, mais avec les moyens très réduit de mes parents, ce voyage devenu rapidement un rêve inaccessible. Néanmoins, le Golden Gate Bridge me fait toujours envie. Et j'imagine que t'étudies la danse là haut ? S'il en fait depuis 20 ans, il doit surement vouloir en faire son métier. Mais .. il est possible que je me trompe et dans ce cas là, j'ai l'air con. Je suis de la Winthrop House et toi ? Ou alors c'est peut-être un sans maison comme Holly. Hm .. J'dois regretter d'avoir poser cette question ?

Ca coulait sans doute un peu de source : vingt ans de pratique, s'entraîner un samedi soir. Ca pouvait pas être un simple temps. Ca l'avait été quand j'étais gamin, mais surtout car je n'avais pas le choix et que je devais suivre les cours classiques enseignés à l'école. Ouais, ça et puis le théâtre répondis-je. Enfin, je commençais à croire que le théâtre c'était plus pour la forme qu'autre chose. Après tout j'avais découvert ça il y a quelques années via l'intermédiaire d'une de mes exs, ça ne se comparait pas à la danse pour moi. La danse avait toujours été prioritaire pour moi... Enfin, peut-être pas à Berkeley, mais c'était le bordel à l'époque, plus qu'aujourd'hui. Lowell. Je me suis tâté avec Winthrop justement, mais j'entrais plus tout à fait dans les critères lâchais-je avec une petite grimace. En fait, j'avais jamais été le meilleur ami de pas mal de mecs, ni un homme à femmes, mais c'est vrais que durant mes premières années d'université, ça s'en rapprochait pas mal. Les lowells, c'était définitivement plus moi.

Lowell. Je me suis tâté avec Winthrop justement, mais j'entrais plus tout à fait dans les critères Ça ne m'étonne même pas qu'il soit lowell. Les matières artistiques, que ce soit la peinture, le chant, la danse .. tout ce rejoint en une seule et même maison. Donc j'ai un violet en face de moi qui a failli être un winthrop. Dommage, j'suis sûr qu'il aurait fait un excellent rouge. Je tira une nouvelle fois sur ma cigarette, savourant la bouchée avant de la souffler en dehors de ma bouche. Je la laissa s'écraser au sol, la réduisant en une feuille chaude après avoir marché dessus intentionnellement. Je rangea mon briquet - qui se trouve dans ma main depuis tout à l'heure - dans la poche arrière de mon jeans puis me remis correctement sur mes jambes, me trouvant totalement en face de Guiseppe. C'est pas italien ce prénom d'ailleurs ? T'façon, moi et les origines des prénoms ça fait zéro. Et bien ce fut un plaisir de te rencontrer. Je lui jeta un sourire, en espérant le recroiser un jour dans les couloirs d'Harvard ou peut-être même au gymnase qui sait.

Il avait l'air sympas et ayant une sacré horreur des gens fermés d'esprit, je ne le catalogua pas une seule seconde du fait de son appartenance à une fraternité. Je n'étais pas particulièrement fan de ce concept de confréries et j'avais voulu me lier aux lowells car à mes yeux, ça en disait juste long sur mes passions et pas franchement sur ma personnalité. Quelle idée les gens se faisaient-ils des violets sur le campus ? Des gens un peu loufoques, à l'imagination débordante et aimant arborer des tee-shirts couverts de peinture, comme en guise de pancartes lumineuses 'je suis un artiste' ? Je ne répondais pas à un stéréotype et j'estimais que c'était le cas des personnes et que les gens qui souhaitaient le contraire avaient des existences bien vides. Idem répondis-je avec un sourire. Ouais, ça avait été sympa comme rencontre. Je termina rapidement ma cigarette et l'imita, l'écrasant par terre. Hum, mes parents auraient été fiers et je l'étais pas des masses. Disons que c'était typiquement le genre de trucs que je faisais pas avant, en gentil garçon bien élevé, propre et lisse. Je tourna la tête vers ou j'étais arrivé et fut prit d'un mal de crâne. Huhu, j'étais arrivé là comment moi ? Je n'avais pas fait gaffe, trop concentré à me prendre la tête à m'en donner des vertiges. Bordel. Je me tourna vers Avery. Tu dors chez les rouges ? Lançais-je.