Course poursuite ft. Ethan

Ce jour est à marquer dans les annales. Ce n'est pas tous les jours que j'arpente les allées d'un magasin pour faire mon shopping, enfin si on peut appeler ça comme ça. Alors non évidemment je ne suis pas en train de refaire ma garde robe, pas besoin de dépense des mille et des cents dans des vêtements. La mode ne m’intéresse pas et je n'ai nulle attention d'attirer le regard des hommes sur moi. Je ne suis pas une de ses potiches qui pense au coup de foudre ou toutes ces sublimes conneries sur l'amour, blablabla. Encore un truc inventer pour soutirer de l'argent aux plus débiles d'entre nous. L'homme n'a toujours pas compris que de toute manière dans les pires moments de notre vie, nous serons livrés à nous même. Comme si nos amis allaient supporter notre peine alors qu'ils ont déjà la leur à endurer. Cela fait bien des années que je ne compte plus que sur moi même, d'où ma présence dans ce magasin suédois, Ikea, à la recherche d'un nouveau lit pour remplacer celui que j'ai malencontreusement démoli la nuit passée. Je vous fais pas de dessin. Bref comme je n'ai nulle envie de dormir par terre, faut bien que je trouve un truc pour ce soir sinon je vais être obligé de squatter le canapé de quelqu'un. Cela doit bien faire deux heures que je me perds dans ce labyrinthe créé par ces tordus de suédois pour nous forcer à tout acheter. Du coup j'ai besoin d'une pause, j'ai mal au pieds et je commence à avoir des ampoules à force de marcher. Je pose mes fesses sur le premier lit que je trouve, prenant mes aises. Si je veux acheter, il faut bien que je teste avant après tout. Rien à foutre qu'on me jette des regards assassins pour mon comportement. Je vis déjà pas pour moi alors je vais pas en plus vivre pour les autres.

Ethan se demandait sérieusement ce qui l'avait poussé à accepter de faire une petite course pour Skylar. Venir à Ikéa n'était certainement pas dans ses habitudes et c'est lorsqu'il foulait les allées de bougie et de service à vaisselle qu'il l'avait subitement l'impression de passer pour un gay. C'est alors qu'il bombait le torse , relevait la tête et contractait sa mâchoire pour se donner un air plus viril.  Mains dans les poches, il se pauma quelques fois dans des rayons qui n'étaient pas les bons. Une fois dans celui des lumières, puis dans celui des tissus. Je vais te tuer Skylar marmonna-t-il entre ses lèvres, discrètement. Excusez moi vous savez ou je peux trouver ce meuble ? dit-il en sortant son téléphone pour lui montrer la photo que sa meilleure amie lui avait envoyée. La jeune femme lui indiquait le chemin en lui montrant du bout de l'index par où passer et se fut rapidement, que l'italien suivit ses conseil pour se rendre au lieu dit. C'est en marchant dans les allés qu'il remarqua une femme, une femme qui prenait ses aises dans l'un des lits du magasin, une femme qu'il connaissait. Nonobstant, Ethan sautait sur le lit pour s'allonger à côté d'elle, les mains liés sur son torse Qu'est ce que tu fait là ? C'est le dernier endroit dans lequel je pensais te croiser dit-il en tournant son visage vers Dallas, un petit sourire sur le coin des lèvres alors que les passants les regarder d'une manière assez étrange. Le jeune homme se mit à se dandiner sur le lit et même à y faire quelque sauts, toujours allongé Si tu veux mon avis, il est pas si confortable que ça se lit

Installée confortablement sur mon lit, oui car selon moi il m'appartenait déjà, je songeais - comme à chaque moment de solitude - à ma misérable existence. Qu'est ce que j'ai bien pu faire pour mériter cela. Si je racontais aux gens à quel point j'avais pu être une fille pétillante, populaire, pleine de vie et ouverte aux autres, je crois qu'on se foutrait bien de ma gueule. Cette vie passé me manquait, mais je savais pertinemment que je ne pourrais jamais la retrouver. Cela n'existait plus que dans mes souvenirs. Il m'étais impossible de faire chemin en arrière, ma vie avait connu beaucoup trop de changements et puis j'étais entraîner dans un tourbillon infernal où la seul bonne fin possible serait de rejoindre le paradis. Et encore même ça ce n'est plus possible, je mérite même pas ma place à côté des gens au vu du monstre que je suis envers certaines personnes. Je sais plus à quand remonte le jour où j'ai pu faire une bonne action. La preuve à chaque regards déplacés des clients du magasin, je ne peux pas m'empêcher de leur faire un fuck. Ca ne m'étonnerait pas que la sécurité se présente à moi d'une seconde à l'autre ! Mais au lieu de ça c'est une touffe frisée qui vient me gâcher la vue. " Qu'est ce que tu fait là ? C'est le dernier endroit dans lequel je pensais te croiser. " Et moi que devrais-je dire alors, je me sentais telle une étrangère dans ce vaste magasin, une vrai aire de jeux à vrai dire. " Il est vrai qu'on a fait mieux comme lieu de rencontre! " Franchement j'étais déçu, on était de mauvais joueurs aujourd'hui mais le destin fait parfois mal les choses et à ce propos j'en connais un rayon. A cause des saut du jeune homme, le lit avait en plus une option massage, c'était plutôt agréable bien qu'il en pense le contraire. " Depuis quand t'es expert en matière de literie toi ? " dis-je alors que ma main se mêlait dans sa tignasse. Le décoiffer était beaucoup trop tentant. " Non mais dans ce cas si tu t'y connais, t'as quoi à me proposer, vas y j'attends! " dis-je en m'asseyant en tailleur sur le lit.

Dallas ou la femme libre, Dallas ou la femme qui rejeté presque tous le monde , sans s'en rendre compte ou bien peut être que c'était volontaire. A dire vrai, il s'en fichait pas mal, cette fille l'intriguée énormément, indépendante à souhait, elle n'avait besoin de personne, du moins c'est ce qu'il pensait et il aimait ça. Naviguant dans les allées d'Ikea à la recherche des objets que Skylar lui avait demandé d'acheter, il fut attirer par la masse de boucle brune de Dallas justement. Un sourire en coin , amusé de la voir dans ce genre d'endroit il se jetait sur le lit à ses côtés sans vraiment crier garde et sans autorisation. Après tout, ils étaient dans un magasin public non ? Et il n'y avait pas écrit, propriété de Miss Avery sur le lit, il avait autant le droit quelle de se jeter sur le lit. J'avoue, mais je te savais pas, aussi matérialiste toi l’Hermite d'Harvard dit-il en regardant le prix du lit d'un regard en coin. Sautant sur le lit, toujours allongé il avait une folle envie de l'emmerder. J'ai toujours été expert en matière de literie dit-il en haussant deux fois de suite les sourcils, le regard tourné vers la jeune femme, la main appuyé contre son visage. Elle emmêlait sa main dans sa tignasse, chose dont il avait horreur. Attrapant son poignet entre ses doigts, il retirait cette main en grommelant un peu Dallas , tu m'as pris pour un toutou ou quoi puis garde tes mains dans tes poches, je sais pas ce que t'as fait avec, sérieusement, j'ai la tête d'un torchon ? dit-il en la regardant, un sourcil arqué avec cependant, un petit sourire dans le coin des lèvres. il ne lui en voulait pas, mais il n'allait pas s'écraser devant elle non plus, ce n'était pas son genre.  Je savais que t'avais besoin de moi ... dit-il en se redressant sur ses fesses Je te propose un immense lit dans la chambre d'un certain Winthrop ajoutait-il en riant avant de se relever et de la relever au passage en la décoiffant aussi Oui tu m'sert de torchon Dallas ajoutait-il rapidement avant qu'elle ne lui retourne sa phrase précédente dans la tête. Marchant à côté d'elle dans les allées, il vit une petite chambre aux allures douillettes et sobre à la fois juste à côté d'une cuisine Je te propose qu'on aille boire un café avant dit-il en lui attrapant la main pour l'entrainer dans cette cuisine, qui n'était qu'une exposition Alors mademoiselle, capuccino, thé, café serré ? Regardes moi bien,c'est la dernière fois que tu me verras derrière une cuisine dit-il en riant avant d'attraper un des tabliers accroché au mur

Ca me rassurait de ne pas être la seule énergumène à ne pas avoir sa place dans ce magasin ultra commercial où l'on croise le commun des mortels, les gens les plus banaux qui soit. Pour venir ici, faut vraiment ne pas être original, c'est à dire le total inverse de ma personne. Il est parfois dur d'imaginer que son mon physique d'ange, qui me révulse au plus haut point, pouvait se cacher une tout autre personne. J'assume totalement le fait de ne pas être normal, et je ne m'en cache pas. Il y a certaines choses que je garde secrète chez moi mais pas mon caractère de chieuse loin de là. Pourtant Ethan réussissait à me supporter de temps en temps, bon faut dire qu'il n'est pas très net dans sa tête non plus." Oui, ben ne pas sortir c'est très bien parfois, ça m'empêche de voir la connerie humaine. " Ouais j'en ai marre de l'être humain en général toujours à penser qu'à lui même, et surtout faux cul à souhait. Je sentis la main du Winthrop se resserrait sur mon poignet après ses allusions." Ben franchement je pense que tu pourrais faire un très bon chien de garde. Je te propose le poste si tu veux, même que je te paierais ! " Bien évidemment que je n'étais pas sérieuse, j'avais pas besoin d'un garde du corps, je savais très bien me défendre toute seule et envoyer moi même à l'hosto le premier qui me fait chier. Je n'avais même pas eu mon mot à dire, qu'il me délogeait de mon lit que je trouvais plutôt confortable et qu'en plus il faisait le fier à reproduire ma connerie." T'es un vrai gamin, franchement! Comme tous les mecs en fait, et après c'est vous vous plaignez parce qu'on va voir du côté des filles mais bon faut pas se demander pourquoi. " répliquai-je alors qu'il me guider dans des cuisines en expo, pour jouer à la dînette. Décidément, il est encore plus fou que moi." Tu me prends pour qui ? C'est pas l'heure du café selon mon horloge biologique mais plutôt de la bière. " Il a de ses questions parfois je vous jure. Je venais prendre mes aises en m'asseyant sur le comptoir de la cuisine." Je pensais que vous les hommes, vous étiez nus quand vous sortiez le tablier. Je suis grandement déçue pour le coup. " dis-en sifflotant. Sans gêne, je sortais une clope de mon paquet l'allumant, poursuivant comme si de rien n'était avec mon compagnon du jour." Un homme derrière les fourneaux, je crois que y'a rien de plus sexy que ça. "